HardWare.fr


Intel Pentium 4
Processeurs
Publié le Lundi 20 Novembre 2000 par Marc Prieur

URL: /articles/283-1/intel-pentium-4.html


Page 1 - Introduction, nouvelle architecture



Depuis l'arrivée d'AMD avec son architecture K7, que l'on trouve actuellement sur les processeurs Athlon et Duron, Intel à perdu de sa grandeur. Entre une architecture P6 vieillissante et un échec total de l'i820 et de la Rambus, le géant de Santa Clara ne savait plus trop où donner de la tête. C'est dans ce contexte plus ou moins chaotique qu'Intel lance donc le Pentium 4, premier processeur à être doté de la toute nouvelle architecture NetBurst qui est censée être l'apogée du x86 chez Intel.

Une nouvelle architecture

Depuis quelques mois, l'architecture P6 montrait ses limites. En effet, malgré des processus de fabrications très perfectionnés, Intel ne pouvait clairement pas suivre AMD et son architecture K7 en terme de fréquence.

Mais il ne faut pas oublier que si l'architecture K7 à été introduite Mi 1999 avec un Athlon à 500 MHz fabriqué en 0.25 Micron, l'architecture P6 est pour sa part apparue dès 1995 avec le Pentium Pro 150 MHz, qui était gravé en 0.6 Micron ! On ne peut donc qu'être impressionné par la longévité de cette architecture, et par le travail des ingénieurs de fabrication d'Intel.

Toutefois, il était clairement temps pour Intel de passer à une nouvelle étape, chose désormais faite avec l'architecture NetBurst.

20 niveaux de Pipeline

L'architecture NetBurst se distingue notamment par une profondeur de pipeline jamais atteinte à ce jour par un processeur x86, puisqu'elle est de 20 niveaux, contre 10 par exemple pour une architecture de type P6. A titre de rappel, un pipeline est un ensemble d'unités effectuant un travail à la chaîne, dans le but final de traiter les instructions. Lorsque l'on augmente la profondeur du pipeline, on augmente le nombre d'unités, et on réduit donc le travail que chacune doit effectuer. Cela à des avantages, mais aussi des inconvénients.

La bonne nouvelle, c'est que l'augmentation de la profondeur du pipeline permet d'augmenter la fréquence facilement et sans changement de technologie immédiat. En effet, chacune des taches effectuées par les unités étant moins lourde et nécessitant un nombre moindre de transistor, il est possible de l'effectuer en un temps plus court.

Imaginez un processeur à 2 niveaux de pipeline ... si un de ces niveaux ne peut être passé en moins de 0.5 secondes du fait de limites purement physiques, ce processeur ne pourra fonctionner à plus de 2 Hz. Maintenant, si vous passez à 4 niveau de pipeline, avec un temps maximum de 0.3 secondes pour le passage d'un de ces niveaux, vous pourrez monter à 3.33 Hz, tout en conservant les mêmes techniques de fabrication.

Malheureusement, le fait d'augmenter la profondeur du pipeline à aussi un impact négatif sur l'IPC du processeur (L'IPC, ou Instruction Per Clock, mesure en fait l'efficacité du processeur, c'est à dire le nombre d'instructions pouvant être traité par cycle d'horloge).

Pourquoi ? Le processeur exécute des instructions ... or il est possible que la suite d'un programme, et donc des instructions à exécuter, soit dépendante de ce que l'on appelle un test. Par exemple, si A > B alors faire A + B, sinon faire A - B. Or, dans un processeur utilisant un pipeline, il faut commencer à traiter l'instruction suivant le test avant d'en connaître le résultat, ceci afin d'alimenter continuellement le pipeline. Pour choisir si l'on doit exécuter l'une ou l'autre des instructions, on utilise ce que l'on appelle la prédiction de branchement.

