3 vidéo projecteurs à 1000 € DiversAppareils Photo & Webcams Publié le Jeudi 5 Août 2004 par Vincent Alzieu URL: /articles/505-1/3-video-projecteurs-1000.html Page 1 - Introduction Les entreprises font très couramment appel à des vidéoprojecteurs pour leurs démonstrations. Prenez un ordinateur, un mur blanc. Placez un vidéoprojecteur entre les deux et voici les slides PowerPoint en 7 mètres de diagonale. Immersion totale assurée. ![]() Plonger au bureau dans une présentation PowerPoint, ça peut en faire rêver certains. Avouez que faire de même à la maison avec Matrix, Star Wars, ou avec des jeux comme Far Cry, UT2004 sur PC, ou encore Soul Calibur 2, Rallye Champion Chip sur XBox, c´est encore mieux ! Et c´est désormais possible sans se ruiner. Même s´il est courant de trouver des vidéoprojecteurs à plus de 10 000 euros, une nouvelle famille de produits économiques arrive. Elle est nettement plus abordable car avec un zéro en moins à son prix. Nous avons testé trois appareils de ce type, construits autour des deux technologies disponibles. Le Canon LV-S3 est un modèle LCD, le Acer PD112 et le X2 d´InFocus sont de type DLP. ![]() Avant les tests produits, nous ferons un petit passage par les technologies employées par ces produits d´affichage. Vous allez le découvrir, c´est bluffant de précision et d´ingéniosité ! Le paradoxe de la projectionPour restituer une belle image, il est courant de lire et d´entendre qu´il faut un bel écran blanc. Ça semble même logique. Quand vous y affichez une image, les parties les plus blanches seront celles les plus éclairées et les plus sombres les moins soumises à la lumière. Si l´on revient sur cette idée, cela signifie qu´avec cette technologie, le noir est blanc ! Le noir à l´écran n´est qu´une zone blanche pas ou peu éclairée. Si l´on affiche une image monochrome, il serait donc plus juste de parler d´une photo en niveaux de blancs que véritablement en noir et blanc. C´est pourquoi la luminosité des projecteurs est essentielle. Le noir n´est ressenti qu´en opposition avec le blanc, c´est-à-dire avec la zone la plus lumineuse. Plus éclatant sera le blanc, plus le noir paraîtra profond. Et plus les couleurs intermédiaires seront vives. C´est aussi pourquoi tous ne recommandent plus forcément de recourir à un écran blanc. Il y a désormais des partisans d´écrans gris. Un gris surexposé donnera toujours un blanc. Et le noir y gagne en profondeur. Les écrans gris trouvent leurs plus grands fans chez les amateurs de films. Pour les jeux et les projections de slides en entreprise, c´est moins important, voir même gênant : les couleurs sont moins fidèles et moins vives. Pour les tests, nous avons tout simplement repeint un mur avec une peinture matte, blanche, de très bonne qualité. Page 2 - Défauts et connexions Le gros défaut des vidéoprojecteursLes vidéoprojecteurs coûtent de 1 000 à 15 000 euros à l´achat. Ils sont garantis de 3 mois à quelques années, à l´exception d´une pièce, la plus importante : la lampe. Sa durée de vie est couramment de 2 000 heures (elle peut toutefois atteindre 4 000 heures sur certains produits). En général, passé 1 000 films environ, il faudra en changer. Or elle coûte très cher : de 300 à 600 euros ! Vous direz qu´avant de voir 1 000 films, il s´en passera du temps. Même au rythme de 1 film par jour, vous devriez pouvoir utiliser votre vidéoprojecteur pendant trois ans sans rencontrer aucun problème. C´est vrai. Sauf si vous décidez comme nous de brancher aussi dessus une Xbox, un PC et un tuner TV pour jouer et voir les matchs en très grand écran. Far Cry en 3 mètres de long, c´est très impressionnant ! La connexionLes vidéoprojecteurs sont des produits numériques. Qu´il