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Comparatif : 18 LCD 15 pouces
DiversEcrans
Publié le Lundi 24 Septembre 2001 par Vincent Alzieu

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Page 1 - Introduction

Préambule
Le comparatif des écrans LCD a débuté sur notre site en mai dernier. La première version publiée portait alors sur 6 écrans TFT 15 pouces, tous construits autour de dalles dites "TN + Film".

L´intérêt pour ces périphériques allant grandissant, nous avons peu à peu poursuivi ce guide en juin, juillet et ce mois-ci pour atteindre aujourd´hui un total de 17 écrans évalués (tous des 15 pouces).

Dans cette nouvelle version, les prix de tous les moniteurs, en forte baisse continue depuis le début de l´année, ont été remis à jour et nous avons tâché de mettre l´accent sur les écrans les moins chers.

En quelques chiffres, sur 18 moniteurs, 13 coûtent moins de 5 000 F TTC, dont 4 moins de 3 500 F TTC. Le plus cher atteint pour sa part les 6 650 F TTC.

Sachez enfin, vous le découvrirez plus en détails dans les pages suivantes, que le coût d´un écran LCD n´a souvent rien à voir avec ses qualités réelles.
Comparatif : les écrans LCD 15 pouces
Attention, je vais démarrer par une énorme banalité : l´écran LCD a le vent en poupe !
Les prix baissent régulièrement depuis janvier. Tous les 15 jours chez les plus réactifs des constructeurs, tous les mois chez les autres. Dans l´autre sens, la qualité des dalles va, elle, en s´améliorant. Les baisses de prix cette année laissent rêveur tout acheteur de matériel informatique : il n´est pas rare qu´elles approchent les - 50 %, dont - 25 % à l´occasion de cette seule rentrée.
Résultat heureux pour les consommateurs : l´entrée de gamme est passée en 10 mois de 8 000 F à 3 000 F.

Largo Winch Signe des temps qui peut servir de baromètre : les moniteurs LCD ont progressivement remplacé les CRT sur les salons et dans les films. Les séries télé - désolé pour la référence - en sont truffées, avec pour message implicite que les héros sont à la pointe du progrès. Ils sont beaux, ils sont forts : ils ont des écrans LCD !

Les points essentiels dans les caractéristiques
L´angle de vue et le type de dalle

Les constructeurs sont libres de communiquer ou de garder pour eux certaines caractéristiques de leurs appareils. L´inconvénient, c´est que bien souvent les deux points les plus importants sont plus ou moins volontairement omis. A savoir le type de dalle installée et le temps de réponse des cristaux liquides. En d´autre termes, la technologie utilisée et la rapidité de l´écran à allumer et éteindre ses transistors.

Qu´à cela ne tienne, il est possible de les deviner, avec plus ou moins de précision, à la seule lecture de l´angle de vue qui, lui, est toujours donné. A chaque angle de vision correspond une technologie de dalle employée. Et donc une qualité différente. De la dalle dépend ensuite le temps de réponse des transistors. Plus la vitesse à allumer et éteindre les pixels sera grande (plus petit donc sera le temps de réponse, mesuré en millisecondes), meilleur en principe sera l´écran.

Les technologies les plus couramment utilisées aujourd´hui sont : TN + Film (Twisted Nematic and retardation Film), IPS (In-Plane Switching, une technologie pour l´instant réservée aux moniteurs de plus de 17 pouces) et MVA (Multi-domain Vertical Alignment). Les différences entre chaque résident dans le temps de réponse des transistors et dans l´orientation des cristaux liquides, dont dépend l´angle de vue.
Les écrans d´entrée de gamme sont des TN + Film, une technique dérivée du précédent TN aujourd´hui disparu, auquel on a ajouté un film pour améliorer l´angle de vision. Ils sont moins lisibles sur les côtés que les écrans un peu plus chers, et surtout plus lent à l´affichage que les moniteurs haut de gamme.



Ce que je viens de faire dans le tableau ci-dessus n´est pas très propre. Il est en principe absurde de donner un temps de réponse pour les moniteurs CRT, soit à tubes cathodiques : ils n´ont pas de pixels à allumer et à éteindre. Je me suis néanmoins permis de les rentrer dans le graphique précédent pour vous donner un ordre d´idée en termes de réactivité entre LCD et CRT, en me basant sur le fait que les CRT sont généralement rafraîchis à 85, voir même à 100 Hz. Ce qui signifie que l´image sera dessinées 85 ou 100 fois par seconde à l´écran. Ce qui signifie également qu´un point de l´écran sera redessiné 85 ou 100 par secondes. A 85 Hz, sur un CRT, un pixel sera redessiné toutes les 11,8 ms, contre toutes les 10 ms à 100 Hz.

L´IPS est une technologie Hitachi.
Le MVA est une technologie Fujitsu.

Le taux de contraste

Cette valeur tend à indiquer la capacité du moniteur à produire un Noir le plus profond possible et à rendre les dégradés de couleurs. Plus grand sera ce ratio de contraste, meilleur devraient être le noir et les dégradés.

A titre indicatif, les moniteurs CRT offrent des taux de contraste compris entre 300 : 1 et 700 : 1.
Les meilleurs LCD peuvent monter jusqu´à 400 : 1. Mais les valeurs moyennes de ces taux oscillent le plus généralement entre 200 : 1 et 300 : 1.


Page 2 - Avantages et défauts des LCD

Les avantages du LCD
Son premier argument, le plus évident : l´encombrement. Pieds compris, ceux testés prendront moins de 20 cm de profondeur sur votre bureau. Ils trouvent ainsi facilement leur place sur des espaces réduits. Certains peuvent même, en raison de leur poids plume, être accrochés au mur. On en arrive alors à leur second argument : le design.

Les constructeurs, pleinement conscients de s´adresser à une clientèle à la pointe des technologies capables de préférer un 15 pouces LCD quand ils pourraient s´offrir – pour le même prix – un excellent 19 pouces CRT (voir notre comparatif à ce sujet), fignolent cet aspect et déclinent leurs moniteurs dans différents coloris. Il y en a des blancs, classiques, des gris, des noirs, des bleus, etc. Et il y a ceux qui offrent en plus un système multimédia intégré (comprenez par là, des baffles) ou encore un HUB USB.
Il convient d´ailleurs de rappeler qu´un 17 pouces CRT offre en fait une surface d´affichage comparable à celle d´un 15 pouces LCD.

Autre atout : la consommation d´énergie réduite, de l´ordre de 30 W pour un moniteur LCD contre 100 – 150 W pour son analogue CRT.

Enfin, le talon d´Achille du moniteur CRT est son blindage. Inexistant, il rend l´écran sensible à tous les champs magnétiques environnants. Très efficace, l´écran devient extrêmement lourd – 30 Kg pour certains – et plus coûteux. Le moniteur LCD, dont le principe de fonctionnement ne repose pas sur un rayon émis et dévié vers l´écran, se pose en solution idéale dans ce cas car non concerné par ce problème. L´affichage sera toujours bon, quelque soit l´environnement extérieur.
Quelques idées préconçues, vraies, ou fausses
"Les moniteurs LCD sont moins bien que les CRT, ils ne supportent que du 75 Hz en rafraîchissement contre 100 Hz pour les autres".

Verdict : Non sens sur un LCD ! Les moniteurs LCD et CRT fonctionnent suivant deux principes totalement différents.

Dans un CRT, un faisceau d´électrons vient balayer l´écran. Plus souvent ce faisceau viendra dessiner l´image sur la dalle, meilleur sera l´affichage et plus haute sera la fréquence de rafraîchissement. D´où l´importance de ce critère.

Sur un moniteur LCD, l´image est fixe. Les transistors décident d´allumer ou d´éteindre les diodes de l´écran, individuellement, suivant l´image envoyée par la carte graphique. Une image fixe, plan arrêté dans un film ou le Bureau de Windows, laissera les mêmes pixels (ou diodes) RVB allumés ou éteints. Une image en mouvement, jeu, scène d´action dans un film, obligera les transistors à s´allumer et à s´éteindre très rapidement pour permettre l´affichage de toutes les images. La valeur reflétant la qualité d´un LCD à afficher plus ou moins rapidement les images n´est donc pas la fréquence de rafraîchissement, mais le Temps de réponse. Or, c´est bien dommage, mais cette valeur n´est que rarement communiquée dans les caractéristiques d´un moniteur. C´est pourtant, avec le taux de contraste et le nombre de couleurs prises en charge, l´une des plus importantes.
La valeur indiquée dans le taux de rafraîchissement a pourtant deux raisons d´être. D´elle dépend la position de l´image à l´écran. Jouez dessus, faites passer votre moniteur de 75 à 60 Hz, ou encore à 20 Hz ou à 80 (s´il le supporte) et votre image bougera légèrement vers la droite, vers la gauche, vers le haut ou vers le bas. Quoi qu´il en soit, sa qualité sera toujours la même. Seconde raison : mettons que pour une raison X ou Y vous ayez besoin de déconnecter votre LCD pour le remplacer par un CRT. Avec une valeur à 75 Hz en 1 024 x 768, puisque c´est la valeur la plus communément utilisée, vous n´aurez rien d´autre à faire que de débrancher votre écran et de le remplacer par l´autre. Tous les CRT sont aujourd´hui censés parfaitement supporter le 75 Hz à cette résolution. A vous, dans un second temps, d´ajuster ces paramètres à votre goût.

"On ne peut ni jouer ni regarder de DVD sur un LCD".

Verdict : Vrai et Faux.

Petit calcul. Les temps de réponse des moniteurs testés aujourd´hui sont le plus souvent de 50 ms. 1 / 0.05 = 20 images / seconde. Dans l´hypothèse où une série d´images inverses – RVB allumés une fois, éteints la fois suivante, allumés, etc. – devaient être affichées, un moniteur LCD ne pourrait proposer que 20 images par seconde. Ce qui poserait problème aussi bien pour les jeux que pour les DVD. Fort heureusement, vous n´êtes jamais dans ce cas. Il n´y a dans les faits qu´une partie de l´image qui est redessinée. Les DVD, 25 images par secondes, seront ainsi généralement correctement affichés. En revanche, le problème reste entier pour les jeux. Pas pour ceux du type Sim City où le nombre d´images par seconde n´a pas besoin d´être très élevé, mais les adepte des Quake like, qui auront bichonné leurs machines jusqu´à les doter des meilleures cartes graphiques pour des taux de fps les plus hauts possibles, seront eux frustrés. Effet de rémanence prévisible et à craindre, qui se traduira par des effets de flou lors des mouvements rapides. On y revient donc : le temps de réponse est très important. Montez en gamme, ces temps diminuent. A 40 ms, vous obtenez du 25 images par seconde. DVD excellent, jeux encore moyen.

Autre souci : ces moniteurs contiennent 1 024 * 768 * 3 pixels / transistors physiques rouges, verts et bleus. Or la résolution employée sur les DVD est de 704 x 576 pixels. En d´autres termes, l´écran va interpoler l´image pour, malgré tout, l´afficher en 1 024 de largeur. A lui de le faire le plus correctement possible en appliquant un ratio de 1 024 / 704 = 1,454545... S´il le faisait parfaitement, l´image pourrait au mieux encore gagner en précision. Au pire, les pixels calculés seront faux et l´image s´en trouvera dégradée. Je vous rassure néanmoins : dans la pratique, on ne se rend pas compte de ce qui se passe en interne et la lecture des DVD est le plus souvent très correcte.
Ce qui a déjà été amélioré
Quelques points, outre leur prix, refroidissaient encore les éventuels acheteurs. A commencer par la légendaire rémanence de ces écrans telle que l´utilisation d´un LCD avec des jeux ou des DVD était impossible, Cf ci-dessus. Ces moniteurs extra plats se retrouvaient donc cantonnés à un usage bureautique pur. Les technologies évoluant, nombre de moniteurs sont censés bénéficier de transistors plus rapides à s´allumer et à s´éteindre. Inutile donc de vous appuyer sur l´éventuelle mauvaise qualité de votre écran, pourtant seulement âgé de 3 ans : les nouveaux sont censés être mieux. A nous de le vérifier.

