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Comparatif : 8 kits d'enceintes 5.1
DiversSon
Publié le Lundi 26 Mai 2003 par Philippe Ramelet

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Page 1 - Introduction



Avoir une carte son de qualité dans son PC c’est bien. L’accompagner d’enceintes performantes, c’est encore mieux. Mais comment séparer le bon grain de l’ivraie parmi la débauche de watts et de formats de son surround que proposent les systèmes des différents constructeurs du marché ? Beaucoup d’entre nous considèrent que le branchement sur une chaîne hi-fi reste la solution ultime. C’est une réalité mais uniquement dans le cas où il s’agit d’une chaîne haut de gamme dotée du son surround et d’entrées numériques, dans la mesure ou la lecture de DVD Video et le jeu sont envisagés. Nous en sommes donc "réduits" à opter soit pour des systèmes multimédias de plus en plus évolués, et donc de plus en plus chers, soit pour l’adaptation de systèmes Home Cinema d’entrée de gamme qui n’ont pas toujours les connexions adaptées au PC ni la qualité que l’on pourrait être en droit d’attendre d’eux.

On l’aura compris, à moins d’avoir les moyens et l’envie d’investir dans de la véritable hi-fi, la seule alternative pour profiter de sa carte son ou de son chipset intégré 5.1 reste le système dédié tels que ceux que proposent Creative Labs, Altec Lansing, Logitech et quelques autres. Il faut bien avouer que les deux premiers se partagent en France la plus grosse part du gâteau, avec avantage à l’un ou à l’autre selon les différents segments. Logitech reste un challenger mais a tout de même réussi à se faire une place au soleil en misant sur des points essentiels comme la puissance et les fonctionnalités. Reste encore à savoir lequel des systèmes 5.1 ou 6.1 actuels offre le meilleur compromis.

Voici tout d’abord la liste des enceintes testées dans ce comparatif :

- Altec Lansing ADA995
- Altec Lansing 2510
- Altec Lansing 5100
- Creative Labs Megaworks 550 5.1
- Creative Labs Inspire 6700
- Logitech Z680
- Logitech Z640
- Hercules XPS 510

Les critères qui ont servi à juger ces systèmes sont les suivants :

Qualité du son : On s’attache au respect de la bande passante et de la restitution des basses, des médiums et des aigus. Ces derniers doivent être suffisamment clairs et cristallins et surtout saturer le moins possibles dans les hauts volumes. Les médiums ne doivent pas être étouffés et être bien présents. Les basses doivent être percutantes et profondes. Il faut donc éviter les caissons de basses trop sourds qui ne ressortiront que de la bouillie sonore sans grand intérêt acoustique et ceux trop petits qui ne produisent rien ou presque. Enfin, attention à surveiller l’équilibre du tout. Les aigus ne doivent pas dominer les basses et inversement. Pour améliorer ce dernier facteur il vous reste encore la possibilité d’utiliser les réglages, si réglages il y a. Prenez aussi garde au rapport de puissance entre le caisson et les satellites qui doit être ni trop faible ni trop important.

Les réglages, fonctionnalités et connexions : concernant les réglages, plus il y en a mieux c’est. Le minimum requis et celui du volume et au moins du niveau de basses. Après, les meilleurs systèmes offrent un réglage de la répartition avant/surround et/ou un réglage séparé des aigus. Certains possèdent même plusieurs modes de restitution : stéréo, stéréox2 ou 4.1/5.1. Pour les connexions même tarif, la quantité est toujours bienvenue. Un entrée numérique est un plus appréciable, surtout pour le 5.1, mais on doit déjà trouver les deux ou trois connexions mini jack nécessaire. La prise casque est également un plus très appréciable, surtout si elle est accessible facilement. Enfin, certains systèmes offrent un décodeur DTS ou Dolby Digital 5.1, ce qui est extrêmement appréciable.

La puissance : Un déluge de watts ne fait pas forcément le bonheur des mélomanes et il ne faut pas se laisser illusionner par les chiffres annoncés par certains constructeurs. La puissance doit être annoncée en Watts RMS (Root Mean Square) et non pas en PMPO (Peak Music Power Output). La puissance peut être un atout à condition d’avoir un bon respect de la bande passante, un rapport signal bruit correct et une distorsion harmonique totale (THD) faible.

La séparation : pour l’écoute de musique, une bonne séparation des instruments est primordiale. On doit pouvoir distinguer tous les sons de manière claire et distincte. Le crossOver a également son importance. Il s’agit du croisement de fréquences entre le caisson de basses et les satellites. Si celui-ci est trop bas un son grave risque de ressortir en même temps et sur le caisson et sur les satellites, voir uniquement sur les satellites, ce qui n’est pas d’une excellente augure pour la qualité de la restitution.

Enfin, quelques critères ont également leur importance : le design, l’encombrement, le blindage des éléments et la facilité d’utilisation et d’installation.

La configuration de test est la suivante :

- Processeur AMD Athlon XP1800+
- Carte mère Abit KR7A
- 512 Mo DDR PC2100
- Carte son Audigy 2 Platinum eX
- Platine Terratec CAR4000

Les prix indiqués dans les tableaux de caractéristiques sont les prix moyens constatés et non pas le prix publics indicatifs. Vous pourrez donc trouver certaines enceintes plus ou moins chères que le prix indiqué selon les marchands.


