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Comparatif : 8 disques ATA / S-ATA 7200 tpm
StockageDisques durs
Publié le Jeudi 16 Octobre 2003 par Marc Prieur

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Page 1 - Introduction



Depuis notre dernier comparatif de disques durs il y’a un peu moins d’un an, les choses ont évolué avec l’apparition de nouvelles gammes chez les constructeurs. Il était donc temps de refaire le point sur l’offre actuelle !
80 Go et Serial ATA
Le point commun de cette génération, c’est la densité par plateau qui est désormais de 80 Go, soit 40 Go par face, contre 60 Go auparavant pour la plupart des disques. L’avantage de cette évolution est double. D’un point de vue technique, l’augmentation de la densité permet d’augmenter le débit du disque. D’un point de vue économique, elle permet de réduire le coût de fabrication. Pour un disque de 80 Go, il fallait auparavant deux plateaux et trois têtes de lecture, cette fois un seul plateau et deux têtes de lectures sont nécessaires. Pour un disque de 120 Go, il fallait deux plateaux et quatre têtes de lecture, aujourd’hui on peut se contenter de deux plateaux et de trois têtes.

L’autre changement, c’est la démocratisation de l’interface Serial ATA. En terme de performance, l’intérêt reste a l’heure actuelle limité puisque seul le gain au niveau du cache du fait de l’interface plus rapide (150 Mo /s si le chipset gère le SATA en natif, 133 Mo /s au maximum si l´on passe par une puce aditionnelle PCI) est exploitable, mais du point de vue pratique l’intérêt de la diminution de la taille du connecteur du fait du bus série est évident tant d’un point de vue "design" que pour assurer une bonne circulation de l’air dans nos PC.

Il est à noter que l’arrivée de ces disques Serial ATA se fait en fait par une puce, fabriquée par LSI ou par Marvel selon les cas, qui fait la conversion entre les instructions Serial ATA qui viennent / vont vers le PC et les instructions Parallel ATA qui sont comprises par le contrôleur du disque dur. L’arrivée de contrôleurs natifs Serial ATA permettra de retirer cette étape intermédiaire qui rend plus coûteuse la fabrication de la carte contrôleur.
Le SAV : calme plat
En ce qui concerne le SAV des disques durs, les choses sont à l’heure actuelle équilibrées entre les différentes marques selon les informations qui nous sont fournies par LDLC. L’époque trouble d’IBM semble donc appartenir au passé, et on espère ne plus avoir à faire à l’avenir à des séries de disques ayant des taux de retour SAV à deux chiffres !

On notera tout de même que deux disques ont des taux de SAV nettement supérieurs à la normale (2-4%) : le Maxtor 7200 tpm 200 Go, avec 8.8% de retour sur les disques vendus en 2003, et l’IBM 180GXP 60 Go, avec 7.03%. Seagate est toujours la marque la plus fiable avec 1.3%, contre 2.2% pour Maxtor, 2.4% pour Western Digital et 3.3% pour Hitachi/IBM.

En ce qui concerne la durée de la garantie, cette dernière est à l’heure actuelle de 1 an pour tous les disques 2 Mo. Pour les disques 7200 tpm avec 8 Mo de cache, IBM et Western proposent une garantie étendue à 3 ans. Il en est de même pour Maxtor et Seagate, mais uniquement pour les disques qui font 120 Go et plus !


Page 2 - Le test, les disques

Le test
Pour ce test, afin de réduire le nombre de disques, nous avons fait deux choix. Le premier se situe au niveau de la capacité, fixée à 120 Go. Il s’agit à l’heure actuelle de la capacité la plus vendue sur le marché des pièces, du fait d’un excellent rapport capacité / prix. De plus, contrairement à ce qui se passait avec les plateaux de 60 Go qui entraînaient des différences selon les disques (temps d’accès inférieur sur les 80 Go par exemple), avec des capacités standards de 80, 120 ou encore 160 Go les différences ne se situent qu’au niveau du nombre de faces de plateaux utilisées.

Notre second choix se situe au niveau du cache, qui est dans tous les cas de 8 Mo. Le gain apporté par ce cache est en effet plus que significatif dans le domaine applicatif, et même si lors de transferts purs il n’a que peu d’intérêt la différence de prix est à l’heure actuelle minime.