Souci majeur sur les LCD : le nombre de couleurs affichables. S´il est encore fréquent de rencontrer des moniteurs avouant piteusement n´en afficher que 262 K, voire moins, il en est heureusement d´autres, de plus en plus nombreux, à en revendiquer 16 millions (soit 256 couleurs pour le rouge, 256 couleurs pour le vert, 256 couleurs pour le bleu). C´est d´ailleurs le cas pour tous les écrans testés aujourd´hui, sauf un.

Le niveau de contraste posait lui aussi problème. Avec des spécifications à 200 : 1, comme c´était encore il y peu le plus souvent le cas, et comme ça l´est d´ailleurs encore sur certains écrans, la qualité d´affichage s´en trouvait très réduite. A titre de comparaison, les moniteurs CRT revendiquent des niveaux compris entre 300 : 1 et 700 : 1. Or, ça y est, il y a des moniteurs LCD "économiques" en 300 : 1, dont le Sony SDM-M51D, ou encore le CTX PV505, un 350 : 1.
Ce qu´il reste encore à faire
On y revient une fois de plus : le prix reste bien-sur un élément déterminant dans l´achat d´un matériel. Or, si celui-ci tend à baisser régulièrement depuis le début de l´année, il risque d´en être autrement d´ici Noël et l´an prochain. Les constructeurs de dalle ont récemment annoncé leur intention de remonter leurs prix. Cette hausse prévue devrait en fait être compensée par la production plus massive de moniteurs. Il n´en demeure pas moins que la valse des étiquettes que nous connaissons depuis quelques mois devrait se calmer et que nous devrions assister sous peu à une stabilisation des prix. Certains constructeurs n´en démordent pourtant pas : ils annoncent avoir l´intention de proposer des modèles affichés sous les 3000 F TTC à la fin de l´année. A voir s´ils déclencheront une suivi massif de leurs concurrents ou s´il s´agira de cas isolés. A noter tout de même qu´on compte parmi ces protagonistes Samsung et Iiyama, deux acteurs majeurs du marché.

La résolution est un autre point faible de ces moniteurs. S´il en existe certains capables de monter jusqu´en 1280 x 960, ce n´est pas le cas ici. Les moniteurs d´entrée de gamme se contentent pour leur part d´un affichage en 1024 x 768 pixels. Et même ci quelques uns des moniteurs testés permettent de passer à des résolutions supérieures, 1920 x 1440 pour certains, ils le font à l´aide d´une interpolation très dégradante. Car il n´y a toujours physiquement que 1 024 x 768 x 3 transistors à l´écran. Faire tenir une image dont la résolution est initialement de 1 600 x 1 200 points revient à la découper, plus ou moins intelligemment, mais toujours avec une perte d´information.

Les taux de contrastes, même ceux des écrans d´entrée de gamme, s´améliorent. Celui du CTX par exemple atteint les 350 : 1. En revanche, les infographistes et d´une manière générale tous les utilisateurs soucieux de manipuler des images requièrent une qualité d´affichage proche de la photo. Qualité que vous n´obtiendrez qu´avec des taux de contrastes supérieurs à 500 : 1. On en est encore loin.

Enfin, les moniteurs testés aujourd´hui sont presque tous connectés au PC via une prise VGA RVB classique, analogique. La raison en est simple : ils intègrent tout en standard un convertisseur analogique / numérique dont certains pourraient se passer étant donné que les cartes graphiques dotées d´une sortie DVI, soit fournissant un signal directement en numérique, sont aujourd´hui courantes. Le convertisseur dans ce cas est inutile puisque le signal s´en trouve une première fois converti par la carte en analogique, puis reconverti par l´écran en numérique. Avec les risques de perte qu´une double conversion comporte. Conséquence de cette intégration : le prix s´en ressent sensiblement, + 500 à 1 000 F selon les estimations pour ce convertisseur. Avantage néanmoins : vous n´avez pas besoin de changer votre équipement pour connecter votre écran.

Alors bien sur, les constructeurs peuvent encore avancer deux arguments pour s´en défendre. Le premier : toutes les cartes graphiques ne sont pas dotées de l´interface adéquate, ce qui pourrait obliger les utilisateurs à changer leur équipement. Vrai, mais de plus en plus de cartes proposent désormais cette extension. 2ème argument : trois standards numériques se font / faisaient concurrence. Le DVI, le plus couramment répendu aujourd´hui, P&D et DFP. Les constructeurs attendaient donc qu´un standard l´emporte clairement sur les autres. Quand on sait que le premier, DVI, autorise des résolutions jusqu´à 1 920 x 1 080 contre seulement 1 280 x 960 pour les deux autres, il ne fallait pas être sorcier pour deviner qui s´imposerait. D´autant qu´à condition d´utiliser un adaptateur, il est possible d´utiliser un moniteur P&D ou DFP sur une carte DVI.


Page 3 - Les tests, méthodologie

Les tests
Afin d´évaluer la qualité des écrans LCD présents dans ce comparatif, nous avons utilisé la configuration suivante :

- Processeur Intel Celeron 600
- Carte mère Abit BF6
- 128 Mo de SDRAM
- Carte Graphique Matrox G400 Dual Head et ASUSTeK V7100/2V1D
- Lecteur DVD Pioneer A03S

La procédure de test inclue les élément suivants :

1. Utilisation du logiciel Ntest pour les fonctions suivantes :


- Qualité des aplats/couleurs

- Lisibilité - Phase, horloge

- Contraste et Luminosité


2. Observation du moniteur dans un maximum de résolutions :

- 800 x 600
- 1024 x 768
- 1280 x 960
- 1600 x 1200
- Résolution max.

Tout en sachant que ces moniteurs ne doivent être en principe utilisés qu´en 1 024 x 768, ce qui correspond physiquement au nombre de point Rouges, Verts et Bleus que vous trouverez à l´écran. Sous cette résolution, en 800 x 600 par exemple, un algorithme d´interpolation viendra redimensionner l´image pour l´adapter à la zone d´affichage. Au dessus, 1 280 x 960 et supérieures, l´algorithme fera en sorte de la réduire, mais il y aura perte d´informations et donc, en principe, de netteté. L´information de la résolution maximale est néanmoins utile dans la mesure où il pourra vous être nécessaire un jour, même si ce n´est pas là un usage recommandé avec cette technologie, de retoucher une image. Il serait dans ce cas bien dommage d´être limité à une résolution de 1 024 x 768.

3. Test de lecture de DVD Vidéo The Matrix

Plusieurs points sont à vérifier :

- La qualité de rendu des peaux, ce qui impose le plus souvent d´ajuster manuellement les couleurs du moniteurs en jouant principalement sur le bleu et sur le rouge.

- La vivacité générale des couleurs.

- La qualité des couleurs sombres. Le risque étant qu´un moniteur remplace une zone sombre par un noir, d´où une perte importante des détails.

- La qualité des scènes rapides, pour vérifier si un temps de réponse de 40, 45 ou 50 ms suffit à la lecture, où s´il s´en suit un effet de rémanence.

4. Tests de jeux : Quake 3, Tropico

Deux types de jeu : le premier très rapide, le second de stratégie, sur un plateau. Ceci pour évaluer la nocivité de la rémanence et la possibilité ou non de jouer sur un LCD.

A noter que pour Quake, nous nous y sommes collés à trois : Marc, hyper rapide, Alan, rapide, et moi, lent. Trois joueurs, trois niveaux d´exigence différents.

5. Tests de comportement de la matrice...

...suite à une pression sur l´écran ou à un léger choc sur un côté (à ne pas faire si vous ne voulez pas dégrader votre écran).





6. Affichage de mires...

...de gris et de couleurs à l´écran pour affiner encore la luminosité, le contraste, le rétro-éclairage et pour évaluer la fidélité de restitution des teintes.



7. Navigation sur Internet

Comme indiqué dans les pages précédentes, les transistors responsables de l´affichage sont lents à réagir.
Le risque de naviguer sur Internet avec ces écrans est qu´apparaisse un effet de rémanence sur les caractères, fatigant pour les yeux.

Deux types de sites sont utilisés : à fond clair et à fond sombre, dont noir. Avec à chaque fois les caractères inversés : noirs dans un cas, blancs ou clairs dans l´autres.





Page 4 - ADI MicroScan i600

ADI MicroScan i600
Le MicroScan i600 vient parfaitement illustrer mes précédents propos sur la séduction des consommateurs. L´écran en question n´est pas "bêtement" blanc mais gris clair devant et gris foncé derrière. Le pied a été volontairement retiré au profit d´une béquille translucide ajustable à votre angle de vision. Mais vous pouvez encore préférer l´accrocher à un mur. Enfin, qui dit pas de pied dit aussi que l´écran, quand il est posé sur un bureau, se trouve plus bas placé que la moyenne. L´espace affichable l´est juste au dessus de votre clavier. C´est un peu particulier, mais on en prend vite l´habitude.



Les boutons de réglages sont accessibles sur le dessus de l´appareil. Le menu OSD proposé est très complet, très lisible, très simple à prendre en mains. De toutes façons, pour ce qu´il y a à régler sur un LCD... On est loin des réglages précis et compliqués des CRT dont il faut à tout prix calibrer l´orientation, les coussinets, le moiré, etc. Ici, pas de chichi : luminosité, contraste, position de l´image et langues, c´est tout. Ici, la phase, l´horloge et même les dimensions de l´image sont pris en charge par une fonction automatique très pratique. Tout comme il est possible de faire évaluer par l´écran lui même les couleurs qu´il doit utiliser. Vous pouvez sinon les préciser manuellement en jouant sur la quantité de bleu, vert et rouge. Histoire que le menu ne donne pas une impression de trop grand vide aux utilisateurs habitués aux OSD des CRT, les fonctions ont été réparties en de nombreux emplacements. Position en hauteur et verticale prennent deux lignes contre une habituellement. Idem pour luminosité et contraste, etc. Bref, beaucoup d´items, mais pas grand chose à faire dans la pratique.

Côté multimédia, ADI a décidé de faire l´impasse sur les haut-parleurs éventuellement intégrés sur d´autres moniteurs. Ce dont d´ailleurs je leur suis gré dans la mesure où je ne souhaite pas particulièrement payer plus cher un écran sous prétexte que le constructeur lui a intégré deux HP 1W sur ses côtés.


Bref, vous aurez compris que nous sommes ici face à un écran esthétique capable de faire craquer sur un coup de cœur en mettant à son profit son design original. Il devrait de plus y avoir écrit en gros sa très faible consommation sur l´étiquette en magasin : 22 W seulement. Cet argument écologique, valable sur de nombreux LCD mais rarement dans de telles proportions, n´est pas le plus faible de tous et peut lui aussi en séduire plus d´un.

Hélas, tout cela était trop beau. Toutes ces belles choses tape à l´œil masquent en fait des caractéristiques un peu légères et souvent en retrait sur la concurrence. A commencer par le nombre de couleurs affichées : 262 K (262 000) contre 16 millions pour ses rivaux. Il se rattrape heureusement sur son niveau de contraste très correct, 250 : 1, qui lui permet malgré tout de rivaliser en qualité avec des moniteurs revendiquant 16 millions de teintes mais bénéficiant d´un taux de avoisinant les 200 : 1.
Il n´en demeure pas moins que cet écran fait encore partie de cette génération de moniteurs LCD que vous devrez cantonner à une utilisation bureautique. Pas question notamment de l´utiliser pour manipuler des images. C´est à peine si vous pourrez les visualiser correctement : les couleurs demeurent, malgré tous les affinages possibles, trop peu fidèles. De plus, l´idée peut paraître saugrenue mais cela peut s´avérer exceptionnellement pratique, pas question ici d´espérer travailler en 1280 x 960. L´écran les atteint, mais il y arrive dans un triste état. Les caractères deviennent illisibles, l´OSD inaccessible, l´image totalement déportée sur la droite.

Enfin, comme sur tous les autres écrans testés, le MicroScan i600 se connecte au PC via sa prise VGA. Une entrée numérique aurait été préférable.