s´agisse d´un flux vidéo ou d´un jeu, ce sont des images numériques traités dans les projecteurs par des composants numériques. Or, pas de chance, sauf sur certains produits hauts de gamme, les entrées vidéo sont toutes analogiques. Vous avez donc d´un côté une console, un PC ou un décodeur satellite, tous numériques. Ils renvoient une image convertie en analogique qui arrive sur un vidéoprojecteur, numérique, qui doit reconvertir l´image. Que de pertes d´informations pour rien… Et ça se ressent à l´écran. L´image perd en netteté. Au mieux, on ne peut que limiter la casse. Certaines entrées analogiques sont exécrables, d´autres offrent un rendu correct. ![]() De toutes, la meilleure des entrées est le DVI. C´est du numérique, et donc rarement présent sur les vidéoprojecteurs. Si le vôtre en est doté, vous trouverez une source à ce format uniquement sur certains ordinateurs récents, portables ou de bureau. En l´absence d´une telle prise, vous devrez vous rabattre vers une sortie dite VGA ou D-Sub 15 broches. C´est toujours meilleur que les autres sorties analogiques. En ordre de qualité, sur les lecteurs DVD, les décodeurs, les consoles, le nec plus ultra consiste à utiliser une interface RVBHV. Tous les signaux (couleurs et synchronisation) sont séparés (5 câbles), ils n´interfèrent pas les uns avec les autres. C´est très rarement disponible, hors certains matériels ultra haut de gamme. Déjà un peu plus courant : le câble composante Y Pr Pb. Les 3 signaux couleurs (rouge, vert et bleu) sont mélangés avec ceux de synchronisation (verticale et horizontale), le tout sur 3 fils pour 5 signaux. A noter que pour le RVBHV ainsi que pour le Y Pr Pb, le signal vidéo n´est encodé ni en Pal ni en NTSC, ce qui double la résolution verticale en sortie (il n´y a pas d´opération de moyennage entre deux lignes adjacentes). Dans l´ordre, optez sinon pour le câble Péritel (souvent absent des produits japonais et américains). Cette prise a la particularité de transmettre de nombreux signaux en même temps et d´accorder au mieux émetteur et récepteur. Si les deux peuvent émettre et recevoir un signal RVB, c´est du RVB qui passera. Sinon, ce sera du composite et ainsi de suite jusqu´à ce qu´un accord soit trouvé. Ça, c´est pour la théorie. Car les projecteurs d´entrée de gamme ne sont pas dotés de ces connexions. Sur les trois modèles testés (notamment), vous devrez vous rabattre au mieux sur la la prise S-Video. Les cinq composantes (rouge, vert, bleu et les deux synchronisations) sont regroupées sur deux signaux (2 câbles, chrominance et luminance). De plus, si le câble péritel est couramment livré avec les consoles et autres périphériques, le S-Vidéo brille par son absence. A vous d´en acheter un à la bonne taille. En dernier lieu viennent les prises RCA (dit câble composite) dont le câble est coupé en trois (un pour l´image, deux pour le son). L´image est cette fois nettement dégradée. C´est un peu gâché… ![]() ![]() A gauche, Soul Calibur 2 sur X-box en prise RCA. A droite, la même scène en S-Video. L´image S-Vidéo n´est pas encore parfaite. Elle est pourtant déjà nettement plus nette et plus riche que celle sur prise RCA. L´œil de Spawn devient visible, ses vêtements, les murs sont plus détaillés. Page 3 - Technologie : la projection LCD Technologie : la projection LCDDes deux technologies, celle à base de LCD (Liquid Crystal Display) est la plus ancienne. Les premiers modèles commercialisés datent du début des années 90. ![]() En dépit de l´arrivée de produits DLP, cette technologie reste très populaire pour au moins deux raisons : elle revient nettement moins cher à implémenter que la technologie DLP et elle n´est pas affectée d´un