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Comparatif LCD 23 et 24 pouces
DiversEcrans
Publié le Vendredi 15 Avril 2005 par Vincent Alzieu

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Page 1 - Introduction

Introduction
Autre fait nouveau de l’année : après les 20 pouces, les LCD grande taille deviennent eux aussi abordables. De ce fait, ils séduisent un nombre grandissant de particuliers. Il suffit de jeter un coup d’oeil sur le forum pour y lire votre nouvel engouement. D’ailleurs, soyons honnêtes, ce comparatif a vu le jour suite aux multiples mails que nous avons reçus. En entreprise aussi ces moniteurs grande taille devraient faire des adeptes, notamment dans les services informatiques. Un seul 23 ou 24 pouces remplace facilement un précédent système bi-écran. Ou alors, comble du luxe, vous pouvez remplacer vos deux précédents 19 pouces à tube par deux 24 pouces.
Trop grand un 24 pouces ? On s’y fait vite.
Pour avoir testé les trois écrans de ce comparatif pendant plusieurs semaines, nous pouvons témoigner de la vitesse à laquelle on s’habitue à une telle diagonale. Au déballage, même si l’on se souvient parfaitement de ce que l’on a commandé et qu’on est pressé de l’essayer, un moniteur d’une telle taille est assez impressionnant. Limite surdimensionné pour ce qu’on veut en faire. On se dit qu’on est un peu gourmand. Les heures passent et très vite on ne peut plus s’en passer. Ça devient une taille normale à côté de laquelle les autres font petits. Cette surface d’affichage de 1920 x 1200 pixels se révèle idéale pour la vidéo (DVD ou HD 1920 x 1080 pixels), pour travailler, pour retoucher des images et même dans certains cas pour jouer !
3 écrans 2 technologies
Bien sur, nous aurions aimé vous proposer plus de tests d’écrans que les trois présents. En fait, nous avions commandé tous les écrans 23 et 24 pouces en vente. Apple cherche toujours un moniteur, Samsung, LG, Philips n’ont pas d’écran en stock, Sony ne peut pas, BenQ encore moins... Au final, seuls trois constructeurs nous ont répondu positivement : Dell, Hewlett Packard et ViewSonic. Heureusement le hasard fait bien les choses. Dans le lot il y a un 24 pouces équipé d’une dalle de type VA (Samsung PVA en l’occurence), de l’autre les deux 23 pouces sont des IPS signés LG-Philips. Nous avons donc deux technologies face à face. Pour rendre cette bataille encore plus intéressante, ces dalles sont données par les constructeurs d’écrans pour avoir des temps de réponse de 16 ms, mais en fait la dalle Samsung est, à en croire sa fiche produit, une 8 ms G2G ! Et l’on se prend à rêver d’un résultat comparable à ce que nous avons trouvé sur le ViewSonic VP191b.

Enfin il s’agit d’écrans hauts de gamme. Leur ergonomie va de pair puisque nous trouvons sur les moniteurs testés des entrées YUV, S-Vidéo, DVi, D-Sub 15 broches, un hub USB, un pied ajustable en hauteur, un mode pivot...

Toutes les ingrédients sont réunis pour un beau comparatif :)

Quelle CG pour jouer en 1920 x 1200 pixels
Si vous voulez jouer sur ce type d’écran dans leur résolution native, soit le 1920*1200, il faudra également investir dans une bonne carte graphique.
En effet, la charge pour la carte graphique est augmentée de 46% par rapport au 1280*1024 qui règne sur les 17 et 19 pouces, 20% par rapport au 1600*1200 des 20 pouces 4/3 et 30% par rapport à des 20 pouces 16/9.

Du coup, pour une résolution de ce type il n’y aura point de salut en dessous de solutions telles que la X800 XL chez ATI ou la plus onéreuse 6800 GT de NVIDIA. Et encore, si ces solutions permettront de jouer dans les jeux les plus gourmands, il vous faudra vous passer d’effets tels que l’anti crénelage ou le filtrage anisotrope. Pour jouer confortablement avec ces effets, la seule solution sera de passer à un SLI de 6800 GT par exemple. En plus d’être très chère, cette solution a de plus le désavantage d’apporter des gains assez disparates en fonction de jeux.