Nous l´avons ensuite utilisé avec un DVD et avec des jeux.
DVD : correct, car le faible nombre de couleur est une fois de plus compensé par le bon taux de contraste. Il vous faudra en revanche, et ce malgré le nombre de commandes disponibles très réduit, prendre le temps de bien régler votre écran et d´ajuster au plus fin Luminosité et Contraste pour obtenir un noir le plus profond possible, sans tuer pour autant les autres teintes. Une fois ces réglages faits, faites bien attention à ce que tous les spectateurs soient bien à la même hauteur de l´écran. Car s´ils verront correctement l´image, même légèrement décalés sur la droite ou sur la gauche, ce ne sera pas le cas s´ils sont au dessus ou en dessous.
Les jeux sont jouables, mais l´effet de rémanence est effectivement présent dans les plus rapides d´entre eux. Soit dans les Quake like, mais pas dans les jeux de stratégie.

Enfin, et comme ce sera souvent le cas, l´utilisation d´un LCD sur Internet est possible, mais les scrollings sont assez désagréables. La faute encore au temps de réponse des transistors trop faible, mais ce constat sera valable pour tous les écrans de ce comparatif. Pour peu que le fond soit coloré, les pages virent au sombre pendant les défilements. Une molette crantée est d´ailleurs fortement déconseillée et, d´une manière, plus générale à bannir. Toujours dans le cas où le fond est sombre ou simplement coloré, vous aurez sinon à chaque à-coup une impression désagréable de stroboscope, très fatigant, ou de flou quand le fond de la page est blanc.

Pour finir, l´écran supporte très bien les petits chocs. Les légères pressions sur l´écran le marquent l´espace de trois secondes environ (ce qui est malgré tout plus longs que sur les autres écrans), avant de disparaître totalement.



Page 5 - Belinea 10 15 35

Mail reçu le 18 juin 2001 :

"Cher Vincent,

Je suis étonné que BELINEA (de MAXDATA) ne figure pas sur votre comparatif LCD. [...]

Maxdata France [...]".

Ma volonté première était en effet de ne comparer que les moniteurs des "grandes" marques, soit celles distribuées un peu partout. Ce qui n´empêchait pas en revanche, ce test en témoigne, d´ouvrir le comparatif à un plus grand nombre de moniteurs dans un second temps, dont pourquoi pas Belinea. Bien m´en a fait, je suis passé sur leur site web. Il m´est vite devenu indispensable et urgent de tester le 10 15 35, un moniteur alliant maxi caractéristiques et mini prix.


C´est donc le moins cher des LCD testés, mais c´est aussi l´un des meilleurs des TN + Film en caractéristiques. Il surpasse même le CTX grâce à son angle de vision. Et pour une fois, les données annoncées se ressentent vraiment. Le contraste dans les images est excellent et rend parfaitement les niveaux de gris, les couleurs sont vives et bien rendues, les jeux et Internet sont corrects dans le premier cas, tout à fait utilisable dans l´autre. Pour dire : même Marc a remarqué un mieux réel dans Quake. Ce qui ne signifie pas pour autant qu´il est prêt à adopter un LCD : les temps de latence sont encore trop visibles aussi bien dans les jeux que sur le web, ou encore lors des scrollings de documents. Mais, incontestablement, le résultat est ici meilleur que sur les autres TN + Film, malgré son coût dérisoire. Aux dires de Saïd, notre Monsieur Prix, qui a utilisé un des LCD testés pendant deux semaines, cet effet très gênant au départ s´estompe avec le temps, un peu comme les fils des moniteurs Trinitron qu´on finit effectivement par oublier.

DVD : parfait ! Son temps de réponse de 40 ms lui permet d´assurer l´affichage de 25 images par seconde. Ce point, associé à son taux de contraste excellent qui plus est parfaitement ajustable suivant le film via une fonction automatique très efficace proposée dans l´OSD, vous assure une excellente vision des films.

Internet : le résultat est certes moins convaincant que sur les moniteurs MVA, et pour cause, ils bénéficient d´un affichage presque deux fois plus rapide que celui du 10 15 35, mais il est tout de même le meilleur des TN + Film. Les caractères sont effectivement rafraîchis plus vite, ce qui réduit l´effet de bavure généralement constaté sur les caractères pendant la navigation dans les pages. Exactement comme sur le CTX dont le temps de réponse est également de 40 ms.

Jeux : léger mieux constaté dans Quake mais la rémanence est toujours présente. Ce qui confirme nos dires : les écrans LCD ne sont pas encore suffisament rapides pour les jeux. Néanmoins, et une fois de plus, rien à signaler dans Tropico, un jeu lent qui ne souffre donc pas des "seulement" 40 ms.

Bureautique : parfait.

OSD : parfait, il est très complet. Il demande au départ un léger temps d´adaptation car la navigation dans les menus est un peu originale, mais vous vous y ferez d´autant plus vite qu´une des fonctions proposées, celle nommée "Réglage Automatique" pour permettra d´une simple pression d´optimiser l´affichage suivant votre contexte de travail : bureautique, multimédia, etc.

Cerise sur le gâteau, le 10 15 35 occupe un espace mini sur le bureau. Belinea a en effet préféré substituer une simple béquille au traditionnel pied de ces moniteurs. Bref, cet écran cumule les avantages des ADI i600 (pour l´encombrement réduit), du CTX PV505 (temps de réponse), et du Sony M51B (contraste, qualité des gris). C´est une réussite. Pour être parfait, il lui aurait peut-être fallu un design un peu plus travaillé et surtout un temps de réponse encore plus bas, ce dont ne sont hélas pas capables les TN + Film.

A noter que ce moniteur existe en fait en deux versions :
- 10 15 35 avec une béquille,
- 10 15 25 avec un véritable pied. Son prix public est proche de celui du 10 15 35.



Page 6 - CTX PV505

CTX PV505
Toujours pour prouver ce que j´avançais sur la séduction, voici un moniteur...bleu. Rien de tel pour égayer votre bureau. Mais attention, ce n´est pas pour autant un gadget. Son taux de contraste est, à en croire ses caractéristiques, l´un des meilleurs des moniteurs présents sur ce comparatif, 350:1, son temps de réponse est très bas : 40 ms, contre 50 ms généralement chez ses concurrents. Ceci associé à ses 16 millions de couleurs, nous devrions avoir dans les mains un moniteur LDC économique mais très intéressant.
Nouveau point de satisfaction, les commandes principales sont accessibles via des boutons situés sur le haut de l´appareil. Inutile donc de rentrer dans l´OSD pour régler la luminosité ou le contraste, ils ont leurs boutons dédiés.



Hélas, passée cette première bonne impression, le PV505 déçoit par une finition un peu légère. Le meilleur exemple étant une fonction pourtant habituellement bien pratique : l´auto ajustement de la température de couleur, de la luminosité, du contraste, de l´horloge et de la phase. Cette commande automatique est la première proposée dans l´OSD. Or son utilisation s´avère pour le moins hasardeuse. Faites le pendant la lecture d´un film ou quand vous visionnez des images sur un fond noir et vous verrez la zone d´affichage passer par toutes les couleurs, puis s´étendre vers la droite... jusqu´à donner l´impression qu´elle va exploser tellement elle sort de l´écran. Ce qui se passe effectivement parfois puisqu´il arrive que d´un coup l´image soit remplacée par une barre verticale blanche. Et c´est fini. Vous n´avez plus qu´à débrancher votre écran, qui ne répond plus à la commande ON – OFF, puis à le reconnecter au secteur pour retrouver une image... à recalibrer. Mais cette fois-ci, vous aurez compris la leçon et vous le ferez manuellement.
Vous serez en fait confrontés à ce problème chaque fois qu´une partie de la zone affichée présente un fond uniforme sur la droite. Résultat donc : Boum !, l´image explose !

L´OSD n´est pas agréable à utiliser et les couleurs, qu´elles soient réglées automatiquement ou semi-automatiquement (températures de couleurs préétablies) tirent globalement trop vers le rouge, même à 9300 K. Il vous faudra obligatoirement définir les températures manuellement. De plus, vous aurez également la phase à régler à la mano. La fonction automatique ne la gère pas bien non plus. Mais vous l´aurez compris : moins vous utiliserez cette fonction, mieux vous vous porterez. Pas de chance encore, même si vous trouvez un réglage qui vous semble bon dans un contexte, il ne le sera pas forcément dans toutes les conditions. Ne vous étonnez donc pas si vous changez régulièrement ces valeurs suivant que vous regardez un DVD, que vous jouez ou que vous rédigez un document.

Test du DVD : une fois les réglages manuels opérés et un réglage optimal trouvé, l´image est surprenante de qualités. Mes réglages perso : 41 pour le Rouge, 50 pour le Vert et 55 pour le Bleu. Soit quelque chose qui s´approche un peu du 9300 K dans la mesure ou Bleu > Vert > Rouge, mais qui en même temps en diffère beaucoup dans les valeurs. Seul reproche : la luminosité et le contraste doivent rester haut en valeur, en conséquence de quoi les bandes censées être noires sur et sous l´image ne le sont pas tout à fait. Cette excellente impression donnée par l´écran est sans doute liée au temps de réponse extrêmement rapide de l´écran, 40 ms, ce qui lui assure un débit minimum de 25 images par secondes. L´idéal dans ces conditions.

Les jeux. Un peu comme d´habitude. Sauf qu´une fois de plus il vous faudra revenir ajuster l´affichage.
Quake 3, correct, mais le temps de réponse bien meilleur que celui des autres écrans ne se fait pas particulièrement ressentir à mon avis. Sauf pour Alan qui, sans être au courant de ce temps de réponse meilleur qu´à l´accoutumée, trouvait cet écran plus agréable pour jouer que les autres, mais sans réussir vraiment à expliquer pourquoi. Il se peut donc que la relativement bonne réactivité des diodes ait eu une influence positive sur son jugement.
Tropico, parfait.
Le web : pas de problème particulier, au contraire. Le découpage temps d´allumage / extinction des transistors semble avoir été bien optimisé. Le résultat est donc meilleur que sur la plupart des écrans testés.

Remarque : cet écran vient de subir une nouvelle baisse de prix : - 1 100 F rien qu´entre le moment où j´ai débuté mes tests et la parution de cet article. Ce qui en fait un écran au rapport qualité / prix très intéressant... pour peu donc que nous n´utilisiez pas (jamais en fait) la fonction d´ajustement automatique de l´affichage et que vous soyez prêt à partir régler régulièrement les paramètres d´affichage à la main.



Page 7 - Hercules ProphetView 720

Hercules ProphetView 720
Il était une fois une soirée merveilleuse où toute l´équipe du site s´était de costard vêtue pour remettre les très attendus, les très prestigieux, les très convoités HardWare.fr d´Or 2001 ! Les constructeurs fébriles attendent les annonces quand enfin arrive la catégorie écrans.

Dans la salle pèse un silence assourdissant.

"Dans la catégorie "Plus bel écran LCD", les nominés sont :

• Le Brillance 150P2 de Philips,
• Le PV 505 de CTX,
• Le ProphetView 720 de Hercules,
• Le SDM-M51B de Sony,
• Le VG150 de ViewSonic.

Le HardWare.fr d´Or revient à...

- Roulements de tambours (Timbaling Timbaling Tsoin Tsoin)
- Ouverture de l´enveloppe (Scritch !)

Au PROPHETVIEW 720 de HERCULES !"



Pour tout dire, non content d´être le plus beau, l´écran d´Hercules est même à notre avis l´un des meilleurs LCD 15 pouces actuellement sur le marché. Il n´en est pas pour autant exempt de défauts.

Le premier est commun à tous les LCD : aussi bien et aussi beau soit le ProphetView 720, il n´est toujours pas indiqué pour les Hardcore Gamers. Les fans de Quake Like devront encore patienter, il n´existe toujours pas d´écran LCD exempt de rémanence. L´écran CRT sera donc toujours de mise pour cette catégorie d´utilisateurs. Pour rester dans les LCD, signalons même que l´écran d´Iiyama, l´AX3815U, est un peu plus réactif que le ProphetView 720. Et ce en dépit des temps de réponse annoncés pour chacun par leurs constructeurs respectifs : 35 ms pour le premier contre 30 ms pour le second.

