Comparatif : 11 kits d'enceintes 2.1 DiversSon Publié le Samedi 8 Mai 2004 par Philippe Ramelet URL: /articles/493-1/comparatif-11-kits-enceintes-2-1.html Page 1 - Introduction ![]() Ce comparatif est l’occasion de tester deux tous nouveaux kits 2.1 d’Altec Lansing, le FX6021 et le CS21, et de les comparer avec les autres systèmes sortis cette année chez ce constructeur ainsi que chez Creative Labs et Logitech. Voici la liste des kits testés : - Altec Lansing MX-5021 - Altec Lansing 221 - Altec Lansing VS-4121 - Altec Lansing FX6021 - Altec Lansing CS21 - Creative Labs I-Trigue L3500 - Creative Labs I-Trigue L3450 - Creative Labs MegaWorks 2.1 THX 250D - Creative Labs Inspire T2900 - Logitech Z3 - Logitech Z2200 Encore une fois, il est nécessaire de préciser que ces systèmes sont jugés en fonctions de leur prix et de leur destination, à savoir écouter de la musique ou jouer sur PC (ou éventuellement sur console). Le kit le plus cher de ce comparatif est le FX6021 qui coûte 269 € TTC. On est donc loin des systèmes propres au monde de la hi-fi ou du Home Theater, bien plus chers et qui ont des prétentions autres. Les critères qui ont servi à juger ces systèmes sont les suivants : ![]() Les réglages, fonctionnalités et connexions : concernant les réglages, plus il y en a mieux c’est. Le minimum requis est celui du volume et au moins du niveau de basses. Après, les meilleurs systèmes offrent un réglage de la répartition avant/surround et/ou un réglage séparé des aigus. Pour les connexions même tarif, la quantité est toujours bienvenue. La prise casque est également un plus très appréciable, surtout si elle est accessible facilement. La puissance : Un déluge de watts ne fait pas forcément le bonheur des mélomanes et il ne faut pas se laisser illusionner par les chiffres annoncés par certains constructeurs. La puissance doit être annoncée en Watts RMS (Root Mean Square) et non pas en PMPO (Peak Music Power Output). La puissance peut être un atout à condition d’avoir un bon respect de la bande passante, un rapport signal bruit correct et une distorsion harmonique totale (THD) faible. La séparation : pour l’écoute de musique, une bonne séparation des instruments est primordiale. On doit pouvoir distinguer tous les sons de manière claire et distincte. Le crossover a également son importance. Il s’agit du croisement de fréquences entre le caisson de basses et les satellites. Si celui-ci est trop bas un son grave risque de ressortir en même temps et sur le caisson et sur les satellites, voir uniquement sur les satellites, ce qui n’est pas d’une excellente augure pour la qualité de la restitution. Enfin, quelques critères ont également leur importance : le design, l’encombrement, le blindage des éléments et la facilité d’utilisation et d’installation. Etant donné qu’il ne s’agit ici que de systèmes 2.1, nous avons particulièrement axé les tests et notre appréciation sur les capacités musicales plutôt que sur les jeux ou la lecture DVD. La configuration de test est la suivante : - Processeur AMD Athlon XP3000+ - Carte mère nForce 2 - 512 Mo DDR PC3200 - Carte son Audigy 2 Platinum eX - Carte son Terratec MIC2 Les prix indiqués dans les tableaux de caractéristiques sont les prix moyens constatés et non pas les prix publics indicatifs. Vous pourrez donc trouver certaines enceintes plus ou moins chères que le prix indiqué selon les marchands. Page 2 - Altec Lansing MX5021 Altec Lansing MX5021 ![]() ![]() Le MX-5021 augure une nouvelle gamme chez Altec. Auparavant, nous avions en effet le choix entre les gros kits musclé du type 621, les kits d’entrée de gamme comme les 221 ou encore les kits design avec le 2100 ou plus récemment le VS4121. Le MX-5021 est totalement différent et entend séduire à la fois grâce à un design sobre et une puissance relativement musclée. Coté qualité le kit met en avant sa certification THX. Nombre d’enceintes de le concurrence arborent également le logo THX mais rappelons que ce fut Altec Lansing, avec les ADA885 et ADA890, qui furent les premiers à proposer un kit PC disposant d’une telle certification. Chaque satellite est composé de deux drivers de 3 pouces pour les médiums et d’un tweeter 1 pouce pour les aigus. Ils délivrent 20 watts RMS chacun ce qui porte la puissance cumulée des satellites à 40 watts RMS. Le crossover entre les satellites et le caisson est situé à 150 Hz. Le caisson de basse assez imposant est doté d’un woofer de 6.5 pouces et délivre 50 watts RMS. Le MX-5021 