Page 2 - Dolby Digital

Les normes Home Theater

Avant de passer directement aux produits eux-mêmes, il est nécessaire de faire le point sur les différentes technologies et standards Home Cinema utilisés aujourd’hui. Ce point est une mise à jour de la partie 4 de l’ancien Guide du Son 3D : Les normes Home Theater. Nous tenons à remercier Christian Marcelin pour ses précisions techniques.
Le Dolby Digital
En 1965, un ingénieur et physicien américain nommé Ray Dolby a fondé les Dolby Laboratories à Londres. Son but été de développer des systèmes de réductions du bruit pour les équipements analogiques afin d’améliorer la qualité du son tant au niveau du monde professionnel que du grand public. Aujourd’hui, Dolby est un nom reconnu dans le monde entier et ses systèmes de son surround sont utilisés aussi bien dans les cinémas que chez les particuliers. Voici avant tout un bref exposé des deux ancêtres du format phare de la marque, le Dolby Digital :

- Dolby Surround : Comporte quatre canaux, trois canaux large bande pour l’avant (dont un canal central) et un canal possédant une bande passante de 100 Hz à 7 KHz pour l’arrière. Il s’agit de la version grand public du Dolby Stéréo et du Dolby Stéréo SR du cinéma, ces deux versions ne se distinguant que par la réduction de bruit appliquée, A ou SR. Le Dolby Surround, dont l’appellation grand public est le Dolby Pro Logic, ne comporte d’aucun système de réduction de bruit. Le canal surround a pour vocation d’être enveloppant ; il est donc reproduit par une ou plusieurs paires d’enceintes acoustiques.

- Dolby Pro Logic II : Il s’agit d’une amélioration récente du Dolby Surround qui utilise cinq canaux. Les trois canaux avant sont identiques à ceux de la version Dolby Surround. En revanche, c’est le surround qui bénéficie d’un canal supplémentaire et devient ainsi stéréophonique. Autre différence, la bande passante des canaux surround n’est plus limitée. Tout comme c’est le cas pour le Dolby Surround, la reproduction s’effectue par une ou plusieurs paires d’enceintes acoustiques. Il n’existe pas d’équivalent cinéma à ce format grand public.

Quant au Dolby Digital, souvent nommé AC-3 (pour Audio Coding 3, cette appellation est impropre car l’AC-3 n’est que l’algorithme de codage permettant la distribution du format Dolby Digital), il se décompose en 6 ou 7 canaux différents, trois pour l’avant (dont un pour l’enceinte acoustique centrale), deux ou trois pour l’arrière (si il s’agit du Dolby Digital EX) dans le cas de trois canaux surround), et enfin un pour le canal réservé aux effets basses fréquence, nommé LFE (pour Low Frequency Effects). Contrairement au Dolby Surround Pro Logic sa bande passante s’étend de 20 Hz à 20 KHz. Lorsque l’on dit qu’il s’agit de son en 5.1 cela réfère aux 5 éléments avants et arrières plus le canal LFE qui représente le .1.

Le terme AC-3 correspond à la technologie de codage qui permet d’éliminer les données inaudibles pour l’utilisateur et de transporter vers l’utilisateur final une bande son Dolby Digital. Afin de reproduire du son Dolby Digital il est indispensable de posséder un décodeur tels que ceux que l’on trouve sur les Z-680 de Logitech ou bien un décodeur géré par la carte son. Notons qu’il existe à ce stade deux possibilités: le décodage de la carte est effectué au niveau des drivers, et il peut alors être utilisé à partir de n’importe quelle application, ou bien il est effectué par un logiciel livré avec la carte qui ne fait que supporter la gestion du 5.1 via ses sorties. Dans ce dernier cas il n’est pas possible d’utiliser le décodage logiciel sur d’autres applications que la vidéo (jeux par exemple).

Il y a également des installations ne possédant que deux enceintes et un caisson de basse et qui utilisent le Virtual Dolby Digital. Elles utilisent un processus de mixage des différents canaux qui auront auparavant reçu un traitement comportant à la fois la fonction HRTF (Head Related Transfert Functions, qui permet de simuler les déformations apportées au son par la présence de la tête de l’auditeur) et l’incorporation de la réponse acoustique d’une pièce d’écoute. Ces traitements sont effectués par un processeur de "virtualisation". Les cinq ou six canaux sont reproduits par les deux enceintes complétées par le caisson de basse. Il existe également un procédé identique s’appliquant à l’écouteau casque, nommé le Dolby Headphone, qui ne nécessite pas de casque spécifique.

Le Dolby Digital utilise une méthode de compression variable (c’est le débit du flux numérique qui est fixe) du son d’environ 1:12 de rapport moyen. Ce qui signifie que quelle que soit la quantité de son devant être encodée, la compression s’adaptera pour obtenir un débit constant. Cela possède à la fois un aspect pratique en terme d’espace disque mais également un aspect pouvant être perçu comme négatif car plus il y de sons en quantité plus leur qualité diminue. Cependant, d’après les ingénieurs du son qui mixent les films, cette perte de qualité est très faible et non perceptible pour un auditeur n’ayant pas entendu la version non compressée. De plus, qui dit moins d’espace occupé sur un DVD dit également plus de place disponible pour plus langues différentes, ce qui au final est un énorme avantage par rapport à la perte minime de qualité. Généralement, le son AC-3 est codé sur 18 bits, ce qui induit que le débit standard d’un flux AC-3 est de 384 Kbit/s. Mais on a également d´autre types de débits selon les DVD: 448 kbit/s et 720 kbit/s.

Lors de la restitution, le décodeur Dolby Digital inclus un délai de transmission d’une fraction seconde sur les canaux avants. Car en général la position d’écoute est plus proche des satellites arrières que des satellites avant et du haut-parleur central. Cela permet de percevoir en premier les sons provenant des enceintes avant et ainsi de localiser la source sonore avec précision. D’ailleurs, certains décodeurs permettent de régler ce délai afin de l’adapter au mieux à sa configuration d’écoute.

