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Comparatif de 20 clefs USB 3.0 128 Go
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Publié le Lundi 27 Octobre 2014 par Guillaume Louel

URL: /articles/930-1/comparatif-clefs-usb3-128go.html


Page 1 - Introduction

Version moderne de la disquette, la clef USB s'est imposée durant les années 2000 comme le nouveau moyen simple pour échanger ou transporter des données d'une machine à une autre. Un concept simple qui s'est largement répandu auprès du grand public, et qui a vu fleurir des gammes larges ou le design et le côté mode ont souvent beaucoup plus été mis en avant que les performances des produits.

Si l'USB 2.0 a longtemps été un frein aux performances – expliquant en petite partie le virage évoqué précédemment – l'arrivée de l'USB 3.0 dans les cartes mères a petit à petit ravivé leur question. Avec une vitesse théorique maximale de l'interface autour de 500 Mo/s (dix fois plus que l'USB 2.0), la porte ouverte à la variabilité des performances d'un modèle de clef USB 3.0 à l'autre est particulièrement grande !

Qui plus est, lorsque l'on se penche sur la technique, une clef USB est conceptuellement proche d'un SSD moderne. On y retrouve une ou plusieurs puces de mémoire flash de type NAND, et un contrôleur. Ce dernier gérant d'un côté les puces mémoires, et de l'autre une interface vers la machine (SATA dans le cas d'un SSD, USB 3.0 pour nos clefs). Avec l'augmentation de la bande passante de l'USB 3.0 et la standardisation du protocole UASP (qui permet de faire transiter des commandes SATA par l'USB, voir page suivante), cette proximité technique n'est plus si farfelue.


Dans tous les cas en pratique, on retrouvera des critères semblables qui influeront sur les performances, que ce soit le modèle et la qualité des contrôleurs utilisées, ou plus classiquement le type et la quantité de dies mémoires utilisés.

Dix constructeurs, vingt modèles

Pour réaliser ce test, nous avons fait le tour des gammes (parfois fort larges !) des constructeurs pour nous intéresser aux modèles 128 Go. Au final nous avons testé les 20 modèles suivants :

  • ADATA UV128
  • ADATA UE700
  • Corsair Voyager 3.0
  • Corsair Voyager LS
  • Corsair Voyager GT
  • Corsair Voyager GTX
  • Corsair Survivor Stealth
  • EMTEC Speedway 3.0
  • Kingston DataTraveler G4
  • Kingston DataTraveler Ultimate 3.0 G3
  • Kingston HyperX 3.0
  • Lexar S33
  • Lexar P10
  • MX Technologies LX
  • PNY Attache Wave
  • Sandisk Extreme Pro
  • Transcend JetFlash 760
  • Transcend JetFlash 790
  • Verbatim V3
  • Verbatim V3 Max

Comme nous le verrons pour chaque constructeur, on retrouve parfois des doublons dans les gammes - pour des raisons esthétiques ou pratiques – que nous avons mis de côté dans nos sélections. Notez également qu'a l'image des gammes de SSD, les performances que nous avons relevées sur les modèles 128 Go ne sont pas transposables directement aux modèles de tailles inférieures ou supérieures, particulièrement lorsqu'il s'agit des performances en écriture !

Avant de nous plonger dans les gammes, revenons un instant sur le fonctionnement de l'USB 3.0 et ses particularités.


Page 2 - Petit retour sur l'USB 3.0, le BOT…

Ce comparatif n'est pas la première fois que nous nous intéressons à la question des performances de l'USB 3.0. Si vous souhaitez creuser le sujet plus en détail, nous vous renvoyons vers cet article : USB 3.0 : xHCI, BOT, UASP, Windows 7 et 8… pas si simple !. Pour les autres, petit rappel nécessaire pour la suite de notre article.

Si l'USB se veut être une interface universelle (voir même le futur connecteur unique !), c'est en partie parce que ses spécifications tentent de standardiser un maximum de choses. Ainsi, pas besoin d'installer un pilote lorsque l'on branche une clef USB, le pilote qui gère l'interface est fourni par le système d'exploitation (l'EHCI pour l'USB 2.0 ou l'xHCI pour l'USB 3.0) indépendamment du modèle de contrôleur, et ce dernier dispose également d'un pilote pour gérer les transferts de données (on parle de mode BOT).