est livré avec un pod de contrôle qui permet de régler le volume général, le niveau des aigus, des basses ainsi qu’un bouton on/off. Histoire d’être complet, Altec livre également une petite télécommande IR qui offre les mêmes réglages. Le pod de contrôle dispose d’une sortie casque ainsi que d’une entrée mini jack auxiliaire. De prime abord, la qualité de restitution du MX-5021 est assez surprenante car elle diffère totalement de ce que l’on avait pu entendre jusqu’alors chez Altec. On note en effet une prédominance des aigus. Voir carrément une hypertrophie assez gênante dans le sens ou les aigus dominent mais ne font pas preuve d’une précision et d’une clarté fantastique si l’on pousse trop le volume. Avec le réglage standard, dés que l’on atteint les 50% du volume maximal un morceau avec des aigus très hauts provoque une saturation assez forte. Il faut donc dans tous les cas baisser le niveau des aigus au premier cran (le MX-5021 en propose cinq). Cela permet de monter le volume général assez haut sans avoir des aigus criards et qui ne viennent pas gâcher les médiums. Une fois ce réglage indispensable effectué le son devient bien plus agréable et on peut enfin profiter des qualités du système. Les aigus sont un peu métalliques et saturent peut être un peu trop rapidement. Ils restent malgré tout bien au-delà de ce que peut offrir un kit comme le Z3 de Logitech par exemple. Cela peut également séduire certains utilisateurs qui seraient rebutés par les aigus étouffés des MegaWorks 251D. Il est d’ailleurs intéressant de noter que ce dernier kit, comme le MX-5021, bénéficie de la certification THX. Or leur façon de gérer les aigus est totalement différente, à ce niveau on pourrait même qualifier le MX-5021 d’anti-MegaWorks tant ils sont différents. Le MX-5021 laisse libre court aux aigus jusqu’à la saturation alors que les MegaWorks appliquent un filtre qui les contient parfois jusqu’à l’atrophie. D’un coté nous avons donc des aigus très clairs et perçants mais qui peuvent vite saturer et d’un autre coté des aigus légèrement étouffés mais qui ne saturent jamais. C’est un point à méditer selon vos goûts dans la mesure ou l’on aurait à choisir entre l’un de ces deux kits. ![]() Le caisson de basse et son woofer de 6.5 pouces sont très efficaces et délivrent des basses rondes, très nuancées et assez percutantes. Les médiums sont plus que corrects et bien présents. Il participent à une répartition sonore agréable et rare sur les systèmes PC. L’image stéréo est correcte mais les satellites ont tendances à recentrer une partie non négligeable du son, projetant ainsi une sorte de voie centrale virtuelle. Cela est intéressant dans certains cas comme la lecture DVD ou certaines musiques ne faisant pas appel massivement aux effets stéréo mais peut être un peu gênant dans d’autre cas. La pression sonore maximale atteignable est de 115 dB, ce qui est plutôt élevé. De toutes manière, ces enceintes ne sont pas faite pour dépasser 75% de leur volume maximal car sinon la saturation est trop importante. De plus, lorsque le kit est éteint mais que le cordon d’alimentation reste branché le caisson de basse émet des vibrations similaires à celle que font les alimentations de lampes halogène d’entrée de gamme. Si l’on veut dormir dans la même pièce que les enceintes, il faut donc les débrancher complètement. Les vibrations augmentent en intensité lorsque l’on allume les enceintes et se transmettent sensiblement au woofer du caisson, ce qui amplifie le phénomène. Cela provient a priori de l’alimentation du MX5021. Nous avons remarqué que l’intensité des vibrations variait selon les prises utilisées dans notre bureau, mais aucune règle ne semble définissable à partir de cette observation. L’installation électrique aurait pu être mise en cause mais le fait est que d’autres kits comme les MegaWorks de Creative Labs ou les Z-2200 de Logitech ne rencontrent pas ces problèmes. Le MX-5021 est donc un kit qui a des cotés attrayants mais également quelques défauts assez importants. La faiblesse du tweeter est certes perfectible grâce au réglage mais n’offre pas un son optimal dans cette plage de fréquence. Les vibrations en provenance de l’alimentation et du caisson de basse observées gâchent aussi une partie du plaisir. C’est dommage car la qualité du caisson de basse est indéniable et fait preuve de beaucoup plus de nuances que les systèmes de la concurrence. Les médiums sont aussi très agréables. Le design est lui aussi réussi, de