Le principal avantage de ce standard est qu’elle est une norme de son numérique surround standard pour les DVD, en pratique la seule utilisée. En effet, selon les règles qui définissent la norme DVD, aucun autre type de bande son numérique ne peut être inséré sur un DVD sans que l’on y trouve également une bande son en Dolby Digital, en MPEG (mais ce n’est jamais le cas) ou en PCM linéaire stéréo. Ainsi, aucun titre ne peut proposer uniquement une bande son DTS par exemple, alors qu’une majorité de DVD ne possèdent qu’une seule bande son numérique Dolby Digital (Il existe en général alors deux versions du DVD comme c´est le cas pour Saving Private Ryan). De là découle le second principal avantage de ce standard, qui est sa quasi-universalité. Le premier film à avoir inclut une bande son Dolby Digital 5.1 fut Batman Returns en 1992 et depuis la quasi-totalité des DVD contribuent à l’expansion de ce standard.


Page 3 - DTS, THX

Le DTS
Le DTS, pour Digital Theater System, a été introduit par Steven Spielberg lors de la sortie de Jurassic Park en 1993. Il s’agit du successeur d’un procédé multicanal numérique français, le LC Concept, historiquement le premier du genre, qui n’a été utilisé qu’uniquement au cinéma. Ce standard est d’ailleurs jusqu’à présent bien plus souvent rencontré et entendu dans les salles de cinéma que chez les particuliers. Il s’agit également d’un standard 5.1 ou 6.1 (avec le DTS ES), c’est à dire avec un son décomposé sur 6 ou 7 canaux, de la même manière que le Dolby Digital.

La principale caractéristique du DTS est d’utiliser un encodage qui favorise la qualité du son au détriment de l’espace disque. Ainsi, une bande son DTS est codée sur 24 bits au lieu de 18 bits pour le Dolby Digital. La compression suit également un processus dynamique qui fait que le taux de compression varie selon la quantité de sons à encoder. Ce taux de compression peut varier de 1:1 à 40:1. Il en résulte que la qualité du son DTS est généralement considérée supérieure à celle du Dolby Digital avec un débit moyen de 1.5 Mbit/s. L’inconvénient majeur de cet apport de qualité est évidemment que la bande son occupe beaucoup plus de place (en moyenne 3 fois plus) qu’une bande son Dolby Digital. Ainsi, sur les DVD codés en DTS on ne trouve souvent qu’une seule langue ainsi qu’un nombre de bonus limité (ce qui pousse les éditeurs à sortir de plus en plus de doubles DVD).
Le THX
Contrairement à ce que l’on pense, le THX n’est absolument pas un standard de son au sens où le sont le DTS et le Dolby Digital. Il s’agit en fait d’une certification, ou encore d’un label de qualité, crée par LucasFilms et destiné à distinguer certains ensembles de home cinéma. Le terme THX provient de Tomlinson Holman´s eXperiment (Tomlinson Holman est le directeur technique de LucasFilm de l’époque) et fait également référence à THX 1138, le premier film de science fiction de George Lucas, devenu culte aujourd’hui. C’est en 1986 que le père d’Indiana Jones, de Luke Skywalker et plus tard de Jar Jar Binks commença à développer ce label, spécifiquement pour les salles de cinéma. Le bonhomme, exigeant s’il en est, avait en effet remarqué que les équipements des cinémas en matière de son offraient une qualité plutôt médiocre et inégale selon les salles. Or, George estima que chaque spectateur est en droit d’attendre le même spectacle sonore et la même fidélité quelle que soit la salle ou il va. C’est pourquoi le label de certification THX est né et que beaucoup de salles de cinéma l’arborent aujourd’hui à travers le monde. Devant la multiplication des home cinéma, Georges Lucas a décidé d’en créer l’équivalent pour le grand public sous le nom de Home THX.

Celle-ci tend à se répandre de plus en plus et regroupe la majorité des systèmes haut de gamme pour PC. J’ajouterais que la certification THX est un gage de qualité pour des enceintes mais qu’elle ne signifie pas qu’un système est supérieur à un autre. On trouve en effet des enceintes d’excellente qualité qui atteignent voire dépassent les critères imposés par LucasFilm. Simplement, leurs constructeurs n’ont pas jugé opportun ni nécessaire de payer George Lucas pour faire passer leur produit sur le banc d’essai THX. On notera, à titre d’anecdote, que Creative Labs (par le biais de sa filiale Creative Technology) est un des actionnaires les plus important de la société THX.

Cette certification couvre essentiellement trois critères importants :

- La qualité sonore. Celle-ci se juge d’après la bande passante, la balance des fréquences, l’homogénéité des satellites avant et arrière, les qualités de positionnement du son ainsi que les capacités du système à respecter les niveaux de sortie annoncés.

- L’ergonomie de l’interface. Cela inclut notamment la facilité d’installation et d’utilisation.

- La qualité de la construction.

Sur un système certifiés THX les deux satellites avant ainsi que le haut-parleur central sont normalement identiques et dipolaires (deux cônes). Le son qui en sort doit principalement se diriger vers le spectateur et éviter de se réfléchir sur le sol et le plafond de la pièce. Enfin, leur bande passante doit descendre en dessous de 80 Hz, ce qui oblige tout système THX à posséder un caisson de basse.