Bulk Only Transport

Disponible depuis 1999 et crée pour l'USB 1.1, le mode de transfert « Bulk » est le mode de fonctionnement par défaut utilisé par l'écrasante majorité des clefs USB disponibles sur le marché. Etant donné son grand âge (le protocole n'a pas évolué avec l'USB 2.0), on ne sera pas surpris de sa simplicité. De manière basique, le mode BOT (parfois appelé BBB) consiste à gérer les commandes de manière séquentielle :


Le schéma ci-dessus montre le cas d'une lecture de données. En vert on note le début de la commande de lecture envoyée par le système. En pratique, les drivers commenceront par envoyer la requête (CBW) et attendront que le périphérique réponde qu'il est bien disponible (ACK sur le schéma ci-dessus, de l'anglais ACKnowledgement) avant d'envoyer la commande pour que démarre effectivement le transfert et que puisse se faire la réception des données, qui arriveront par la suite. Une fois que la commande aura été exécutée, l'hôte interroge le périphérique pour connaitre son état et savoir s'il peut de nouveau envoyer des requêtes.

En pratique, une commande côté système (vert à gauche) se retrouve traduite en trois échanges séquentiels, qui doivent impérativement s'effectuer l'un après l'autre (d'où le « BBB » pour Bulk-Bulk-Bulk, le mode BOT étant une « amélioration » du modèle de commande de l'USB 1.0/1.1 basé sur des interruptions). Si le système parait compliqué, il faut se rappeler que jusqu'à l'USB 2.0, il n'y avait qu'une seule voie pour faire transiter des données dans les deux sens, il faut donc que l'hôte et le périphérique soient synchronisés dans leurs échanges. Le mode BOT sert donc à cela, à l'image d'une route dont une des deux voies est coupée et sur laquelle on aura placée des feux de signalisation pour créer une circulation alternée.

On peut deviner les conséquences pratiques de ce mode de communication. D'abord, on le note à droite sur le schéma, il y'a un certain nombre d'endroits ou le périphérique doit attendre après l'hôte, limitant ses performances théoriques. Nos comparatifs de cartes mères nous ont montré que malgré un débit théorique de 480 Mbit/s (60 Mo/s) pour l'USB 2.0, les transferts de données en pratique peinent en mode BOT à dépasser les 35 Mo/s.

L'autre conséquence est qu'il est impossible en mode BOT de lancer plusieurs commandes en même temps, ou de gérer efficacement des concepts de queues pour les commandes – pourtant essentiels pour tirer un maximum de performances. Les multiples échanges nécessaires rajoutent une latence pendant laquelle le périphérique se tourne les pouces. La dernière conséquence, liée, est qu'il est généralement une excessivement mauvaise idée de tenter de faire deux choses en même temps (écrire un gros fichier et en lire un autre) sur une clef USB. Si les systèmes d'exploitations peuvent gérer plus ou moins bien la situation, en pratique l'USB et son mode BOT n'ont pas été prévus pour la simultanéité.

L'USB 3.0 améliore (un peu) le BOT

Avec l'arrivée de l'USB 3.0, le standard BOT a très légèrement évolué. En pratique le protocole ne change pas, mais il utilise mieux les caractéristiques du nouveau bus. Ainsi, un des changements fondamentaux entre l'USB 2.0 et l'USB 3.0 est que l'on dispose de voies séparées pour la communication dans chaque sens entre le PC et le périphérique. Chacun peut parler en même temps, ce qui améliore très légèrement la latence du mode BOT (qui reste malgré tout séquentiel dans l'exécution de ses commandes). L'autre modification est l'utilisation de stream pipes. Les commandes BOT en USB 3.0 sont désormais encapsulées dans des flux indépendants, qui peuvent être multiples. En pratique donc, on pourra envoyer une lecture et une écriture en simultanée vers un périphérique USB sans créer d'odieuses situations d'attentes.


L'USB 3.0 rajoute la notion de stream pipes pour autoriser des accès en parallèle, mais qui restent séquentiels !