Le second reproche concerne cette fois les couleurs affichées par le ProphetView 720. Les réglages proposés par défaut, 6 500 K et 9 300 K, sont peu satisfaisants. Il conviendra que l´utilisateur établisse lui même ses balances. De longs et fréquents réglages sont donc à prévoir, d´autant qu´il nous est apparu nécessaire de travailler avec des niveaux moyens (entre 50 et 60 %) et de jouer avec des niveaux de contraste et de luminosité très hauts (aux alentours de 80 / 90 %). En ce qui concerne les couleurs, nous avons finalement opté pour un Rouge à 70, un Vert à 65 et un Bleu à 60. Cette fois, inutile d´y retoucher, DVD, jeux et bureautique s´en contenteront.

Troisième défaut : le taux de contraste, bien qu´annoncé à 300 : 1, est insuffisant. Les teintes les plus sombres sont trop vite assimilées à du noir, d´où une légère perte de détail dans les images.

Ce problème ne se fait fort heureusement que rarement ressentir. Il semble en effet que le spectre de couleurs de ce moniteur, le talon d´Achille des LCD, soit bien meilleur que la moyenne, en témoignent la qualité d´image exceptionnelle - pour un LCD – dans les jeux et surtout lors de la lecture de DVD. Les passages d´une teinte à l´autre sont pour une fois très bien respectés. L´effet de pointillisme rencontré sur certains écrans à la place d´un dégradé progressif est ici totalement absent. Au final, à condition toujours d´avoir des niveaux de contraste et de luminosité très hauts (parfois même 100 %), les images des films sont belles et nettes.

Avec un temps de réponse annoncé de 30 ms, le ProphetView est effectivement l´un des écrans TN + Film les meilleurs en ce qui concerne l´Internet et ses scrollings si difficiles pour les LCD. L´effet de rémanence y est moins visible qu´à l´accoutumée. C´est ainsi qu niveau du Belinea 10 15 35 et de l´Iiyama AX3815U.

Très séduisant par son esthétique d´une finition exemplaire, bien construit et utilisable en toutes conditions, le ProphetView mérite à notre avis d´arriver à la première place du classement. Il arrive au final, en partie tout de même grâce à son design très séduisant, ex-aequo avec le Belinea 10 15 35, bien moins beau mais aussi bien moins cher : 1 000 francs séparent ces deux modèles. A vous de voir si le design mérite que vous lui consacriez un budget supérieur de 25 %.

Quelques remarques pour finir :
- Etant donné la finesse de l´écran, il aurait été appréciable de pouvoir retirer le pied pour fixer l´écran au mur. Dommage que le ProphetView n´ait pas encore été pensé dans ce sens.
- L´écran, comme d´habitude, est garanti trois ans, mais pas sur site.
- Le ProphetView 720 est signé Hercules et pourtant, sa dalle est fabriquée par Samsung, les composants proviennent de diverses usines coréennes et l´ensemble est assemblé quelque part en Asie. Mon tout demeure tout de même un écran français.
- L´écran n´est "que" TCO95. Comme d´habitude avec ce type d´écrans, le fait qu´il ne soit pas TCO99 vient de sa coque foncée et non blanche, requise pour la dernière version de la norme.



Page 8 - Hitachi CML151XW

Hitachi CML151XW
Hitachi, un des leaders du monde CRT, tente aujourd´hui de trouver sa place sur le monde de l´imagerie de demain : le LCD.
Leur produit, le CML151XW, offre des caractéristiques parmi les meilleures des écrans TN + Film.

Un point hélas en nous a pas été communiqué, or il est essentiel : son temps de réponse ne fait pas partie des données communiquées par le constructeur.


Après quelques temps d´utilisation, l´impression est excellente : le CML151XW est un très bon écran. Luminosité, contraste, niveau de détail, on est sur chacun de ces sujets au mieux de que qu´offrent les écrans LCD aujourd´hui. Rarement l´image affichée sur la dalle aura atteint une telle perfection. Les caractères sont parfaitement définis, les icônes sont vives et nettes. Un passage dans l´OSD, soit dit en passant très peu pratique car la navigation dans les menus est lourde et lente, permettra parfois d´améliorer encore le résultat en lançant la fonction d´ajustement automatique de la phase et de l´horloge.

Quelques réserves doivent néanmoins être exprimées. Comme l´indique le tableau des caractéristiques, l´angle de vision est tout juste dans la moyenne. Mais il est aussi bien plus faible que celui des Philips Brillance 150P2 et Belinea 10 15 35. Or cela se ressent effectivement : mieux vaut se trouver parfaitement en face de lui pour travailler, jouer ou regarder un DVD. L´image vire sinon très vite vers le sombre. Néanmoins, une fois l´orientation de l´écran bien réglée, vous serez en mesure d´apprécier l´excellent contraste proposé. Les dégradés rendus sont parmi les meilleurs que nous avons observés jusqu´à présent.

De même, si le temps de réponse ne nous a pas été communiqué, on peut l´estimer autour des 50 ms. Les tests sur Internet sur les jeux ont en effet mis en avant un effet de rémanence assez fort. C´est d´autant plus dommage que cet écran est affiché à un prix relativement élevé, presque le double de celui du Belinea 10 15 35.

Le CML151XW est donc un très bon écran de bureautique, très clair, très bien contrasté, utilisable pour la lecture de DVD. Oubliez le en revanche pour le surf intensif et les jeux. Enfin, une réévaluation plus franche de son prix vers le bas en cette rentrée aurait semblée justifiée. Espérons qu´Hitachi ajuste le tir dans les semaines à venir.



Page 9 - Iiyama AX3815U

Iiyama AX3815U
Tout comme le Samtron 50V de Samsung, l´AX3815U de Iiyama aura été dur à tester. Le constructeur ne souhaitait pas nous le prêter. Raison officielle invoquée : "c´est un moniteur réservé à la grande distribution". Effectivement, l´écran n´est donc pas disponible partout. Il n´est référencé que par certains enseignes.

Raison officieuse : comment voulez-vous justifier que Iiyama commercialise encore les TXA3823MT et TXA3834MT, deux moniteurs bien plus chers et bien moins intéressants. Si une différence de prix pourrait encore s´expliquer avec le TXA3834MT du fait de la différence de technologie de la dalle installée (TN contre MVA), il n´est est rien pour le TXA3823MT. Non seulement il s´agit également d´un TN + Film, mais il s´avère moins bon que l´AX3815U à tous les niveaux. Temps de réponse, angle de vision, luminosité et contraste : l´AX3815U s´avère à chaque fois meilleur. Et pourtant, 2 000 F séparent ces deux modèles, le meilleur, et de loin, étant le moins cher des deux. Difficile à justifier, isn´t it ?

Parmi tous les moniteurs testés sur ce comparatif, seuls quatre d´entre eux sont aujourd´hui affichés sous les 3 500 F. Tous quatre sont bons. Tous quatre valent même les LCD 15 pouces affichés au double de leur prix. En revanche, seuls l´un d´entre eux est à notre avis très bon et méritait d´arriver premier de notre classement. L´AX3815U est bon, mais ce n´était pas le meilleur. Belinea restera donc en tête avec son 10 15 35 car c´est le seul écran à s´être révélé homogène. Ce nouveau modèle d´Iiyama présente pour sa part quelques petits défauts.

Ainsi, ne vous fiez pas à ses caractéristiques. La rapidité d´affichage est effectivement ce qui se fait de mieux en TN + Film, mais avec 35 ms, c´est dans la pratique équivalent - et non pas meilleur - que le Belinea 10 15 35 (40 ms). Ce qui apporte déjà son lot de satisfaction : Internet, jeux, le résultat sans être parfait est suffisant. Il n´y a toujours aucun rapport avec le confort des CRT, mais vous n´aurez (sauf éventuellement en technologie MVA, référez-vous aux moniteurs adéquats pour plus de détails) rien de mieux en LCD.

Mais la plus grosse faiblesse de ce moniteur porte en fait sur son contraste. Et ce malgré un niveau annoncé à 350 : 1, soit ce qui se fait une fois de plus de mieux. C´est assez habituel : ce sont les nuances sombres qui souffrent le plus. La conséquence est hélas assez regrettable : la perte de détails dans les images est vraiment sensible. Les dégradés foncés sont altérés. Au lieu par exemple d´avoir un passage invisible du gris au noir, vous aurez généralement un aplat sombre contenant des pixels parasites clairs. En conclusion, si ce type d´écran convient généralement pour les DVD, ce ne sera pas le cas hélas de l´AX3815U.

En revanche, il est livré, comme les moniteurs LG et Samsung, sur un véritable pied et non sur une béquille. Les fans de la marque y trouveront une excuse parfaite pour malgré tout le préférer au Belinea.



Page 10 - Iiyama TXA3823MT

Iiyama TXA3823MT
L´écran est sobre, blanc, d´un look tout à fait classique. C´est habituel chez ce constructeur : deux enceintes (1 W) sont intégrées dans le socle. Si elles vous suffisent pour suivre en Real les séquences live de Loft Story, elles seront bien insuffisantes dans les jeux. Or étant donné le prix de ces écrans, les utilisateurs les possédant auront à priori les moyens de se payer un kit digne de ce nom destiné à supplanter celui en place. D´où un surcoût peu utile.



L´OSD présent, assez peu lisible car trop petit, est assez complet. On y retrouve les fonctions habituelles : contraste, luminosité, couleurs, phase, etc.
Pour rappel, la Phase correspond à un réglage de la clarté et la netteté de l´écran. Ce réglage n´est utile que si vous faites venir un signal analogique sur l´écran : les éventuels défauts constatés sur la clarté viennent le plus souvent de la conversion du signal analogique en numérique. Un écran DVI sur une carte DVI ne proposera donc pas cette fonction, inutile pour lui.
Maintenant, dans le cas du TXA3823MT, ainsi que pour l´ensemble des écrans présentés aujourd´hui, il se peut donc que la fonction de réglage automatique de la qualité de l´image, responsable de la position et de la netteté, aboutisse à un résultat pas assez satisfaisant. Ce sera généralement le cas après un changement du signal d´entrée : fréquence, résolution. Vous pourrez alors utiliser deux fonctions : l´auto calibrage d´une part, assez efficace, règle l´écran aussi bien en hauteur qu´en largeur et en phase. Pour la luminosité et le contraste, vous avez une autre fonction : Auto-balance, également très pratique. Dans le cas où ce réglage pourrait encore être amélioré à votre goût, vous avez un réglage manuel de la phase auquel vous risquez de devoir accéder. Il est en effet apparu lors du Ntest un effet assez proche du moiré sur les moniteurs CRT typique d´une phase mal réglée. De plus, et ce en raison de son faible taux de contraste, vous aurez tout intérêt à relancer systématiquement la fonction d´Auto-balance avant et après un jeu, afin que l´écran optimise son affichage en fonction de votre contexte de travail. Ce sera certes une petite perte de temps fréquente, mais l´image n´en sera que plus belle, mieux équilibrée et les couleurs plus vives. Bien que cela risque à la longue de vous fatiguer, je me permettrai de vous conseiller vivement cette petite manipulation non seulement après chaque jeu, mais aussi avant et après la lecture d´un DVD, avant et après une navigation sur Internet, etc. Evidemment, si vous n´utilisez votre écran que dans un cadre bureautique car au bureau, ce petit désagrément ne vous touchera pas.

Côté caractéristiques, le TXA3823MT (non mais quelle idée de l´avoir baptisé ainsi ?!? Donnez moi le nom de celui qui l´a commis !) s´avère dans la moyenne... inférieure du fait de son taux de contraste de loin le plus faible de tous, seulement 150 : 1. A titre de comparaison, et bien que doué de 16 millions de couleurs, sa qualité d´affichage est en fait comparable à celle de l´ADI i600, pourtant doté lui de seulement 262 K couleurs mais d´un taux de 250 : 1. Avantage en revanche au TXA3823MT (je m´y habituerai décidément pas à ce nom) : il supporte parfaitement bien les jonglages de résolutions. Le 1 024 x 768 s´avère un peu léger pour votre application ? Passez donc un instant en 1 280 x 960 ou encore en 1 920 x 1 440, il les supporte très bien. En revanche, si les images restent belles, preuve d´une interpolation intelligente, les caractères en souffrent et deviennent tout juste déchiffrables.