Pour ce qui est de l’interface DVI, pas de souci avec une telle résolution sur une carte graphique moderne. En effet, si de base les TMDS 165 MHz étaient limités du fait de leur bande passante au 1600*1200, la norme GTF permet de réduire la taille des informations de blanking time contenue dans le signal, celle-ci passant ainsi de 25% à 5%. En fait, les informations de blanking time correspondaient au temps de repositionnement accordé au canon à électron des quelques écrans CRT DVI prévus dans la norme initiale.

Les écrans LCD ne nécessitant pas ceci, il est donc possible de réduire ces informations. Ceci permet avec un lien TMDS 165 MHz classique d’atteindre le 1920*1200. Au delà, il faudra posséder une carte graphique gérant le Dual Link, qui permet de coupler la bande passante de deux TMDS.
Les tests
Fidélité des couleurs, calibration, réactivité dans les jeux, rendu vidéo, ergonomie, ouverture des angles de vision, qualité de l’interpolation, les écrans sont regardés sous toutes les coutures.

Pour la fidélité des couleurs, nous utilisons un colorimètre LaCie  . La sonde Blue Eye 2 (379 €  ou $ 279 ) de ce spécialité de l’image professionnelle est dérivée d’un outil Xrite, auquel ils ont ajouté leur propre logiciel. Ce colorimètre sert d’une part à vérifier le spectre de couleurs disponibles sur les écrans, d’autre part à les calibrer. Posé sur l’écran, le colorimètre mesure l’écart de couleur entre celle demandée et celle réellement affichée. Puis il établit une nouvelle table de couleurs sur l’ordinateur où il tâche de corriger les erreurs.

Pour les jeux, rien de tel que quelques heures de travail devant pour se faire une bonne idée de la réactivité des écrans. Pour la bonne cause, nous avons donc passé nos journées devant UT 2004, WoW...

La machine de tests est un PC assemblé maison autour d’un processeur AMD Athlon XP3200+ et d’une carte graphique NVIDIA GeForce 6800 GT.


Page 2 - Dell 2405FPW

Dell 2405FPW
Seul représentant de la famille des 24 pouces sur ce comparatif, cet écran est également l’unique porteur du drapeau PVA. A l’intérieur, on trouve en effet une dalle de type VA signée Samsung. A y regarder de plus près, comme sur le Dell 2005FPW testé précédemment, le constructeur s’est moins emballé dans ses caractéristiques que Samsung. D’un côté on trouve sur la fiche de l’écran Dell un temps de réponse de 16 ms. De l’autre, si l’on se fie à la fiche produit de sa dalle, il s’agit d’après Samsung d’une 8 ms ! La différence vient peut-être, comme pour le 2005FPW, d’un changement de dalle en cours de production. Car on vous le rappelle, Dell fait partie des constructeurs qui font évoluer leurs produits dans le temps sans changer leur nom pour autant.



Pour résumer tout ceci : la dalle présente dans cet écran est de type VA avec un temps de réponse de gris à gris (par overdrive) de 8 ms. C’est donc la réponse du berger à la bergère, la dalle nouvelle génération de Samsung en réponse à celle de AU Optronics testée sur le ViewSonic VP191b.

Ergonomie

Quel plaisir de tester des écrans de ce type. Malgré sa très grande taille cet écran est ajustable en hauteur et il bascule en mode pivot. Sur le côté gauche et derrière, un hub USB propose 4 prises pour raccorder facilement une clé USB, une webcam, une souris... Toujours derrière on retrouve toute la connectique utile pour les branchements vidéo et consoles : YUV, S-Vidéo et RCA. Enfin, cerise sur le gâteau, le flanc gauche intègre quatre lecteurs de cartes susceptibles d’accueillir celles aux formats Compact Flash, Smart Media, Memory Stick, MMC et SD.


Bravo Dell, c’est du grand art !