Si ces changements peuvent sembler résoudre beaucoup de problèmes, en pratique ils évitent surtout la catastrophe qu'aurait été le mode BOT sans eux en USB 3.0. Le fait que le protocole BOT reste séquentiel ne résout pas le problème des queues par exemple. L'USB-IF en est conscient et indique d'ailleurs que le mode BOT limite fortement les transferts à un débit de 250 Mo/s environ (dans le meilleur des cas, à savoir de gros fichiers !), soit la moitié de ce dont est capable l'interface, au mieux !


Page 3 - …l'UASP, le TRIM, et l'ATA Pass Through

Conscient du fait que le mode BOT, bien qu'amélioré, était insuffisant pour les usages modernes que l'on peut faire des disques, l'USB-IF a travaillé en parallèle sur un mode de transfert alternatif, optionnel, mais qui comme le mode BOT a pour vocation d'être géré en standard par les contrôleurs et les drivers des systèmes d'exploitation.

L'UASP : les commandes SCSI encapsulées

Comme nous l'avons vu précédemment, le mode BOT a été adapté aux changements apportés par l'interface USB 3.0 en elle-même (deux voies indépendantes pour les communications dans chaque sens, stream pipes pour rajouter une simultanéité), mais ne répond que partiellement aux besoins. Le mode BOT peut désormais en effet traiter plusieurs commandes en simultanées, mais chacune de ces commandes est traitée de manière séquentielle, si bien que le concept de queue n'existe toujours pas.

Plutôt que d'inventer un énième protocole de transfert, l'USB-IF a choisi d'opter pour quelque chose de simple avec l'UASP (USB Attached SCSI Protocol). Attention cependant, lorsque l'on évoque le SCSI, on a tendance à penser à l'interface à gros connecteurs, utilisée pour des disques ou des périphériques dans les années 90. Si cette interface à laissé sa place, les protocoles qui définissent le SCSI (à tous les niveaux, et pas simplement au niveau du jeu de commande) sont encore très utilisés aujourd'hui !

Dans le cas de l'UASP, on utilise cette fois ci les stream pipes et les voies indépendantes pour faire transiter le jeu de commande SCSI directement au travers de l'USB 3.0. Techniquement il s'agit du SCSI Architecture Model 4 (SAM-4) qui est implémenté par les périphériques. Cette architecture permet d'utiliser un des jeux de commandes SCSI au choix (il y en a au moins six de supportés officiellement, SCSI Primary Commands, SCSI Block Commands, Reduced Block Command Set, etc…) entre le périphérique et le contrôleur. Les commandes sont envoyées en profitant (lorsque l'UASP fonctionne en USB 3.0) des deux voies séparées afin de les rendre asynchrones. En pratique, cet asynchronisme, cumulé à l'un des jeux d'instructions et l'implémentation de SAM-4 permet de profiter de queues d'instructions directement dans le périphérique. Pour l'exemple, voici à quoi ressemble une lecture de données en UASP sur un bus USB 3.0 :


Pour le système d'exploitation, la clef se retrouve vue comme un disque SCSI, connecté à un contrôleur SCSI dans le gestionnaire de périphérique, vous pouvez comparer les deux modes sous Windows 8.1 :

[ Mode BOT ]  [ Mode UASP ]


En pratique cependant, Windows dispose d'un modèle de gestion des disques unifié (Storage Class Driver). Ce schéma issu de la spécification UASP, bien que générique, illustre le point :


Microsoft utilise des Storage Class Drivers  afin que la gestion soit transparente pour les applications qui accèderont aux disques, qu'ils soient SATA, SCSI, Firewire, UASP ou BOT de la même manière. A compter de Windows 8, l'UASP est géré directement par les pilotes du système d'exploitation et l'utilisation devient transparente. Et au cas où tout cela ne vous semble pas encore assez confus, les Storage Class Drivers sous Windows utilisent une partie du protocole SCSI de haut niveau, l'interface class/port qui utilise des Command Descriptor Blocks (CDB) pour passer les commandes vers les pilotes de plus bas niveaux (comme le xHCI). Un détail qui va avoir son importance.

