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Comparatif : Les imprimantes jet d'encre
DiversImprimantes
Publié le Jeudi 19 Octobre 2000 par Vincent Alzieu

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Page 1 - Introduction, les prix



Résolution en hausse, prix en baisse, les imprimantes jet d´encre font tout pour vous séduire et pour s´imposer comme un périphérique indispensable aux côtés de votre ordinateur. Quatre constructeurs, quatre modèles récents voire nouveaux, se livrent une guerre impitoyable dans les colonnes de vos journaux jusqu´à la télévision avec des modèles dits polyvalents (soit utilisables aussi bien avec des textes noir et blancs qu´avec des images) : Canon avec sa BJC-6200, Epson avec la toute nouvelle Stylus Color 880, HP et la Deskjet 930C et enfin la Z52 de Lexmark.

Ils les décrivent même comme approchant la qualité photo. En clair, cela signifie qu´ils estiment qu´un tirage sur votre imprimante préférée serait d´une qualité comparable au résultat obtenu chez un développeur argentique. A nous de vérifier leurs dires.

 

Côté connectique, les imprimantes à jet d´encre testées ici disposent toutes d´une prise USB en complément du port parallèle. Elles sont ainsi compatibles PC et Macs, il va sans dire que nous n´avons testé que la première option.

Les prix : 1 190 à 1 390 F

 

Les prix s´échelonnent de 1190 francs à 1 390 francs. Mais attention, les plus chères à l´acquisition ne sont pas forcément les plus coûteuses à long terme. Le prix réel d´une imprimante est le résultat d´un petit calcul que nous nous sommes amusés à faire un peu plus loin, dévastateur pour certains.

L´utilisation d´une imprimante avec un appareil photo numérique reste encore un acte marginal. Il convient donc de ne pas oublier les différentes motivations qui poussent à son acquisition. Les uns auront besoin d´imprimer des pages web, d´autres des documents de travail (scolaires, CV ou professionnels) mettant en scène des textes, des images, des graphiques, des transparents, d´autres enfin, effectivement, des photos. Autant de contraintes impliquant des priorités différentes aussi bien en terme de rapidité, que de qualité et de coût. L´idéal étant, bien-sur, de parfaitement combiner ces trois facteurs.

 

Le coût réel

 

Une idée bien répandue aujourd´hui, et pas tout à fait dénuée de fondement comme nous le verrons, est que les constructeurs rattrapent la faible marge qu´ils font lors de la vente de leurs imprimantes sur leurs cartouches.

 

 Petit exercice : prenons le cas d´une cartouche couleur X vendue 290 F, censée imprimer 300 pages avant d´être changée. Ajoutez lui son indispensable cartouche de noir Y à 200 F, elle aussi imprimant 300 pages sans sourciller. La fait est que chaque page sortie vous coûte déjà, hors papier, presque 2 F : (290 + 200) / 300 = 1 F 63. 1 000 pages = 1 633 francs, votre imprimante vous a déjà coûté plus cher à l´utilisation qu´à son acquisition. Ajoutez-y maintenant le prix du papier photo, mettons 5 F la page, et la facture s´envole.

 

Ajoutez encore à cela que très souvent vous en viendrez souvent à remplacer une cartouche couleur considérée comme vide alors que sur les trois couleurs qu´elles contient, deux d´entre elles ont encore de la réserve et vous en arriverez à gâcher une encre pourtant coûteuse. Un bon point pour Canon, et pour Canon seulement dans ce comparatif, qui propose sur sa BJC-6200 des cartouches où toutes les couleurs peuvent se changer indépendamment les unes des autres. Cela permet de réduire sensiblement les coûts d`impression.


La conclusion n´en demeure pas moins que d´utiliser une imprimante jet d´encre couramment implique de consacrer un vrai budget à son fonctionnement, comme nous pourrons le voir dans les pages suivantes, et qu´un modèle pourtant plus cher à l´achat peut finalement d´avérer plus économique à l´usage.