Pour nos tests nous utilisons l’utilitaire H2Bench. Cet utilitaire très complet dispose aussi bien de tests théoriques (temps d’accès, cache, débit en lecture / écriture, intégrité du disque) que de tests pratiques. Le test pratique est en fait basé sur une reproduction des lectures/écritures effectués sur le disque dans diverses utilisations (swap disque, installation d’un logiciel, copie de fichier ainsi que les applications Word, Photoshop et F-Prot). Ce dernier test s’effectue sur les 40 premiers Giga-Octets du disque dur.

Le test a été effectué sur une carte mère ASUSTeK P4C800-E Deluxe, les disques étant connectés aux ports Parallel ATA ou aux ports Serial ATA selon les besoins. Ces deux interfaces sont gérées en natif par le southbridge Intel ICH5. Pour activer l’Audio Acoustic Management, nous avons utilisé l’utilitaire Feature Tool de Hitachi .
Les disques
Pour ce test, nous avons donc réunis 8 disques durs, tous issu du commerce :

- Hitachi Deskstar 7K250 120 Go, ATA, 8 Mo de cache (HDS722512VLAT80)
- Hitachi Deskstar 7K250 120 Go, SATA, 8 Mo de cache (HDS722512VLSA80)
- Maxtor Diamond Max Plus 9 120 Go, ATA, 8 Mo de cache (6Y120P0)
- Maxtor Diamond Max Plus 9 120 Go, SATA, 8 Mo de cache (6Y120M0)
- Seagate Barracuda 7200.7 Plus 120 Go, ATA, 8 Mo de cache (ST3120026A)
- Seagate Barracuda 7200.7 120 Go, SATA, 8 Mo de cache (ST3120026AS)
- Western Digital WD1200JB 120 Go, ATA, 8 Mo de cache
- Western Digital WD1200JD 120 Go, SATA, 8 Mo de cache

Nous avons rajouté, pour référence, les performances d’un 180GXP d’IBM/Hitachi :

- IBM/Hitachi 120 Go, ATA, 8 Mo de cache (IC35L120AVV207-1)

Pour ceux que cela interresse, nous parlons également du disque dur Serial ATA 10 000 tpm de Western, le Raptor, en avant-dernière page.


Page 3 - Reconnaître un disque

Comment reconnaître les 8 Mo de cache ?
Si tous les disques Serial ATA de ces constructeurs sont forcément dotés de 8 Mo de cache, ce n’est pas le cas des disques ATA classiques qui peuvent venir avec 2 ou 8 Mo de cache selon les modèles. Comment reconnaître la taille du cache sans passer par un logiciel ? Tout simplement en jetant un coup d’œil au numéro de modèle :

- Hitachi 7K250 : 2 derniers chiffres du numéro, 20 pour 2 Mo et 80 pour 8 Mo

- Maxtor DM+9 : 6è caractère du numéro : L pour 2 Mo, P pour 8 Mo

- Western Digital : 2 dernières lettres du nom du disque : BB pour 2 Mo, JB pour 8 Mo

- Seagate 7200.7 : 3 derniers chiffres du numéro :
40 Go : 2 Mo uniquement (ST340014A)
80 Go : 2 Mo uniquement (ST380011A)
120 Go : 2 Mo (ST3120022A) ou 8 Mo (ST3120026A)
160 Go : 2 Mo (ST3160021A) ou 8 Mo (ST3120023A)
200 Go : 8 Mo uniquement (ST3200822A)
Comment reconnaître un disque avec 80 Go par plateau ?
Là, c’est plus complexe. En effet, si chez Hitachi et Seagate les choses sont simples, les 7K250 et les 7200.7 étant obligatoirement des 80 Go par plateau (en dehors des 200 Go chez Seagate qui ont des plateaux de 100 Go), il n’en est pas de même chez Maxtor et Western Digital. Les DiamondMax Plus 9 disposaient en effet initialement de plateaux de 60 Go, et la transition vers les 80 Go s’est faite au fur et à mesure, si bien qu’il était possible de trouver les deux disques sur le marché sans que Maxtor ne communique de manière officielle sur un moyen de détection. A l’heure actuelle la transition est complète et le problème ne se pose donc plus.