Au-delà de l'avantage sur les performances que peut conférer l'utilisation d'un protocole disque comme le SCSI, on peut retrouver un autre point important lorsque l'on parle de mémoire NAND, et dont nous vous avons déjà beaucoup parlé dans nos tests de SSD : la notion de TRIM.

TRIM : pour la tenue des performances

Pour rappel, TRIM est une commande qui a été ajoutée au jeu d'instruction ATA (elle dispose d'un équivalent, unmap, en SCSI) qui permet au système d'exploitation d'indiquer au contrôleur d'un SSD qu'un bloc de donnée n'est plus utilisé. Cette commande est nécessitée par le fait que les disques sont gérés par le système d'exploitation d'une manière très dirigiste. Lors de la suppression d'un fichier, les blocs qui étaient occupés par le fichier son marqués comme non utilisés au niveau du système de fichier et le système d'exploitation pourra décider de les écraser quand il le souhaite.

Une situation qui n'est pas idéale pour les puces mémoires de type NAND qui gèrent leur pagination en interne de manière différente de la vision idéale du système d'exploitation, pour optimiser les performances. Une particularité de la NAND est qu'il est très rapide d'écrire des pages vides, mais si une page est occupée, on est obligé de lire un bloc entier (un ensemble de pages dont la taille peut varier entre 2 et 8 Mo), de l'effacer complètement, puis réécrire le bloc entièrement avec la page modifiée pour simplement pouvoir changer la page concernée. On passe d'une simple écriture à une lecture de bloc, effacement de bloc, puis réécriture de tout le bloc avec la page modifiée.

Le but de la commande TRIM est d'aider le SSD en lui indiquant lors d'une suppression de fichier que les blocs doivent être considérés comme libres. Le contrôleur du disque pourra alors optimiser ses futurs cycles de lecture/écriture en fonction de ces informations, et également via son garbage collector. Pour plus de détails sur ce sujet compliqué, nous vous renvoyons vers notre dernier comparatif de SSD.

Gérer le TRIM sera un avantage évident pour la tenue des performances des clefs USB dans la durée, mais comme nous le verrons en pratique, bien peu de modèles supportent cette fonction !

Du TRIM sans UASP ?

Avant de commencer notre comparatif, nous pensions que la présence du TRIM était forcément liée à l'utilisation de l'UASP. Il y avait une certaine logique derrière ce raisonnement, puisque l'UASP encapsule le protocole SCSI, qui gère lui-même l'UNMAP/TRIM. En pratique c'est un peu plus compliqué. En effet nous avons pu voir que d'autres clefs rapportent leur gestion du TRIM sous CrystalDiskInfo, alors qu'elles utilisent le mode BOT ! De la même manière, une clef UASP connectée sous Windows 7 fonctionne en mode BOT… mais indique supporter le TRIM.

Pour cela, les contrôleurs inclus dans les clefs USB utilisent une autre technique, l'ATA Pass Through. Il s'agit d'une extension de la norme SCSI qui permet – très simplement - de faire transiter des commandes ATA par le protocole haut niveau SCSI.


On retrouve sur ce schéma le protocole CDB de haut niveau utilisé par Windows dans ses Storage Class Drivers. C'est en effet ici que les choses se compliquent puisque l'ATA Pass Through ne fait pas partie directement de la spécification USB ! Son utilisation repose donc sur le bon vouloir du système d'exploitation, du pilote xHCI et du contrôleur côté PC, et aussi de la compréhension de ces commandes par le contrôleur intégré dans le périphérique USB ! Les conditions pour lesquelles le TRIM peut être géré sont donc minces. Qui plus est, les logiciels qui déterminent l'existence du TRIM utilisent une autre commande via l'ATA Pass Through qui permet de détecter ce que rapporte le disque, au travers des contrôleurs. Ce qui est rapporté, et ce qui se passe en réalité peuvent être des choses très différentes, nous reviendrons au cas par cas sur les modèles qui annoncent cette caractéristique.