Page 2 - Caractéristiques, Technologies

Des caractéristiques trompeuses

Autre reproche imputable aux constructeurs d´imprimantes : les caractéristiques annoncées ne représentent pas la qualité réelle de leurs modèles. Car si la BJC-6200 de Canon n´imprime "qu´en" 1 440 x 720 ppp (points par pouce) alors que la Z52 monte en 2 200 x 1 200 ppp, cela ne signifie nullement que les impressions de la seconde sont deux fois plus fines que celles de la première. Il ne faut pas vous fier aux seules caractéristiques techniques annoncées par les constructeurs. Vous devez savoir qu´il existe deux façons d´obtenir une qualité photo : augmenter les ppp (points par pouce) ou augmenter les niveaux de couleur disponibles, par superposition de gouttelettes ou en proposant de joindre des couleurs supplémentaires, plus claires, à celles dont l´imprimante dispose de base (principe retenu par les cartouches dites "photo").

 

De même, à les croire, toutes impriment à des vitesses de 9 à 15 pages par minute. Soit aussi vite que des imprimantes laser. S´il est vrai que leur rapidité a été grandement améliorée, il convient tout de même de s´attarder sur les conditions dans lesquelles ces chronomètres ont été obtenus. Ils le sont avec un taux de remplissage des pages de 5% et en mode brouillon. On est loin des 1 200 ppp et plus annoncés fièrement par les constructeurs. Pourquoi un tel choix ? Parce que les impressions sont plus rapides en basses résolutions : la taille des fichiers, et donc des informations envoyées à l´imprimante, quadruple quand la résolution double. Considérons par exemple qu´un fichier envoyé vers l´imprimante en résolution 150 ppp fasse 2 Mo. Si vous jouez sur la résolution, la quantité d´information reçue par le périphérique va varier suivant le tableau ci-dessous :

 

 

La conséquence logique de cette donnée est que si vous augmentez les ppp, vous envoyez plus d´informations à la tête d´impression. Les fichiers étant plus volumineux, les impressions sont plus lentes, jusqu´à plusieurs minutes (plus de 8 pour le modèle d´Epson !) lors de l´impression d´une photo au format 15 x 10 centimètres.

 

 

Les technologies évoluent

 

Inutile cependant de crier au vol à la lecture des caractéristiques. "Trompeuses" ne signifie pas mensongères, loin de là. Les résultats le prouvent, la qualité du rendu dépend aussi des techniques employées, et elles ont bien évolué.

 

A lire leurs descriptifs, toutes utilisent des procédés uniques leur permettant d´obtenir des rendus incomparables. Les technologies s´appellent "Drop Modulation Technologie", " UltraMicroDot", " PhotoRealism", " PhotoREt III", etc. En résumé, car toutes finalement suivent les mêmes principes, les imprimantes travaillent en très haute résolution sur des micro-goutelettes (à partir de 4 picolitres pour Epson, 5 picolitres pour HP, 7 picolitres pour Lexmark et  8 picolitres pour Canon) dont la taille est modulée suivant la résolution demandée. Plus la résolution sera fine, plus les gouttes seront petites. Et à l´inverse, en mode brouillon les imprimantes travaillent avec des gouttes beaucoup plus grosses ce qui permet d´en déposer moins par dessin et donc d´aller plus vite.

 

De même, vous pouvez pour certaines des imprimantes testées échanger la cartouche de noir contre une cartouche dite photo contenant un noir et deux couleurs plus claires pour un meilleur rendu des images, censée améliorer notamment les dégradés.



Page 3 - Les tests

Les tests

 

Endurance

 

L´idée est simple : leur faire imprimer quatre bandes de couleur, une de noir, une de rouge, une de vert et une de bleu, jusqu´à épuisement des cartouches.

 

Pourquoi ces quatre bandes et de quelle taille ? Parce que nous partons de l´idée qu´une photo mesure à peu prêt 10 x 15 cm et que ses couleurs sont des compositions de noir, de rouge, de vert, de bleu (soit les couleurs de base de Photoshop et de Paint Shop Pro) et de blanc. Dans ces conditions, nous avons décidé de faire dessiner aux modèles testés des bandes uniformes de 10 cm de hauteur et de 15 / 5 = 3 cm de largeur. Ces quatre bandes représentent une surface totale de (10 x 3 cm) x 4 bandes = 120 cm², soit environ 20 % de la surface d´une feuille de papier (624 cm²).