Rendu des couleurs
Nous n’avions pas connaissance de la dalle avant de lancer le test de calibration et l’étude des couleurs. C’est à la lecture des résultats qu’il est devenu évident que cet écran était équipé d’une dalle de type PVA. Il n’y a qu’elles pour produire des noirs aussi profonds avec un si bon respect des couleurs, avec en plus des angles de vision très larges. Les IPS et les TN sont moins douées pour tout cela.

Voyez sa courbe :

Comment lire le graphique ? En abscisse : de 0 (noir) à 100 (blanc).
Delta E > 3 : la couleur demandée diffère sensiblement de celle affichée. 1 < Delta E < 2 : le rendu des couleurs est fidèle. Delta E < 1 : c’est parfait.

Le noir est vraiment noir (0,27 cd/m², les dalles IPS sont couramment au double), toutes les nuances sont fidèlement restituées. Le blanc est lui à 246 cd/m². C’est élevé, surtout si l’on se contente de rédiger des textes sur cet écran mais ce n’est pas son usage premier. Pour les jeux et la vidéo, c’est très bien. Notez que Dell a tout de même pris soin de proposer un réglage par défaut très correct, moitié moins lumineux que ce dont est capable l’écran (500 cd/m² d’après les caractéristiques).

Pour en finir avec cette partie, les valeurs mesurées en luminosité aboutissent à un taux de contraste réel de 910:1, très proche des 1000:1 annoncés. Seules les dalles PVA sont capables de tels résultats. Celles en MVA (signées CMO, AU Optronics ou avant Fujitsu) montent au mieux à 700:1, les IPS et les TN restant pour leur part sous les 500:1.
Angles de vision
Les angles sous lesquels l’image reste parfaite sont bien moindres que ceux annoncés, quasi totaux (voir cette page pour plus d’explications à ce sujet). En réalité, l’image reste "parfaite" sur 80°, très bonne jusqu’à 90° puis elle blanchit franchement au delà. L’image reste visible, là n’est pas le problème, mais elle est détériorée. Soit dit en passant, aucune technologie n’offre des angles vraiment meilleurs. Les dalles des CRT sont gênées par la lumière ambiante, les IPS sont comparables... Peut-être les écrans OLED feront-ils mieux ? C’est vrai que les prototypes que nous avons eu entre les mains étaient assez impressionnants sur ce point.
Jeux

Il devient urgent que les ingénieurs Samsung se reprennent. Ou alors est-ce le service marketing du constructeur coréen ? Cet écran 16 ms d’après Dell, 8 ms d’après Samsung n’a, exactement comme le soit disant 16 ms PVA Dell 1704V, rien de mieux que les 25 ms que nous testons depuis des années.

Bien sur, World of Warcraft dessus est extraordinaire. A condition d’avoir une carte graphique qui tient la route, jouer en 1920 x 1200 est un moment de pur bonheur. On a du mal ensuite à revenir à plus petit. Mais pour Unreal et pour tous les FPS en général, c’est une autre histoire. Si le personnage de bouge pas, on ne peut être qu’admiratif du contraste, de la richesse des couleurs, de la précision des traits (du moins, tant qu’on reste à la résolution native). Bouger sa souris gâche tout. La rémanence est forte, insupportable pour un vrai fan de jeux rapides.

Malgré tout, la rémanence comme beaucoup d’autres inconvénients est une gêne à laquelle on s’habitue. Très gênante au départ, on tend à l’oublier avec le temps. Après, tout dépend de votre degré d’exigence. En la matière, le notre est sans doute très élevé, plus que la moyenne. Surtout quand un constructeur coréen s’amuse à claironner un temps de réponse de 8 ms et à faire croire à ses clients que le produit est parfait pour les jeux. A côté de cela, nous lisons régulièrement des commentaires lecteurs annoncer ne pas être gênés par ce qui nous semble si horrible, et même parfois ne pas détecter du tout de rémanence, même sur cet écran. En tout cas, vous saurez que que nous pensons de lui dans ce contexte.
Vidéo

C’est tellement rageant de voir un tel gâchis que ça donne envie de se contenter d’un simple copier /coller du paragraphe écrit à l’occasion du test du 1704FPV. Décidément, l’overdrive à la sauce Samsung n’a que des inconvénients. Le temps de réponse baisse, c’est bon à prendre pour les caractéristiques et les ventes, mais la réactivité elle ne bouge pas d’un iota et le rendu vidéo est massacré. Alors que les précédents écrans PVA et MVA, sans overdrive, affichaient des vidéos de haute qualité, avec des dégradés respectés, sans fourmillement, cette dalle scintille et produit des aplats en lieu et place des dégradés. Tous les formats et toutes les couleurs sont touchés : DVD, WMV 1080p, MPEG2 1080p, sombres, clairs, couleurs vives...