Chez Western Digital, c’est encore plus complexe. En effet, le constructeur n’a jamais fait de gamme de disques durs en fonction des générations de plateaux. Depuis son lancement, un 120 Go ATA avec 8 Mo de cache est un WD1200JB par exemple. Pourtant, sous cette dénomination on peut trouver des disques avec 3 plateaux de 40 Go, 2 plateaux de 60 Go et 2 plateaux de 80 Go (dont une face utilisée pour l’un d’entre eux) sans qu’il soit possible de les différencier pour l’utilisateur final.

Western Digital nous a initialement indiqué que tous les disques produits disposaient de plateaux de 80 Go depuis le second trimestre, mais il n’en est rien en pratique. En effet, nous avons pu nous procurer un disque WD1200JB fabriqué en août et dont les performances en terme de débit indique qu’il s’agit d’un disque doté de plateaux de 40 Go !

Les disques que nous avons pu nous procurer ensuite dans le commerce, datés de septembre, sont pour leur part bien dotés de plateaux de 80 Go. Il serait dans l’intérêt de Western Digital de différencier ses gammes en fonction des capacités par plateau, mais étant donné que cela fait des années que le constructeur s’entête dans ce schéma il y a malheureusement peu de chances que cela change.


Page 4 - Les caractéristiques

Les caractéristiques

Chez Hitachi, la densité surfacique plus importante du 7K250 entraîne un débit plus élevé puisque le débit maximal du média augmente de 8%. Bizarrement, le débit soutenu reste inchangé, mais nous verrons en pratique que ce n’est pas le cas ce qui laisse penser qu’il s’agit d’une erreur dans la fiche technique. En dehors de cela, seul le nombre de cycles marche / arrêt change, puisqu’il passe de 40 000 à 50 000. Hitachi a donc officiellement amélioré la fiabilité du moteur sur le long terme.


Pour ce qui est de Maxtor, étant donné qu’aucun nouveau modèle n’est sorti depuis le Diamond Max Plus 9, aucune comparaison n’est possible d’autant que le constructeur ne donne aucune information sur les débits de ces disques. On notera toutefois qu’il y’a un an, le constructeur annonçait un temps d’accès "inférieur à 9 ms", et qu’aujourd’hui il est de 9.3ms. Serait-ce lié au passage à des plateaux de 80 Go ?


Chez Seagate, les améliorations du Barracuda 7200.7 se portent à deux niveaux : le débit tout d’abord, qui augmente très nettement par rapport au Barracuda ATA V, ainsi que le temps d’accès qui est en nette diminution. Cela entraîne en contrepartie une augmentation de la nuisance sonore lors d’accès de 1 dBA.

Enfin, en ce qui concerne Western Digital, nous ne pouvons pas vous proposer les caractéristiques des WD1200 avec 80 Go par plateau, puisque même les fiches techniques du site Western Digital concernant ces disques donnent les caractéristiques des anciennes versions dotées de plateaux de 40 Go.


Page 5 - Présentation physique

Présentation physique
Voici quelques photos des disques.

HitachiHitachi

On notera que d’un point de vue pratique, le disque Serial ATA Seagate est le seul de ce comparatif à ne pas être doté d’une prise d’alimentation standard 12V en sus de la prise d’alimentation Serial ATA. Il vous faudra donc obligatoirement passer par l’achat d’un adaptateur d’alimentation si ce dernier ne vous est pas fourni avec le disque.

MaxtorMaxtor

En ce qui concerne l’interface Serial ATA, elle ne semble être native sur aucun des disques. En effet, même si la plaque n’est pas visible pour Western Digital, nous savons que les disques SATA du constructeur utilisent le pont ATA vers SATA 88i8030 de Marvel. Il en est de même chez Hitachi et Maxtor, et cette fois c’est visible : les mêmes contrôleurs sont utilisés sur les disques ATA et SATA (respectivement Infineon et Ardent), la différence sur les disques SATA se situant au niveau de la puce Marvel qui est la puce la plus proche du port qu’elle gère.

SeagateSeagate

Chez Seagate, le disque ATA utilise un contrôleur ST (comme sur la photo) ou Agere (comme c’est le cas sur un autre disque que nous nous somme procurés). Le disque SATA combine ce même contrôleur Agere avec une puce LSI dont la fonction est à priori identique à la puce Marvell. Aucun disque ne dispose donc d’un contrôleur qui gère en natif le Serial ATA.