CrystalDiskInfo permet d'obtenir ces informations via l'ATA Pass Through, ici sur un modèle UASP

Dernier point important, si l'ATA Pass Through permet en théorie de faire passer n'importe quelle commande ATA vers un périphérique, certaines commandes particulières peuvent poser problèmes, c'est notamment le cas du SECURE ERASE utilisé pour remettre à zéro les SSD. La particularité de cette commande est qu'elle peut mettre un temps particulièrement long à s'exécuter. Le problème intervient dans la manière dont les contrôleurs USB dans les périphériques gèrent la notion de timeout, parfois trop courte et qui peut pousser le contrôleur à tenter d'effectuer un reset du périphérique ATA connecté derrière qui peut rendre le périphérique inaccessible. Attention donc avant de tenter ce genre de manipulation !


Page 4 - Une clef USB en pratique, formatage, configuration

Une clef USB en pratique

La théorie sur l'USB passé, venons-en à la question principale, à quoi ressemble une clef USB vue de l'intérieur ?


En pratique il s'agit en général au minimum de deux puces. On a tout d'abord un contrôleur, ici à gauche. Il s'agit d'un contrôleur qui a deux rôles. D'un côté il gère le protocole USB, et de l'autre, l'interfaçage d'une ou plusieurs puces de mémoire flash NAND, à droite.

Ce sont ces puces de mémoire flash NAND qui ressemblent fort à ce que l'on trouve dans les SSD, on trouve aussi bien de la mémoire MLC que TLC. Techniquement ces puces varient grandement en caractéristiques. Pour les bases, elles comportent un ou plusieurs dies à l'intérieur de chaque package, et s'interconnectent par un ou plusieurs canal mémoire au contrôleur.

C'est ici que se jouent les subtilités sur les performances. En effet les contrôleurs sont capables de gérer en parallèle un certain nombre de dies mémoires, sur un nombre défini lui aussi de canaux. Il s'agit cependant de deux notions différentes.

La notion de canal représente le nombre de canaux physiques par lesquels pourront transiter les données. Ramenées au monde du PC, il s'agit de l'équivalent des canaux mémoires de nos contrôleurs intégrés aux processeurs.

La seconde notion indique le nombre de dies accessibles pour chaque canal, une notion d'interleave (d'entrelacement) est utilisée afin de partager un canal physique entre plusieurs dies de NAND.

Les choses se compliquent quand l'on regarde les puces mémoires puisqu'elles disposent en général d'un nombre variable de canaux sur lesquels sont associés directement des dies.


Le cas idéal, une puce mémoire avec un seul die et un seul canal mémoire, tiré d'une clef (USB 2.0) promotionnelle Intel de 8 Go

Que faut-il retenir de tout cela ? Qu'en gros, on ne peut pas se fier du tout au nombre de puces pour se faire une idée de la rapidité d'une clef USB. Un canal peut être partagé entre plusieurs puces et à l'inverse, une puce peut disposer de plusieurs canaux. En l'absence de caractéristiques précises sur les puces de mémoire NAND (qui nous le verrons sont généralement remarquées par les constructeurs) il est difficile de tirer une conclusion sur le simple aspect visuel.

La seule notion qui compte réellement, c'est le nombre de canaux gérés par le contrôleur, nous vous indiquerons cette donnée lorsqu'elle est disponible, ce n'est pas toujours le cas. En pratique, le type et la marque du contrôleur auront une influence forte sur les performances, et le profil de performances, certains contrôleurs étant meilleurs que d'autres selon les situations.

Afin d'essayer d'être les plus précis possibles, nous avons utilisé des logiciels d'identification pour obtenir une idée des contrôleurs et des marques des puces :


ChipEasy est l'un des outils disponibles pour tenter d'identifier les composants d'une clef USB

Ces outils sont généralement capables de déterminer avec précision les contrôleurs utilisés. La détection des puces mémoires est par contre très aléatoire, plusieurs références pouvant correspondre aux informations récupérées par le contrôleur. C'est particulièrement le cas avec les puces Micron/Intel souvent interchangeables.

Nous avons ouvert les clefs afin de voir ce qui est à l'intérieur et si cela nous a permis d'identifier les contrôleurs manquants, ou de voir des constructions particulièrement originales et intéressantes, dans le cas de la mémoire cela ne change pas grand-chose à nos interrogations. En cas de doute nous indiquerons les caractéristiques avec un point d'interrogation dans nos tableaux.

Attention aux variations !