Cela fait encore un peu plus ressortir la performance d’AU Optronics sur le VP191b. Eux aussi annoncent un temps de 8 ms sur une dalle VA grâce à un overdrive, mais au moins eux ne se sont pas contentés de cette astuce électronique. Ils ont également touché à la viscosité des cristaux, à la forme des cellules... Nos doutes concernant l’intérêt pratique de cet overdrive se renforcent encore un peu...

Bon, une fois la colère passée, je me dois à nouveau de nuancer un peu mon jugement. Tout dépend en fait de l’usage que vous aurez de l’écran. S’il remplace vraiment votre téléviseur, vous visionnerez sans doute vos films bien calés dans un canapé à plus de deux mètres de distance de l’écran. De près l’image sera toujours moins belle que celle d’un téléviseur à tube mais de loin vous n’y prêterez plus attention.


Vérifiez la politique de ce constructeur en matière de pixels morts : cliquez ici !

Page 3 - HP F2304

HP F2304
Avec cet écran HP ne vise plus seulement ceux qui s’équipent d’une unité centrale de la même marque mais tous les utilisateurs. HP se pose en véritable constructeur d’écran avec un produit dans la moyenne des prix pratiqués sur ces grandes tailles.

Ergonomie
Il n’a pas de prise Peritel, cette prise est trop franco-française, mais il a beaucoup du reste. DVI, analogique, prises composites (S-Video) et composantes (YUV), l’écran dispose de ce qu’il faut pour être relié à un lecteur DVD ou à un ordinateur, voir les deux. Il offre d’ailleurs un fonction PIP utile pour la deuxième configuration : vous travaillez en grand écran avec une petite fenêtre à droite dans laquelle se diffuse votre programme TV.

Malgré la grande taille de l’écran, 64 cm de long, HP a su conserver une profondeur réduite, légèrement inférieure à 20 cm. C’est moins que bon nombre de 17 pouces... En revanche, contrairement à l’écran Dell, le F2304 n’est pas réglable en hauteur. Il ne bascule pas non plus en mode pivot.

Rendu des couleurs
Si l’on en doutait, les tests de rendu des couleurs le confirment : cet écran est construit autour d’une dalle IPS. Au vu des améliorations dernières sur les technologies concurrentes, ce n’est pas un compliment. On se retrouve comme trop souvent sur les dalles IPS avec un noir moins profond que sur les technologies TN et surtout VA, qui se traduit par une fidélité moyenne dans les sombres.

Mesuré dans le blanc à 197 cd/m² environ, le F2304 affiche un noir à 0,51 cd/m². Son taux de contraste mesuré est donc inférieur à ce qu’il annonce, puisque nous le mesurons à 385:1 (contre 500:1 dans ses caractéristiques).


Comment lire le graphique ? En abscisse : de 0 (noir) à 100 (blanc).
Delta E > 3 : la couleur demandée diffère sensiblement de celle affichée. 1 < Delta E < 2 : le rendu des couleurs est fidèle. Delta E < 1 : c’est parfait.


Angles de vision
HP dit d’eux qu’ils sont quasi totaux, 176° dans tous les sens. En un sens, c’est vrai, on continue à voir une image même à la quasi verticale de l’écran. Mais cette image ne reste parfaite que jusqu’à 90°. Au delà de 100° elle s’assombrit plus encore et jaunit.

Dans le sens vertical, on perçoit un net changement à 90° (perte de luminosité).

Jeux

World of Warcraft rend particulièrement bien sur cet écran. Mais pour le reste, c’est plus dur. Les jeux rapides font vite ressortir la faiblesse des cristaux, trop peu réactifs pour une pratique intensive des FPS sur ce moniteur. Flou, traînées, on a un peu toutes les versions possibles de la rémanence. Et pourtant, HP annonce avoir adopté la dernière génération de dalle dessus.

