Agfa SnapScan E25 - version imprimable

Agfa SnapScan E25
DiversScanners
Publié le Vendredi 2 Mars 2001 par Vincent Alzieu

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Page 1 - Introduction, Caractéristiques

Si vous cherchez un scanner en ce moment, vous avez peut-être remarqué que l´Agfa SnapScan E25 côtoie bien souvent en rayons le SnapScan E20, testé lui en décembre dernier à l´occasion de notre premier comparatif de scanners.

Certains d´entre vous n´ont donc pas manqué de me contacter par mail pour me demander si l´écart de prix constaté, 200 F jusqu´à aujourd´hui, 100 F à partir du 1er mars, se justifiait.

A les comparer pourtant, vous ne constaterez que peu de différences.
Quelques points tout de même les distinguent, à commencer par leurs profondeurs de couleurs respectives : 36 bits pour le SnapScan E20 contre 42 bits pour le SnapScan E25. Dans la pratique, nous sommes donc en droit d´espérer de meilleurs respects des couleurs avec le E25.
Second point, le E25 comporte 3 boutons en façade, absents du E20, pour accéder rapidement aux fonctions de Copie (envoi direct vers l´imprimante installée par défaut), de Mail (ajout de l´image numérisée en pièce jointe d´un courrier électronique) et de numérisation (ouverture automatique du pilote ScanWise).

Page 2 - Rapidité, Qualité - Tests pratiques

Rapidité

Le SnapScan E25 l´a certes emporté lors du premier test de rapidité mais il s´avère au final un peu plus lent que le E20. La faute sans doute au plus grand nombre de couleurs qu´il doit traiter, dont nous parlions un peu plus haut et que nous étudierons plus tard. Ses performances n´en demeurent pas moins dans la bonne moyenne des scanners que nous avons testés. Seul le modèle d´Epson, le Perfection 640U le devance nettement et se trouve en moyenne plus rapide de 60%.

Qualité, Tests pratiques

Comme on le voit, le fait de gérer 42 bits de couleurs plutôt que 36 bits pour le E20 avantage très légèrement le E25. Fait plus étonnant encore, même si la numérisation obtenue lors du test d´un détail en 1 200 ppp est toujours meilleure que celle des autres marques, l´image du E25 est d´une qualité un peu moins bonne que celle du E20. L´éclat de l´image est toujours aussi bon, mais ce n´est pas le cas du niveau de détails rendus. Pour preuve, n´hésitez pas à cliquer sur les agrandis des deux reproductions de timbres pour mieux vous en rendre compte.

Les images obtenues à la numérisation d´un objet en relief ou lors du détramage sont d´une qualité très proche. En revanche, on constate effectivement un mieux dans les images quand celles numérisées présentent des dégradés. Quand le E20 faisait apparaître un pointillisme marqué à certaines occasions, le E25 s´en sort beaucoup mieux, comme l´illustre le détail d´une photo proposé ci-dessous ou les images issues du test en 75 ppp.

Voici les résultats obtenus dans diverses résolutions (1ère image = E20, 2ème image = E25)

75 ppp

600 ppp

1200 ppp

Page 3 - Qualité, Test théorique

Qualité, Test théorique

Pour pousser mes tests un peu plus loin, j´ai décidé d´en ajouter un nouveau sur lequel mon jugement, forcément subjectif quand il s´agit de comparer des photos, n´a plus sa place.

Il s´agit cette fois de numériser une mire de gris progressive. En clair, je numérise une mire de 20 teintes passant progressivement, et avec des pas constant dans l´évolution, du blanc au noir. Comme vous le savez, les couleurs peuvent être décomposées en valeurs Rouges - Vertes et Bleues. Or chaque gris ici présent est en théorie composé de ces trois couleurs en quantités égales.
Ainsi, le blanc est un 255 (Rouge) – 255 (Vert) – 255 (Bleu).
La case suivante décrémente ses valeurs d´environ 13,42 : 241,45 (Rouge) – 241,45 (Vert) – 241,45 (Bleu).
Même raisonnement pour les suivantes : on retire à chaque fois 13,42 pour arriver à la fin au noir pur : 0 (Rouge) – 0 (Vert) – 0 (Bleu).

Le test consiste donc à numériser cette mire puis à analyser chaque case et à en décomposer les valeurs RGB.

- Première analyse : plus l´écart entre les valeurs mesurées et les valeurs théoriques sera grands, moins bon sera le résultat dans le respect de la fidélité des couleurs.

- Seconde analyse : les valeurs calculées, issue de l´image numérisée, devraient être strictement égales dans leurs valeurs de Rouge, de Vert et de Bleu. Si ce n´est pas le cas, cela traduit une tendance du scanner à tirer sur une de ces dominantes.

Seul problème, je n´avais pas pratiqué ce test lors du comparatif. Et vous vous doutez bien que nous n´avons plus de SnapScan E20 sous la main pour comparer les épreuves de ces deux scanners.
En revanche, nous avons un SnapScan E50, vendu dans le commerce au prix de 1 790 F et dont la résolution d´échantillonnage est également de 42 bits. Nous avons aussi un Epson Perfection 640U, le scanner qui était arrivé en tête de notre précédent comparatif. Et c´est cette fois, comme le SnapScan E20, un 36 bits interne.