Dernier point avant de rentrer dans nos tests, nous avons testés ici des modèles 128 Go. A l'image de ce que l'on voit sur les SSD, les performances notées sur une capacité ne sont pas transposables sur une autre, particulièrement vers le bas ou les performances baissent généralement notablement en écriture.

En pratique, le nombre de dies dans les puces NAND, le nombre de puces NAND, leur type ou marque et même le modèle et la marque du contrôleur utilisé peuvent changer, à modèle identique, d'une capacité à une autre. Il se peut aussi que les constructeurs changent, au cours de la vie du produit, un ou plusieurs des composants utilisés ce qui rend la situation encore plus illisible.

A titre d'exemple, nous avons pu voir sur un test d'un de nos confrères qu'un modèle de Corsair, la Survivor Stealth 64 Go utilisait un contrôleur eEver ainsi que de la mémoire Sandisk. Le modèle 128 Go que nous avons testé était composé de mémoire Toshiba… et d'un contrôleur Phison !

Formatage

Plusieurs options sont offertes en matière de formatage pour les clefs USB. Si la FAT32 domine (toutes nos clefs étaient formattés FAT32 d'usine), deux autres options sont proposées par Windows : l'exFAT et NTFS. Le choix du système de fichier utilisé aura des conséquences pratiques, exFAT et NTFS permettent de dépasser les limites sur les tailles de fichiers de FAT32 par exemple, mais aussi une incidence sur les performances.

Si elles sont relativement similaires sur les copies de gros ou moyens fichiers, nous avons noté des différences drastiques sur les copies de petits fichiers :



Afin de mettre les clefs dans la meilleure situation possible, nous avons effectués nos tests en formatant toutes les clefs en NTFS, un choix que nous vous recommandons vivement pour disposer des performances les plus homogènes possibles. Notez cependant que l'interopérabilité de NTFS, en dehors du monde Windows, n'est pas forcément excellente, surtout en écriture !

Configuration de test

Afin de réaliser ce comparatif, nous avons opté pour une carte mère basée sur un chipset Intel Z87 afin d'utiliser son contrôleur USB 3.0, puisqu'il a été régulièrement le plus véloce durant nos tests. Pour rappel, les contrôleurs additionnels souvent présents sur les cartes mères (d'origine Renasas ou Asmedia par exemple) sont handicapés par le fait qu'ils sont souvent connectés au chipset par une ligne unique PCI Express 2.0, limitant à 250 Mo (dans chaque sens) les débits.

Côté système d'exploitation nous avons opté pour Windows 8.1 qui dispose d'une gestion native de l'USB 3.0 et de l'UASP (ce qui pour rappel n'est pas le cas de Windows 7, nous avions abordé les différences de gestion des différents Windows dans cet article). Nous réalisons des copies de fichiers vers et a partir des clefs USB en utilisant un RAMdisk, afin d'éliminer toute limitation sur la machine de test configurée comme suit :

  • Processeur Intel Core i7 4770k
  • Carte mère Gigabyte GA-Z87-HD3
  • 4 x 4 Go DDR3-1600
  • Windows 8.1

Afin de donner un point de comparaison, nous avons ajouté à nos benchs un SSD Samsung 830 128 Go, connecté à la fois en Serial ATA ou en USB 3.0 via un boitier ASM1051 que nous utilisons régulièrement pour tester les performances des ports USB 3.0 dans nos comparatifs de cartes mères (voir ici). Notez que l'ASM1051 ne gère pas l'UASP. Si la gestion du TRIM est annoncée, en pratique il ne semble pas fonctionnel lors des suppressions de fichiers par l'OS sur ce modèle.

Attention aux benchmarks !

Il existe un grand nombre d'outils de benchmark pour les disques et assez souvent les résultats peuvent varier entre ce que l'on obtient en pratique, et ce que rapportent ces benchmarks. Pour illustrer ce point, regardez ce qui se passe sur l'un des modèles que nous avons testés. Nous avons comparé les spécifications annoncées par le constructeur, les résultats sous CrystalDiskMark en mode séquentiel (3 passes, 4 Go, non compressible) et nos tests de copie de fichiers réalisés sous Windows avec des fichiers de 1 Go (non compressibles). Les deux tests devraient proposer des performances proches, mais c'est loin d'être toujours le cas :



Il s'agit ici d'une des clefs qui montre les écarts les plus forts en écriture entre CrystalDiskMark et nos mesures effectuées sous Windows, mais en pratique la majorité des clefs annoncent des débits plus elevés dans les benchmarks synthétiques. Si nous avons effectué ces tests, nous n'indiquerons pas les résultats tant ils ne sont en pratique représentatifs de rien.