Jeux, DVD, Internet, le noir reste profond malgré le faible taux de contraste. Vous serez gênés en revanche de devoir lancer systématiquement l´auto ajustement ainsi que de devoir régler plus finement encore les couleurs pour un meilleur rendu. D´ailleurs, et contrairement aux autres, cet écran ne propose pas de températures préétablies, du type 9 300 K ou 6 500 K, mais une barre coulissante vers la droite ou vers la gauche. Ce sera plus intuitif pour les novices, mais c´est un peu frustrant de ne pas choisir manuellement par exemple de rehausser plutôt un peu le rouge, de baisser le bleu pour en rajoutant un peu de vert.

Dans un contexte d´images, le taux de contraste, trop faible, présente deux défauts.
Le premier : on s´en rend particulièrement compte lors des zooms extrêmes sur des images, l´écran donne l´impression de disposer d´un nombre inférieur de couleurs que d´autres, pourtant eux aussi en 16 millions de couleurs.
Le second : comme je l´ai dit dans le précédent paragraphe, le noir est très profond. Trop en fait. Car l´écran tend à rendre noires des zones grises ou tout simplement foncées. Au point par exemple que les cils d´une personne en photo apparaîtront comme un bloc noir sur le TXA3823MT, alors qu´on les distinguera individuellement sur d´autres.

Enfin, Iiyama aurait sans doute gagné à simplifier son écran. Car au final, voici un produit doté de deux enceintes intégrées, d´un convertisseur analogique-numérique interne, d´un hub USB, le tout pour un prix approchant les 5 000 F. En retirant tout cela, le constructeur aurait pu sensiblement baisser le prix du TXA3823MT et l´aurait ainsi rendu beaucoup plus attractif. Dans ce comparatif, le TXA3823MT apparaît doté de nombreux gadgets, mais d´un rapport qualité / prix peu intéressant.



Page 11 - Iiyama TXA3834MT

TXA3834MT... Le fin du fin en écrans LCD chez Iiyama. 500 F seulement le séparent du TXA3823MT looké à l´identique. Pourtant ces deux moniteurs sont, pour l´un un écran d´entrée de gamme, pour l´autre le plus haut de gamme du moment. Soit un écran MVA, avec ce que cela implique au niveau des caractéristiques :

· Temps de réponse de 25 ms contre le double pour le 3823
· Angle de vue 160° - 160 ° contre 90° - 120° pour le 3823
· Luminance 250 cd/m2 contre 200 cd/m2 pour le 3823
· Contraste de 300 : 1 contre 200 : 1 pour le 3823


Outre leur design, les 3834 et 3823 partagent l´insertion de deux baffles dans le socle, un peu trop imposant à mon goût soit dit en passant pour un écran plat, et l´OSD, toujours aussi petit et aussi peu pratique.
Avantage tout de même de cet OSD : il propose toujours les mêmes deux fonctions d´ajustement automatique de la qualité de l´image. L´auto calibrage d´une part règle l´écran aussi bien en hauteur qu´en largeur et en phase. Pour la luminosité et le contraste, vous avez une autre fonction : Auto-balance.
Inconvénient majeur de cet OSD : il n´y a pas de température de couleur préétablie. Pas de choix de 9 300 K ou 6 500 K donc. Ici, vous n´avez qu´une barre coulissante vers la droite ou vers la gauche censée régler les trois composantes RVB simultanément. Et je n´aime toujours pas cela.

Comme indiqué en première page, la technologie MVA est signée Fujitsu. Nous avons à ce jour testé deux moniteurs exploitant des dalles de ce type : cet écran, le TXA3834MT, et un ViewSonic, le VP150m. Quoique très semblables à la fois au niveau de l´affichage et de leurs caractéristiques, ces deux moniteurs sont construits autour de deux dalles différentes. Le VP150m étant plus cher, il était logique que ses caractéristiques soient encore plus impressionnantes que celles du 3834 : son contraste est meilleur, sa consommation d´énergie plus faible. Passé ces détails, les deux dalles offrent pourtant un résultat très proche. Au point d´ailleurs que je n´aurais en fait pas deviné cette différence au niveau des contrastes : ils ne sont bons ni l´un, ni l´autre, à lire des DVD. Tous deux ont tendance à transformer les zones sombres en zones noires. D´où une perte importante de détails dans les images. Bon point tout de même pour le 3834 : son contraste est tout de même un peu meilleur, contrairement à ce que semblent dire les caractéristiques, que celui du VP150m de ViewSonic.

Première déception donc : malgré ses 16 millions de couleurs, sa luminance de 250 cd/m2, son temps de réponse de 25 ms, suffisant à assurer des séquences jusqu´à 40 images par seconde, la lecture de DVD, de séquences vidéos en général et donc les travaux sur des images ne sont pas recommandés sur cet écran.

Restent heureusement les jeux, Internet et la bureautique.

Quake 3 : Déception. MVA ne signifie pas "plus jouable" comme on aurait pu l´espérer à la lecture des 25 ms pour le temps de réponse. L´image arrêtée est belle, le jeu est jouable si l´on se contente du clavier, la chose se complique dès qu´on attrape la souris. Tout devient plus rapide et là, l´écran montre une fois de plus ses limites. Les décors n´arrivent pas à suivre les mouvements, ce qui donne parfois l´impression de voir un même objet en deux endroits, qui plus est désolidarisé de son environnement. Cet effet, ce défaut, qu´il partage avec le VP150m de ViewSonic, ne se retrouve pas sur les TN+Film qui s´avèrent finalement plus jouables.

Tropico, RAS. Pas de mouvement rapide = latence peu / pas perceptible.

Internet : fantastique ! Quand il est difficile de surfer sur un TN+Film tant les caractères tendent à baver lors des scrollings, on est ici très proche de la qualité des CRT. De l´avis de tous ici, pour les surfs intensifs : MVA obligatoire ! comme quoi le fait de passer à un temps de réponse de 25 ms améliore tout de même sensiblement certains points. Pour vous dire, les TN+Film 40 ms sont bien meilleurs que les TN+Film 50 ms, c´est le cas pour le CTX et le Belinea. Mais les MVA 25 ms sont encore bien supérieurs aux TN+Film 40 ms.

Bureautique : RAS. La navigation dans les longs documents est facile et ne fait souffrir ni les caractères, ni la vue. C´est parfait.

Au final, fans d´Iiyama, oubliez vite le TXA3823MT : le TXA3834MT le surpasse en tous points pour un surcoût négligeable. D´une manière plus générale, il s´adresse tout particulièrement aux utilisateurs travaillant en permanence sur le web ou sur de longs documents bureautique. C´est, pour un LCD, un excellent rapport qualité / prix. A réserver néanmoins à un usage exclusivement bureautique.





Page 12 - LG Flatron 563LE

LG Flatron 563LE
L´été a été fatal au Flatron 575LE testé en page suivante, il est sorti des gammes LG et a été remplacé en entrée de gamme par le 563LE. Côté prix, vous y gagnez. Ce nouvel écran est affiché à 2 990 F contre 4 990 F pour le 575LE.
Même chose en ce qui concerne les caractéristiques : le 563LE s´avère l´un des seuls véritables challengers du désormais célèbre Belinea 10 15 35.


Un détail peut vous faire tiquer : LG indique que le temps de réponse de son moniteur est de 25 ms. Or, si vous avez lu notre introduction, vous savez qu´en principe seuls les moniteurs à base de technologie MVA peuvent être aussi rapides. Détail qui cloche : le 563LE est un TN + Film, soit un moniteur dont le temps de réponse des transistors, quand on additionne ceux nécessaires à l´allumage et à l´extinction des diodes, est généralement compris entre 40 et 50 ms.

J´ai donc contacté LG France à ce sujet : le Flatron est bien un TN + Film dont l´addition des temps de montée et de descente est bien de 25 ms.

Et pourtant, le Flatron 563LE ne vaut pas un moniteur MVA en utilisation bureautique. Nos tests opérés sur le moniteur nous ont d´ailleurs fait ressentir un temps de réponse plutôt autour des 40 - 45 ms. Le confort visuel est proche, quoique à notre avis moins bon, du Belinea 10 15 35, un TN + Film à 40 ms, mais meilleur que sur le Nec MultiSync LCD1530V, un écran annoncé à 50 ms.

Passé ce point, le Flatron 563LE s´avère être un bon moniteur sans surprise mais sans véritable point fort non plus. Ce qui signifie surtout que nous ne lui avons relevé aucun défaut rédhibitoire.

Les taux de luminosité et de contraste doivent être assez hauts par défaut, aux environs de 80 %. Il reste donc suffisamment de marge si vous avez temporairement besoin de placer ces deux paramètres au taquet.

Autre détail fantaisiste dans les caractéristiques : l´angle de vue. Les valeurs données sur le site allemand, sur les documentations techniques françaises et dans un communiqué de presse sont à chaque fois différentes. Je vous ai reporté la valeur donnée par la France, mais sachez que l´angle véritable pourrait aussi bien être 100° vertical – 140 ° horizontal, 120° vertical – 140 ° horizontal, ou encore totalement autre chose. A croire que cet valeur est plutôt estimée par les constructeurs que mesurée.
D´un point de vue pratique, le Flatron 563LE offre effectivement un confort d´utilisation supérieur à celui des écrans traditionnellement 90° vertical – 120° horizontal, mais ce n´est toujours pas la panacée. Inutile par exemple de le comparer avec un MVA comme le TXA3834MT de Iiyama. Donc, oui, c´est mieux que d´habitude, mais ce n´est pas formidable pour autant.

Enfin, si le Flatron 563LE n´a pu écraser aucun de ses concurrents, il n´en demeure pas moins l´une des meilleures affaires de moment et même de l´année. Affiché à moins de 3 000 F, il vaut largement tous les moniteurs affichés jusqu´à 2 ou 3 000 F plus cher. Si vous hésitez à vous faire plaisir, n´ayez crainte, vous ne regretterez pas votre choix... si tant est que vous ne soyez pas un gamer invétéré.

Je me répète mais on ne le dit pas encore assez : les écrans LCD, et donc le FL563LE, ne conviennent pas encore pour les jeux rapides. Seules les applications bureautiques, les jeux de stratégie ou les simulations lentes, type aviation, s´accordent avec les TFT.
Evitez également ces écrans si vous êtes infographiste. S´il est vrai que les distorsions disparaissent, le spectre de couleur des LCD n´en est pas moins plus réduit que celui des CRT.

Enfin, quoique à notre avis légèrement moins bon que le Belinea 10 15 35, un point peut vous faire malgré tout vous faire préférer le FL563LE : l´écran est monté sur un véritable pied, et non sur une béquille.



Page 13 - LG Flatron 575LE

LG FL575LE
4 points dans ses caractéristiques méritent que l´on s´y arrête.
Le 1er, son prix, 4 990 F. C´est donc l´un des écrans les moins chers du comparatif. A ce prix, il n´a ni entrée numérique, ni enceintes intégrées, ni même hub USB. Mais on s´en remettra très bien.
2 - le nombre de couleurs affichées. 16 millions. Ca devient habituel sur la dernière génération de moniteurs LCD, mais c´est toujours appréciable de se le lire confirmé (pour rappel, celui d´ADI n´en affiche que 262 K).
3ème point : taux de contraste = 200 : 1. Moyen, dommage.
4ème : son temps de réponse, 45 ms, est l´un des plus rapides des écrans TN + Film testés. Cela lui permet d´assurer, au minimum, 22 images par secondes contre 20 pour ses concurrents lus lents.



Fait appréciable, le moniteur propose en face avant un bouton d´accès à l´OSD, 4 boutons de navigation et... un bouton de réglage automatique de l´image. Mais contrairement au moniteur Iiyama, et heureusement même, vous n´aurez pas à l´activer trop souvent. En principe, une fois suffit au premier allumage. Vous avez bien la possibilité de régler manuellement l´horloge et la phase via l´OSD, mais vous ne le ferez sans doute pas tant cette fonction automatique est efficace.

