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Zalman Reserator 1
DiversRefroidissement
Publié le Vendredi 23 Avril 2004 par Marc Prieur

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Page 1 - Introduction, le Reserator 1

En Août 2003, nous avions publié un comparatif de 5 kits de refroidissement à eau clefs en mains. Deux solutions s’étaient alors illustrées, le kit interne Waterchill d’Asetek ainsi que le kit externe Exos de Koolance. 8 mois plus tard, les choses n’ont que peu évolué dans le milieu du watercooling et ces offres sont toujours de premier choix. Zalman, spécialiste du refroidissement silencieux, se propose de bouger un peu tout ce petit monde avec le Reserator 1, une solution dépourvue de tout ventilateur !

A propos de Zalman

Fondé en 1999, Zalman commença à faire parler de lui en 2001 dans notre contrée. A cette époque, ce fabricant proposait notamment le CNPS3100, un radiateur pour processeur au design original. En 2002, alors que certains constructeurs de cartes graphiques travaillaient sur des refroidissement qui n’avaient rien à envier à un sèche cheveux, Zalman lançait les ZM50 et 80-HP, des solutions de refroidissement passif pour carte graphique utilisant un système de caloducs. Début 2003, la société lançait le CNPS7000, avec le succès que l’on connaît pour ce modèle et ses déclinaisons.

Zalman fit ses premiers pas dans le monde du watercooling avec le ZM-WB2. Lancé durant l’été 2003, ce waterbloc offrait d’excellentes performances pour un premier essai ... et constitue d’ailleurs l’un des éléments principaux du Reserator 1.

Zalman Reserator 1

Le Reserator 1 est un kit complet de refroidissement à eau qui se compose de deux éléments principaux :

- Le ZM-WB2, qui est l’échangeur interne destiné au processeur (autrement appelé waterbloc). D’une forme cylindrique, il est composé d’un corps en aluminium anodisé et d’une base en cuivre plaquée or (pour éviter que le cuivre s’oxyde). Son poids est de 447 g et il est compatible avec les Socket A, 478, 754 et 940.

- Le Reserator 1, qui fait office à la fois de pompe, de réservoir et d’échangeur externe (radiateur). Fait d’aluminium anodisé, son poids est de 6,5 kg et ses dimensions sont 15x15x59 cm. Le réservoir a une capacité de 2,5 litres et dispose d’une pompe immergée dont le débit est annoncé à 300 litres par heure. La surface de dissipation totale est de 1,274 m² et le refroidissement se fait par convection naturelle.

Le Reserator 1 est également livré avec un contrôleur de flux, et vous pouvez en option acquérir le bloc GPU/VPU de Zalman, le ZM-GWB. Il est garanti deux ans par Zalman et son importateur, Bacata, et si au delà d’un an votre revendeur ne veut pas effectuer le retour, il vous suffira de contacter directement Bacata.

Page 2 - Installation

Installation

Dès l’ouverture de la boîte, le Reserator 1 impressionne par sa taille, même si sa hauteur de 59 cm est déjà indiquée dans les caractéristiques. On trouve donc au sein de la boite le Reserator 1, un ZM-WB2 et ses fixations pour les différents Socket, le contrôleur de flux et environ 3 mètres de tuyaux de 12x8 (8mm de diamètre interne pour 12 externe).

Passons maintenant à l’installation, à commencer par celle du Waterbloc. Cette dernière est très aisée sur Pentium 4 puisqu’elle utilise le système classique de rétention. Pour les processeurs AMD, il faut utiliser une fixation propriétaire utilisant les trous entourant le Socket, et il vous faudra donc démonter la carte mère si cette dernière est déjà installée dans le boîtier.

Il vous faudra ensuite découper les tuyaux qui relieront le ZM-WB2 aux deux passe-cloisons. Le plus simple est bien entendu de les faire passer via un emplacement pour carte PCI prévu à l’arrière du boîtier, mais les plus motivés d’entre vous pourrons percer des trous de 16 mm de diamètre sur le côté. La connexion des tuyaux est relativement simple puisqu’il suffit de brancher et de visser.