défaut propre aux DLP : l´effet d´arc en ciel, aussi appelé Color Breaking (Cf page sur la technologie DLP). Pour ce qui est du contraste, ou plutôt du niveau de noir, l´avantage revient aux DLP. Comme les écrans plats d´ordinateurs, les vidéoprojecteurs LCD ont du mal à fournir un noir profond. De ce point de vue, les DLP sont meilleurs… et donc favorisés pour un usage loisir. Les films requièrent des noirs profonds. En revanche, les LCD sont souvent plus lumineux et rendent des couleurs plus fidèles. Ils sont donc couramment préférés pour les usages informatiques (videoconférences). Concernant le piqué maintenant, les images des LCD sont aisément reconnaissables du fait de la présence d´une matrice à l´image. On voit clairement les pixels des images. Les DLP sont plus fins. Côté composants, à ce jour deux fabricants seulement, deux japonais, fournissent le marché : Epson et Sony. Et encore, seul le premier continuerait de proposer ses produits à des constructeurs autres que sa marque. Tous les projecteurs LCD disponibles, hormis donc ceux de Sony, seraient ainsi équipés de composants Epson. Principe de fonctionnement ![]() Merci à Epson pour le schéma Un faisceau lumineux émis par une lampe à l´arrière du vidéoprojecteur passe à travers un système de lentille qui décompose la lumière en trois faisceaux. Les trois rayons viennent heurter des miroirs qui les renvoient vers trois faces adjacentes d´un prisme en forme de cube. Devant les trois faces de ce prisme se trouvent trois matrices LCD, encadrées de filtres polarisés et de filtres de couleur. La première matrice est jointe à un filtre rouge, la seconde à un filtre vert, la troisième à un bleu. Les cristaux liquides dans les dalles LCD suivent le même raisonnement que dans les écrans plats. Un transistor applique une tension variable de 0 à MAX. De cette tension dépend l´inclinaison des cristaux liquides. Les cristaux sont horizontaux, toute la lumière passe. S´il est à la verticale, la lumière ne passe plus, c´est un point noir. Entre les deux, ce sont les variations d´intensité de couleurs. Le prisme reçoit donc trois images sur trois faces, une rouge, une verte et une bleue. Il les assemble et fait ressortir l´image résultante par une quatrième face, orientée vers la sortie du vidéoprojecteur. Page 4 - Technologie : la projection DLP Technologie : la projection DLPTous les projecteurs DLP utilisent une technologie propriétaire de Texas instrument, le Digital Light Processing. Le principe est très impressionnant, très minutieux, et hélas très coûteux. Ce qui justifie le prix souvent élevé des produits DLP. ![]() Merci à Epson pour le schéma Très grossièrement d´abord. Tout d´abord, une lampe émet de la lumière. Plus elle est lumineuse, plus le projecteur revendiquera de Lumens dans ses caractéristiques. La lumière émise traverse une roue dite "roue codeuse". Elle tourne au rythme de 7200 tours par minutes. Les roues de base contiennent trois segments : un rouge, un vert et un bleu. Les rayons, colorés par leur passage à travers la roue, viennent ensuite se réfléchir sur le composant Texas Instrument, une matrice DMD pour Digital Micromirror Device. Ce composant est chargé de décider, pixel par pixel, s´il doit ou non renvoyer la lumière. A sa sortie, on lit donc 7200 images rouges (spectres rouges de l´image), 7200 vertes, 7200 bleues. Cette cadence est si rapide que notre œil les additionne et ne voit qu´une seule, animée. Le DMDLe paragraphe précédent, c´est pour les grandes lignes. Revenons maintenant sur le DMD. Sa surface est en fait composée d´autant de miroirs que l´image en sortie comporte de points. Ainsi, un vidéo projecteur 800 x 600 pixels, comme le PD112 