Vient ensuite l´étape du réglage manuel des paramètres. Et là, surprise, ce moniteur lors des tests n´était agréable qu´avec des températures de couleurs à 6 500 K. Et ce même hors contexte de vidéos et d´images. Le mode 9300 K, pourtant couramment utilisé en mode texte, est terne et la température trop chaude (entendez par là beaucoup trop bleue). D´où l´intérêt de passer à 6500 K : les blancs virent d´une nuance bleuâtre à une nuance rougeâtre lorsque la température est abaissée, ce dont l´écran avait bien besoin. Cette fois, c´est parfait. Autre curiosité, pour que les couleurs apparaissent les plus belles possibles, la luminosité se doit d´être très haute. L´écran était arrivé réglé sur 100 et 100 pour la luminosité et le contraste. On peut effectivement les diminuer un peu, mais pas trop : les couleurs perdent vite leur vivacité. Le meilleur réglage à mon goût était avec 80 pour la luminosité et 60 pour le contraste. Ce qui reste toujours très haut par rapport aux autres écrans, mais le noir, toujours très profond à ces valeurs malgré un taux de contraste de seulement 200 : 1, reste excellent.
Tous ces réglages finissent heureusement par payer : les jeux et les DVD sont très bien affichés. C´est même ce que nous avons obtenu de mieux, avec l´écran Sony qui en est très proche.

Quake 3, quoi qu´il demande un temps d´adaptation, est jouable mais il ne tire pas particulièrement profit du temps de réponse censé être plus rapide. Tropico et l´ensemble des jeux de stratégie sont eux parfaitement adaptés à cet écran. La lecture de DVD est agréable, d´autant que l´angle de vision, assez large, autorise les spectateurs à ne pas être parfaitement face à l´écran.

Enfin, le moniteur ne craint pas les petits coups dont il se remet très vite, instantanément même.



Page 14 - Nec MultiSync LCD1530V

Nec MultiSync LCD1530V
Ne croyez pas le site web du constructeur qui l´affiche encore à "6.940,- F (HT)", le 1530V nous a bien été confirmé par Nec comme coûtant aujourd´hui 5 150 F TTC. La faute sans doute aux baisses de prix répétées que les webmasters du site n´ont pas eu le temps de répercuter en ligne. Admirez tout de même la chute : l´écran est passé de 8 300 F TTC au début de l´année à 5 150 F aujourd´hui, soit une baisse de 3 150 F, soit encore de 37 %. Que faut-il en déduire ? Que ceux qui l´ont acheté au cours des mois précédents se sont fait avoir ? Qu´en optant pour ce moniteur aujourd´hui, on fait assurément l´affaire de l´année ? Ou que tout simplement la guerre des prix fait rage, et que celui des dalles s´est vraisemblablement écroulé depuis le début de l´année quand on parle poliment de baisse sensible dans la presse ? Réponse : un peu tout mon Capitaine ! Car aussi cher ait-il pu être, il n´en reste pas moins un moniteur TN + Film, et non un IPS. Soit un moniteur connu pour être lent au rafraîchissement des pixels, et donc posant des problèmes de rémanence dans les jeux.



Son meilleur point saute aux yeux dès la mise en marche du moniteur : le noir est quasi irréprochable, les couleurs sont vives et très belles ! Or c´est sans doute les points sur lesquels les moniteurs LCD ont le plus de mal à fournir un résultat correct. Mieux encore : la fonction d´ajustement automatique de l´affichage fonctionne à merveille et vous restitue ce noir si parfait à chaque fois. Or c´est pour le moins très appréciable si vous souhaitez lire des DVD sur votre PC.

Petite curiosité dans l´OSD : le réglage des températures des couleurs propose de travailler en 9 300 K, en 7 500 K, 6 500 F ou encore en 5 500 K. Pour rappel, le premier mode, 9300 K, est généralement celui préféré dans un contexte bureautique, et le 6500 K quand vous visionnez des images. Or il s´avère que ce 7500 K est le bienvenu : c´est celui qui m´a semblé le plus adapté à la lecture des DVD. Mieux encore : ce choix vous permettra de ne pas jongler périodiquement entre les différentes températures suivant que vous êtes sous Word, en train de jouer, etc. Un petit regret tout de même : si moi, Vincent, je trouve mon bonheur dans ces températures et qu´elles me suffisent, il n´en sera pas forcément de même pour Pierre, Paul ou Jacques. Or ici, pas de températures personnalisables. Dommage.

L´OSD, en anglais, est très complet : phase, horloge, luminosité, contraste, couleurs, etc. Mais, je le répète, le plus utile reste encore l´auto-ajustement de tous ces paramètres, très efficace et très rapide.

Jeu : aucun reproche particulier.

Internet : l´effet couramment constaté de stroboscope est ici plus fort que la moyenne lors des scrollings sur des pages à fonds sombres. De même, sur fond blanc l´effet de flou persiste plus longtemps (c´est de l´ordre du dixième de seconde) que sur d´autres LCD.



Page 15 - Philips Brillance 150P2

Philips Brillance 150P2
Si vous ne deviez retenir qu´un point par moniteur, pour le Brillance 150P2, ce serait son ergonomie .

L´écran est monté sur un pied ajustable en hauteur.
Rotatif, il est utilisable à l´envi en mode paysage et en mode portrait (photo de gauche).
Le pied est découpé pour laisser passer les câbles, les maintenir et les rendre invisibles à l´utilisateur.
Le bloc transformateur est interne.
Rien-ne-traîne !

Enfin, l´esthétique générale de ce moniteur a été particulièrement étudiée pour faire du Brillance 150P2 un très bel écran, parfaitement intégré à son environnement.



Nous, humains, répétons souvent qu´il vaut mieux être laid mais intelligent que beau et bête. Pour rester poli.
Les moniteurs ont aussi un diction bien célèbre chez eux, très proche du notre. Mieux vaut être mal designé mais performant qu´élégant et poussif.
Le Brillance 150P2 est élégant... et assez performant.

Afin d´être influencé le moins possible par les caractéristiques d´un écran, je les teste en tâchant au départ d´en connaître un minimum de caractéristiques, voire aucune. C´était le cas pour celui-ci.
Deux points ressortent
Première impression : le temps de réponse des transistors est visiblement trop faible. Il est finalement de 45 ms, mais le rendu à l´image est identique à ce qu´offrent les 50 ms. Ce qui signifie surtout qu´il ne vaut aucun des 40 ms, et encore moins les 25 ms. Cela se ressent aussi bien sur Internet que dans les jeux, hormis les plus lents, comme d´habitude, soit ceux de stratégie.

Deuxième constatation, très bonne cette fois-ci : le contraste est excellent. Qui plus est, la fonction d´ajustement automatique de l´image le règle parfaitement. Tous les niveaux de couleur ressortent bien les uns par rapport aux autres, notamment les gris. Or c´est un point sur lequel quelques écrans se sont échoués. Il s´agit en fait d´un 300 : 1. Rien d´étonnant donc à ce que je le trouve bon sur ce point : c´est quasiment ce qui se fait de mieux aujourd´hui.

Un détail à propos de la fonction d´auto-ajustement de l´image : elle est inutilisable sur les scènes en mouvements. L´image commence par bouger dans tous les sens et se stabilise assez vite en taille réduite sur le haut de l´écran. Il est ainsi obligatoire d´optimiser l´affichage pour des images avant l´envoi d´un DVD.

Un point sur l´OSD, juste pour dire qu´il est intuitif et complet. Températures de couleurs, phase, horloge, contraste et luminosité, tout se règle très facilement.
Au final
Deux points pénalisent ce moniteur. Tout d´abord, son temps de réponse : 45 ms. C´est correct, mais plus au niveau de ce qui se fait de mieux sur les TN + Film. Et je ne parle même pas d´écrans LCD haut de gamme : le VE150mp de ViewSonic est un 30 ms, le Belinea 10 15 35 et le CTX PV505 des 40 ms. Et la différence se voit. Ce qui m´amène logiquement à sa deuxième lacune : les trois écrans précités coûtent moins de 5 000 F. Celui-ci 5 500 F. Il est donc positionné un peu trop haut pour se démarquer du reste des LCD actuellement sur le marché.

Restent son design, très travaillé, son pied coulissant en hauteur et sa possibilité de rotation en mode portrait. Si vous êtes vous aussi sensible à ces arguments, le Brillance 150P2 pourra présenter pour vous des arguments de séduction supplémentaires. Ces détails d´ergonomie étaient jusqu´à présent préservés aux moniteurs plus haut de gamme.



Page 16 - Samsung Samtron 50V

Samsung Samtron 50V
Tous en cœur, adressons un grand merci à Samsung. On peu en effet considérer ce constructeur comme celui ayant lancé la guerre de prix des LCD, précisément avec ce modèle, le Samtron 50V. Hier affiché à 3 990 F, il l´est aujourd´hui à 2 990 F.

Pourquoi un test aussi tardif sur HardWare.fr ? Parce que Samsung ne souhaitait pas que nous le testions. Voici 5 mois que nous le demandons à peu près toutes les semaines à Samsung, qui nous oppose systématiquement un refus car "aucune pièce n´est disponible en prêt pour la presse".
Résultat, le Samtron 50V testé ici est celui de mon voisin de palier. J´en profite donc pour remercier Raphaël qui m´a laissé tester son tout nouveau moniteur.

Question : pourquoi ne pas le prêter à la presse ? J´en venais de mon côté à me demander si le moniteur avait des défauts que Samsung ne souhaite pas voir dévoiler...


Autant vous rassurer tout de suite comme je l´ai été : non, le Samtron 50V n´est pas un LCD très bas de gamme.

Certes, il n´est pas formidable. L´angle de vision, quoique indiqué à H/V = 120/110°, est bien trop faible. Il faut impérativement se placer pile en face de la dalle pour bénéficier d´un affichage correct. Le moindre angle modifie fortement les couleurs ainsi que l´impression de netteté sur les caractères.
De même, les tests de contraste ont mis en avant que si l´écran se comporte correctement avec les teintes les plus claires, il éprouve en revanche de grandes difficultés avec les nuances sombres, qu´il devient vite difficile à discerner du noir. D´où une perte importante de détails dans les images : jeux et surtout DVD.

En revanche, l´écran d´entrée de gamme Samsung nous a aussi apporté quelques satisfactions. La fonction d´auto ajustement de l´image est lente (5 secondes env.) mais efficace. La phase et l´horloge étaient ainsi toujours bien réglées. De même, et ce alors que le temps de réponse revendiqué n´est que de 50 ms, le Samtron 50V s´est plutôt bien comporté à la fois dans les jeux et sur Internet. Pour être plus précis, c´est :
- moins bien que sur les Belinea 10 15 35 et Iiyama AX3815U
- l´équivalent du Flatron 563LE
- mieux que le Nec MultiSync LCD1530V

Au final, ce n´est donc pas une histoire de défaut que Samsung souhaitait nous cacher. Mais un discours marketing difficile. Comment justifier en effet le prix du Samsung SM 150 MB, 6 000 F, quand celui du 50V est sous les 3 000 F ? L´affichage sur ces modèles est à peu près de la même qualité (si, si), les caractéristiques sont proches, d´où ma question du jour : pour le même prix, vous préférez deux écrans 15 pouces LCD ou un seul ? Ne pas communiquer sur le 50V permettait donc à Samsung d´éviter de plomber le reste de la gamme.

Remarque : le Samtron 50V vendu n´est pas le même dans toutes les enseignes. En France, il est censé n´être commercialisé qu´accompagné du pied dit "pivot". Maintenant, suivant les pays et parfois les revendeurs, le 50V sera en fait parfois commercialisé sur un pied coulissant, parfois sur un bras, parfois sur un pied avec enceintes, parfois sur un pied avec option pivot, etc. A vous de choisir, si vous avez effectivement le choix.



Page 17 - Sony SDM-M51D

Sony SDM-M51D
Sony me faillit pas à sa réputation : l´écran est très beau. Sa coque est faite de plastique gris, il intègre deux baffles sous l´écran et se trouve porté par un pied intelligemment articulé dont l´axe d´inclinaison, très important, pourrait lui permettre de placer la dalle à la quasi horizontalité. Ce qui peut être intéressant si l´écran est amené à intégrer un comptoir et à être placé sous une vitre.