Page 4 - Altec Lansing ADA995

Altec Lansing ADA995

Les ADA995 sont, comme l’ont été les ADA890 testées ici, des enceintes 5.1 fabriquées par Altec Lansing et destinées uniquement à être vendues avec des PC Dell. Il s’agit donc d’un produit OEM mais qui est déjà disponible à l’unité sur certains sites de vente en ligne aux USA et qui devrait très prochainement être vendu en France. C’est d’ailleurs souhaitable puisque les ADA995, certifiées THX, viennent combler un manque étant donné que jusqu’à présent il n’existait pas de système 5.1 aussi puissant chez Altec. La version 5.1 des excellentes 641 devrait également venir combler ce manque mais dans une autre gamme de prix.

Car ce qui fait l’attrait des ADA995 c’est d’une part leur puissance mais aussi leur prix qui devrait être assez bas étant donné qu’on les trouve aux USA aux alentours de 150$. Mais attention, il s’agit du prix d’un produit OEM vendu pour l’instant par un canal parallèle et non le prix qui sera appliqué lorsque l’importateur français devra insérer ce système sans remettre en cause les prix des autres systèmes retail. Avec de telles données à prendre en compte on peut estimer qu’un prix d’environ 230 euros parait raisonnable.

Les ADA995 se démarquent des enceintes Altec précédentes par leur design futuriste tout en courbe. On notera d’ailleurs que ce design a été primé par la médaille de bronze de l’Industrial Design Excellence Award 2002, aux coté entres autres du nouvel Ibook d’Apple. On aime ou on aime pas, toujours est-il que l’aspect est globalement réussi et respire la solidité et la sobriété dans le choix des matériaux. Le caisson de basse est par contre directement inspiré de celui des 641 mais il est encore plus gros que ce dernier qui était pourtant déjà franchement imposant. C’est bien simple, à coté de ce caisson une maxi tour Aopen HQ08 passerait presque pour un mini-pc ! Du coté de la puissance la répartition est de 21 watts RMS pour les satellites, 23 watts RMS pour la voie centrale et 94 watts RMS pour le caisson. La fréquence de coupure entre les éléments et ce dernier est située à 150 Hz. Cela signifie que tous les sons situés en deçà de ce seuil passent sur le caisson et non pas sur les satellites.

Coté connexions les câbles analogiques reliant le caisson à la carte son sont captifs. Ceci peut être pénible si on veut avoir des câbles plus longs ou de meilleure qualité. On remarque également que le seul réglage disponible est celui du niveau des basses, le reste se fera à partir des drivers de la carte son ! A moins d’avoir un clavier multimédia cela peut se révéler ennuyeux dans les jeux par exemple. Cela est du au fait que les ADA995 ont été conçues pour accompagner des PC Dell spécifiques qui intégraient une interface logicielle spéciale que nous n’avons pas pu nous procurer mais qui utilise de toute façon les drivers et les mixers de la carte son. Altec Lansing a par contre facilité l’installation des enceintes avec un système de codes couleurs pour le câblage ainsi qu’un ingénieux système de test via une sortie mini jack nommée DIAG Out. Celle-ci permet en effet de vérifier que tous les éléments sont à leur place, comme sur un décodeur Dolby Digital.

Coté qualité on reste tout de même loin des MegaWorks 550 5.1 de Creative Labs en termes de fidélité mais il faut également songer au fait que les ADA995 coûtent deux fois moins cher que ces dernières ! On remarquera que coté pression sonore elles n’ont par contre rien à envier aux plus gros systèmes et qu’elle pourront sans problème s’adapter dans une grande pièce, à condition toutefois de pouvoir les écarter suffisamment pour ne pas compromettre l’image stéréo. Les aigus sont relativement bons mais ils saturent très vite, ce qui pourra gêner les puristes. Les médiums sont par contre extrêmement présents et très clairs. Quand aux basses, elles sont tout simplement excellentes, profondes et surtout bien plus percutantes que sur les MegaWorks ou les 680 de Logitech, ce qui n’est pas peu dire. Le caisson possède d’ailleurs une grille de ventilation secondaire sur le haut qui a tendance à chauffer. Il faudra également tenir compte des deux ports acoustiques situés sur le panneau arrière et ne pas les placer trop prés d’un mur par exemple. Autre précaution à prendre : faites attention à ne pas placer le caisson accolé au PC car celui-ci n’est pas blindé.

Enfin, dernier défaut, les ADA995 ont tendance à avoir un léger souffle audible lorsque le volume est assez haut et qu’aucun son n’est joué. D’un point de vue utilisation les ADA995 sont parfaites pour le jeu grâce à leur son percutant et bien présent. On pourrait également les conseiller en tant que meilleur compromis puissance/prix pour le DVD à condition d’avoir une télécommande pour son soft DVD, sa carte son ou sa carte graphique, les ADA995 étant dépourvues d’un tel accessoire.



Page 5 - Altec Lansing 5100

Altec Lansing 5100

Les 5100 sont la version 5.1 des excellentes 2100 et 4100 sorties l’année dernière. Elles reprennent le même design extrêmement réussi et novateur de ces dernières avec les satellites en forme de pieds métalliques recourbés sur lesquels est apposée un socle qui intègre deux tweeters en néomydium pour les aigus et les médiums. Ces tweeters de 28mm utilisent la technologie Microdrive et permettent de reproduire une bande de fréquence plus large que les enceintes plate de type NXT. Chaque satellite offre une puissance de 7 watts RMS et une bande passante de 150 Hz à 20 Khz. La voie centrale présente les mêmes caractéristiques avec un design horizontal et une puissance accrue de 22.5 watts RMS. Le caisson de basse en bois est un peu moins imposant que celui des 4100. Il comprend deux haut-parleurs 4" en façade qui se chargent des basses et intègre les connexions sur la partie arrière. La télécommande possède elle aussi un design réussi et intègre les réglages ainsi qu’une prise casque.