même que la fonctionnalité grâce à la présence combinée d’un pod de réglage et de la télécommande IR. Un kit qui avait beaucoup pour plaire donc, mais souffre de quelques défauts plutôt gênants au regard de son prix relativement élevé. ![]() Page 3 - Altec Lansing FX6021 Altec Lansing FX6021 ![]() ![]() Autant le dire tout de suite, le FX6021 d’Altec Lansing est un OVNI dans le monde de l’audio sur PC. Ne serait-ce que par le design des satellites absolument surprenant. Chaque satellite est en effet un énorme 7 à l’envers de 36.5 cm de haut ! Mieux encore, ils sont composés de pas moins de six tweeters de 1 pouce et bénéficient de trois amplifications indépendantes, c’est ce qu’Altec a nommé la technologie InConcert. Ces satellites possèdent une embase en métal qui leur procure le poids nécessaire pour supporter cette colonne de tweeters protégés par une grille, elle aussi en métal. Le caisson de basse arbore lui aussi un design soigné avec une robe entièrement argentée. Il intègre un woofer de 6.5 pouces et son plancher est situé à 30 Hz. Les satellites délivrent 12.5 watts RMS chacun et le caisson de basse 50 watts RMS. Le FX6021 est livré avec un pod de contrôle argenté offrant une molette pour le réglage du volume général, le niveau des basses et des aigus. Il possède également une prise casque ainsi qu’une entrée auxiliaire. Histoire de ne rien laisser au hasard, Altec fourni également une télécommande IR ultra plate similaire à celle du MX-5021. Cette dernière peut d’ailleurs se ranger dans le pod de contrôle afin de ne pas l’égarer. Toutes les connexions du FX6021 sont des cables blindés et Altec fourni même des rallonges au cas ou les câbles reliant les satellites seraient trop petits. Le FX6021 n’est pas qu’un OVNI de part son look, il l’est aussi grâce à sa qualité sonore. Ce qui frappe le plus dès la première écoute c’est sa répartition des instruments qui dépasse tout simplement tout ce que l’on avait pu entendre jusqu’alors en matière d’audio sur PC, exit les MegaWorks et autres Promedia ! Chaque son dispose d’une définition et d’une nuance propre qui donne une clarté au son très agréable. L’image stéréo est elle aussi très travaillée et parfaitement en place, il s’agit d’un must en la matière. ![]() La plage de fréquence ou le FX6021 se sent le plus à l’aise est les aigus. Ces derniers sont des plus clairs et des plus précis que l’on puisse trouver dans cette gamme d’enceintes. Ils sont cristallins, finement ciselés et on note juste une très légère touche métallique propre à la technologie utilisée. Mais celle-ci est très vite oubliée tant la précision et la clarté sont au rendez-vous. Il suffit d’écouter un concerto pour violons de Mozart pour s’en rendre compte. Les médiums ne sont pas en reste et sont eux aussi très clairs et présents. On aurait pu avoir peur que l’absence d’un driver un peu plus large ne fasse défaut dans cette plage de fréquence mais ce n’est pas le cas. Les médiums sont certes un peu secs mais ils bénéficient d’une excellente dynamique. De leur coté, les basses sont très douces, profondes et surtout étonnamment subtiles pour un kit PC. Elle ne viennent jamais perturber l’homogénéité générale du système et savent se faire sentir lorsque c’est nécessaire et se faire oublier lorsqu’il le faut. Pour couronner le tout la saturation ne se fait ressentir que lorsque l’on pousse le système dans ses derniers retranchements. Force est d’ailleurs de constater que la pression sonore maximale est plus que généreuse. Le seul défaut de ces enceintes est d’avoir un très léger souffle audible au-delà de 70% du volume. On compte également deux inconvénients notables : le blindage des satellites est perfectible, ces derniers provoquent en effet des interférences avec les écrans CRT se trouvant à moins de 30 cm. Egalement, lorsque le kit est éteint mais que le cordon d’alimentation reste branché le caisson de basse émet des vibrations similaires à celle que font les alimentations de lampes halogène d’entrée de gamme. Si l’on veut dormir dans la même pièce que les enceintes, il faut donc les débrancher complètement. Cela provient de l’alimentation du FX6021. Il est d’ailleurs important de noter que sur cinq kits Altec Lansing testés dans ce comparatif, trois ont des problèmes de souffle ou de vibrations manifestement liés à l’alimentation. Il serait peut être bon qu’Altec règle ce problème au plus vite sur ces modèles. Le FX6021 est une excellente surprise dans ce comparatif. Il