 

Ce qui tend d´ailleurs à indiquer que des tests faits à un taux de remplissage de 5%, comme les opèrent les constructeurs, ne sont pas vraiment représentatif d´une utilisation courante.

 

A noter que nous aurions pu préférer travailler avec les couleurs de base des ´imprimantes (soit en mode CMJ à la place du mode RVB) car, comme l´indique la figure, le cyan est composé à égale proportions de bleu et de vert, etc.

 

Rapidité

Montre en main, nous imprimons 11 pages de textes et chiffres dans différentes polices, pour le noir et blanc, de bandes de couleurs sinon, et ne gardons que le temps pour les 10 dernières. En revanche et contrairement aux constructeurs, considérant qu´un utilisateur se soucie moins de la rapidité de son périphérique en mode brouillon qu´en qualité exploitable, nous effectuons le test en résolution standard.  

 

 

 

 

 



Web


Evaluation de la qualité d´impression d´une page web (la page d´accueil de HardWare.fr), toujours en qualité standard, afin d´évaluer la précision de l´impression de photos, de formes géométriques, de tableaux... sur du papier standard.

 

 

 

 

 

 

 

 


Qualité photo


Evaluation de la qualité d´impression d´une photo haute définition au maximum des capacités de l´imprimante : cartouches photo s´il y a, résolution max, papier photo. Cf les détails du test et des reproductions des détails des impressions dans les pages suivantes.

 

 

 

Respect des couleurs


Impression de deux mires : la première de couleurs, la seconde N&B avec des niveaux de gris.  

 



Page 4 - Canon de BJC-6200

L´endurante : BJC-6200 de Canon

Le choix de la rédaction

S´il fallait résumer nos essais sur la BJC-6200 en quelques phrases :

- Ses cartouche se sont révélées d´une autonomie exceptionnelle.

- Rapide, elle l´est suffisamment ; elle imprime 3 pages par minute (ppm) en couleur et 4 ppm quand il s´agit de textes noir et blanc.

- Silencieuse, elle l´est aussi (tout de même moins que la Deskjet 930c de HP, mais le niveau sonore est très supportable) et c´est appréciable lors des sorties de documents volumineux.

- La qualité des impressions est globalement bonne, voire dans certaines conditions très bonne.

- Et surtout, elle est économique à l´usage grâce à ses réservoirs d´encre séparés pour remplacer indépendamment chaque couleur.

Bref, cette imprimante est une réussite. Elle arrive en tête de notre comparatif, ex-aequo avec la Stylus Color 880 de Epson.

59 centimes la page couleur !

Premier constat non coutumier : nous avons réussi à pousser les cartouches couleur au delà de l´estimation en autonomie faite par les constructeur à 390 pages. La cartouche de noir elle s´est contentée de s´approcher des 500 pages, sa capacité théorique.

L´intérêt de ces bacs séparés est apparu clairement lors des tests d´endurance des cartouches, tests effectués en qualité standard. Si l´encore bleu a pu imprimer jusqu´à 716 pages, celles de jaune et de noir se sont arrêtées à 450 pages, celle de rouge à 477 pages. En clair, si les trois cartouches couleur avaient été scellées comme c´est le cas sur les concurrentes de la BJC-6200, il nous aurait fallu changer le bloc complet alors qu´il restait suffisamment de bleu pour 250 pages. Économie immédiate, à raison de 69 F la cartouche : 35 F (je vous épargne les quelques sous économisés avec la cartouche de Magenta qui a tenu à dépasser sa sœur de 27 pages).

Au final, si l´on considère que nous aurons imprimé 450 pages sans avoir besoin de changer de cartouche, nous obtenons un coût total, hors papier, de 89 + 3 x 69 = 296 F. On en déduit un prix de revient grossier à la page (dans la mesure où pour ce calcul nous considérons que toutes les cartouches devraient être changées en même temps) de 66 centimes.

Ce prix est déjà en lui même fort intéressant. Il est en fait encore plus bas dans la réalité quand nous prenons en compte les restes dans les différentes cartouches : le coût total d´impression de 450 pages tombe alors à 265 F et le prix de revient à la page chute à 59 centimes !