On l’ a vu avec les 4100 (testées ici), la technologie MicroDrive arrive à ses fins de manière très satisfaisante, voir même surprenante. La bande passante n’est pas trop malmené et les 5100 arrivent à fournir des médiums corrects et bénéficiant d’une présence honorable. On notera tout de même que cette présence est variable selon les fréquences et que certains types de sons paraissent un peu clairs. Dans tous les cas une qualité honorable est maintenue, ce qui est le principal. Les aigus bénéficient de leur coté d’une précision correcte et sont très clairs. Attention toutefois, il est déconseillé d’utiliser le volume maximal des 5100 car les aigus saturent tout de même assez rapidement. D’un point de vue basses le système s’en sort parfaitement bien, comme d’habitude chez Altec. Leur réglage de niveau par défaut est par contre un peu haut et il convient de l’abaisser d’un cran si l’on veut harmoniser tous les éléments.

D’un point de vue utilisation les 5100 sont très polyvalentes puisqu’elles s’adaptent aussi bien au jeu qu’à la musique et aux DVD. On émettra toutefois une petite réserve au niveau du jeu et de certains styles de musique étant donné les médiums qui sont parfois un peu légers. La pression sonore maximale est par contre satisafaisante et largement suffisante pour un bureau ou un petit salon. Les 5100 représentent un cas à part et une solution 5.1 très attrayantes du fait de leur design. Il est par contre possible qu’elles subissent d’ici la rentrée la concurrence d’une éventuelle version 5.1 des I-Trigue de Creative Labs. La version 2.1 de ces enceintes étant très efficace une version multicanaux le serait d’autant plus, à moins qu’Altec Lansing n’ait déjà un nouveau produit dans sa botte...



Page 6 - Altec Lansing 251D

Altec Lansing 251D

C’est une première chez Altec Lansing, le 251D est un pack comprenant d’une part le système 251 d’entrée de gamme et d’autre part un décodeur Dolby Digital externe. Mis à part les ADA890 qui étaient des 4.1 avec décodeur intégré, le constructeur n’avait jamais proposé de véritable décodeur Dolby Digital. C’est aujourd’hui chose faite avec l’AAD200 qui sera vendu dans un premier temps dans ce pack mais qui pourrait être à l’avenir vendu seul. Le décodeur nommé AAD200 est une solution low cost et cela est flagrant d’un point de vue aspect et finition. Le plastique gris utilisé est en effet un peu "cheap", de même que les potards destinés au réglage du volume, de la voie centrale, des enceintes arrière et du caisson de basse.

Le coté "cheap" se confirme d’ailleurs dans le ventre de la petit bête qui est architecturée autour d’une puce décodage d’entrée de gamme Zoran ZR38601. Cette dernière est tout de même épaulée par un codec AKM de bonne facture qui s’occupe de la redistribution des canaux en analogique, ce qui est de bon augure. L’AAD200 intègre deux entrées S/PDIF optique et coaxiale ainsi qu’une entrée aux. Pour la redistribution vers les 251 ou d’autres enceintes 5.1 il dispose d’un connecteur Din 9 broches accompagné d’un adaptateur pour une configuration en mini jack X3. On retrouve également des réglages de niveau et de volume sur le satellite droit des 251 ainsi qu’une prise casque. Il est par contre dommage qu’Altec n’ait pas inclus une télécommande IR avec l’AAD200.

Même avec un décodeur externe dédié, il ne faut pas attendre des miracles d’un pack vendu 200 euros. On est loin des Z-680 de Logitech en termes de puissance et de qualité mais globalement le 251D en donne pour votre argent. D’autant plus qu’il ne souffre d’aucune concurrence dans sa gamme de prix. Le premier système 5.1 avec décodeur étant les Inspire 5700 de Creative Labs a 350 euros. La qualité de l’ensemble est honorable et le décodeur convient bien aux 251. La qualité du décodage 5.1 est honnête mais n’apporte pas grand-chose par rapport à une bonne carte son, si ce n’est la possibilité d’utiliser le décodeur avec autre chose qu’un PC. Car avec ses entrées numériques coaxiales et optiques le décodeur pourra très bien accompagner une console ou une platine DVD.

Le son qui provient des satellites est estampillé "Altec" sur toute la ligne et n’est pas sans rappeler les bons vieux systèmes stéréo ACS 48 ou ACS 45.1. Les aigus ne sont pas fantastiques car ils saturent assez vite mais restent très honorables. Cette saturation n’est pas sans rappeler, dans une certaine mesure, le comportement de certains amplis à tube pour guitare notamment. Ainsi, les aigus sont rapidement dégradés d’un point précision et fidélité mais possèdent une certaine chaleur qui distingue les 251 des autres systèmes de cette gamme de prix. C’est une affaire de goût, mais il est parfois préférable d’avoir une bonne dynamique avec de la saturation qu’un son plat et terne. Les médiums sont très présents et clairs et rattrapent la faiblesse des aigus lorsque l’on pousse les 251 dans ses derniers retranchements. Les basses sont très correctes même si on regrette de ne pas retrouver un caisson plus imposant qui aurait fourni le gros son représentatif des enceintes de la marque. Les basses fréquences sont assez bien reproduites mais plus percutantes que profondes. L’équilibre général est correct et l’image stéréo satisfaisante pour écouter des MP3 ou jouer.