Vidéo

La taille de l’écran pousse à projeter des vidéos dessus. Avec du recul, on en prend plein les yeux. Il est difficile de se dire insatisfait d’un tel produit. Pourtant, à le comparer avec ce qui se fait chez la concurrence à la même taille ou autre, il y a à redire ici. Par exemple, on a vraiment du mal à se dire que cet écran affiche réellement 16,7 millions de couleurs. Une fois de plus la technologie IPS offre un rendu des films plus proche de la technologie TN que du VA. Il y a un fourmillement marqué dans toutes les séquences et des aplats de couleurs là où on devrait trouver des dégradés. On n’y prête plus guère attention dès que l’on prend plus de 2 mètres de distance avec l’écran, mais on a du mal à ne pas être un peu déçus en comparaison avec ce que l’écran annonce : parfait pour les films HD, 16,7 M de couleurs... Malgré sa résolution native effectivement idéale pour les films HD, un écran 19 pouces VA s’avère plus précis et meilleur que celui-ci, malgré sa mise à l’échelle des séquences. C’est décevant...


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Page 4 - ViewSonic VP231wb

ViewSonic VP231wb
Le pied, la couleur et la coque sont les grands classiques de ViewSonic, identiques, taille mise à part, à ce qu’on trouvait sur l’excellent VP191b. Le miracle va-t-il avoir lieu une deuxième fois ?

Ergonomie
A première vue, tout va bien. L’écran est ajustable en hauteur, il bascule en mode pivot, les câbles sont guidés derrière et on a bien le choix entre l’interface analogique (D-Sub 15 broches) et le numérique (DVI). Il dispose en plus d’un hub USB, une petit plus que nous apprécions bien.

Après hélas ça se gâte. Contrairement aux deux précédents écrans celui-ci ne propose aucune entrée vidéo pour lecteur DVD ou console. Et puis il y a le transformateur... Il est devenu interne sur la quasi totalité des écrans, sauf sur le VP231wb. Et tant qu’à le proposer en externe, ViewSonic en fait un énorme ! Il est si gros qu’il vaudra mieux le poser au sol que de le laisser traîner sur le bureau. Il est carrément plus gros qu’un disque dur externe !

Rendu des couleurs
Le VP231wb produit des résultats comparables à l’écran HP. C’est normal, lui aussi est équipé d’une dalle IPS. On retrouve les traits caractéristiques de cette technologie, à savoir un noir assez peu profond qui se traduit par une petite montée du DeltaE dans les sombres.

En chiffres cela donne un blanc à 222 cd/m², un noir à 0.52 cd/m² (le Dell descend à 0,27 cd/m² avec ses réglages par défaut), soit un taux de contraste de 427:1.


Comment lire le graphique ? En abscisse : de 0 (noir) à 100 (blanc).
Delta E > 3 : la couleur demandée diffère sensiblement de celle affichée. 1 < Delta E < 2 : le rendu des couleurs est fidèle. Delta E < 1 : c’est parfait.


Angles de vision
Comme d’habitude, le constructeur donne des chiffres très optimistes en raison de la méthode de mesure retenue par tous. Ils n’ont pas complètement tord : l’image reste visible même à la quasi verticale de l’écran. Toutefois elle ne reste pas de « très bonne qualité » sur tout cet espace. Elle est excellente sur 90°, très bonne sur 100°, un peu trop sombre au delà.

Jeux

Comme les deux autres écrans, celui-ci rend très bien sur les jeux lents. Les couleurs sont vives, les traits sont précis (tant qu’on joue en résolution native). Le problème, c’est qu’il arrive que les jeux eux ne proposent pas de jouer en 1920 x 1200 pixels. Il faut alors soit trouver une astuce (comme fixer la résolution à la main dans le raccourci de lancement de l’application ou dans un fichier de démarrage, c’est au cas par cas), soit se résoudre à jouer à une plus faible résolution. Le 1600 x 1200 non étiré est évidemment parfait, en dessous ça vire vite au flou et l’on perd en netteté.