Au cours de cet exercice, nous avons tout de même relevé quelques petits points noirs : il est arrivé par cinq fois, non consécutives et sur des jeux de cartouches différents, qu´une tête n´arrive plus à imprimer sa couleur. Non parce qu´elle était vide, le pilote indiquant les niveaux d´encre en témoigne, mais parce qu´elle s´était sans doute encrassée. Il nous a donc fallu procéder à chaque fois à un nettoyage des têtes avant de pouvoir continuer. Cela nous pousse à craindre que l´opération doive être régulièrement, voire préventivement, effectuée dans le cadre d´une utilisation plus normale que la notre. De même, il nous aura fallu plusieurs fois forcer l´impression, l´imprimante considérant parfois à tord son niveau d´encre comme trop bas pour continuer.


Un pilote en retard

Ce n´est pas le seul défaut au niveau de la gestion de l´encre, puisque que le passage du niveau ´haut´ à ´bas´ (mais pas vide) est assez tardif. Quand l´alerte parait, mieux vaut prévoir de la remplacer dans les quelques pages suivantes, et donc disposer par avance d´une cartouche de rechange.

Bref, pour autant qu´elle soit économe, la gestion du niveau d´encre restant n´est pas parfaitement bien géré.

Le pilote nous indique ici les niveaux bas de Jaune et de Magenta mais il considère la cartouche de Cyan comme
encore pleine alors que nous avons déjà imprimé 430 pages et qu´il ne lui reste plus qu´un tiers de son contenu.

Qualité d´impression

Sur du papier ordinaire, les contours des lettres de petite taille sont quasi-parfaitement définis, l´encre ne bave pas et il est difficile d´affirmer à la lecture de la page, comme pour les autres matériels de ce comparatif d´ailleurs, s´il s´agit d´une impression sur une imprimante laser ou sur une jet d´encre. Preuve des progrès faits par ses périphérique.

En revanche les points d´encre deviennent très visibles dès qu´on introduit la couleur dans les pages (en résolution standard) au point qu´on a l´impression de travailler en qualité brouillon. Tous les détails des images sont perdus, un point pénalisant notamment lors des impressions de pages web. Les illustrations sont massacrées, mais cela explique d´autant mieux son excellent résultat aux tests d´autonomie : elle utilise par défaut beaucoup moins d´encre couleur que les autres. Pour obtenir un meilleur rendu, il suffit cependant d´intervenir dans le pilote et de choisir une définition un peu supérieure.

D´ailleurs, preuve s´il en était besoin, l´imprimante se rattrape bien lors des tests couleur en très haute qualité. Les aplats sont bons, sans être excellents car un léger grain est visible. Mais le résultat est là : la BJC-6200 nous a bon résultat en impression de photos, certes loin derrière l´Epson 880 et la Deskjet 930c, mais suffisante dans la majorité des cas. A noter simplement que l´imprimante ayant tendance à tirer trop clair, il vous faudra jouer sur la luminosité dans le pilote pour un meilleur respect des teintes.

Enfin, un tout petit peu plus de mémoire lui aurait été profitable : les impressions se bloquent régulièrement le temps d´une seconde pendant laquelle les blocs d´informations suivants arrivent.

Pour finir, soit dit entre nous, la tête scanner proposée en option à près de 600 F ne présente qu´un intérêt limité étant donné les prix des scanners à plat aujourd´hui.



Page 5 - Epson Stylus Color 880

Pour la qualité : Stylus Color 880 de Epson

 

Une imprimante impression-nante : l´autre choix de HardWare.fr

La Stylus Color 880 ne nous a pas déçus et se montre à la hauteur de la réputation d´Epson : ses impressions photo sont tout simplement magnifiques. Aucune de ses concurrentes ne lui arrive à la cheville. Tous les détails y sont, jusqu´à ceux pourtant composés de teintes claires sur d´autres teintes claires. En deux mots : très impressionnante ! Elle arrive donc donc logiquement première de ce comparatif, ex aequo avec la BJC-6200 pourtant d´une moindre qualité dans les impressions mais qui rattrape son retard avec un coût d´utilisation inférieur.