Page 7 - Creative Labs Inspire 6700

Creative Labs Inspire 6700

Les Inspire 6700 sont les seules enceintes 6.1 de ce comparatif. Elles sont destinées à accompagner les cartes son 6.1 Dolby Digital EX de Creative Labs mais peuvent aussi s’adapter à d’autre cartes comme la Digifire 7.1 d’Hercules ou l’Aureon Space 7.1 de Terratec. Toutefois, les connexions des Inspire 6700 offrent une connectique à la compatibilité assez limitée avec les produits autres que l’Audigy 2. En effet, on ne trouve que deux entrées analogiques mini jack pour les enceintes avant et surround alors que la troisième entrée est combinée. Elle rassemble grâce à une prise tri connectée la voie centrale, le caisson de basse et l’enceinte surround centrale. Cela idéal pour la connexion à une Audigy 2 qui dispose de la même configuration mais ce n’est absolument pas le cas pour les produits concurrents qui offrent quatre sorties analogique distinctes.

Les Inspire 6700 sont composées de cinq satellites de 8 watts RMS chacun, d’une voie centrale de 20 watts RMS et d’un caisson de basse de 22 watts RMS. La bande passante est annoncée allant de 40 Hz à 20 Khz avec un rapport signal bruit de 75 dB. Les connexions sont regroupées à l’arrière du caisson. On notera à ce titre la présence d’un switch permettant le passage entre les modes 6.1 réel et 6.1 émulé. Ce dernier permet d’utiliser les 6 enceintes à partir d’une source 5.1 et donc de profiter de la voie centrale surround. Le son des voies surround du 5.1 seront alors mixées vers la voie centrale. Le résultat est assez positif pour la musique ou certains films mais, comme d’habitude, cela diminue la qualité du positionnement 3D.

D’un point de vue qualitatif, les aigus sont assez précis et dans l’ensemble corrects, les médiums sont très présents. Grâce à la technologie SLAM, les basses profondes et surtout très percutantes. Le volume maximal est plus que suffisant pour une utilisation à partir d’un PC. Le positionnement en 5.1 et 6.1 est bien rendu et l’image stéréo est correcte. On notera que le son des Inspire 6700 est particulièrement "péchu" et convient avant tout aux joueurs et pour certains types de bandes son pour les films.

Les Inspire 6700 étaient à leur sortie destinées à accompagner les cartes son Audigy 2. Pourtant, si dans l’absolu leur qualité correspond à leur prix, elles ne rendent pas vraiment honneur à cette carte son. On l’adaptera plutôt sur une Fortissimo III 7.1, une bonne carte son plus en adéquation avec les 6700 d’un point de vue gamme de prix. Si l’on est pas attiré par le 6.1 ou qu’on ne veut pas l’exploiter mieux vaut se tourner vers un système plus économique comme le 251 d’Altec Lansing (vendu à environ 100 euros).



Page 8 - Creative Labs MegaWorks 550 5.1

Creative Labs MegaWorks 550 5.1

Ce carton rouge décerné à Creative Labs ne concerne pas ses produits en eux-mêmes mais plutôt la façon dont le constructeur joue sur les termes techniques dans les caractéristiques théoriques des enceintes MegaWorks 550 5.1 THX. En effet, ces caractéristiques telles qu’elles sont données sur le packaging et sur le site de Creative indiquent une puissance totale de 500 watts sans donner le type de mesure et détaille la répartition comme suit : 150 watts RMS pour le caisson de basse et 70 watts RMS pour chaque satellite, ce qui donne effectivement un total de 500 watts.

Là ou le bat blesse c’est qu’il est indiqué en minuscule en bas de page que les 500 watts de puissance totale correspondent à une mesure en crête (Burst). Sans rentrer dans des considérations trop techniques, sachez qu’une mesure en crête est très avantageuse par rapport à la réalité et qu’il s’agit du contraire d’une mesure RMS (Root Mean Square), plus représentative de la réalité. Il est donc impossible d’avoir à la fois une mesure en crête totale de 500 watts et une mesure RMS éléments par élément égale à 500 watts également. Cela n’enlève rien à ces excellentes enceintes mais il serait bon que Creative Labs soit un peu plus clair dans l’énoncé de leurs caractéristiques réelles.


Mis à part ce point détail qui tient plus à la communication et au marketing parfois hasardeux de Creative Labs les MegaWorks 550 5.1 représente le coup de cœur qualité de ce comparatif. Elles reprennent la base des MegaWorks 510D mais avec quelques améliorations notables dues notamment à leur certification THX. Cette certification est avant tout un argument marketing mais elle englobe tout de même certaines spécifications techniques que tout système se doit de respecter. Grâce à la technologie BASH (Bridged Amplified / Switching Hybrid) les 550 5.1 fournissent un son puissant et très peu dénaturé. Il est très présent et peu coloré par rapport aux systèmes PC habituels.

Les basses en provenance du caisson sont beaucoup plus arrondies que sur les 510D, ce qui n’est pas un mal. Le plancher annoncé à 25 KHz est assez irréaliste et se situe plutôt aux alentours de 40 Hz. Les basses sont de toutes façons bien profondes et percutantes quand il le faut mais sans exagération. Les tests musicaux ont révélés une atténuation des aigus assez prononcée qui élimine quasiment les risques de saturation dans les plus hauts volumes. Ce choix permet de conserver un bon respect de la bande passante dans sa totalité et limite la distorsion mais bloque sensiblement la dynamique des hautes fréquences. Les médiums sont bien présents, mais on aurait aimé avoir deux drivers par satellites afin de gagner en précision et en séparation. La dynamique générale est excellente et l’image stéréo au dessus de toutes les enceintes de ce comparatif. Le volume maximal est inférieur à celui des Z-680 mais suffit largement pour une pièce de taille respectable. Les 550 5.1 sont souvent mises en concurrence directe avec les Z-680 mais elles possèdent une approche très différente dans le sens ou elles ne possèdent pas de décodeurs et misent avant tout sur la qualité de restitution.