La prédiction de branchement utilise un principe assez simple. En effet, la plupart du temps le processeur exécute des suites d'instructions qu'il a déjà rencontré peu auparavant, et donc des tests dont il connaît déjà l'issue probable. Le processeur va donc stocker dans ce que l'on appelle le BTB (Branch target buffer) l'historique des tests déjà traités. S'il rencontre un test du même type, il prendra le branchement déjà pris auparavant. Cette technique est plutôt efficace, avec un taux de réussite d'environ 93% sur Pentium 4 (BTB de 4 Ko) , contre 90% sur Pentium III (BTB de 512 octets).

Malheureusement, chaque échec a un impact très important sur les performances, puisque s'il y'a eu une mauvaise prédiction de branchement le pipeline doit être remis à zéro afin de recommencer avec le bon branchement. Vous comprendrez donc que cela est plus pénalisant avec un pipeline à 20 niveaux qu'un autre à 10 !

Il est à noter que l'architecture NetBurst est également capable d'exécuter les instructions dans le désordre (out of order execution). Ainsi, si par exemple la première ALU traite le calcul A = 5 x 6 et que le calcul suivant est B = A + 2; la seconde ALU ne peut rien faire dans le cas d'une exécution in order (dans l'ordre), si ce n'est attendre le résultat du calcul A. Avec un le système out of order, la deuxième ALU peut sauter ce calcul pour passer à un suivant, tous les résultats étant bien sur remis dans l'ordre à la fin.

ALU & FPU

Côté ALU et FPU, l'architecture NetBurst n'apporte pas grand chose à première vue par rapport à l'architecture P6, puisqu'on y retrouve deux ALU (Arithmetic Logic Unit) et une FPU (Floating Point Unit), ce qui correspond tout de même à une architecture dite super scalaire. Toutefois, et c'est la principale innovation apportée par l'architecture NetBurst à ce niveau, les deux ALU fonctionnent à une vitesse double de celle de la fréquence du processeur. Ainsi, il est possible d'exécuter jusqu'a quatre instructions par cycle via ces ALU, contre deux auparavant.

Cache L1, Trace Cache et Cache L2

Les caches ont également évolué. Tout d'abord, le cache L1 ne comprend plus qu'un L1 Data cache, qui ne fait d'ailleurs que 8 Ko. En fait, le L1 Instruction cache se prénomme désormais Instruction Trace Cache. Plus qu'un simple cache bête et méchant, le Trace Cache stocke les instructions après la conversion x86 -> micro-ops, et dans l'ordre dans lequel elles devraient être utilisées; ce qui permet d'une part d'économiser en cycles processeur en cas de mauvaise prédiction de branchement (pas besoin de re convertir les instructions) et d'autre part d'avoir accès aux instructions devant être utilisées plus rapidement. A noter qu'Intel ne communique pas sur la taille en Ko de ce cache, mais sur le nombre de micro-ops qu'il peut contenir, c'est à dire 12 000. Il est à noter que la vitesse du cache L1 est également améliorée. Le temps de latence passe ainsi de 3 ns (PIII 1 GHz) à 1.4 ns (P4 1.4 GHz) et la bande passante de 14.9 à 41.7 Go /s.

Si la taille du cache L2 reste inchangée par rapport à celui des derniers Pentium III, c'est à dire 256 Ko, c'est là encore différent pour la vitesse. En effet, on passe là encore d'une bande passante de 14.9 Go /s pour un PIII 1 GHz à 41.7 Go /s pour un P4 1.4 GHz.



Page 2 - Nouveau bus, Nouveau SSE, Nouveaux CPU

Un nouveau bus

Autre point sur lequel Intel perdait du terrain par rapport à AMD, c'est le bus processeur. En effet, le bus utilisé par les processeur de type P6 ne dépassait pas les 1014 Mo /s de bande passante (Bus 64 bits à 133 MHz) contre 2029 Mo /s pour le bus d'un Athlon '266' (Bus 64 bits DDR à 133 MHz). Avec l'architecture NetBurst, on passe à un bus 64 bits Quad Pumped (4 mots de 64 bits envoyés par cycle) à 100 MHz (soit un 'équivalent' 400 MHz 'standards'), c'est à dire une bande passante de 3051 Mo /s.