75 centimes la page

La SC 880 nous a même réservé une autre excellente et véritable surprise cette fois : elle est économe. Si, si. Jugez-en vous-même : 75 centimes la page (si vous n´êtes pas convaincu que ce n´est pas cher, attendez les pages sur la DeskJet 930c et sur la Z52). Et je n´envisage même pas dans ce prix la possibilité d´utiliser des encres compatibles, cela fera l´objet de tests un autre jour.

Globalement, c´est bien simple : la 880 s´est imposée à la fois dans les épreuves de rapidité et dans celles de qualité. Et elle arrive seconde dans le domaine du coût à long terme. Le Stylus Color 880 intéressera donc particulièrement nos lecteurs désireux de l´utiliser en tant que "laboratoire photo personnel" en complément de leur appareil photo numérique.

A préciser juste à ce propos que l´impression de photos au maximum de sa résolution, soit en 2 880 dpi, s´est révélée la plus lente de toutes (c´est logique, la 880 est dotée de la plus haute résolution de notre comparatif) : il lui aura fallu plus de 8 minutes pour imprimer notre image de test 15 x 10 cm. Mais, une fois de plus, quel résultat ! La différence de qualité est telle avec ses concurrentes qu´il est difficile de lui en tenir rigueur. De toute façon, étant donné le coût global de ces photos, le papier utilisé peut monter à plus de 5 francs la feuille, rares sont les utilisateurs qui lui enverront une série d´images. Dans ces conditions, plus encore qu´ailleurs, la vitesse est une facteur de très moindre importance que la qualité.  

"La rapidité tranquille"

Comme d´habitude, car cela fut systématique, la vitesse annoncée par le constructeur ne s´est pas retrouvée sur nos chronomètres. Pour 10 ppm annoncés, nous avons tout de même obtenu un très correct 4 ppm.

Il faut tout de même que je commente un peu la très bonne note obtenue lors de nos tests d´impression de textes noir & blanc : la Stylus Color souffre certes d´un très léger manque de précision constaté lors des impressions de caractères (visible principalement sur les petites polices), mais elle est la seule imprimante à bénéficier réellement d´un séchage parfait de l´encre.  

Le point noir

 

 

Mais alors très noir car il porte un peu sur les nerfs : la gestion de l´encre restante dans les cartouches.

 

Le moins qu´on puisse dire, c´est qu´il pourrait être amélioré. Pour faire simple : si l´imprimante vous annonce subitement que vous n´avez plus d´encre, NE LA CROYEZ PAS ! 3 fois sur 4, ce n´est pas vrai. Quand parait l´alerte lancez les utilitaires de débouchage des buses, refaites un alignement des têtes, au besoin sortez la cartouche et secouez la un peu (pas trop, vous mettrez sinon de l´encre partout), mais, surtout, ne la changez pas tout de suite. Lors de nos tests, la première alerte (cf : image ci-dessus) est apparue au bout de 133 pages. L´imprimante était catégorique, elle n´avait plus d´encre couleur, elle ne voulait plus avancer. Effectivement, quand nous sommes finalement passés outre de force, la 134ième était d´une très mauvaise qualité et semblait conforter les dires du pilote. Or il nous a suffit de la bousculer un peu, ce plusieurs fois car d´autres alertes sont apparues encore plus tard, pour la pousser à imprimer jusqu´à 400 pages sans changer de cartouche.  

 

En conclusion, peut-être serait-il temps qu´Epson revoit un peu son pilote, pourtant efficace quand il s´agit des réglages de résolutions mais beaucoup trop imprécis quand il s´agit de gérer les cartouches. Malgré cela, elle mérite toute votre considération au moment de l´achat de votre matériel ainsi que notre approbation totale à son acquisition.



Page 6 - HP Deskjet 930c

Pour les travaux courants : HP Deskjet 930c

Pas un bruit, mais la polyvalence, connaît pas !

Alors que les autres imprimantes testées sont à peu près utilisables en toutes conditions, la Deskjet 930c nous est certes apparue comme parfaite pour les impressions de textes et de pages web, soit pour les travaux courants et donc à priori pour l´utilité principale à laquelle sont réservés les modèles testés dans cette gamme de prix, mais à bannir dans presque toutes les utilisations requerrant une haute résolution.