WesternWestern



Page 6 - Le débit

Le débit
Nous commençons par le débit, avec tout d’abord la moyenne sur l’intégralité du disque dur :


Logiquement, c’est le 180GXP qui arrive en dernière position, du fait de ses plateaux de 60 Go. Les écarts restent toutefois assez faibles, puisque de 2.5-2.6 Mo /s par rapport au disque le plus rapide. Parmi les disques dotés de plateaux de 80 Go, les modèles Hitachi, Maxtor et Western ont des performances équivalentes. Seul Seagate est légèrement en retrait. Vous noterez qu’entre Serial ATA et ATA, il n’y a pas de différence notable, ce qui est logique puisque les mécaniques sont identiques.

Observons maintenant de plus près ce qui se passe selon l’avancement de la tête de lecture sur le disque. En abscisses, on retrouve l’avancement sur le disque, exprimé en Go, et en ordonnées le débit mesuré en Ko /s


Vous pouvez le constater par vous-même, tous les disques commencent à des débits compris entre 55 et 60 Mo /s. A mi-parcours sur le disque, on se retrouve entre 45 et 50 Mo /s. On reste au dessus de 40 Mo /s jusqu’aux 2/3 du disque, mais au delà la chute s’accélère. En toute fin de piste, seul les disques Maxtor et Western conservent un débit supérieur à 30 Mo /s. Si on lit attentivement le graphique, on peut voir que comme l’indiquaient les moyennes le 180GXP ainsi que les 7200.7 sont légèrement à la traîne. Les disques Maxtor et Western ont un comportement assez proche, alors que les 7K250 sont plus rapides que ces derniers en début de plateau mais s’essoufflent plus rapidement sur la fin.

En écriture, les observations sont similaires, avec une légère accentuation en ce qui concerne les débits moindres des IBM en fin de piste.


Page 7 - Le temps d’accès

Le temps d’accès
Voici maintenant la vitesse mesurée pour le temps d’accès. Nous reportons ici le temps d’accès en lecture mais également en écriture. Pour obtenir une valeur fiable pour cette dernière valeur, nous avons désactivé le cache en écriture pour ce test.


En lecture, seul Hitachi arrive à passer en dessous de la barre des 13 ms, avec même un très léger mieux de 0.2 ms des 7K250 par rapport au 180GXP. Les disques Western offrent des résultats assez proches de la génération précédente, toujours en deçà des 14 ms. Ce n’est pas le cas des disques Maxtor qui sont au dessus, alors que la même série avec des plateaux de 60 Go offraient des temps d’accès inférieurs de 1 ms environ ! A priori, l’augmentation en densité a donc été de paire avec l’augmentation du temps de placement de la tête chez Maxtor.

Vous pouvez remarquer que les temps d’accès en écriture sont plus importants. L’écart est assez faible chez Hitachi et Western mais devient plus important chez Maxtor et Seagate.


Une fois l’AAM activé, les temps d’accès augmentent sensiblement. En fait, seul le 7200.7 et dans une moindre mesure le 7K250 d’Hitachi conservent un temps d’accès raisonnable, et c’est d’ailleurs un plus par rapport au 180GXP qui passait comme les autres à un temps d’accès de l’ordre de 20ms.

Vous pouvez vous demander pourquoi la version SATA n’est présente que dans la graphique sans AAM, et la version ATA uniquement dans le graphique avec AAM. L’écart de temps d’accès entre ces disques nous laissait penser que sur le disque ATA, cette fonction est activée, alors que ce n’était pas le cas sur la version S-ATA. Seul problème, sur les firmware ATA et SATA actuels la fonction AAM est cachée et non accessible ! Nous avons toutefois pu vérifier notre hypothèse à l’aide d’un disque ATA doté d’un firmware 3.16 disposant de l’AAM mais non destiné à la vente au détail.