de Acer, utilise un DMD sur lequel se juxtaposent 800 x 600 micro miroirs (480 000 miroirs). C´est ce qu´on voit sur l´image ci-dessous. ![]() Chacun de ces miroirs est mobile. Il pivote sur son articulation grâce à l´application d´une tension par des électrodes présentes dans le substrat de la puce DMD. En fonction de la position du miroir, la lumière se réfléchit vers la lentille de projection pour former un carré de la couleur du rayon. Plus fort encore : selon l´un des spécialistes hp sur les vidéo projecteur, le miroir change jusqu´à 10 fois de position par couleur pour en moduler l´intensité. On le voit sur l´agrandissement au microscope, le pivot sur lequel se greffe chaque miroir occupe une partie de la surface réfléchissante de manière significative. Sur cette image, il occupe environ 6 % de l´espace. Cela revient à une perte d´autant de la lumière. C´est pourquoi les projecteurs LCD sont, à lampe égale, plus lumineux que les DLP. Une des améliorations dans le temps des DLP a donc consisté à réduire la taille de cette base. Texas Instrument a également travaillé sur les interstices entre les miroirs. Désormais ils sont peints en noir. Cela a permis de réduire les problèmes de diffusion de la lumière et amélioré la propreté des images. La roue codeuse ![]() La roue de base ne comporte que 3 segments, un rouge, un vert et un bleu. En fait, ce type de roue "primitive" passe de mode au profit d´une roue à 4 segments, rouge, vert, bleu et blanc. L´ajout d´un segment de blanc permet de redynamiser les couleurs, de les rendre plus lumineuses. Après, d´un constructeur à l´autre, les roues varient. Il y a les partisans des roues à 7 segments. En plus d´un blanc simple, les segments de rouge, vert et bleu sont doublés. La roue tourne ainsi toujours à 7200 tours par minute, mais elle sort désormais 7200 spectres blancs de l´image, 14 400 spectres rouges, verts et bleus. Ceci pour étendre les capacités d´affichage de l´écran et les rendre plus fidèles. Il existe encore d´autres variantes, disponibles sur certains produits hauts de gamme. On trouvera parfois un segments de jaune, d´autres fois un vert foncé… Chacun dit bien sur avoir opté pour la meilleure solution. Un mot tout de même sur l’effet arc en ciel, aussi appelé Color Breaking. Ce défaut propre aux DLP se traduit chez une minorité d’utilisateurs par une diffraction des couleurs à l’écran. Au lieu d’additionner les segments rouges verts bleus et blancs émis par le projecteur l’œil les voit légèrement décalés par rapport aux autres. Au dire des constructeurs, ce défaut serait minimisé depuis le passage systématique des roues codeuses à une vitesse de 7200 tours minutes. Idéalement, mieux vaut essayer le produit avant de l’acheter, autrement prémunissez vous de ce risque en achetant votre produit dans un point de vente pratiquant le satisfait ou remboursé. Page 5 - LCD vs DLP Canon vs Acer et Infocus, LCD vs DLPLes trois projecteurs ont été testés dans les mêmes conditions. Pour les tests bureautiques, les néons côté écran étaient éteints, ceux côté projecteur allumés. Comme dans une salle de réunion, pour permettre aux gens de noter leurs commentaires. Les tests de jeux ont été réalisés deux fois, la première dans une salle opaque, totalement sombre, la deuxième dans les mêmes conditions que les essais bureautiques (pièce éclairée à moitié). Enfin, les films ont été visionnés dans le noir complet. Les images projetées ont été photographiées au Canon EOS 300D, un reflex 6 mégapixels, puis redimensionnées pour cadrer dans nos pages. Finesse de l´image