Elle possède pourtant un point fort qui peut vous séduire au point de la préférer aux autres, ce malgré ses performances en deçà de la moyenne : elle est vraiment silencieuse. C´est un vrai bonheur, écoutez, on ne l´entend pas. Toute l´équipe de HardWare.fr lui en est gré car après plus de 2 000 pages imprimées sur ses concurrentes, nous avons tous su apprécier cette valeur ajoutée à son juste niveau.

Et pourtant, ce ne sont pas les reproches à lui faire qui manquent.

Des impressions trop coûteuses

Economes, cette imprimante n´est pas pour vous. Avec un coût d´impression de presque 2 F la page en qualité dite "normale" (1 F 78), mieux vaut de pas avoir d´ami ou d´enfant désireux de profiter de votre nouvelle acquisition pour imprimer les photos de son appareil numérique. La facture s´avèrerait très lourde. Dommage, car la qualité obtenue est presque la meilleure de celles obtenue lors de ce comparatif. Presque car si les teintes sont parfaitement respectées, les points composant l´image sont visibles, mais il faudrait être très difficile pour ne pas s´en contenter.

Concernant son ergonomie maintenant, si son bac, séduit dans un premier temps car il fait gagner un peu de place sur le bureau, il s´avère finalement à l´utilisation peu pratique car il rend impossible le chargement en papier de l´imprimante en cours de travail.

Bref, pour résumer, cette imprimante a presque tout pour séduire... mais son coût à la page la rendra pour beaucoup prohibitive.



Page 7 - Lexmark Z52

Le design avant tout : Z52 de Lexmark

Compacte, arrondie avec ce qu´il faut d´angles pour lui donner du caractère, elle se déplie comme un robot transformable de quand nous étions jeune, la Z52 séduit d´abord par son look.

Ses qualités d´impression n´ont rien à envier à ses rivales, elle se situe un poil en dessous du modèle d´Epson mais surclasse ses deux autres concurrentes. Y compris lors du test d´impression de photos, les épreuves obtenues sont plus que satisfaisantes et illustrent parfaitement les progrès faits en matière d´impression par ce type de périphérique. 

Côté rapidité, la Z52 est, comme le suggèrent ses caractéristiques, la plus véloce en noir et blanc. Mais avec une vitesse mesurée de 4,2 ppm, nous sommes tout de même très loin des 15 ppm avancés par le constructeur (en mode brouillon il est vrai, ce qui n´était pas notre cas, je le rappelle). La différence constatée s´amplifie encore avec la couleur, discipline dans laquelle elle s´est carrément avérée être la plus lambine : elle est trois fois plus lente par exemple que la Stylus Color 880 d´Epson.    

1 page Z52 = 3 pages BJC-6200

En revanche, plus que sa lenteur générale c´est son coût à l´usage qui la pénalise fortement. 1 F 79 la page couleur ! Imprimer une page vous revient 3 fois plus cher que sur la BJC 6200 !  

Le coût serait sans doute très inférieur si nous avions fait nos tests en résolution brouillon. Pas de chance, nous avons fait le choix de les effectuer en résolution standard, considérant que les utilisateurs se contentaient généralement de cliquer sur l´icône d´impression sans régler les paramètres de résolution. Et dans ce cas autant la BJC-6200 s´avère économe sur l´encre, autant celle-ci la dilapide au point que les pages sortent de l´imprimante gondolées par l´humidité. Ce qui fait que si en magasin la Z52 est effectivement la deuxième moins chère, elle se révèle à peu de chose près la plus ruineuse à l´utilisation (la palme est remportée par l´imprimante de HP, Cf : page suivante).  

Ce problème se retrouve également lors des tests d´impression de textes sur papier standard. La quantité d´encre déposée est telle que même plusieurs jours plus tard la feuille n´est pas encore sèche. Conséquence : passez la main dessus et vous obtiendrez d´énormes bavures.

Ajoutez à cela sa nocivité sonore, le plus forte des quatre imprimantes testées, nous ne pouvons que vous la déconseiller malgré des qualités d´impression évidentes, notamment de photos (elle a obtenu à ce test la deuxième meilleure note du comparatif).