Les Z-680 sont plus axées sur un compromis puissance/fonctionnalités, tout en offrant une qualité plus qu’honorable. Enfin, il existe une version 6.1 des MegaWorks 550 qui n’est vendue que sur le shop en ligne de Creative Labs à un prix légèrement supérieur aux 550 que nous ne manquerons pas de tester et d’intégrer à ce comparatif dés que ce sera possible.



Page 9 - Logitech Z-680

Logitech Z-680

Design imposant et aérien, puissance hors du commun, fonctionnalités complètes, prix raisonnable au regard des avantages précités, que demander de plus aux Z-680 ? Celles-ci représentent en effet le système d’enceintes pour PC par excellence. Elles ne se limitent d’ailleurs pas à ce domaine et pourront tout aussi bien se greffer dans un salon aux cotés d’une console de jeux et d’une platine DVD. Logitech a équipé les Z-680 d’un Control Center plus gros qu’un satellite et regroupant les réglages, les connexions, la partie décodeur ainsi qu’un écran LCD monochrome bleu pour afficher les informations en cours. Les connexions sont complètes puisqu’on trouve deux entrées S/PDIF en optique et coaxial, trois entrées analogiques pour le son 5.1 et une prise casque en façade. Pour nous faciliter la tache, les entrées numériques sont auto sensitives et détectent le type de flux qui leur parvient automatiquement : stéréo PCM, Dolby Digital 5.1 ou DTS 5.1.

Les réglages sont nombreux et permettent d’accèder notamment aux modes Pro Logic Movie et Music. Il est également possible de régler le niveau de chaque classe d’éléments et d’ajuster le délai entre les satellites surround et frontaux. Les Z-680 offrent aussi la possibilité d’enregistrer plusieurs configurations de réglages en fonction de l’utilisation. L’autre bonne nouvelle est que tous ces réglages sont aussi accessibles via la télécommande IR fournie. On regrette juste que l’écran LCD ait un angle de vision vertical très limité qui oblige un positionnement parfaitement en face de la position d’écoute et de commande, mais après tout, il fallait bien au moins un défaut.

Du coté du décodeur la farandole continue puisque sur les Z-680 vous ne trouverez pas un chip Zoran mais une CS493263-CL de Cirrus Logic. Cette puce certifiée THX, comme les Z-680, leur permet de décoder matériellement le Dolby Digital 5.1, le Dolby Prologic II et le DTS 5.1. Elle est également capable de décoder le DTS ES mais cette fonction n’est pas implémentée sur ces enceintes étant donné qu’il s’agit d’un système 5.1. Toujours est-il que cette possibilité permettrait éventuellement à Logitech de développer une version 6.1 de manière assez rapide et sans trop de changements.

Coté qualité sonore, les basses sont très profondes et percutantes, elles saturent légèrement à haut volume mais guère plus que les MegaWorks 550. Les médiums sont très présents et bénéficient d’une excellente attaque. Ils sont par contre un peu trop colorés et une légère distorsion de la bande passante se fait parfois ressentir. Les aigus sont assez bons, ils sont clairs et précis et sature de manière proportionnelle au volume. L’image stéréo est très correcte, bien qu’en deçà des MegaWorks 550.

Pour ce qui est du décodage Dolby Digital et DTS 5.1 les Z-680 s’en sortent avec excellence dans tous les DVD Video testés. On note juste quand dans les menus de certains DVD ou lorsque l’on change de format de son le décodeur semble avoir un léger délai et produit un "clic", ce qui n’est pas extrêmement gênant en soi mais mérite d’être signalé. Le volume maximal utilisable est très impressionnant et pourra emplir n’importe quel salon ou bureau. Bref, si leur qualité n’est pas aussi irréprochable que celle des MegaWorks 550, les Z-680 offrent une richesse de fonctions et une puissance sans comparaison.

Attention :Les premiers modèles de Z-680 vendus au début de cette année présentaient un défaut de fabrication relativement gênant. En effet, les premiers systèmes que nous avons eu entre les mains avaient un souffle sur la voie centrale assez fort et qui était présent en toute circonstance. Il s’agit d’un défaut au niveau du pod de contrôle lorsque celui-ci est une version 1.0.3. Si vous rencontrez ce problème vérifiez la version en appuyant simultanément sur les boutons Input et Settings lorsque les enceintes sont éteintes. Au départ Logitech avait résolu ce problème en indiquant aux utilisateurs d’éloigner les enceintes de la position d’écoute afin que le souffle ne soit plus audible, ce qui prouve que l’humour suisse est sans limite…Heureusement le constructeur a fini par reconnaître qu’il y avait là un défaut de fabrication. Le SAV de Logitech remplace donc en général sans problèmes les pods défectueux avec une version 1.12 qui sera envoyée par la Poste en échange du pod défectueux ou du câble de celui-ci. Le service clientèle de Logitech est joignable au 01 43 62 34 14. A priori tous les modèles présent dans le commerce à ce jour sont des nouvelles versions.



Page 10 - Logitech Z-640

Logitech Z-640

Les Z-640 reprennent le design des Z-540 et globalement les mêmes fonctionnalités. La puissance a été un peu remise au gout du jour avec 5.5 watts par satellite et l’ajout d’une voie centrale supplémentaire de 5.5 watts RMS également et qui accueille une prise casque. Le caisson bénéficie de son coté d’une puissance de 23.5 watts. Logitech annonce une bande passante de 35 Hz à 20 KHz avec un rapport signal bruit supérieur à 75 dB. Les réglages sont relativement complets avec un bouton on/off, une molette pour le volume général, une pour le niveau de la voix central, une autre pour la répartition avant/arrière et un bouton Matrix pour activer le M3D. On note l’abscence d’un réglage pour les basses et les aigus, ce qui est dommage.