Vidéo

L’absence d’entrée vidéo du type YUV ou RCA sur le moniteur le prédestine moins à cet usage que ces deux rivaux. Le VP231wb reste néanmoins connecté au PC qui lui dispose d’un lecteur DVD et, bien souvent, d’une connexion Internet haut débit. Son ergonomie moins poussée ne le privera donc pas de lire des séquences. Testé avec un DVD, des séquences MPEG2 et WMA en 1920 x 1200 pixels, l’écran ViewSonic s’est comporté comme tous les IPS : avec du fourmillement et de la rémanence.

Ce test était plus bref que les deux précédents car vous l’avez compris, cet écran nous a guère emballé. Nous ne voyons pas de raison qui vous pousseraient à l’adopter à la place des écrans HP et Dell, mieux fournis, plus beaux et pas plus chers.


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Page 5 - Conclusion

Conclusion
Finalement, les résultats des tests sont strictement conformes à ce à quoi on pouvait s’attendre. La dalle PVA du Dell produit bien les plus belles couleurs mais sa réactivité est encore à la traîne. Il compense par un prix raisonnable et surtout par une ergonomie époustouflante. Il ne nous semble pas utile de la rappeler ici en détail, allez voir sa liste de fonctionnalités elle est impressionnante. Nous indiquerons juste que c’est de loin le moniteur le mieux doté que nous ayons testé en plus de quatre ans.


Les dalles IPS de HP et ViewSonic rendent un noir moins profond, leur rendu des couleurs (pour un professionnel de l’image, pour les joueurs qui cherchent un haut contraste dans les jeux sombre pour bien voir les détails) est un poil moins bon et la vitesse des cristaux ne permet toujours pas de jouer à des FPS en très grande taille sans rémanence. Et ce même si les écrans IPS sont couramment plus rapides que les VA. Là, ça ne suffit pas, l’écart n’est pas si flagrant.

Déception générale suite aux tests vidéo : les trois écrans sont sujets à du fourmillement dans les films. C’est un comble pour des moniteurs en principe taillés pour les vidéos HD équipés en plus de toute la connectique nécessaire pour leur relier un lecteur DVD, une console de jeux...
Tout n’est pas perdu pour autant
En première page nous détaillions les ingrédients nécessaires à l’élaboration d’un bon comparatif. Nous avions deux technologie en lice, des temps de réponse rapides, de belles ergonomies... On pouvait ajouter des taux de contrastes élevés, des angles de vision très ouverts. Nous concluions tout avoir en main pour le réussir.

En fait il manquait un ingrédient ; un nouveau que personne à notre connaissance n’utilise mais qui devrait arriver sur le marché dans les mois / semaines à venir. Si l’on ne s’intéresse qu’aux constructeurs de dalles, nous avons Samsung et LG-Philips en face à face. Il manque un troisième élément, le grand perturbateur du moment, AU Optronics. Ce constructeur taïwannais propose depuis peu une dalle 23 pouces que personne, pas même BenQ qui fait pourtant partie de la même société, n’utilise pour l’instant. Or cette dalle est très intéressante. A en croire ses caractéristiques ce serait la version grande taille de celle présente dans le VP191b, le premier écran de l’histoire des LCD bon en tout (jeux, vidéo, photo...). Comme elle, c’est une Premium MVA avec un taux de contraste de 800:1, une luminosité de 250 cd/m² et un temps de réponse G2G de 8 ms. Sur le papier, c’est strictement la même. Reste à voir dans la réalité...


Si vous voulez jouer sur votre écran, si pour vous la qualité vidéo de près (moins de deux mètres) est primordiale, peut-être serez vous tentés de retarder votre achat et de voir ce que vaudront ces nouveaux moniteurs. Épluchez donc les fiches des écrans. Si vous repérez un 23 pouces en dalle Premium MVA avec un temps de réponse de 8 ms, commencez à économiser et... prévenez nous ! Attention aux pièges : malgré un temps de réponse annoncé par Sony de 8 ms, le SDM-P234 est en fait un 8 ms en montée + 8 ms en descente, soit 16 ms en tout.


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