La réputation des projecteurs DLP est fondée : l´Acer et l´InFocus sont effectivement plus précis que le Canon. Les interstices entre les pixels sont moins larges. De près, sur le Canon, on perçoit les sous pixels rouges, verts et bleus. Les vidéo projecteurs Acer et InFocus renvoient une image plus fine et l´emportent donc ici. Taille de l´image
![]() A trois mètres de distance, le Canon offre une image plus large de 23 centimètres que le Acer. A notre position idéale de tests, 4m14 (excusez la mesure peu banale), l´écart approche cette fois les 30 centimètres. La focale plus longue de l´Acer conviendra donc moins au petites salles. C´est encore plus critique avec le projecteur InFocus. L´écart de taille d´image entre le Canon et celui-ci est de 35 centimètres à 3 mètres de distance, 52 centimètres à 4 m 14 ! Rendu des couleursPour ce qui est du rendu des couleurs, les trois projecteurs sont de base assez mal réglés. Une fois le projecteur stabilisé, prévoyez de longues minutes d´ajustement des paramètres. A la fin, vous obtiendrez un réglage correct de part et d´autre : les sombres sont bien rendus chez chacun (même chez Canon, chez qui les noirs ne sont pas délavés, c´est important de le souligner puisque c´est en principe l´un des défauts des LCD) et la montée dans les clairs est progressive, sans nuance brûlée. Toutefois, on s´en rendra encore plus compte par la suite, on remarque déjà un souci chez l´Acer et L´InFocus qui atteignent très vite un palier dans les sombres. Le test suivant consiste à afficher successivement 255 niveaux de gris, rouge, vert et bleu, et de compter le nombre de couleurs qu´est capable de distinguer le projecteur. Le résultat est sans appel. ![]() En moyenne, le Canon distingue 209 niveaux différents par couleur (avec signalons le une grosse faiblesse dans le rouge), contre 182 seulement pour l´Acer et 185 pour l´InFocus. Qui plus est, notre crainte sur la mire de dégradés est confirmée. L´Acer ne descend pas sous la nuance 66 (0 = noir, 255 = blanc). De même, le X2 s´en sort bien dans les gris et les verts, mais il est moins nettement bon dans les rouges et bleus. Nous avons tenté toutes sortes de réglages. Nous avons travaillé à chaque fois avec le meilleur. Dès que l´on essaie d´améliorer les noirs, cela se fait au détriment des blancs, tout de suite complètement cramés. Et très vite, on en vient aussi à délaver complètement les sombres. Page 6 - Usage bureautique Usage bureautiqueTest réalisé dans une semi obscurité : la moitié de la sale est dans le noir, l´autre est éclairée.
Les LCD sont réputés bien meilleurs pour un usage bureautique que les LDP, en principe plus adaptés pour les films. Sur ces trois produits d´entrée de gamme, ce n´est pas flagrant du tout. D´un côté, on apprécie la plus grande vivacité des couleurs du Canon. De l´autre, l´Acer et l´InFocus compensent par une image plus précise (à la décharge du Canon, les images des projecteurs DLP sont aussi plus petites à distance égale). Globalement, les trois se valent. Page 7 - Jeu sur PC : Far Cry Jeu sur PC : Far CryLes jeux sont testés une première fois dans une semi obscurité (contexte lumineux comparable à celui d´une journée rideaux tirés), puis une deuxième fois dans le noir. ![]()
Si on en doutait encore, un projecteur ne s´utilise ni comme un téléviseur, ni comme un écran d´ordinateur. La fait d´être dans le noir change tout : les couleurs sont tout de suite plus vives, plus riches, les images présentent plus de détails… Dans les jeux, la finesse moindre des pixels du Canon est compensée par ses couleurs, plus riches. On le voit sur l´extrait, le fait que sa palette soit plus large lui permet de faire remonter des détails complètement occultés sur ses concurrents. Voici quelques détails plus grande taille pour mieux s´en rendre compte.