est certes proposé à un prix assez élevé pour un système 2.1 mais le jeu en vaut la chandelle. Il s’agit tout simplement du meilleur choix possible si l’on désire un maximum de qualité. ![]() Page 4 - Altec Lansing CS21 Altec Lansing CS21 ![]() ![]() Le CS21 est le remplaçant du 621. C’est dire si la tache qui lui incombe est ardue tant la série des 621 et des 641 nous avaient séduit. Du coté design, rien d’exceptionnellement neuf si ce n’est un look un peu plus simple et une robe entièrement noire mat. Les satellites possèdent tous deux des leds bleues qui s’allument lorsque le système est sous tension. Il est également possible de retirer les grilles en tissus pour découvrir le tweeter et le woofer des médiums. Coté technique rien de révolutionnaire non plus puisque l’on retrouve des satellites à deux voies composés d’un tweeter 1’’ et d’un woofer de 3’’ pour les médiums. Les puissances allouées à chaque élément ont été sensiblement modifiées puisque les satellites délivrent 30 watts RMS par tête de pipe alors que ceux des 621 en délivraient 25. Le caisson de basse passe de son coté de 42 watts RMS à 50 watts RMS. Toujours par rapport aux 621, on note que le CS21 n’est pas doté d’une télécommande filaire. On retrouve juste le bouton on/off et le réglage du volume sur le haut du satellite droit, un peu à la manière des anciennes ACS 45.1 et CAS 48. On trouve toutefois un réglage des basses, mais à l’arrière du caisson. La prise casque se situe sur le coté du satellite droit. D’un point de vue qualité, le CS21 ne diffère pas beaucoup du 621. Les basses sont un peu plus péchues et restent un cran au dessus de ce que propose la concurrence. Les nuances sont respectées et l’on retrouve une profondeur que ni Creative Labs ni Logitech n’ont encore réussi à atteindre sur des kits semblables. Les médiums font preuve d’une bonne présence et possède une chaleur spécifique qui privilégie les sons des instruments comme le violoncelle ou encore les voix masculines. Les aigus ne sont pas aussi irréprochables que ceux du FX6021 mais tiennent bien leur rang. On retrouve le léger scintillement caractéristique des 621 et 641 qui nuit légèrement à la clarté mais procure une coloration avantageuse pour les sons d’instruments à cordes ou à vent tels que le saxophone ou la guitare sèche. L’image stéréo est très correcte, de même que la répartition des instruments. Le CS21 est donc une valeur sure et présente le rapport qualité/puissance/prix le plus intéressant de ce comparatif. ![]() Page 5 - Altec Lansing VS4121 Altec Lansing VS4121 ![]() ![]() Le VS-4121 se situe dans la continuité de la gamme des ATP3. Il reprend en effet le même principe technologique et utilise la technologie Micro Driver. Cette dernière, également exploitée sur les 2100 et 5100 d’Altec, permet d’avoir des satellites quasiment plats et de reproduire une large bande de son avec des petits tweeters. L’intérêt des VS4121 par rapport au 2100 est d’intégrer également un haut parleur dédié aux médiums dans la base des satellites. Celui-ci bénéficie également d’une technologie inédite puisqu’il est dirigé vers le bas. Cela ne change pas grand-chose à la restitution mais a au moins le mérite de ne pas étouffer les sons, ce qui aurait pu être la cas avec une telle configuration. Chaque satellite est composé de deux tweeters de 28 mm pour les aigus et d’un driver de 3 pouces pour les médiums. Il délivre 6 watts RMS chacun ce qui porte la puissance des satellites à 12 watts RMS. Le crossover entre les satellites et le caisson est situé à 150 Hz. Le caisson de basse de taille respectable est doté d’un woofer de 6.5 pouces et délivre 19 watts RMS. Du coté des connexions le VS4121 offre une entrée stéréo mini jack, une prise auxiliaire ainsi qu’une prise casque sur le satellite avant droit. Ce dernier accueille aussi les réglages comme le volume général, le niveau des aigus, des basses ainsi qu’un bouton on/off. ![]() D’une manière générale le VS4121 vous en donnera pour votre argent. Avec un tel design et une qualité de restitution correcte il offre en effet un rapport qualité prix intéressant. ![]() Page 6 - Altec Lansing 221 Altec Lansing 221 ![]() ![]() Les 221 est le kit 2.1 par excellence de chez Altec. Il possède un héritage à la fois lourd et prestigieux puisqu’il est censé représenter la lignée des ACS 45.1 qui firent le bonheur des joueurs il y a quelques années de cela. Leur look est en rapport avec leur ascendance avec des satellites cubiques à