Protocole de test

Nous réalisons des séries de copies de fichiers de plusieurs tailles en lançant des copies natives sous Windows (l'équivalent d'un glisser/déposer entre deux fenêtres). Nous utilisons les charges suivantes :
- 8 Go de fichiers de 1 Go
- 8 Go de fichiers de 2 Mo
- 1 Go de fichiers de 64 Ko

Dans tous les cas les fichiers utilisés sont incompressibles pour obtenir des résultats les plus réalistes possibles. Nous mesurons le temps de copie en secondes mais pour plus de lisibilité, nous vous indiquerons les débits obtenus en Mo/s.



Nous avons enfin ajouté un dernier test assez extrême, lancer une machine virtuelle Windows 7 sous VMware Workstation 10 à partir de nos clefs USB. Nous mesurons le temps de boot de Windows jusqu'à ce que le bureau soit accessible. Ce test permet de différencier plus particulièrement les modèles haut de gamme qui sont souvent annoncés comme étant des SSD d'appoints. Nous verrons ce qu'il en est, les résultats étant plutôt surprenants !

Passons enfin aux modèles testés !


Page 5 - ADATA DashDrive UV128 et Elite UE700 en test

Nous commençons notre tour de piste avec ADATA, la marque taiwanaise qui propose deux gammes distinctes en USB 3.0, la gamme « Value » représentée par la DashDrive UV128, et la gamme « Elite » par la DashDrive Elite UE700.

Bundle
[ ADATA DashDrive UV128 ]  [ ADATA DashDrive Elite UE700 ]

Le modèle Value est livré dans un emballage en carton assez facile à ouvrir, on n'y trouve aucune indication de performances même si sur le site du constructeur, sont annoncés des débits de 90 Mo/s en lecture et 40 Mo/s en écriture, pour le modèle 128 Go. Le modèle Elite a droit à une boite en carton on notera qu'une lanière est fournie pour attacher la clef. Des performances « jusqu'a » 220 et 135 Mo/s sont annoncées directement sur la boite (la même indication se trouve sur leur site, pour le modèle 128 Go).

Les clefs

[ ADATA DashDrive UV128 ]  [ ADATA DashDrive Elite UE700 ]

Il s'agit dans les deux cas de modèles rétractables, mais l'on sent une différence de qualité nette sur les plastiques utilisés, le modèle « value » portant bien son nom. Dans les deux cas, la clef reste correctement en place une fois ouverte même si l'UV128 peut se fermer lorsque l'on l'enfonce dans un port, pour peu que l'on ait le doit proche du bouton d'ouverture. L'UE700 est nettement plus dure à ouvrir, et impossible à fermer par erreur lorsque l'on l'insère. On notera que la DashDrive UV128 ne dispose pas de LED pour indiquer l'activité disque, contrairement à la DashDrive Elite UE700.


Côté caractéristiques, on retrouve deux modèles de contrôleurs différents, un SMI SM3261AB sur la DashDrive UE128, et un Innostor IS903-A5 sur la DashDrive UE700. Un choix qui n'est pas sans conséquences sur les performances, on le verra par la suite, les contrôleurs SMI ont un avantage sur les écritures de petit fichier, qui se traduit par un avantage très net dans notre test le plus extrême sous VMware. Pourtant, le SM3261 dispose de caractéristiques plus modestes, ne gérant qu'un canal mémoire. Il a été annoncé comme capable de proposer des débits de 100 Mo/s en lecture et 50 en écriture par Silicon Motion. Innostor ne précise malheureusement pas le nombre de canaux présent sur sa puce, nous supposons, comparativement à ce que l'on a vu ailleurs, qu'il y en a deux.