Le nuage à gauche du porte avion sur l´extrait Acer est bien rendu. On perçoit bien son volume. En revanche, sa palette de couleur plus courte lui fait perdre des détails, comme on le voit avec les palmiers devant le bateau. Sur l´autre projecteur DLP, le X2, le nuage est complètement blanc. C´est également le cas de la plage et des nuages complètement à droite de l´écran sur l´image grand format. Pour récupérer une image plus belle qu´avec les réglages sur mire, il nous a effectivement fallu renforcer le contraste et la luminosité de l´écran. En conséquence de quoi le X2 brûle les zones les plus claires. Ce n´est pas parfait non plus sur le Canon. L´image couvre une surface beaucoup plus importante à l´écran mais les pixels plus grossiers font perdre de la netteté dans les images. En revanche, le rendu des couleurs est très bon, c´est le meilleur des trois. D´autant que c´est le seul capable d´être utilisé avec un seul réglage pour toutes les applications. Sur l´Acer et l´InFocus, mieux vaut tout réajuster quand on passe du jeu au travail, au film, etc. Sur les trois, avantage donc au Canon (pour ses couleurs et sa taille d´image) et au X2 de InFocus (pour son piqué). Maintenant, jouer à Far Cry sur ces trois produits, y compris sur l´Acer, est extrêmement plaisant. On perçoit bien un peu de rémanence (un léger flou lors des mouvements), mais Far Cry en 2,6 x 2 mètres, c´est extraordinaire sur les trois vidéo projecteurs ! Attention toutefois à ne pas vous laisser prendre par le temps. Avec de tels jeux, les heures passent vite, les lampes aussi. Leur durée de vie est réduite, 2 000 à 3 000 heures. Or les remplacer revient très cher. Page 8 - Jeu sur console : Soul Calibur 2 Jeu sur console : Soul Calibur 2Comme pour Far Cry, les jeux sont testés une première fois dans une semi obscurité (contexte lumineux comparable à celui d´une journée rideaux tirés), puis une deuxième fois dans le noir. ![]()
L´extrait présenté est celui de Soul Calibur 2. C´est assez impressionnant. Avec un peu plus de recul que nos 4 mètres et quelques de test, les personnages à l´écran seraient de la même taille que nous. En fait, j´ose à peine l´écrire, nous avons beaucoup plus joué que cela. Top Spin (tennis), Rallye Sport Challenge (automobile), Conflic Desert Storm 2 (commando infiltration) … nous avons testé les projecteurs dans toutes les conditions. Pourtant, les conclusions étaient toujours les mêmes. La console retenue pour les tests est la X-box. Même si son processeur graphique est en principe capable de monter jusqu´à une résolution de 1920 x 1028 pixels, les jeux sont développés en VGA (640 x 480 pixels) et sortent en NTSC ou en Pal/Secam en fonction de votre continent (Europe = Pal/Secam). Or nos trois video projecteurs de test travaillent en natif en 800 x 600 pixels. Il leur a fallu donc redimensionner les images, ce qui se traduit, comme sur les écrans LCD de bureau, par une perte assez sensible de détails. Far Cry en 800 x 600 lancé depuis le PC est nettement plus fin que n´importe quel jeu de console. A ce petit jeu le modèle Canon ne semble pas être à son aise, avec une image moins détaillée (mais plus grande), et des couleurs trop chaudes. Les jeux sur l´Acer sont moins contrastés, moins saturés, plus ternes. Cela s´accompagne en plus d´une perte de détail, liée au fait qu´il n´arrive pas afficher autant de couleurs. On devine l´œil de Spawn sur le projecteur Canon, il est absent du projecteur Acer. Le brassard gauche de Spawn est bien rouge sur le Canon, il a presque disparu sur l´Acer. Dans le noir, InFocus s´en sort mieux qu´Acer et Canon. Son piqué supérieur est une fois de plus assez impressionnant. Page 9 - Film : Matrix Film : MatrixC´est le cadeau Bonux de l´article (en clair, ça sert pas à grand-chose, ça coûte rien mais ça fait toujours plaisir) : nous avons testé nos films dans le noir (comme prévu), mais aussi dans la pièce à demi éclairée. Et là, ça fait très mal. Les projecteurs ont beau revendiquer des luminosités impressionnantes, ils disposent toujours de belles marges de progression. ![]()