Point plus important encore : cet écran est le seul, de ceux que nous avons testés dans cette gamme de prix, qui soit livré avec une entrée DVI. En revanche, le câble fourni est lui d´un côté DVI, de l´autre analogique, pour être connecté à votre carte graphique habituelle. Dans le cas où votre carte sortirait un signal numérique et non analogique, il vous faudra trouver le câble adéquat. L´intérêt de cette configuration est que, dans ce cas, vous n´avez plus à vous souciez des réglages de la phase et de l´horloge. Ces problèmes, responsables parfois d´un affichage un peu dégradé, sont liés à la conversion faite en interne de l´écran du signal analogique en numérique.

Il se peut que l´écran prenne un peu de temps à s´allumer à votre premier branchement. Ceci en raison d´une procédure d´ajustement automatique de la phase et de l´horloge en fonction du signal reçu en entrée. Il le fait en fait correspondre à l´un des modes présélectionnés par défauts, définis en usine. En revanche, cette fonction automatique et transparente ne touche pas les couleurs. C´est pourquoi il fallut dans mon cas jouer manuellement sur les teintes, un peu trop claires, ainsi que - avec délicatesse - sur la luminosité et dans une moindre mesure sur le rétro-éclairage. Il faut le faire avec tact car si vous éclaircissez l´ensemble de l´image, vous le faite également au détriment du noir. Or il la faut le plus profond possible pour une meilleure lecture. Dans ces nouvelles conditions, le noir est assez profond mais il n´atteint effectivement pas ceux proposés par Iiyama et Nec. De même, l´image était encore un peu jaune. J´ai pu cette fois améliorer ce point par le biais d´un réglage manuel des couleurs en rehaussant le bleu et en modifiant le gamma par défaut. Après ces quelques retouches, les couleurs étaient cette fois superbes, un cran au dessus de la moyenne des autres LCD testés. Pour tout dire, je l´ai placé côte à côte avec le moniteur de Goldstar et... les affichages étaient devenus strictement identiques (au noir près, un peu plus profond sur celui de LG). Les couleurs et le niveau de détails étaient identiques. Etant donné tout le bien que j´ai dit de ce dernier dans la page qui lui était consacrée, je ne me démentirai pas ici, ni ne me répèterai.
Deux points diffèrent pourtant sur ces écrans : le SDM-M51D assure un taux de contraste de 300 : 1 contre 200 : 1 seulement contre celui de Goldstar. Mais une fois tous les réglages faits, cet avantage ne se voit pas vraiment. Second point, le moniteur de Goldstar profite en théorie d´un léger avantage au niveau du temps de réponse des pixels, plus rapides. Mais cet écart n´est en fait pas suffisant pour se faire ressentir.
Après coup, et après avoir jeté un coup d´œil de plus prêt à ces deux moniteurs LG et Sony, les similitudes sont finalement normales. Sony refusait de nous donner le nom du fabricant de la dalle utilisée sur ce moniteur. Devant tant de points communs, en termes de qualité d´image, entre le SDM-M51D et le 575LE, j´avais appelé LG en demandant si par hasard ils ne fournissaient pas leur tube à Sony. Mais non, ils disaient ne pas revendre leur matériel au constructeur japonais. Or, après vérification, il s´avère bien que si. Ha, les petits cachottiers !

Les menus de réglages sont bien lisibles et très intelligents. D´ailleurs, à ce propos, les principaux points de non satisfaction éventuelle sont à portée de la main : contraste et luminosité sont accessibles via des boutons dédiés à même l´écran. L´OSD est très complet : phase, horloge, centrage, rétro-éclairage, mode éco... Vous y trouverez également une fonction absente des autres LCD : SMOOTHING (pour "lissage") qui permet d´optimiser l´affichage en fonction de votre contexte : Texte, Standard (défini en usine) ou Images. Vous apprécierez également ses caractéristiques hors du commun pour un moniteur de cette gamme. Ses avantages, dus à un taux de contraste à 300 : 1 en relation avec ses 16 millions de couleurs, sont particulièrement appréciables lors des zooms extrêmes sur des images. Il offre dans ce cas un niveau de dégradés et de détails que peu de moniteurs LCD atteignent. Ainsi, alors que je déconseillerai fortement la majorité des écrans testés à l´occasion de ce comparatif dans un cadre de retouche photo, même amateur, je ne peux que m´incliner devant celui-ci et convenir qu´il suffit pour des travaux de base (retouche d´images pour le web, albums photo numériques).

DVD : l´écran Sony est, comme je l´ai dit un peu plus haut, l´un des écrans qui s´en est le mieux sorti sur ce test. Idem sur les jeux : Quake 3 et Tropico, et sur Internet. A ce propos, l´effet de flou généralement constaté lors des scrollings est ici moins fort que d´habitude.

Cet écran, affiché 1 000 F de plus un mois plus tôt, est une excellente affaire et sans doute l´un des meilleurs rapport qualité / prix, à ce jour, dans cette gamme.

NB : bien qu´à priori vous n´ayez pas à changer la résolution de ce moniteur, conçu pour fonctionner en 1 024 x 768, il vous faut savoir que celui-ci ne supportera pas de travailler dans d´autres conditions. Impossible ici de passer en 800 x 600, ni en 1 280 x 960 ou plus.



Page 18 - Sony SDM-M51B

Surprise : encore un LCD Sony 15", qui plus est avec le même nom que le précédent.
Enfin, à une lettre près : celui-ci se prénomme SDM-M51B, contre SDM-M51D en page précédente. Une toute petite lettre d´écart pour Sony, 1 000 F de différence pour l´humanité, uniquement justifiés par "D" pour "DVI" et "B" comme "Analogique". Logique.

Je raille un peu car vous l´aurez compris à la lecture des illustrations de la page, "B" signifie en fait Black pour différencier ce modèle du SDM-M51 tout court, blanc, aux caractéristiques et prix identiques au M51B.



Vous conviendrez avec moi qu´il est inutile que j´enchaîne les copier/coller avec la page précédente : les M51D et M51B sont identiques en tous points de vue, interface exceptée. Etant donné que ce seul remplacement d´une entrée DVI par une autre simplement analogique est censée justifier cet écart de prix important, il est normal selon moi que le M51B finisse avec une note légèrement supérieure à celle du "D". Du moins conseillerai-je plutôt celui-ci que le M51D tant que 1 000 F sépareront les 2 modèles.




Page 19 - ViewSonic VE150mb

Etonnant, c´est donc le troisième écran LCD ViewSonic que nous testons, le premier dans l´ordre des pages de ce comparatif puisque nous suivons l´ordre alphabétique, le moins cher des trois et pourtant, de loin le meilleur des 3. Ce dont on se rend d´ailleurs compte rien qu´à la lecture des caractéristiques de ce nouveau moniteur.


Ses points forts sont un taux de contraste à 300 : 1, une luminance à 250 cd/m2 et surtout un temps de réponse à 30 ms. Et pourtant, ce n´est qu´un TN + Film.
Reste que ViewSonic est un constructeur qui nous a habitué à ses annonces de taux de contrastes exceptionnels qui ne se retrouvaient pas dans la pratique. La faute me semblait à un OSD mal implémenté qui ne permettait pas de profiter des performances réels des périphériques.

Bonne nouvelle donc : l´OSD proposé sur le VE150mb en est un nouveau, beaucoup plus pratique ! Et, effectivement, le taux de contraste de cet écran est l´un des meilleurs du marché. Le test de lecture DVD suivi de l´affichage des mires ont fait apparaître un niveau de détails que très peu de moniteurs ont atteint. Mettons, 1 ou 2 seulement. Il s´avère même parfois encore meilleur que notre moniteur référence : le Belinea 10 15 35.

Un constructeur me posait un jour la question suivante : arrivez vous à mesurer le temps de réponse réel des LCD ? Réponse honnête : non. Réponse pratique : oui. Mettez côte à côte un 50 ms et un 40 ms : vous saurez immédiatement qui est qui. Même chose si vous répétez le test en juxtaposant un 25 ms et un 40 ms.
En revanche, ce n´est pas la cas sur ce 30 ms. La vitesse d´affichage du VE150mb (30 ms) semble comparable à celle des moniteurs 40 ms de Belinea et CXT. Le rafraîchissement est sensiblement meilleur que ceux des 50 ms, c´est particulièrement appréciable sur Internet, mais aussi moins bon que celui des 25 ms.

L´un des points bien améliorés sur cet écran est donc l´OSD, très peu satisfaisant sur les deux autres modèles de ViewSonic. La fonction d´ajustement automatique de l´image fonctionne parfaitement, aussi bien sur les images statiques que sur celles en mouvement (dans les films et les jeux).
Le contraste n´a plus besoin d´être en permanence à son maximum. Cette constatation faite sur les deux autres ViewSonic n´est donc plus valable ici. Que ce soit automatiquement ou à la main, il sera, et c´est normal, aux alentour des 60 %.
Enfin, vous avez enfin à votre disposition des températures de couleurs pré-établies : 9 300 K, 6 500 K, 3 modes censés être optimisés pour la vidéo (en fait sans doute des modes intermédiaires aux deux premiers cités) et un mode utilisateur pour un réglage manuel.

Cet écran aurait pu finir premier de ce comparatif s´il avait été positionné un tout petit peu moins cher. Il se trouve finalement affiché 800 F plus cher que le Belinea si l´on s´en tient aux prix publics, mais le Belinea 10 15 25, la version avec pied du 10 15 35, a été repérée à 3 490 F TTC, soit quelques 1 400 F moins cher cette fois. Cette différence de prix public qui lui confère néanmoins une seconde place bien méritée dans notre comparatif.
Pour finir, je me permettrai tout de même d´adresser un gros reproche à ViewSonic dont la distribution en France laisse à désirer. Vous lirez un peu partout des tests de ces moniteurs, souvent bons et même parfois excellents. Indéniablement, ils auraient tout à fait leur place en rayons aux côtés de leurs rivaux. Maintenant, en trouver relève parfois de la quête du Saint Graal. Soit votre magasin préféré n´en vend pas, soit ils n´en ont pas en stocks. Un petit effort de ce côté serait le bienvenu.



Page 20 - ViewSonic VG150

Nous avons déjà eu l´occasion de vous le signaler, ViewSonic est un constructeur hélas encore mal distribué en France. Et ce malgré sa position dominante partout ailleurs dans le monde. Cela ne nous avait pas empêché de tester l´un de leurs moniteurs, le P95f qui nous avait fait forte impression lors de notre comparatif des CRT 19 pouces. Autant dire que j´attendais leur LCD 15 pouces avec impatience et que j´espérais à nouveau une excellente surprise.



Il faut reconnaître que le VG150 est pour le moins alléchant à la lecture de ses caractéristiques. Taux de contraste 350 : 1, angle de vue exceptionnel pour un TN+Film, luminance supérieure à celle de tous ses petits rivaux : j´étais ravi. Passons alors aux choses sérieuses, branchement et tests.

Je dois vous avouer que j´ai commencé par avoir peur : l´affichage était on ne peut plus mauvais. Me sautaient aux yeux une très forte rémanence d´une part, un niveau de contraste beaucoup trop faible et surtout des couleurs fausses.

Côté rémanence, il n´y a rien à faire. Il partage ce défaut avec le Nec 1530V : la navigation sur Internet est assez désagréable lors des scrolling, les animations sont "sales", et les Quake like sont à éviter au maximum. En revanche, les jeux de stratégie et d´une manière tous ceux qui ne sont pas trop rapides sont parfaitement jouables.

Contraste et Luminosité : à positionner d´entrée au maximum, à 100. Ce qui est étonnant pour un moniteur qui revendique un taux de contraste de 350 : 1 et une luminance supérieure à celle de tous les LCD testés sur ce comparatif. Le niveau de détail atteint dans les DVD est en fait comparable à ceux des moniteurs seulement dotés d´un taux de 250 : 1. Grosse déception donc, mais à relativiser au regard de la concurrence, 250 : 1 reste un niveau très convenable dans cette gamme de prix. En souffre principalement, et comme d´habitude, les zones sombres trop souvent assimilées à des noirs.