l’aspect solide et sobre. L’originalité tient dans le fait qu’ils disposent de pieds à l’esthétique réussie. Le caisson de basse fait par contre dans l’économie avec une taille modeste, à l’image de sa puissance. L’aspect général est malgré tout excellent pour un kit dans cette gamme de prix. Le 221 est composé de deux satellites de 5 watts RMS chacun composés d’un seul driver de 3 pouces pour restituer les aigus et les médiums. Le caisson de basse délivre 10 watts RMS et est doté d’un woofer de 4 pouces. Le satellite avant droit regroupe les réglages avec un bouton on/off et le volume général. Ce satellite offre aussi une sortie casque amplifiée. Le niveau des basses n´est hélas pas réglable, ce qui est dommage. Le caisson de basse regroupe les connexions avec une entrée analogique ainsi que les sorties vers les deux satellites. Le son qui provient des satellites est estampillé « Altec » sur toute la ligne et n’est pas sans rappeler les bons vieux systèmes stéréo ACS 48 ou ACS 45.1. Les aigus ne sont pas fantastiques car ils saturent assez vite mais restent très honorables. Cette saturation n’est pas sans rappeler, dans une certaine mesure, le comportement de certains amplis à tube pour guitare notamment. Ainsi, les aigus sont rapidement dégradés d’un point de vue précision et fidélité mais possèdent une certaine chaleur qui distingue les 221 des autres systèmes de cette gamme de prix. C’est une affaire de goût, mais il est parfois préférable d’avoir une bonne dynamique avec de la saturation qu’un son plat et terne. Les médiums sont très présents et clairs et rattrapent la faiblesse des aigus lorsque l’on pousse les 221 dans leurs derniers retranchements. Les basses sont très correctes mais le caisson est un peu faiblard, ce qui est également le cas sur les 251, la version 5.1 de ces enceintes. Les basses fréquences sont moyennement reproduites et plus percutantes que profondes. L’équilibre général est correct et l’image stéréo satisfaisante pour écouter des MP3 ou jouer. Il s’agit d’un kit 2.1 réussi qui séduit autant par son prix attrayant que par ses qualités étonnantes pour un tel système. Ses petits défauts de saturation au niveau des aigus sont notables mais à ce prix là il eut été difficile de mieux faire. ![]() Page 7 - Creative Labs I-Trigue 3450 et 3500 Creative Labs I-Trigue 3450 et 3500 ![]() ![]() Avec les I-Trigue 3300, Creative Labs avait pu démontrer (avec un peu de retard toutefois) qu’il pouvait faire des enceintes similaires aux 2100 d’Altec Lansing d’un point de vue design et avec une qualité supérieure. Le constructeur a renouvelé la gamme des I-Trigue avec deux kits identiques d’un point de vue caractéristiques et qui ne diffèrent que par leur robe. Les I-Trigue 3500 arborent une robe noire et argent et les I-Trigue 3450 arborent de leur coté une robe blanc laqué. On a donc le choix entre deux coloris tous deux très réussis. La technologie utilisée par les satellites est celle du Micro Drive, comme sur les systèmes Altec Lansing. Chaque satellite dispose de deux tweeters positionnés verticalement ainsi qu’un troisième driver situé sur le coté extérieur bas. Ce dernier est censé améliorer la spatialisation du son et renforcer les médiums. Ce qui n’est pas un mal lorsque l’on sait que les tweeters de type Micro Drive sont d’une manière générale très efficace mais que leur gestion des médiums est critiquable. Creative Labs indique par ailleurs que ce troisième driver dispose d’une amplification séparée. Cela ne parait pas nécessaire dans l’absolu vu la puissance modeste de chaque satellite (9 watts par tête de pipe), mais après tout pourquoi pas ? ![]() Du coté des réglages, tout se passe sur la télécommande filaire livrée avec le système. Celle-ci permet de régler le volume général ainsi que le niveau des basses. Elle offre également une sortie casque, une entrée auxiliaire mini jack ainsi qu’un port M-Port. Ce dernier est une connexion au format USB qui permet de connecter un lecteur MP3 Muvo et de lire directement son contenu via les enceintes. A l’écoute, les I-Trigue 3450/3500 possèdent de sérieux atouts mais choquent par une restitution des basses qui manque singulièrement de nuances. Ces dernières sont en effet très percutantes, très présentes, mais donnent l’impression de ne couvrir qu’un seul registre. Le caisson concentre en effet toute son efficacité dans une plage de fréquence comprise entre 80 et 100 Hz. Cela est donc flatteur pour les sons compris dans cette plage