La scène choisie pour la photo test est assez sombre. C’est bien simple, dans la semi-obscurité, on ne voit rien, point. S’énerver sur les réglages ne sert qu’a brûler les blancs ou à rendre les noirs les rares parties qui ne le sont pas encore. Dans une pièce noire, les résultats sont bien meilleurs. En terme de couleurs, les deux projecteurs DLP arrivent cette fois au coude à coude. Cela donne donc léger un avantage à Acer dont l’image est un peu plus grande que celle d’InFocus. Canon l´emporte une nouvelle fois sur la surface couverte à l´écran ainsi que sur les couleurs. Dans les films, c´est le seul des trois à ne pas brûler les zones claires. Mais une fois de plus on constate que le piqué de l´image est moindre que sur les projecteurs concurrents. Autre souci : cette fois, sur une telle scène, il apparaît que le noir est effectivement moins profond que sur les projecteurs DLP. Notre préférence va ici au modèle Acer. Page 10 - Conclusion Conclusion Même s´il oppose trois vidéo projecteurs, le comparatif a viré au duel de technologies : LCD contre DLP. Les avantages et défauts réputés de chaque technologie se sont en partie vérifiés. ![]() Au final, la conclusion est positive. La qualité d´image des trois projecteurs est meilleure que ce à quoi nous nous attendions, même si aucun de ces appareils d’entrée de gamme n’est bien entendu parfait. Tous trois peuvent tout à fait servir tant pour travailler, pour jouer et regarder des films en très grand écran. Simplement, vous devrez bien gérer les conditions lumineuses de vos pièces. ![]() Seul représentant LCD, le projecteur Canon est assez fidèle à l’image des écrans LCD. Ses pixels sont plus grossiers que sur les projecteurs DLP mais ses couleurs sont plus vives, plus nombreuses et il est un peu plus lumineux. C’est le seul sur lequel on ne doit pas se résoudre à choisir entre des sombres correctement rendus et les clairs. Autre avantage du Canon sur les deux projecteurs DLP testés : il nécessite moins de recul (cela n´a bien sur rien à voir avec la technologie LCD, c´est une question d´optique grand angle intégrée). A distance égale du mur, l’image Canon offre une diagonale 13% plus importante que celle du PC 112 d’Acer et 27% plus importante que le X2. Par exemple, pour avoir une diagonale de l’ordre de 2m50, il vous faudra environ 3 mètres de recul sur le Canon et 4 mètres sur l’InFocus ! Les amateurs de grands écrans disposant d’une petite pièce savent donc quel vidéo projecteur choisir ... Si l’image renvoyée par l’InFocus X2 est plus petite à distance égale, elle est en contrepartie beaucoup plus nette et précise. De plus, il semble que le convertisseur analogique soit plus performant que celui du Canon, ce qui augmente encore l’avantage de l’InFocus sur ce dernier lorsqu’il faut redimensionner l’image comme c’est le cas avec une console. C’est donc un met de choix, à condition encore une fois d’avoir une pièce de taille suffisante. Enfin, le second DLP, à savoir le Acer, pêche en luminosité mais il compense par un objectif à longueur de focale plus courte que l’InFocus. On a besoin de moins de recul pour obtenir une grande image. Il s’agit donc d’un compromis entre le Canon et l’InFocus, sans défaut rédhibitoire mais sans véritable avantage non plus. Quid du bruit ?On n´en a pas encore parlé : en plus d´être assez encombrants (surtout le X2), les vidéo projecteurs ont cet autre défaut d´être bruyants. Pour une fois, les caractéristiques des produits sont assez fidèles avec la réalité. Le projecteur Acer est bien moins bruyant que le Canon, lui-même plus discret que le X2. Vous risquez d´être choqués par le niveau sonore des projecteurs en fonctionnement. Heureusement, on l´oublie vite. Vous risquez tout de même de monter le son de votre film un peu plus fort que vous n´en aviez l´habitude avec votre téléviseur. Copyright © 1997-2025 HardWare.fr. Tous droits réservés. |