Dans l´ordre, voici donc les mires :
1 – théorique, c´est la mire idéale.
2 – Agfa SnapScan E25
3 – Agfa SnapScan E50
4 – Epson Perfection 640U

Respect des couleurs

De ces quatre mires nous déduisons les courbes de couleurs des trois scanners. Pour indication, plus les courbes RVB sont proches de la droite dite "idéale", meilleur est le résultat.

En abscisse : l´indice du Gris dans la mire. 20 teintes repérées de 0 à 19.
En ordonnée, la valeur de la couleur, de 0 à 255.

Agfa SnapScan E25 :

Agfa SnapScan E50 :

Epson Perfection 640U :

D´une manière générale, les trois scanners tendent à beaucoup mieux rendre les teintes très foncées et très claires que celles intermédiaires. D´où les difficultés généralement constatées sur les scanners quand il s´agit de rendre le grain d´une peau. Vous remarquerez d´ailleurs que l´avantage de travailler en 42 bits devient évident sur ce test, le scanner d´Epson est cette fois légèrement en retrait.

Le SnapScan E50 et le E25 arrivent en revanche à des résultats comparables. Leurs défauts s´équilibrant suivant les nuances de couleurs, ils se voient d´ailleurs adjuger la même note sur ce test.

Saturation

Vous remarquerez également sur les courbes précédentes que celles de Rouge, de Vert et de Bleu ne sont pas parfaitement superposées. C´est une fois de plus le SnapScan E25 qui s´en tire le mieux malgré quelques défauts. C´est difficile de le voir à partir de nos courbes, c´est évident à partir des valeurs que nous avons obtenues, la composante de Vert, comparée à celles de Rouge et de Bleu, est la plus forte sur 17 des 20 teintes. A l´inverse, les bandes de gris manquent par 14 fois de Rouge. Du moins, jusqu´à ce qu´on atteigne les teintes les plus foncées : cette fois c´est le rouge qui vient saturer l´image. Au final, les différences ne sont pas si grandes que cela et pourraient être négligées. Pourtant, le fait est que "Oui", à comparer l´original composé à partir des valeurs théoriques avec l´épreuve obtenue après numérisation, l´image tend sensiblement vers le vert.

Le scanner d´Epson arrive second mais présente l´avantage de laisser beaucoup plus de paramètres manuels à l´utilisateur s´il le désire. Les premiers sont semi-automatiques, il s´agit de sélectionner le type de document (photo couleur, photo N&B, etc.), d´autres sont plus poussés : courbes de couleurs, etc. Les résultats obtenus varient alors beaucoup et font que ces paramètres doivent être manipulés avec précaution. D´une manière générale cependant, si vous améliorez la saturation, vous détériorez bien souvent le respect des couleurs. Et vice et versa. Mieux vaut donc souvent retravailler l´image dans un logiciel comme Photoshop dans un second temps.

Le E50 obtient cette fois un résultat très décevant en raison de ses rendus de teintes foncées très clairement saturées en bleu. Maintenant, le scanner ne nous venant pas du constructeur, on peut toujours penser à un défaut de notre modèle. Mais les 4 essais successivement effectués avec au choix des modèles "Photo Mat" ou "Photo Brillant" n´ont pas amélioré ce résultat et la courbe de Bleu finissait toujours par décoller. C´est d´ailleurs d´autant plus dommage que les courbes, sans une aussi mauvaise fin, auraient été les meilleures car souvent les plus proches de la courbe "idéale".

Page 4 - Conclusion

Conclusion

Si la question d´un choix à faire entre le SnapScan E20 et le SnapScan E25 pouvait raisonnablement se poser quand il y avait 200 F d´écart, j´aurais tendance, maintenant que cette différence vient de passer à seulement 100 F, à vous recommander le modèle le plus récent : le SnapScan E25. Surtout si vous êtes amenés parfois à retoucher vos images, nous vous avons rapidement montré quel intérêt cela présente de travailler en 42 bits plutôt qu´en 32 bits.

Vous y gagnerez quelques boutons raccourcis, certes pas toujours très utiles mais occasionnellement pratiques. Vous y gagnerez également sensiblement en qualité et vous n´y perdrez presque pas en vitesse. Donc, pourquoi se priver ?

PS : ceux qui iront lire le comparatif seront peut-être étonnés : le SnapScan E20 avait obtenu une note de 8 / 10 contre 7,5 / 10 ici pour le SnapScan E25. La raison est simple : le calcul de la note se fait en fonction des meilleurs résultats obtenus par l´ensemble des scanners testés. Dans les conditions actuelles, soit en tenant compte des performances du E25, le E20 n´obtiendrait lui aussi plus au final que 7,5 / 10, son prix légèrement inférieur venant compenser ses performances un peu en retrait.