Page 8 - Coût, Qualité

 Les imprimantes comparées entre elles  

Le coût à la page

Difficile d´être plus clair : l´intérêt de jouer sur des bacs d´encre séparés comme c´est le cas sur le BJC-6200 est évident. Le gain par rapport à la Stylus Color 880, pourtant relativement économique, est de presque un tiers. Cette différence se sent plus encore sur le long terme, quand on parle non plus de 500 pages comme dans nos tests, mais d´une utilisation courante de plusieurs milliers de pages par mois.

Il est à noter qu´Epson ayant fait le choix d´intégrer les têtes d´impression à ses périphériques et non à ses cartouches, comme c´est le cas chez ses concurrents, il est à craindre que ses modèles perdent en durée de vie. Car si sur les autres jet d´encre il suffit de changer de cartouche pour bénéficier de têtes neuves, ce n´est absolument pas le cas sur la 880. En cas de problème grave, soit non résoluble par un simple alignement ou un désencrassement des têtes, l´imprimante est bonne pour être remplacée : le changement de têtes doit se faire obligatoirement en atelier et s´avère à peu de choses près aussi coûteux que l´imprimante elle-même.

Inutile de revenir sur les contre-performances des Deskjet 930c et Z52, beaucoup trop lapidaires en encre dans leurs résolutions par défaut. Contentez-vous, si on vous en offre une, de les utiliser systématiquement en mode brouillon et vous limiterez les dégâts, d´autant plus que dans se mode l´HP 930c offre une qualité relativement exploitable.

Le vrai prix des imprimantes

Si nous devions encore vous convaincre de l´importance du coût à la page des imprimantes, le tableau suivant devrait faire l´affaire :

Sans commentaires.

La qualité  

Toutes arrivent dans un mouchoir de poche et toutes s´en tirent finalement très bien. Les qualités des impressions obtenues sont comparables, proches de celles des imprimantes laser, et ne se démarquent réellement que par les temps de séchage des encres. Dans ce cas, la palme revient à la Stylus Color 880.  

Dommage pour la Z52 qui présente pourtant une qualité visuelle légèrement supérieure à ses concurrentes très proche de la perfection. Elle se fait ravir sa place de première, qu´elle aurait pourtant bien méritée, justement à cause de ce critère de séchage. La faute sans doute toujours à la trop grande quantité d´encre utilisée, les feuilles imprimées ne sont toujours pas sèches, même après plusieurs jours.

A noter que le tableau de notes portant sur la qualité des impressions de documents couleur sous Word, absent de ce récapitulatif, aboutit exactement aux mêmes notes.

Qualité photo

 

RAS. Chapeau Lexmark !

En page suivante, voici, au format jpg et donc un peu dégradés, deux des détails de la photo originale comparés avec les épreuves obtenus sur chaque imprimantes. La qualité affichée me semble néanmoins suffisante pour illustrer notre appréciation.



Page 9 - Détail photo 1

Détail photo 1 (détail agrandi 5 x)

NB : Les détails ont été agrandis 5 fois non pour pénaliser les résultats les moins bons mais pour mettre en valeur les détails de l´original qui se perdent dans les tailles inférieures. De même, ne cherchez pas à comparer le respect ou non de la luminosité dans les images suivantes : ce test consistait à évaluer la qualité de restitution de détails.

Le premier piège : les cheveux blonds sur un fond de ciel blanc. A l´image des détails ci-dessous, seule la 880 d´Epson et la Deskjet 930c s´en sont bien tirées.

Etaient comparés également :

- Le grain de la peau
- Le relief du front au dessus des sourcils 
- Les ombres du visages et les cernes 
- Le rasage imprécis

La photo originale  

Canon BJC-6200  

Epson Stylus Color 880

HP Deskjet 930c

Lexmark Z52   



Page 10 - Détail photo 2

Détail photo 2 (détail agrandi 4x)

Etaient comparés cette fois :

- Les ongles 
- L´impression de relief de la main 
- Les plis de la peau 
- L´ossature des mains 

 

La photo originale

Canon BJC-6200

Epson Stylus Color 880

HP Deskjet 930c

Lexmark Z52



Page 11 - La vitesse

La vitesse

Bien qu´à prendre en compte dans la mesure où vous seriez déçu d´acheter un veau, la vitesse est selon moi un facteur secondaire. Les amateurs de haut débit devront encore se tourner vers les imprimantes laser.  