Page 8 - La vitesse du cache

La vitesse du cache
Etant donné qu’aucun disque n’est capable de tenir les 100 Mo /s de manière soutenue, et qu’on arrive tout juste à cette limite avec deux disques fonctionnant de manière simultanée, l’apport du Serial ATA et de ses 150 Mo /s ne pouvait se faire qu’a un niveau, celui de la vitesse de transmission des informations qui sont contenues dans le cache du disque dur. Nous avons donc mesuré le débit de ce cache sur les différents disques :


Comme vous pouvez le voir, seuls deux disques sont capables de dépasser les 100 Mo /s quand on leur en donne l’occasion (l´ICH5 est limité à l´ATA100 et ne supporte pas l´ATA133) : le DiamondMax Plus 9 de Maxtor et le Deskstar 7K250 d’Hitachi. Chez Western et Seagate, on reste à des débits équivalent en SATA et en ATA. Décevant !


Page 9 - L’indice de performance applicatif

L’indice de performances applicatif
Nous passons maintenant au test applicatif de H2Bench. Ce test est en fait basé sur une reproduction des lectures/écritures effectués sur le disque dans diverses utilisations (swap disque, installation d’un logiciel, copie de fichier ainsi que les applications Word, Photoshop et F-Prot). Ce dernier test s’effectue sur les 40 premiers giga-octets du disque dur. Il est à noter que ces résultats dépendent également de la configuration de test et il ne faut donc pas faire de comparaison directe avec les chiffres de tests précédents.


Hitachi mène la danse, puisque même ce bon vieux 180GXP arrive à tenir tête aux petits nouveaux malgré sa densité de 60 Go / plateau. Le 7K250 obtient le leadership en terme de performances. On notera un écart de 4% en faveur de la version SATA sur la version ATA, écart qui peut également être lié à des différences au niveau du firmware.

On retrouve ensuite les disques Western ainsi que le disque Seagate en SATA. Les disques Maxtor sont assez mal placés, et a priori la concession faite en terme de temps d’accès y est pour beaucoup. On retrouve en dernière position de le 7200.7 en version ATA, ce qui est logique puisque ce disque dispose du temps d’accès le plus élevé du fait de l’AAM activé par défaut et non modifiable.


Page 10 - Capacité formatée

Capacité formatée
Voici maintenant la capacité réelle du disque telle qu’elle est reportée par n’importe quel système d’exploitation après formatage. Comme vous pouvez le voir, Western Digital et Seagate sont bons derniers, alors que Maxtor et Hitachi sont mieux placés. On reste toutefois en dessous des 120 Go promis.


Cela découle en fait de la méthode de calcul. Comme vous le savez, les informaticiens et les machines comptent en binaire, ce qui fait que pour nous autres un Kilo d´octets est équivalent à 1024 octets et non pas 1000 octets comme cela devrait être le cas si l’on s’en tient à la définition du terme Kilo. Depuis longtemps, les constructeurs de disques durs comptent pourtant en Kilo-octet = 1000 octets, et ils ont d’ailleurs officiellement raison puisque depuis 1998 la norme internationale est la suivante : 1 Kilo-octet = 1000 octets, 1 Kibi-octet = 1024 octets.

Lorsqu’un constructeur de disque dur vous vend un disque de 120 Go, il vous vend 120 Gigaoctets et non pas 120 Gibioctets. Reste qu’aux dernières nouvelles, nos systèmes d’exploitations continuent - ce qui est logique d’un point de vue binaire - à compter les Giga comme des Gibi (Gibi pour Gigabinary, Mebi pour megabinary et kibi pour Kilobinary).

Selon cette définition du terme Giga, les disques Western et Seagate arrivent à 120.0 Go, contre 122.9 pour Maxtor et 123.5 pour Hitachi. Le résultat reste le même pour l’utilisateur final : avec un Hitachi ou un Maxtor, vous avez plus de place qu’avec un Seagate ou un Western.


Page 11 - Température du disque

Température du disque
Nous passons maintenant à la température de fonctionnement du disque. La valeur reportée correspond au point le plus chaud du disque mesuré via un thermomètre infrarouge après une heure d’utilisation intensive (T° Ambiante 21°C).


La différence est de 3°C entre les Western et les Maxtor, qui représentent ici les deux extrêmes. En deuxième position on retrouve Hitachi et ses 7K250, suivis par Seagate.