Un point important reste toutefois inchangé : lorsque que l'on utilise plusieurs processeurs sur ce nouveau bus, ils vont se partager cette bande passante de 3051 Mo /s jusqu'au chipset, alors qu'avec le bus EV6 utilisé sur l'Athlon, chaque processeur dispose (enfin, disposera, étant donné que les premiers systèmes bi Athlon ne devrait arriver que mi 2001 sur le marché) d'un bus dédié vers le chipset (à 2029 Mo /s donc).

Pour l'instant, le Pentium4 n'est pas bi processeur, mais cela aura un impact lorsque ce sera le cas!

Un nouveau SSE

Le SSE, ou Streaming Simd Extension, fut introduit en mars 1999 avec le Pentium III. Il s'agissait d'un jeu de 70 instructions utilisant la technologie SIMD (Single Instruction, Multiple Data), tout comme le MMX ou le 3D Now!. Le principe du SIMD est simple : traiter d'une traite plusieurs données avec une seule instruction. Ainsi, alors qu'avec une instruction SISD (Single Instruction, Single Data) de type x86 par exemple une instruction équivaut à un résultat, on peut obtenir jusqu'a 4 résultats avec une instruction SSE. Ainsi, en un cycle d'horloge on ne pourra faire que x + y en x86, mais on pourra faire x1 + y1, x2 + y2, x3 + y3 et x4y4 en SSE.

Le SSE 2 apporte des améliorations à deux niveaux. Tout d'abord, il rajoute 144 nouvelles instructions à celles existantes, ces dernières portant principalement sur la gestion de la mémoire et du cache. De plus, le SSE 2 permet de passer à des registres 128 bits ce qui permet d'augmenter son efficacité.

Bien entendu, tout comme le MMX et SSE, le SSE 2 nécessite que les applications soient programmées pour en tirer partie, ce qui n'est pas le cas actuellement et qui ne sera jamais le cas pour une majorité d'entre elles. Parmi les applications qui seront prochainement optimisées SSE2 on peut noter Incoming Forces, Windows Media Encoder 2, Video Studio 4, Naturally Speaking 4 ou encore GoMotion Video Decoder.

Deux nouveaux processeurs

Les deux premiers processeurs basés sur cette architecture de 7ème génération d'Intel sont les Pentium 4 1.4 et 1.5 GHz, qui viennent tout juste d'être officiellement annoncés. Ils disposent tous deux de 42 Millions de transistors gravés en technologie 0.18 Micron avec interconnections aluminium, et sont alimentés avec une tension électrique de 1.7 Volts.

Ils se connectent sur un nouveau type de support appelé Socket 423



Page 3 - Nouveau chipset

Un nouveau chipset

Bien entendu, un nouveau chipset est nécessaire afin de gérer ce processeur, du fait notamment du bus 100 MHz Quad Pumped. Et c'est la qu'intervient donc l'Intel i850.

L'i850 est composé de deux chips, à savoir un MCH (Memory Controller Hub) i82850 et un ICH (I/O Controller Hub) i8201BA. Les plus attentifs d'entre vous connaissent ce dernier chip, qui porte également le nom plus parlant d'ICH2 et que l'on retrouve sur l'i815E par exemple.

L'i82850 est pour sa part tout neuf. Comme tout Northbridge qui se vaut, il gère les bus suivants :

- Un bus processeur 100 MHz Quad Bumped pour Pentium 4
- Un bus mémoire doté de deux canaux de RDRAM
- Un bus AGP 4x
- Un bus Interlink pour le Southbridge

La caractéristique la plus intéressante se situe bien entendu au niveau de la mémoire. L'i82850 ne gère donc que la RDRAM, et ce de belle manière. En effet, il dispose de deux canaux RDRAM (tout comme l'i840), et peut donc accéder à deux barrettes de Rambus simultanément pour en cumuler la bande passante. Ainsi, avec deux barrettes de RDRAM PC800 on arrive à une bande passante de 2.98 Go /s, rien que ça! Maintenant, reste à savoir qui serait prêt à mettre 4000 Frs pour 256 Mo de RDRAM PC800 alors que la SDRAM coûte 3x moins cher et que la DDR SDRAM coûtera environ 2x moins ...