Hum, hum ! Quand on pense que la vitesse minimum revendiquée par les constructeur est de 9 pages par minute ...

C´est bien simple, il y a à peu près un facteur de 3 entre le mesuré et l´annoncé. Il n´y a tout de même pas de quoi pleurer : 4 pages minute, en utilisation domestique, c´est bien souvent suffisant.  

Idem. A ceci près que je n´ose même pas calculer le facteur de différence. Disons juste, un facteur 2 pour les plus modestes.

Aussi étonnant que cela puisse être, la Deskjet 930c met moitié moins de temps que l´Epson SC 880 pour arriver à un résultat qui lui est très proche, aux gouttelettes encore visibles près.



Page 12 - Récapitulatif, Conclusion

Récapitulatif

 

La note prix

Pour aboutir aux notes que nous vous présentons, nous avons principalement pris en compte deux facteurs : le coût à l´achat et le coût à la page. Et de considérer que le coût à la page comme primant sur le reste.

La note vitesse

Pour rappel, nous parlons ici d´imprimantes polyvalentes. Elles sont donc destinées à imprimer en priorité :

- des textes N&B 
- des textes couleur (web, communiqués, etc.) 
- des photos.

La note est composé à 50 % de la rapidité en N&B et 50 % pour la couleur (2/3 page couleur, 1/3 photo).

La note qualité

Toutes les notes de qualité présentées dans les pages précédentes ont été prises en compte au même niveau : qualité noir & blanc, qualité couleur (web), respect des teintes (mires), photo.

Conclusion

Afin de vous laisser évaluer vous-même, suivant votre utilisation et vos besoins, l´importance des critères de vitesse, de coût et de qualité, nous avons finalement choisi, après moult débats, de les considérer comme d´importances égales. Soit de leur appliquer une pondération égale à 1 pour chacun. Certains utilisateurs peuvent effectivement rechercher avant tout une qualité irréprochable, d´autres des impressions rapides, etc. A vous maintenant de combiner les notes à votre sauce en pondérant plus ou moins fortement les critères (exemple : les économes pourront appliquer un coefficient 3 pour le prix, 1 pour la vitesse et 2 pour la qualité).

C´est finalement une paire de duels que nous avons du arbitrer. Le premier pour la première place entre les modèles de Canon, la BJC 6200, et d´Epson, la Stylus Color 880. Toutes deux revendiquent un coût d´impression inférieur à 1 F, incomparable avec celui de leurs concurrentes signées HP et Lexmark à près de 2 F par page.
La SC 880 bénéficie d´une qualité d´impression, particulièrement en mode photo, très supérieure à celle de ses rivales, exception faite de la HP 930c, mais doit être remplacée en cas de problème grave survenant aux têtes d´impression quand il suffit de changer de cartouche chez ses concurrentes.

La BJC 6200 compense sa qualité un peu moindre par son coût à la page beaucoup moins cher que les autres (59 centimes). 

Le second duel a opposé les modèles de Lexmark et de HP arrivées à la même note au final. Léger avantage pour la Deskjet cependant, de part son silence et son mode brouillon exploitable qui viennent rattraper sa relative lenteur et son coût à la page exhorbitant en mode normal.

Que dire de plus ?

Juste rappeler que la gamme que nous avons testée correspond à celle des imprimantes polyvalentes. Elles doivent donc en théorie imprimer aussi bien des textes que des images, des photos, des graphismes. "Polyvalente" s´oppose bien-sur à "spécialisée".

Pour le bureau, la rapidité étant un facteur plus important, nous vous conseillons plutôt de vous tourner vers les périphériques laser.

Inversement, les adeptes de photo numérique devront plutôt se tourner vers les imprimantes dédiées à cette fonction (ex : Epson Stylus Photo, HP PhotoSmart, etc.).



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