Page 12 - La nuisance sonore

La nuisance sonore
Pour en finir avec les mesures, voici la partie concernant la nuisance sonore des disques durs. Pour ce faire, nous avons effectué différentes mesures à l’aide d’un sonomètre, à une distance de 3 cm des disques durs.


Ce sont logiquement les disques utilisant un moteur à roulement hydro-dynamique (Fluid Dynamic Bearings) qui arrivent en tête, à savoir les Hitachi, Maxtor et Seagate. Si Hitachi et Seagate sont assez proches, Maxtor est nettement en tête et propose des disques qui sont silencieux de ce côté.

Par contre, Western Digital, qui conserve un moteur à roulement à billes pour ses disques 7200 tpm WD1200JB & JD, arrive en queue de peloton. Les disques Western avec moteur FDB sont généralement reservés aux commandes d´OEM, mais il est parfois possible d´en trouver au détail : pour les ATA avec 2 Mo de cache ils portent l´extension LB, avec 8 Mo de cache l´extension PB.

Passons maintenant au bruit généré par le disque lors d’une utilisation intensive :


Sans AAM (Audio Acoustic Management), c´est-à-dire en mode performance, les disques Maxtor sont bruyants, alors qu’ils étaient quasi silencieux en ce qui concerne le seul bruit de rotation. Ce problème peut être résolu en activant l’AAM, mais on se retrouve alors avec un temps d’accès de l’ordre de 20 ms ...

Chez Western, l’augmentation de la nuisance sonore par rapport à la rotation est faible, mais étant donné que l’on part de 45 dBA on arrive forcément à des valeurs relativement hautes. Hitachi s’en sort mieux avec ses 7K250, ces derniers étant tout simplement les disques les moins bruyants avec ou sans AAM.

Dans sa version ATA, qui arrive avec l’AAM activé et non modifiable, le 7200.7 de Seagate est discret, mais avec des performances moindres comme nous l’avons vu précédemment. Le 7200.7 SATA est pour sa part le disque le plus audible du comparatif, du jamais vu de la part de Seagate. Il est plus que regrettable que le firmware actuellement fourni avec ce disque ne permette pas à l’utilisateur d’activer l’AAM afin d’atténuer cette nuisance ...

Update Il est à noter que les 7K250 disposent d´une fonction ITF (Idle Time Function) qui fait faire des mouvements au bras de la tête de lecture après 10 minutes d´inactivité (cela peut toutefois être variable). Si notre disque de test, issu du commerce, ne fait pas de bruit particulier durant cette fonction, ce n´est malheureusement pas le cas de tous les 7K250 et des utilisateurs ont des disques qui font un bruit assez génant dans le cadre d´une configuration silencieuse dont le disque est inactif durant certaines périodes. Ce bruit peut durer de 0.5 à 1.5 secondes.


Page 13 - Raptor & Maxboost

WD Raptor, un cas à part
Nous voulions initialement inclure un Raptor de Western Digital pour référence. Pour rappel ce disque dur est le premier disque ATA (Serial en l’occurrence) tournant à 10 000 tpm. Malheureusement la faible capacité (36 Go) de ce dernier interdit l’utilisation de l’indice applicatif de H2bench et donc de notre protocole de test complet, ce dernier nécessitant au minimum 40 Go d’espace disque pour s’exécuter correctement.

Sachez toutefois qu’en terme de débit, ce disque arrive à 46.6 Mo /s de débit en moyenne en lecture comme en écriture, et que le temps d’accès en lecture est de 8.5ms (8.9ms en écriture). Si le débit n’a rien de transcendant par rapport au autre disques de ce comparatif (environ 1 Mo /s de mieux), son temps d’accès est très nettement inférieur ce qui fait que ce disque n’a aucune concurrence en SATA en terme de performances pour un disque principal.

Bien entendu, il y’a des contreparties à cela. Le prix d’une part, puisque pour un Raptor de 36 Go, on peut également avoir un disque SATA 7200 tpm de 120 Go (cf. Monsieur Prix, mais on notera tout de même que la garantie est de 5 ans). La température atteinte par le disque n’est pas excessive, avec 51°C mesuré dans les mêmes conditions que les autres disques du comparatif, par contre ce n’est pas le cas du bruit. On atteint en effet 47.5 dBA en rotation et 50.5 dBA en accès, ce qui est relativement bruyant. Bref, à vous de choisir selon vos besoins et votre budget.
Maxtor Maxboost
Maxtor proposait jusqu´à il y’a peu un logiciel gratuitement en beta-test Maxboost . Ce logiciel, qui ne sera pas payant dans sa version définitive (contrairement à ce que nous indiquions initiallement), a pour but d’améliorer les performances de votre disque dur sous Windows 2000 et XP. Comment ? Il crée tout simplement un gros cache disque en mémoire vive, géré par des algorithmes via le processeur central.