On passe ensuite à la connexion au Reserator 1 à proprement parler, qui devra obligatoirement se situer au même niveau que votre unité centrale (sur le bureau ou par terre) du fait de la faible puissance de la pompe. L’entrée d’eau du Reserator se connecte à l’un des passe-cloisons, et on placera entre la sortie et l’autre passe cloison le contrôleur de flux.

Une fois tout ceci installé, il suffit de remplir le Reserator 1 à 80-90% de sa capacité, et de mettre en marche. Il faut noter que l’alimentation du Reserator est externe, ce qui a un petit défaut : il ne faut pas oublier de l’allumer, ou, moins problématique, de l’éteindre !

D’autres petits accessoires sont livrés par Zalman mais ne sont pas utiles pour le moment. Vous trouverez ainsi quelques pièces nécessaires si vous voulez démonter la pompe interne pour la remplacer par une pompe externe plus puissante, ainsi que des accessoires destinés à clamper les tuyaux de part et d’autre du système (à l’intérieur et à l’extérieur de l’unité centrale) lorsque vous voudrez déplacer votre système.

On regrettera d’ailleurs que Zalman n’intègre pas un système à valves similaire a ceux de Koolance ou du Corsair en sus du passe cloison, ce qui faciliterait la tache en cas de déplacement du PC.

Page 3 - Refroidissement

Refroidissement

Pour ce test, Bacata, importateur de Zalman pour la France, nous a fourni un système Reserator 1 complet, sans le bloc destiné au GPU. Nous l’avons testé sur la configuration suivante :

- Alimentation Enermax 350W
- ASUSTeK P4C800-E Deluxe
- 2x512 Mo Corsair PC4000
- Disque dur Western Digital WD800JB
- Lecteur DVD Pioneer
- ATI Radeon 9600 Pro

Trois configurations processeur ont été utilisées afin de voir les capacités de refroidissement :

- Un Pentium 4 3.2C GHz
- Un Pentium 4 3.2E GHz
- Un Pentium 4 3.2E GHz à 3.6 GHz en 1.5V

Dans la première configuration et une fois le processeur chargé (CPUBurn), l’alimentation du PC consomme 170W. Le passage au Prescott fait monter la consommation à 197W, et une fois overclocké on passe à 250W. Autant vous dire que dans cette dernière configuration la chaleur à dissiper est largement du niveau de celle nécessaire à refroidir un processeur et un GPU récent sans overclocking.

Du fait de la capacité du réservoir et de l’absence de ventilateur, le Reserator 1 se caractérise de part la grande inertie de la température de son eau : du coup, la montée en température, comme la descente, nécessite du temps. C’est d’ailleurs pour cette raison que les températures indiquées lors de ce test sont mesurées après trois heures de fonctionnement intensif sous Prime95 + CPUBurn. Nous avons également fait fonctionner le Reserator 1 pendant 24H avec le P4 3.2E afin de voir si la température continuait à augmenter sur une longue durée, mais elle s’était en fait stabilisée à 54°C.

Nous avons comparé les résultats du Reserator 1 à ceux de l’Exos de Koolance en mode silencieux (1), et nous avons également inclu pour référence les températures obtenues sur le bruyant ventilateur Intel Box (avec insert cuivre) et le couple Thermalright SP-94 + Enermax 92mm, en vitesse maximale et minimale. Les tests ont été effectués hors boîtiers, afin de nous permettre de mieux contrôler un paramètre influant sur les performances des refroidissements, à savoir la température ambiante de l’air (22°C ici), qui est le caloporteur utilisé pour refroidir les radiateurs.