Pour faire bref, l'ICH2 gère pour sa part deux canaux Ultra ATA 100, intègre deux contrôleurs USB 1.1 lui permettant de gérer 2x2 Ports avec une bande passante de 2x12 Mb /s, un support réseau 10/100 Mbits et le son AC'97 sur 6 canaux (trop cool).

Bref, le seul 'défaut' de l'i850, c'est qu'il ne supporte que la RDRAM : on aurait aimé un support de la DDR SDRAM, chose malheureusement impossible du fait des liens entre Rambus et Intel. Il faudra attendre les chipsets tiers (chez VIA par exemple) prévus pour le premier semestre 2001 ou le second semestre 2001 chez Intel pour disposer d'un chipset pour Pentium 4 supportant la DDR SDRAM.

Le 82850 est intégré dans un package de type OLGA (Organic Land Grid Array). Ce package, plus petit et qui permet une meilleure dissipation thermique, avait été introduit par Intel avec le Pentium III. Il est également à noter que le 82850 chauffe assez, c'est pourquoi il est surplombé d'un radiateur.



Page 4 - Nouvelle carte mère

Une nouvelle carte mère

Pour ce test, ASUSTeK a pu me fournir une P4T version 1.00, que je me suis empressé d'utiliser en lieu et place de la carte mère Intel D850GB fournie par Intel France. L'ASUSTeK P4T est l'une des premières cartes Pentium 4 disponibles.

Elle est bien entendue architecturée autour du chipset Intel i850, et dispose d'un support processeur de type Socket 423. Elle est dotée d'un port AGP Pro 4x, de 5 slots PCI, de deux canaux IDE à la norme Ultra ATA 100 et de 4 ports USB à la norme USB 1.1 (deux directement à côté du bloc ATX et deux via une carte d'extension fournie à connecter sur la P4T). Les emplacements mémoires sont bien entendu au format RIMM, et ils sont au nombre de quatre. On trouve ainsi deux emplacements RIMM pour chacun des deux canaux Rambus.

Au menu des curiosités, on notera la présence sur la carte de deux connecteurs d'alimentation auxiliaires en sus du connecteur ATX 20 pins standard. Le premier est un connecteur 4 pins qui fournit un courant d'une tension électrique de +12V, contre +3.3V et +5V pour le second, un connecteur 6 pins. Ces nouveaux connecteurs, nécessaires pour les systèmes à base de Pentium4 très chargés, sont en fait disponibles sur les nouvelles alimentations respectant la norme ATX 2.03 également appelée ATX12V. Autre nécessité, pour un système complet, il vous faudra une alimentation 300 Watts, pouvant fournir au moins 20A sur le +5V et 720 mA sur le +5VSB. Il est à noter qu'avec un système raisonnable en terme de consommation électrique, c'est à dire ASUSTeK P4T + P4 1.5 GHz + GeForce2 GTS 64 Mo + SB Live + Carte réseau, le PC fonctionnait parfaitement sans les connecteurs d'alimentation auxiliaires. Toutefois, étant donné qu'il vaut mieux prévenir que guérir, autant préférer une alimentation ATX 2.03 pourvue de ses connecteurs.

Pour finir, il est possible de modifier le coefficient multiplicateur du processeur (sur les Intel Confidential, le Pentium 4 étant normalement bridé), la fréquence du bus (entre 100 et 133 MHz via JumperFree, entre 100 et 150 via Jumper) et le voltage du processeur (jusqu'a +0.15V) via le Bios.



Page 5 - Installation

Installation

L'installation d'une ASUSTeK P4T et d'un Pentium 4 diffère un peu de celle d'une carte mère Pentium III.

Première chose, ASUSTeK fournis en standard une plaque métallique (et un isolant) sur laquelle il faut viser la P4T. Cette plaque permet en fait à la P4T d'être installée dans tout les boîtiers, sans que ceux ci ne disposent des 4 emplacements nécessaires au vissage des supports du dissipateur.