mais rédhibitoire en ce qui concerne le reste soit de 40 à 80Hz et de 100 à 150 Hz. Il faut dans tous les cas réduire le niveau des basses par le biais de la télécommande afin de gommer cette hypertrophie. Mais cela ne fera pas revenir pour autant un niveau de précision et de nuance correct. Il n’en reste donc pas moins que le caisson de basse et sa gestion des fréquences est à notre goût un défaut important de ces kits. Le reste est par contre un peu plus glorieux et hisse les I-Trigue 3450 et 3500 un cran au-delà de la concurrence de chez Altec Lansing ou Logitech. Les aigus sont en effet très bien rendus, ils sont clairs et précis et ne saturent que très peu. Le timbre est légèrement métallique mais c’est le cas sur la majorité des systèmes utilisant cette technologie. Les médiums sont quand à eux bien présents et leur qualité donne au son une dynamique très appréciable. La répartition des instruments est très correcte et l’image stéréo meilleure que sur les système Altec comme le VS4121. Avec les I-Trigue 3450 et 3500 Creative a montré son savoir faire et confirme la bonne impression qu’avait donné l’I-Trigue 3300 lors de sa sortie. On regrette par contre son manque total d’homogénéité causé par une gestion des basses extrême qui compromet l’équilibre entre les éléments. La gestion des médiums et des aigus rattrape bon an mal an cette faute de goût. Les I-Trigue 3450 et 3500 se positionnent au dessus des VS4121, ce qui est logique étant donné leur prix plus élevé. Si l’on désire un système de facture supérieure offrant ce type de design et cette technologie on peut se reporter sur les FX6021 d’Altec Lansing. ![]() Page 8 - Creative Labs MegaWorks 250D Creative Labs MegaWorks 250D ![]() ![]() De la même manière que nous l’avions fait lors du test du MegaWorks 550 5.1 THX, nous décernons à nouveau un carton rouge à Creative Labs. Ce carton rouge ne concerne pas les produits en eux-mêmes mais plutôt la façon dont le constructeur joue sur les termes techniques dans les caractéristiques théoriques des enceintes de la gamme MegaWorks. En effet, ces caractéristiques telles qu’elles sont données sur le packaging et sur le site de Creative indiquent pour le MegaWorks 250D une puissance totale de 300 watts sans donner le type de mesure et détaille la répartition comme suit : 150 watts RMS pour le caisson de basse et 75 watts RMS pour chaque satellite, ce qui donne effectivement un total de 300 watts. Là ou le bat blesse c’est qu’il est indiqué en minuscule en bas de page que les 300 watts de puissance totale correspondent à une mesure en crête (Burst). Sans rentrer dans des considérations trop techniques, sachez qu’une mesure en crête est très avantageuse par rapport à la réalité et qu’il s’agit du contraire d’une mesure RMS (Root Mean Square), plus représentative de la réalité. Il est donc impossible d’avoir à la fois une mesure en crête totale de 300 watts et une mesure RMS éléments par élément égale à 300 watts également. Cela n’enlève rien à ces enceintes mais il serait bon que Creative Labs soit enfin un peu plus clair dans l’énoncé de leurs caractéristiques réelles. Comme sa grande sœur MegaWorks 550 5.1, le 250D bénéficie de la certification THX. Egalement doté de la technologie BASH (Bridged Amplified / Switching Hybrid) il fournit un son puissant et très peu dénaturé. Il est très présent et peu coloré par rapport aux systèmes PC habituels. Coté fonctionnalité le MegaWorks 250D est complet. Il offre deux entrées mini jack ainsi qu’une entrée numérique mini jack. La télécommande filaire comprend une prise casque et permet de régler le volume général, les basses et les aigus. Lors des tests, nous avons remarqué sur le 250D les mêmes caractéristiques de rendu sonore que sur les 550 5.1. Nous avons donc une atténuation des aigus assez prononcée qui élimine quasiment les risques de saturation dans les plus hauts volumes. Ce choix permet de conserver un bon respect de la bande passante dans sa totalité et limite la distorsion mais bloque sensiblement la dynamique des hautes fréquences. Les médiums sont très présents et bien nuancés. Bien moins toutefois que les systèmes haut de gamme bénéficiant de deux voies par satellites comme le CS 21 d’Altec Lansing. La répartition des instruments et donc plus que correcte et l’image stéréo excellente. Les basses sont percutantes et très profondes et offrent suffisamment de nuances dans leur restitution. D’une manière générale, le son est beaucoup moins percutant