Comme vous pouvez le voir, les résultats sont très bons. Certes, on arrive en toute logique pas au niveau d’une solution de refroidissement à eau externe dotée de ventilateurs comme c’est le cas de l’Exos de Koolance, mais cela reste tout de même plus qu’acceptable puisqu’en retrait de 1 à 2°C seulement par rapport à un Thermalright SP-94 couplé à un ventilateur 92mm Enermax.

Il ne faut pas non plus perdre de vue que contrairement à cette dernière solution de refroidissement à air, le Reserator 1 comme l’Exos permettent de « sortir » la chaleur dégagée par le processeur de l’unité centrale, ce qui vous permettra également de réduire vos besoins en ventilation du boîtier à proprement parler. Par ailleurs, à la vue de ces résultats, le Reserator 1 ne devrait pas avoir de mal pour dissiper un processeur standard (type Pentium 4 3.2C) avec une carte graphique type Radeon 9800 Pro ou GeForce 5900 XT.

Pour une configuration très chargée, par exemple un Prescott overclocké et un GeForce FX 5950 Ultra (ou 6800), les choses semblent plus difficiles ... mais pas impossibles. En effet, même si aucun emplacement n’est prévu, les fous de refroidissement pourront toujours profiter au mieux de l’importante surface d’échange du Reserator 1 en la ventilant, même si ce n’est pas le principe initial de ce système.

Page 4 - Nuisance sonore, Conclusion

Nuisance sonore

Pour ce qui est de la nuisance sonore, celle-ci est tout simplement quasi inexistante. En effet, il faut vraiment approcher son oreille du Reserator 1 pour l’entendre, et à distance normale le système est inaudible. La pompe, immergée et intégrée dans cette tour d’aluminium, remplit donc parfaitement son rôle de ce côté.

Par contre, le contrôleur de flux n’est pas totalement silencieux puisque le bout de plastique orange bouge beaucoup et vient régulièrement taper la cloison (cf. cette petite vidéo en DiVX 5.1 pour comprendre le phénomène), ce qui fait un petit bruit assez désagréable.

Si vous désirez vraiment avoir un œil sur votre débit, nous vous conseillons de passer par un autre indicateur, sinon, un monitoring de votre température suffira à contrôler le bon fonctionnement de votre Reserator 1.

Il faudra toutefois éviter de poser le Reserator 1 sur une table tel quel, les vibrations se transmettant alors au meuble. Posé sur de la moquette, c’est parfait, et le mieux si vous voulez le poser sur votre bureau ou sur du carrelage sera donc par exemple de placer sur quelque chose qui absorbera les vibrations.

Conclusion

Au final, le Reserator 1 de Zalman nous a plutôt surpris. Ces performances en terme de refroidissement sont très bonnes, et il est difficile de faire plus silencieux. Bien entendu il n’est pas non plus parfait et nous avons quelques petits reproches à lui faire : son indicateur de flux fait un petit bruit qui fait que les plus maniaques du silence s’en passeront, sa mise en route et son arrêt se font de manière indépendante à celle du PC et le système s’avère peu pratique pour le transport puisque dépourvu d’embouts à valve, ce qui oblige à passer par un clampage manuel.

Etant donné le prix de l’engin, 290 € auxquels il faudra rajouter 29 € pour le bloc GPU, on aurait pu espérer que Zalman nous sorte un produit parfait. Ce n’est donc pas le cas, mais ces petits défauts sont toutefois mineurs et ne sauraient ôter au Zalman Reserator 1 sa très grande qualité, à savoir ses très bonnes performances étant donné la nuisance sonore extrêmement faible. Cette fois, cette solution peut vraiment être qualifiée de silencieuse, au contraire de nombreux produits qui utilisent ce terme à tort et à travers !

Une question reste toutefois en suspens : étant donné que le nom de ce produit n’est pas Reserator mais Reserator 1, on peut supposer que Zalman envisage rapidement une version 2. Quelles seront ses caractéristiques ? Aucune information n’a malheureusement filtré sur ce sujet ...