L'installation du Pentium 4 dans le Socket 423 est un jeu d'enfant, ZIF oblige. Il faut ensuite visser de part et d'autre du processeur deux modules ayant pour but de soutenir le radiateur du Pentium 4 qui est très large.

Après avoir déposé une noisette de pate thermique sur le processeur, il suffit de poser le dissipateur sur le Pentium 4. La fixation se fait par des crochets métalliques venant se placer de part et d'autre du radiateur.

L'installation de la RIMM n'a rien de compliqué en soit, cependant il faut savoir qu'il est obligatoire d'avoir une barrette sur chacun des deux canaux A et B. De plus, les configurations des deux canaux doivent être identiques. Pour le test, j'ai utilisé une barrette de 128 Mo PC800 en RIMMA1 et en RIMMB1, et des C-RIMM (qui sont livrés avec la carte mère et ne font que laisser passer le courant) en RIMMA2 et RIMMB2.

Pour le reste, c'est du standard, hormis le fait qu'il ne faut pas oublier, comme pour tout chipset sorti après votre version de Windows, d'installer les drivers Intel pour l'i850.



Page 6 - Le test, W98 CPU Mark 99

Le test

Pour le test, je disposais donc en plus de l'ASUSTeK P4T de 2x128 Mo de RDRAM PC800 Samsung et d'un Pentium 4 1.5 GHz 'Confidential' fournis par Intel. Gros avantage, ce Pentium 4 n'était pas bridé au niveau du coefficient multiplicateur ... ce qui m'a permis de faire également des tests à 1 GHz pour le comparer au PIII / Athlon SDR 1 GHz et à 1.2 GHz pour le comparer à l'Athlon DDR à cette même fréquence.

Il est à noter qu'aucun des tests utilisé n'était spécifiquement optimisé pour le Pentium 4, les seuls qui le sont étant des benchmarks qui mêmes s'ils sont basés sur des pré version d'applications optimisées SSE2 restent fournis par Intel.

Voici le matériel utilisé pour ce test :

- Carte mère ASUSTeK P4T - Intel i850
- Carte mère AMD Corona EVT8 - AMD 760
- Carte mère ABIT KT7 - VIA KT133

- Carte mère ASUTeK CUSL2 - i815E
- Intel Pentium 4 1.5 GHz 'Confidential'
- AMD Athlon 1.2 GHz (Bus 133)
- AMD Athlon 1 GHz (Bus 100)
- Intel Pentium III 1 GHz FC-PGA
- 2x128 Mo RDRAM PC800
- 2x128 Mo DDR SDRAM PC2100
- 2x128 Mo SDRAM PC133 / CAS3
- GeForce2 GTS 64 Mo Hercules / Drivers 6.31 & DirectX 7.0 + Driver 7.17 & DirectX 8.0 pour test 3D Mark 2K.

Windows 98 - CPU Mark 99

Pour commencer, voici les résultats obtenus sous CPU Mark 99, un bench travaillant sur des chiffres entiers et mettant à parti le cache L2 et la mémoire.

Ouch ! Le Pentium 4 arrive tout juste à faire face à un Athlon 1 GHz dôté de simple SDRAM malgré ses 1.5 GHz. Il est bien sur loin derrière l'Athlon 1.2 GHz DDR SDRAM.

En underclockant le Pentium 4, les résultats deviennent catastrophiques. A 1 GHz, un PIII s'avère 35% plus rapide, et un Athlon 41% plus rapide. A 1.2 GHz, l'Athlon DDR enfonce le clou, avec un écart de 46%.



Page 7 - W98, FPU WinMark

Windows 98 - FPU WinMark

Passons maintenant au FPU WinMark, benchmark censé mesuré les performances en virgule flottante du processeur.

Deuxième choc, puisque le Pentium 4 n'arrive pas a battre de simples Pentium III et Athlon à 1 GHz. Bien entendu, l'Athlon 1.2 GHz est loin devant ...