que sur les autres kits PC mais il est très homogène et ne sature que lorsque on pousse le volume à fond. Ce dernier est d’ailleurs suffisant pour emplir une grande pièce. Cette homogénéité est en partie due à la certification THX qui conditionne le traitement de la bande passante et tire plus vers un son « arrondi » que percutant. Le MegaWorks 250D est un kit de grande qualité et reste une valeur sure. Il souffre cependant de la concurrence des nouvelles CS21 d’Altec Lansing, moins chères et d’une qualité similaire. ![]() Page 9 - Creative Labs Inspire T2900 Creative Labs Inspire T2900 ![]() ![]() Le T2900 n’est pas une énième version des Inspire de forme cubique que nous avions pris l’habitude de voir sortir tous les ans. Loin de là puisqu’il s’agit tout simplement du premier kit 2.1 de Creative qui propose des satellites à deux voies. Les satellites sont en effet dotés d’un tweeter pour la restitution des aigus et d’un woofer pour les médiums. Cela permet d’éviter les défauts de répartition des instruments inhérents au satellite ne disposant que d’une voie. Etant donné que nous avons été déçus par les premières écoutes du GigaWorks S750 disposant lui aussi de deux voies par satellites, nous étions curieux de voir ce que donneraient l’Inspire T2900. Ce dernier est en effet bien moins puissant avec 6 watts RMS par satellites et 17 watts RMS pour le caisson de basse. Celui-ci est d’ailleurs physiquement très semblable avec le caisson des I-Trigue 3500, ce dernier disposant malgré tout de 30 watts de puissance. Coté fonctionnalités on retrouve sur l’Inspire T2900 les mêmes caractéristiques que sur les derniers kits de Creative. Le caisson est alimenté de façon externe et offre une entrée analogique mini jack. Les autres connexions sont regroupées sur la télécommande filaire : entrée auxiliaire et sortie casque toutes deux au format mini jack 3.5mm. On trouve également sur cette télécommande une connexion M-Port pour la connexion directe avec un Muvo. D’un point de vue qualité, les T2900 sont assez étonnantes. Commençons par les mauvaises nouvelles : le caisson de basse ne tient pas ses promesses. Cela semble être récurrent sur les nouveaux systèmes de Creative Labs, les basses souffrent d’une hypertrophie dans une plage de fréquences située entre 80 Hz et 100 Hz, au détriment du reste. Le son est donc très percutant mais manque sensiblement de nuance. Le phénomène est beaucoup moins accentué que sur les I-Trigue 3500/3450 mais demeure, ce qui est dommage. Car du coté des aigus et des médiums le tableau est bien plus reluisant. Les aigus sont bien clairs et font preuve d’une précision plus que correcte. Ils saturent si l’on pousse le volume au delà de 75% mais sont excellents en deçà de cette limite. Les médiums sont très présents et leur bande passante homogène permet de couvrir légèrement les défauts de la gestion des basses. La répartition des instruments est très bonne mais souffre d’une légère prédominance des médiums sur les aigus. Dans tous les cas, la répartition bénéficie des deux voies séparées étant donné les progrès observé par rapport aux Inspire 5300. L’image stéréo est de son coté irréprochable. Sans leur petit défaut du coté des basses, les T2900 seraient parfaites. Elles n’en restent pas moins très attrayantes avec une qualité générale supérieure au 221 d’Altec, pour 15 euros de plus. ![]() Page 10 - Logitech Z3 Logitech Z3 ![]() ![]() Le Z3 compte parmi les kits possédant un design des plus réussi. Logitech a en effet doté le Z3 d’un caisson en bois clair plutôt réussi et de satellites aux lignes claires et épurées. Le seul point étrange est qu’il ne comporte aucune ouverture. Par contre, ne vous fiez pas aux photos, aucune partie des satellites ne contient réellement du bois, il s’agit juste d’une imitation sur adhésif particulièrement réussie. Cela n’empêche pas ces satellites d’avoir un look sympathique avec des lignes épurées. Chaque satellite délivre 8.5 watts RMS de puissance. Le caisson de basse de son coté délivre 23 watts RMS, portant la puissance totale à 40 watts RMS. Le rapport signal bruit indiqué par Logitech est censé être supérieur à 92 dB, un chiffre qui semble plus qu’optimiste. Coté réglages, le Z3 est doté d’un pod de contrôle filaire qui comporte un bouton on/off, une molette pour le volume et une prise casque. Le caisson de basse abrite aussi le réglage des basses, ce qui n’est pas très pratique. Encore moins pratique, tous les câbles de connexion sont captifs. D’un