Couleurs : il est heureusement possible de trouver un mieux. Mais l´OSD fourni ne fait rien pour vous simplifier la tâche : à croire que les préréglages proposés sont le résultat d´un "RAMDOM" sur les valeurs RVB. Impossible également de vous appuyer sur les traditionnelles températures 9 300 K et 6 500 K, elles ne sont pas proposées sur cet écran. A vous donc de jouer le plus finement possible sur chacune des couleurs, ce qui demandera du temps, des retours en arrière, un brin d´exaspération mais pour arriver à une résultat à mon goût très convenable. Réglage perso : Rouge = 65, Vert = 63, Bleu = 58. Ce réglage me convenait alors aussi bien pour les vidéos, pour Internet, les jeux ou encore dans un cadre bureautique. En d´autres termes, vous aurez perdu pas mal de temps à optimiser l´affichage, mais vous n´aurez plus à y revenir. C´est déjà ça.

L´OSD propose comme souvent une fonction d´auto synchronisation du signal, utile pour régler la phase et l´horloge. Si elle fonctionne parfaitement quand vous visionnez le bureau de Windows, ou que vous travaillez sous une application bureautique, elle est à bannir pendant la lecture des DVD ou pendant les jeux. Elle a tendance sinon à amputer une partie de l´image à droite. Mais une fois de plus, comme pour la couleur, une fois cette fonction lancée, vous n´avez plus en principe à y revenir.

Au final, l´écran, malgré ses petits mais nombreux défaut, est correct, mais il ne fait que s´inscrire dans la moyenne des LCD testés. Rien ne l´en distingue particulièrement des autres malgré ses caractéristiques au départ très intéressantes. C´est d´autant plus dommage que le VG150 est cher, bien plus que le sont le Nec 1530V (pourtant lui aussi doté d´une dalle Nec Mitsubishi), le CTX PV505 (2 000 F d´écart !), avec lequel il partage un taux de contraste de 350 : 1, et le Sony SMD-M51B, meilleur, 500 F moins cher et pourtant doté d´enceintes intégrées. Il ne reste plus qu´à espérer que l´écran verra dans les semaines prochaine son prix revu à la baisse pour s´aligner sur la concurrence. Un tel mouvement ne serait pas étonnant : on attend l´arrivée imminente en France d´un nouveau LCD ViewSonic, le VE150m, qui lui devrait être affiché largement en dessous des 5 000 F TTC malgré ses caractéristiques comparables à celles du VG150.

A noter que la baisse de prix du VG150 dans les semaines / mois à venir est d´autant plus probable que le type de dalle utilisée sur ce modèle ne se fait plus : Mitsubishi a fermé ses usines japonaises. ViewSonic a donc été contraint de lancer une nouvelle gamme complète de LCD, déjà présente aux USA, bientôt en France. Or il leur faudra bien écouler les VG150 restants. Ce qui pourrait alors le rendre plus intéressant.



Page 21 - ViewSonic VP150m

Rapport à mon tableau en première page et à leurs caractéristiques, les écrans MVA (Multi-domain Vertical Alignment) sont censés être les Rolls des LCD. Ils sont plus rapides à rafraîchir leurs transistors et leur angle de vision est dce qui se fait aujourd´hui de mieux.




La technologie est assez récente, le VP150m de ViewSonic est avec le TXA3834MT de Iiyama l´un des rares LCD exploitant cette technologie d´orientation des cristaux, ce qui lui vaut d´être affiché à un prix un peu supérieur à la moyenne. Et encore : il était initialement (en novembre 2 000) commercialisé à 10 500 F. Ses caractéristiques justifient cette différence : il bénéficie d´un temps de réponse deux fois plus rapide à la normale, 25 ms, d´un angle de vision exceptionnel, 160° - 160° au lieu de 90° - 120°, d´une entrée DVI + entrée analogique et d´enceintes 3W intégrées. Les utilisateurs d´applications bureautiques apprécieront également la possibilité de faire basculer l´écran en position verticale. Bref, c´est, sur le papier, le plus impressionnant des moniteurs testés.

1er allumage de l´écran : le bureau Windows est de toute beauté. Les icônes sont parfaitement détaillées et très colorées. Le fond d´écran, un portrait, trahissait en revanche des problèmes de contraste, de luminosité ET de couleurs. Hop, petit tour dans l´OSD, à peu de choses près le même que celui du VG150. Et très logiquement, on y retrouve le même réglage des couleurs dont l´absence de température pré-établie (ex : 9 300 K, 6 500 K) vous oblige à jouer le plus finement possible sur des niveaux RVB par défaut à des valeurs aberrantes. Pas bien.

Dans les jeux

Mêmes défauts une fois de plus que le VG150 : vous êtes obligés de passer la luminosité et le contraste à leur maximum. A noter au passage que l´OSD propose une fonction d´ajustement automatique du contraste. Son verdict est le même que le mien : contraste à fond dans ces conditions ! A croire qu´il y aurait comme un gros problème avec l´OSD puisque les VG150 et VP150m sont pourvus de dalles fabriquées par des constructeurs différents. Mitsubishi dans un cas, Fujitsu dans l´autre. Autre argument allant dans ce sens : le TXA3834 de Iiyama est lui aussi un moniteur MVA. Son taux de contraste est censé être inférieur à celui du VP150m, or son rendu est un peu meilleur que celui de ViewSonic.

Or, malgré ces réglages extrêmes, le niveau de contraste théorique de 400 : 1 ne se devine pas du tout. Les gris sont beaucoup trop souvent transformés en noirs. D´où une perte importante de détails dans les images. Cela se répercute à la fois sur les travaux de retouche photo, sur les jeux et sur les DVD. De plus, les images apparaissent comme quadrillées, que l´on soit d´ailleurs sur l´entrée analogique ou sur l´entrée numérique. Comme si le pitch était plus important que sur les autres écrans, ce qui n´est pourtant pas le cas. L´effet ne se voit pas dans les zones sombres, ni dans les claires, mais il est cruellement visible dans les tons intermédiaires, dont les tons chair. Ceci ajouté au contraste mauvais des images, autant vous dire que le VP150m n´est absolument pas adapté à la lecture de DVD. Enfin, bien que le temps de réponse ait été amélioré par rapport aux écrans TN + Film et que l´on constate effectivement une amélioration réelle dans les jeux rapides, ce n´est toujours par suffisant pour les Quake like. Pour rappel, il faudrait un temps de réponse autour de 10 ms pour égaler la qualité des CRT.

Bureautique, Internet

L´écran est cette fois une pure merveille dans ces contextes. Les précédents réglages ne conviennent plus, le contraste et la luminosité doivent cette fois être réglés sur des niveaux plus traditionnels, autour de 60 % pour le contraste et 50 % pour la luminosité. D´où une image très lisible, agréable et un affichage reposant pour les yeux. C´est encore plus frappant sur Internet : quand les TN + Film accusent tous des temps de latences trop longs se traduisant à l´écran par des caractères qui bavent lors des défilement des pages, l´affichage ici est presque parfait, très proche de ce que l´on obtient sur les CRT. Idem pour les jeux lents ou de stratégie.

Bref, le VP150m est cher, relativement aux TN + Film, mais vous l´apprécierez pleinement si vous êtes amenés à l´utiliser dans un contexte exclusivement bureautique. Il est en éviter tant que faire se peut dans les applications multimédia. Quoi qu´il en soit, chers lecteurs, il n´est pour l´instant disponible que par le biais de revendeurs professionnels. Donc aucun regret.



Page 22 - Conclusion

Conclusion
La tableau ci-dessous vous rappelle les notes de chaque écran, ainsi que leurs caractéristiques essentielles.



Les constructeurs participant à ce comparatif m´avaient tous averti en mai dernier, soit lors de premiers tests, que le prix des moniteurs LCD risquait de remonter d´ici la fin de l´année.
La faute au cours des dalles qui, après s´être écroulé, serait censé remonter.

Le prix des écrans suivrait donc logiquement un mouvement identique.

Différentes hypothèses courent en ce moment :



1 – Le prix des LCD va effectivement remonter d´ici Noël – probabilité proche de zéro selon moi.

2 – Le prix des LCD va se stabiliser avec des moniteurs d´entrée de gamme chez tous les constructeurs autour des 5 000 F. Dans ce cas, nous serions en plein dans cette période. Une fois de plus, j´y crois moyen.

3 – Dernière option, le prix des LCD va continuer de baisser car cette hausse des prix des composants sera compensée par des hausses de productions, et donc des baisses des coûts de fabrication. C´est à mon avis l´hypothèse la plus problable, ne serait-ce qu´au regard des tarifs des LCD testés, en baisse régulière depuis le début de ce comparatif.

Histoire de faire avancer le schmilblick, je signalerai pour ma part que sur 6 écrans évalués entre mi-mai et début juin, 4 ont vu leur prix public revu à la baisse entre le début des tests et leur fin. Ces baisses étaient loin d´être symboliques : - 1 000 F TTC en moyenne. Mais, aux dires des constructeurs en question, ces prix ne devraient plus beaucoup bouger. Même son de cloche pour ceux qui n´ont pas suivi le mouvement, mais c´est déjà ce que tous disaient un mois plus tôt.

Deux technologies ont été testées :

Les écrans TN+Film sont censés être des écrans d´entrée de gamme. Or il s´est avéré que les écrans en tête de ce comparatif sont des moniteurs de ce type. Ils ont pour eux un temps de réponse assez rapide, un taux de contraste excellent et des angles de vues très larges. Ils illustrent ainsi parfaitement les principaux critères à prendre en compte au moment de l´achat d´un LCD. Sans être exceptionnels comparés aux CRT, certains TN+Film sont assez homogènes et permettent aussi bien de travailler que d´en profiter d´un point de vue plus ludique.

Les écrans MVA sont plus récents et plus chers.
Les diodes RVB sont en moyenne deux fois plus rapides à s´allumer et à s´éteindre que celles des TN+Film.
Dans la pratique, si ces écrans se révèlent effectivement bien meilleurs en bureautique, ils sont à éviter dans les applications multimédia : DVD, jeux, etc.






Question subsidiaire : vaut-il mieux, pour le même prix, un écran CRT 19 pouces ou un LCD 15 pouces ?

L´avis de Marc : il n´échangerait même pas son CRT 17 pouces contre un 15 pouces LCD. Alors, un 19" CRT... Pour lui, Quake est tout simplement allergique aux LCD. La faute à la rémanence, beaucoup trop importante à ses yeux. Pas question de travailler / jouer la dessus. Du moins, sur aucun de ces moniteurs d´entrée de gamme.

L´avis d´Alan : les deux ! Et vive le bi-écran ! Allez, au hasard, un P95f à gauche, et un SDM-M51D à droite. Même s´il reconnaît que jouer sur un 15 pouces LCD est assez dur et demande un temps d´adaptation, ça peut s´avérer pratique aussi bien pour la bureautique que pour les déplacements. J´en connais un qui pense aux LAN...

Mon avis à moi : entre les deux mon cœur balance.
Pour la maison : LCD 15 pouces. Mais je ne joue qu´à des jeux de stratégie. Mon PC domestique me sert également à lire des DVD, la qualité de la plupart des modèles testés me suffisent amplement.
Pour le bureau : 19 pouces CRT. Tout d´abord parce que je ne supporte plus de travailler à une résolution inférieure à 1 280 x 960 pixels. Ensuite parce que pour utiliser Photoshop, grands espaces et qualité d´affichage proche de la photo sont indispensables ! Or ces moniteurs ne s´y prêtent pas encore.

Maintenant, si ces moniteurs sont dédiés à être déployés en entreprise et visent à n´être utilisés que dans un cadre bureautique, ils conviendront parfaitement. Vous y gagnerez aussi bien en espace qu´en consommation d´énergie. Qui plus est, travailler sous une suite bureautique avec un tel moniteur demande au départ un léger temps d´adaptation, mais cela s´avère ensuite très agréable. Ils conviendront de même parfaitement pour visionner des vidéos, ou encore pour naviguer sur Internet. Du moins, pour cette dernière activité, dans des limites raisonnables. Surf intensif s´abstenir.


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