Est ce qu'il est nécessaire de faire des commentaires ? Le Pentium 4 est comme vous pouvez le voir largué, toutefois, on peut se demander s'il ne s'agit pas d'un réel problème entre le FPU WinMark (et le CPU Mark 99) et l'architecture NetBurst du Pentium 4.



Page 8 - W98, Content Creation Winstone 2000

Windows 98 - ZD Winstone Content Creation 2000

Voici maintenant les scores obtenus au benchmarks applicatifs Winstone Content Creation 2000, qui est en fait un scripts utilisant des applications courantes (de Premiere à Netscape Navigator en passant par Photoshop).

Cette fois ci, le Pentium 4 arrive nettement devant les Athlon & PIII 1 GHz, mais reste en retrait par rapport à un Athlon 1.2 GHz DDR.

A fréquence égale, le Pentium 4 se prend une déculottée, que ce soit part des Athlon / PIII 1.0 GHz ou un Athlon 1.2 GHz DDR.



Page 9 - W98, BAPCo SYSMark 2000

Windows 98 - BAPCo SYSMark 2000

BAPco SYSMark 2000 est tout comme Content Creation Winstone 2000 un benchmark applicatif basé sur des scripts. Il utilise des applications aussi variées que Bryce, Word ou Powerpoint.

Le Pentium 4 1.5 GHz se montre encore une fois du même niveau qu'un Athlon ou qu'un Pentium III 1 GHz. On notera la note de 303 reçue sous le test Windows Media Encoder (encodeur vidéo Microsoft optimisé SSE), alors qu'un PIII 1 GHz obient 173 et un Athlon 1 GHz 174 !

A fréquence égale, le Pentium 4 ne fait clairement pas le poids.



Page 10 - W98, Flask MPEG

Windows 98 - Flask MPEG

Voici maintenant la vitesse d'encodage au format DivX, exprimée en Images / secondes. Les tests ont été effectués sur un VOB placé sur le disque dur, avec les réglages suivants : Format Vidéo DivX ;-) MPEG-4 Low Motion, Format Audio DivX ;-) Audio, Image 720*480 25 ips

Le Pentium 4 s'avère enfin nettement plus rapide que la concurrence. Mais cela est t'il du a la fréquence ou a une architecture plus adaptée à ce genre de calcul que les autres ?

En fait, ce gain était comme vous pouvez le voir du à la fréquence de 1.5 GHz du Pentium 4. A fréquence égale, P4 et Athlon SDRfont match égal, alors que le match P4 vs Athlon DDR vire à l'avantage de ce dernier.



Page 11 - W98, GOGO MP3

Windows 98 - GOGO MP3

Pour les tests en encodage MP3, j'ai choisi d'utiliser GOGO, un encodeur gratuit supportant les fonctions MMX, SSE et 3D Now!, sans oublier le SMP. Ces chiffres, qui correspondent en fait à la vitesse en 'x' de l'encodage (24.9x = 24.9s de piste audio encodée en 1 seconde) lors du benchmarks intégré à gogo (ligne de commande : gogo.exe -test).

Pentium 4 1.5 GHz et Athlon 1.2 GHz sont au coude à coude, avec un léger mieux pour ce dernier.

A fréquence égale, le Pentium 4 est une nouvelle fois out.



Page 12 - W98, Quake III

Windows 98 - Quake III Arena

Sous Quake III : Arena demo001 (tests effectués en 640*480 16 bits pour éviter toute limitation due à la carte graphique), le Pentium 4 1.5 GHz est nettement au dessus du lot. Mais la encore, reste à savoir si cela provient principalement de l'architecture en elle même ou de la fréquence.

Une fois n'est pas coutume, ce n'est pas uniquement la fréquence qui creuse l'écart entre PIII / Athlon. Il faut dire qu'avec son bus '400' MHz, ses deux canaux RDRAM, le P4 ne peut qu'aller vite sous ce jeu tirant particulièrement bien partie d'une bande passante (bus ou mémoire) plus élevée.