Vous l’aurez compris, cela ampute donc une partie de votre ram et occupe un peu votre processeur, mais en contrepartie les performances sont améliorées, notamment du fait d’un cache en écriture très important mais qui fera également perdre les données en cas d’extinction non prévue du PC.

L’initiative est donc louable, mais a également des inconvénients, d’autant que dans sa version bêta le logiciel ne supporte pas le SMP (physique ou logique comme dans le cas de l’HyperThreading). Dans tous les cas, on préférerait que les constructeurs fassent des efforts directement au niveau de la carte contrôleur du disque, en augmentant encore la taille du cache et en améliorant les algorithmes de cache des contrôleurs embarqués.


Page 14 - Conclusion

Conclusion
Si il y’a bien un disque qui tire son épingle du jeu, c’est le Deskstar 7K250 d’Hitachi. Que ce soit dans sa version ATA ou dans sa version Serial ATA, le 7K250 arrive en tête en ce qui concerne les performances, notamment du fait de son faible temps d’accès. De plus, il combine cela avec une nuisance sonore assez faible (en dehors du problème lié à l´ITF sur certain disque, cf. la page dédiée à la nuisance sonore), et - c´est toujours ça de pris - une capacité formatée légèrement supérieure à la moyenne. Pas de défaut pour cette série donc, et on espère que Hitachi/IBM ne retombera pas dans les travers des 60GXP et 75GXP en terme de fiabilité.

Les disques Maxtor nous ont déçus. En effet, il semble que les DiamondMax Plus 9 dotés de plateaux de 80 Go ont des temps d’accès revus à la baisse par rapport à leurs prédécesseurs, et ces disques arrivent du coup en dernière position en terme de performance (avec AAM desactivé). La faible nuisance sonore en rotation de ces disques aurait pu leur valoir une "place d’honneur", malheureusement ce résultat est gâché par un bruit élevé lorsque le disque effectue des accès.

Chez Seagate, c’est un peu Dr. Jekill et Mister Hide. Par défaut, Seagate nous propose via l’AAM un disque S-ATA performant mais relativement bruyant lors d’accès, et un disque ATA silencieux mais bon dernier en terme de performances. Le choix de Seagate de ne pas donner à l’utilisateur final le choix de pouvoir activer ou désactiver la gestion acoustique est plus que regrettable. On notera tout de même qu’une fois de plus, Seagate reste la marque offrant les disques les plus fiables selon les chiffres fournis par LDLC.

Côté Western Digital, l’absence de marquage permettant à l’utilisateur de savoir si le disque qu’il vient d’acheter à des plateaux de 40, 60 ou 80 Go est plus que dommageable, même si à court terme toute la production de Western ne sera constituée que de plateaux de 80 Go. En dehors de cela, les disques Western WD1200JB et JD se comportent bien en terme de performances puisqu’ils arrivent en seconde position, mais on regrettera leur dernière place en ce qui concerne le bruit en rotation du fait de l’utilisation de moteurs à roulement à bille.

Que peut-on attendre des disques durs en 2004 ? En terme de densité par plateau, on arrive bientôt aux limites des médias et des têtes d’écriture utilisant un enregistrement de type LMR (cf. cette news). Seagate a récemment annoncé des disques dotés de plateaux de 100 Go, et il pourrait s’agir de la dernière évolution avec cette technologie. La technologie PMR, qui arrive en phase finale de développement, devrait permettre en 2005 de passer de nouveaux stades puisqu’on avance le chiffre de 175 Go. En attendant, il serait utile que les constructeurs essayent de réduire le temps d’accès des disques ATA / SATA, comme l’a fait Western Digital avec son Raptor par exemple.

>Les disques durs chez Monsieur Prix 


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