Les Z640 offrent une qualité très correcte. Les aigus sont assez clairs mais saturent assez vite, les mediums rattrape un peu le coup avec une bonne présence est surtout un dynamisme supérieur aux 251 d’Altec lansing et aux Inspire 6700 de Creative Labs. Ce dynamisme fait que les Z640 se prêtent extrêmement bien aux jeux d’action. Les sons des tirs ou des explosions sont particulièrement mis en avant et contribuent à une impression de puissance appréciable. Les basses sont assez convaincantes avec des sons percutants et une profondeur acceptable. On notera toutefois que le plancher annoncé à 35 Hz est carrément fantaisiste et qu’il se situe en pratique aux alentours de 50 Hz pour une écoute effective.

logo LogitechUn autre point à noter est le léger souffle qui accompagne les satellites, quel que soit le niveau du volume général. Ce souffle se ressent aussi bien en silence que lorsque l’on joue de la musique par exemple. Il n’est pas rédhibitoire mais à l’usage on se rend compte qu’il vaut mieux éteindre les enceintes lorsqu’on ne s’en sert pas pour ne pas être gêné par le bruit de fond occasionné. Les Z-640 représentent malgré cela un bon rapport qualité qui convient assez bien aux joueurs.



Page 11 - Hercules XPS 510

Hercules XPS 510

Les XPS510 ne sont pas vraiment une nouveauté mais elles sont toujours d’actualité et présentent l’intérêt d’être proposées à un prix très bas puisqu’on les trouve en dessous de la barre symbolique des 100 euros. Leur design est assez simple et agréable même si le plastique utilisé pour les satellites fait un peu cheap. Les XPS 510 sont composées de quatre satellites et d’une voie centrale de 8 watts RMS chacun ainsi que d’un caisson de basse de 20 watts RMS. Le chiffre du crossover n’est pas indiqué par Hercules mais il se situe d’après nous aux alentours de 150 Hz. La connexions à la carte son ou au décodeur externe se fait par trois entrées analogiques au format mini jack. Les réglages sont situés sur le caisson et se limitent au minimum, à savoir le réglage du volume et celui des basses.

D’un point de vue qualitatif les XPS510 ne souffrent pas trop de la comparaison avec leurs concurrentes comme les 251 ou les 640. Le son est péchu comme sur les Inspire 6700 et les médiums bien présents mais un peu clairs. C’est courant sur des éléments dotés d’un seul woofer mais c’est un peu plus flagrant sur les XPS 510 que sur les 640 par exemple. Les aigus sont précis mais un tout petit peu ternes. Dans l’ensemble ils sont corrects et saturent de manière raisonnable lorsque l’on pousse le volume. Le caisson de basse remplit bien son office mais certains le jugeraient facilement en retrait par rapport aux 640 de Logitech car les basses sont moins flatteuses au niveau de la percussion. Elle sont donc un peu plus douces mais cela limite le coté "boum boum" que l’on retrouve souvent sur ce type d’enceintes.

Les XPS 510 offrent donc un son globalement correct qui satisfera les utilisateurs désireux de faire des économies sans pour autant tomber dans l’entrée de gamme le plus banal et le plus médiocre. Elles pèchent un peu par leur design assez sommaire et leur manque de réglages mais se rattrapent en effet grâce à un prix défiant toute concurrence.



Page 12 - Conclusion

Pour Conclure

Les systèmes de ce comparatif tiennent globalement leurs promesses et vous en donneront pour votre argent. Cependant certains d’entre eux se distinguent du lot grâce à un ou plusieurs points importants. Si à leur débuts les Z-680 ont subit quelques problèmes, ces enceintes une fois arrivées à maturation représentent le système idéal pour PC, aussi bien pour jouer que pour écouter de la musique ou regarder des films. Il s’agit certes d’un système haut de gamme à un prix plus élevé que ce que la plupart d’entre nous sont prêts à investir pour des enceintes, mais c’est le seul à être aussi complet et riche en fonctionnalités.

L’idéal serait donc d’avoir un système identique quatre fois moins puissant et qui pourrait ainsi s’adapter à toutes les bourses. Les MegaWorks 550 représentent un cas à par puisqu’elles n’intègrent pas de décodeur pour un prix similaire aux Z-680. Elles misent avant tout sur la qualité et conviendront aux possesseurs de cartes son haut de gamme comme l’Audigy 2. Dans l’absolu, les Z-680 représentent donc un meilleur choix grâce à leur polyvalence. Nous attendrons que les ADA995 soient vendues en France pour se prononcer sur leur sort mais il est certain que si leur prix n’est pas exagéré il s’agit d’une solution 5.1 qui représentera le meilleur rapport puissance / prix du moment, avec une qualité honorable. Au niveau des systèmes plus modestes, les 251 d’Altec Lansing sans le décodeur représentent le meilleur rapport qualité prix du moment car on commence à le trouver en dessous de 100€.

La version avec décodeur (251D) est éventuellement intéressante pour les possesseurs de X-Box ou ceux qui désirent exploiter la sortie numérique de leur PC, notamment ceux basés sur une carte mère nForce2 et de l’APU. Les XPS 510 sont une bonne solution économique mais on attend surtout avec impatience de voir les XPS 5.1 Silver qui devraient arriver prochainement et que nous ne manqueront pas d’intégrer à ce comparatif, surtout pour une comparaison directe avec les belles 5100 d’Altec Lansing.


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