point de vue qualitatif, on ne peut pas vraiment dire que le ramage des Z3 se rapporte à leur plumage. Les basses sont restituées de façon étouffée et le caisson a tendance à plus vibrer qu’autre chose lorsque l’on pousse un peu trop le volume. Les aigus sont passables et saturent assez vite également. A volume raisonnable ils sont pourtant relativement bien rendus. Les satellite ne disposant que d’un seul petit driver ne sont pas non plus à même de restituer des médiums bien présents et percutants. Ils paraissent en effet un peu plats et manquent de précision et de punch. L’image stéréo est par contre correcte. La répartition souffre du manque de clarté générale mais reste acceptable. Malgré un look très réussi, les Z3 peinent à convaincre d’un point de vue qualité. Pour un prix inférieur on peut en effet bénéficier des Inspire T2900 par exemple. Et du coté des enceintes au design similaire les I-Trigue 3450 et 3500 font preuve d’une bien meilleure qualité. ![]() Page 11 - Logitech Z-2200 Logitech Z-2200 ![]() ![]() Les Z-2200 utilisent les mêmes satellites que les Z-680 (testées ici). Il s’agit donc d’un kit visant à la fois la qualité de restitution mais aussi et surtout la puissance. La puissance a toutefois été revue à la baisse pour ce kit 2.1 puisque les satellites et le caisson de basse délivrent respectivement 40 watts RMS et 120 watts RMS. Nous avons malgré tout au final une puissance totale de 200 watts. Le design général est celui des Z-680 avec un caisson cubique imposant et des satellites au look aérien montés sur pieds. Les satellites ne disposent qu’une seule voie grâce à un woofer de 6.35cm. Coté réglages, le Z-2200 est doté d’un pod de contrôle filaire qui comporte un bouton on/off, une molette pour le volume, un réglage des basses et une prise casque. Pour ce qui est de la qualité sonore, on retrouve les même qualités que sur les Z-680. Les basses sont très profondes et percutantes, elles saturent légèrement à haut volume mais guère plus que les MegaWorks 250D. Les médiums sont très présents et bénéficient d’une excellente attaque. Ils sont par contre un peu trop colorés et une légère distorsion de la bande passante se fait parfois ressentir. Les aigus sont assez bons, ils sont clairs et précis et sature de manière proportionnelle au volume. L’image stéréo est très correcte, bien qu’en deçà des MegaWorks 250D. Le Z-2200 est par contre plus à même de ressortir une pression sonore imposante qui emplira n’importe grande pièce sans problème. Le Z-2200, basé sur les éléments du Z-680, est un kit intéressant par sa puissance et possède des qualités certaines. Reste que pour une vingtaine d’euros de plus, le CS21 d’Altec est peut être une alternative plus séduisante. ![]() Page 12 - Pour conclure ... Pour conclure ... ![]() Force est de constater que parmi les 11 kits testés, ce sont surtout les deux nouveautés d’Altec Lansing qui nous on séduit. Le FX6021 est un cas à part. Son prix est élitiste et se justifie par une qualité de restitution et une finesse dans le rendu exceptionnelle. Mais pour jouer ou écouter des MP3, tout le monde n’a pas forcément les moyens ou la nécessité d’un tel investissement. D’autant plus que pour en profiter il faudra déjà posséder une carte son digne de ce nom du type Audigy 2 ou Terratec haut de gamme. D’un point de vue pragmatique, c’est donc le CS21 qui a notre préférence car il représente le meilleur rapport qualité/puissance/prix de ce comparatif. A ses coté on peut citer les MegaWorks 250D de Creative Labs qui demeurent une valeur sure. Leur approche musicale est différente est c´est surtout une question de goût personnel qui permettra de trancher entre les deux. Du coté des enceintes les plus économiques, soit en dessous de 100 euros, il est regrettable que les Inspire T2900 offrent des basses aussi peu travaillées car elles auraient sans contestation remporté la palme d’or. Avec un prix aussi bas et des satellites de cette qualité on ne peut que regretter le choix de Creative Labs. Si cette gestion des basses ne vous parait pas rebutante, c’est certainement un excellent choix. Le VS4121 est dans un cas similaire puisqu’il offre un design intéressant, une qualité plus que correcte mais souffre d’une alimentation bruyante et d’un léger souffle assez gênant. Avec une qualité intrinsèque inférieure, seul le 221 tire vraiment son épingle du jeu avec une qualité honorable et un prix très bas. Copyright © 1997-2025 HardWare.fr. Tous droits réservés. |