Page 13 - W98, MDK2

Windows 98 - MDK 2

Sous MDK2 Démo (toujours en 640*480 16 bits), le Pentium 4 ne fait pas de miracles, puisqu'il dépasse d'un cheveu un Athlon 1.2 Ghz DDR.

A fréquence égale, le Pentium 4 est plus rapide qu'un Athlon avec SDRAM mais moins qu'un Pentium III ou qu'un Athlon avec DDR SDRAM.



Page 14 - W98, Unreal Tournament

Windows 98 - Unreal Tournament

Cette fois ci c'est l'Athlon 1.2 GHz avec DDR SDRAM qui l'emporte sur le Pentium 4 1.5 GHz, avec une avance assez confortable. A noter l'écart minime entre PIII 1 GHz et P4 1.5 GHz.

A fréquence égale, le Pentium 4 ne fait pas le poids, une fois de plus.



Page 15 - W98, Dethkarz

Windows 98 - Dethkarz

Une fois de plus, l'Athlon 1.2 GHz DDR est devant le Pentium 4 1.5 GHz.

A fréquence égale, l'écart est logiquement encore plus grand.



Page 16 - W2K, Content Creation Winstone 2000

Windows 2000 - ZD Winstone Content Creation 2000

Voici une nouvelle fois l'indice ZD Winstone Content Creation 2000, mais cette fois ci sous Windows 2000.

Non, non rien n'a changé ...



Page 17 - W2K, Quake III

Windows 2000 - Quake III

Et voici une nouvelle fois Quake III en 640*480 16 bits.

Les écarts sont semblables à ceux mesurés sous Windows 98, avec une augmentation des performances de chaque système de 3 à 6%.



Page 18 - W2K, 3D Studio Max

Windows 2000 - 3D Studio Max

Voici maintenant la vitesse de rendu en image de synthèse sous 3D Studio Max. Pour ce test, j'ai effectué le rendu de 10 images de la scène fourni avec 3DS 'Apollo.max', et calculé à partir de ce résultat le nombre d'image qui serait calculé en une heure

Comme vous le savez déjà, l'Athlon excelle sous 3d Studio Max. Il le montre ici encore puisque a 1 GHz et avec de la simple SDRAM il arrive à battre un Pentium 4 1.5 GHz.

A fréquence égale, le Pentium 4 fait encore une fois peine à voir, et est nettement plus lent qu'un Pentium III.



Page 19 - W2K, CDRS Viewperf

Windows 2000 - CDRS Viewperf

Sous Viewperf 6.1.2 (en 1024*768 16 bits), qui mesure les performances du système lors de l'utilisation de la 3D temps réel dans une optique professionnelle, le Pentium 4 1.5 GHz est nettement en deçà des performances d'un Athlon 1.2 GHz DDR.

Comme d'habitude ...



Page 20 - W2K, Autocad 2000

Windows 2000 - Autocad 2000

Pour finir, j'ai effectué un test sous Autocad 2000, via un script spécialisé effectuant diverses opérations sous ce logiciel et donnant des résultats exprimés en secondes. Attention donc, cette fois ci, plus la barre est courte plus le système est rapide !

L'Athlon 1.2 GHz DDR tient le haut du pavé, pour changer.

A fréquence égale, le Pentium 4 s'avère une fois de plus lent qu'un Athlon ou qu'un Pentium III.



Page 21 - SSE 2 : DirectX 8.0, Overclocking

SSE 2 : DirectX 8.0

Étant donné qu'il n'existe aucune application disponible sur le marché d'ores et déjà optimisée Pentium 4, hormis les benchs Intel incluent sur les CD Intel destinés à placer en tête les processeurs Intel, j'ai décider d'utiliser tout simplement DirectX 8.0 pour voir ce que valait les instructions SSE2. Voici donc les résultats obtenus, en passant de DX7 + Detonator 6.31 à DX8 + Detonator 7.17 :

Comme vous pouvez le voir, le gain obtenu est énorme, et permet au Pentium 4 1.5 GHz de dépasser allègrement l'Athlon 1 GHz alors qu'il était nettement à la traîne avec DirectX 7. A priori ce gain n'est pas du uniquement à la gestion du SSE2 par DirectX 8, mais aussi à une mauvaise gestion du Pentium 4 par DirectX 7. C'est dommage, mais c'est aussi rassurant pour l'avenir du Pentium 4 : ces performances peu probantes sont en partie due à un manque d'optimisation du code des logiciels actuels pour l'architecture du Pentium 4, et cela ne pourra aller qu'en s'améliorant dans le futur. Il est à noter que sous les jeux, le gain est nul. Pourquoi ? Tout simplement parce que la grande majorité des jeux utilisent leur propre moteur 3D, et n'utilisent pas celui de Direct 3D, contrairement au 3D Mark 2000 en mode D3D Software T&L!

Overclocking

Etant donné que la P4T supporte l'overclocking, vous vous doutez bien que je ne me suis pas privé. Toutefois, le résultat est assez décevant. Il faut dire qu'a sa fréquence d'origine de 1.5 GHz, le Pentium 4 testé était déjà mesuré à 70 degrés. En fait j'ai pu atteindre 1.725 GHz, en utilisant un bus système de 115 MHz et un voltage de 1.750V au lieu de 1.7V par défaut. Voici le gain mesuré sous Quake III :



Page 22 - Conclusion

Conclusion

Faut t'il brûler le Pentium 4 ?

C'est une question qu'on peut se poser au vue des performances de ce processeur. En effet, cadencé à 1.5 GHz, il a du mal à se battre avec un Athlon 1.2 GHz doté de DDR SDRAM. Mais il ne faut pas perdre de vue que le but du Pentium 4 n'a jamais été d'offrir les meilleures performances à fréquence égale.

Le Pentium 4 est la pour permettre à Intel de reprendre les devants dans la course aux MHz. Grâce à cette nouvelle architecture, Intel peut en effet atteindre d'ores et déjà le 1.5 GHz, et passera les 2 GHz au troisième trimestre 2001 (pour aller beaucoup plus loin dans quelques années, on parle de 8 à 10 GHz), alors qu'AMD ne prévoit pas de dépasser les 1.7 GHz à la même époque.

Cette avance en terme de fréquence permettra en fait à Intel de garder la tête haute, puisque son Pentium 4 2 GHz devrait faire jeu égal avec un Athlon 1.7 GHz, d'autant que d'ici là de nombreux programmes auront été programmés et compilés en tenant compte des spécificités de l'architecture NetBurst. Enfin, on devrait alors pouvoir trouver des chipsets Pentium 4 gérant la DDR SDRAM, plus abordable que la Rambus (mais peut être aussi moins performante du fait de sa bande passante inférieure - 1.99 Go /s pour la PC2100 contre 2.98 Go /s pour deux canaux de Rambus PC800).

Mais en attendant, le Pentium 4 n'est clairement pas un bon achat. D'une part, il n'offre pas de gains de performances majeurs pour le moment (hors applications spécifiques comme la vidéo), et d'autre part il nécessite un investissement coûteux. En effet, le passage au Pentium 4 nécessite l'achat du processeur (5800 Frs pour le P4 1.4 GHz, 7400 Frs pour la version 1.5 GHz), de la carte mère (environ 2500 Frs), d'une nouvelle alimentation conforme à la norme ATX 2.03 (moins de 500 Frs) et de 2x128 Mo de RAMBUS PC800 (environ 4000 Frs), soit la bagatelle de 12800 Frs dans le meilleurs des cas.

De plus, il ne faut pas oublier que la pérennité de cet investissement n'est pas assuré : d'après les roadmap d'Intel, l'actuel Socket423 sera remplacé au troisième trimestre 2001 par un Socket 478, destiné à accueillir une évolution du Pentium connu sous le nom de Northwood et qui sera gravée en 0.13 Micron. Ca ne vous rappelle pas un certain Pentium Pro et son Socket 8 ?

Non, il ne faut pas brûler le Pentium 4, au contraire! ... Mais il ne faut pas non plus l'acheter pour le moment!



Copyright © 1997-2025 HardWare.fr. Tous droits réservés.