[ ADATA DashDrive UV128 ]  [ ADATA DashDrive Elite UE700 ]

Côté mémoire, on retrouve dans les deux cas des puces remarquées. L'ADATA DashDrive UV128 semble utiliser deux puces Micron 512 Gbit, tandis que le modèle plus elevé utiliserait soit de la mémoire Intel, soit de la micron, toujours en deux puces de 512 Gbit. Dans les deux cas nous avons détecté ces puces mémoires NAND comme étant de type MLC.

En résumé



En ce qui concerne la clef ADATA DashDrive UV128, elle fait partie des modèles d'entrée de gamme corrects, avec des performances un peu au-dessus de la moyenne en écriture. On notera même qu'elle est, dans nos tests pratiques, un peu au-dessus des valeurs annoncées par le constructeur. Elle est ici bien aidée par son contrôleur SMI, assez performant dans les écritures de petits fichiers. Sa disponibilité - assez faible en 128 Go au moment où nous écrivons ces lignes - est probablement son plus gros défaut, mais la concurrence sur l'entrée de gamme est forte !

Avec un positionnement tarifaire milieu de gamme, l'ADATA DashDrive Elite UE700 effectue une bonne prestation, dépassant les 100 Mo/s en écriture de gros fichiers. Un chiffre intéressant mais en deçà des performances annoncées, ce qui est assez classique sur les hauts de gamme comme nous le verrons. Ses performances en écriture se tassent par contre lorsque l'on copiera des petits fichiers ou le contrôleur d'Innostor ne brille clairement pas. Elle se fait même corriger par sa petite sœur dans notre test VMWare. Pour une utilisation classique ou l'on a besoin avant tout de copier – rapidement – de gros ou moyens fichiers, cela ne gênera en rien.


Page 6 - Corsair Voyager LS, 3.0, GT, GTX et Survivor en test

Corsair est l'un des constructeurs qui dispose de la gamme de clef USB la plus large en 128 Go, nous avons testés cinq modèles dans la gamme du constructeur, la Corsair Voyager LS, Voyager 3.0, Voyager GT, Voyager GTX et la Survivor Stealth !

Bundle

[ Corsair Voyager LS ]  [ Corsair Voyager 3.0 ]  [ Corsair Survivor Stealth ]
[ Corsair Voyager GT ]  [ Corsair Voyager GTX ]

On trouve un peu de tout côté packaging chez Corsair, dans l'ensemble ils ne sont pas particulièrement faciles à ouvrir. Plus surprenant, on ne trouve pas de chiffres de performances pour la majorité des clefs. Une seule sort du lot, la plus haut de gamme pour laquelle nous avons droit à une avalanche de chiffres. Et quels chiffres !
- 450 Mo/s en lecture et 360 Mo/s en écriture sous ATTO
- 430 Mo/s en lecture et 190 Mo/s en écriture sous CrystalDiskMark

On est clairement dans de l'ultra haut de gamme annoncé, Corsair indique sur son packaging « Performance SSD ». Encore faut-il que ces chiffres soient tenus…

Nous avons trouvés d'autres chiffres de performances annoncés pour deux des autres clefs testées sur le site du constructeur :
- Voyager 3.0 : 190 Mo/s en lecture et 60 Mo/s en écriture
- Voyager GT : 230 Mo/s en lecture et 160 Mo/s en écriture

Les clefs

[ Corsair Voyager LS ]  [ Corsair Voyager 3.0 ]  [ Corsair Survivor Stealth ]
[ Corsair Voyager GT ]  [ Corsair Voyager GTX ]

Côté format, on retrouve clairement de tout dans la gamme. Commençons par la LS, il s'agit d'une clef pivotante rétractable, la prise USB sortant lorsque l'on tourne. Le système est astucieux et fonctionne bien dans nos tests. On retrouve ensuite les modèles Voyager 3.0 et Voyager GT dont la conception est similaire, la clef est en réalité dans un petit bloc en plastique, le tout étant recouvert d'une coque en caoutchouc. La prise en main des clefs est excellente mais on notera un défaut sur les deux : il n'y a pas d'endroit pour fixer le capuchon !

Le modèle Survivor Stealth est le plus original, il s'agit en réalité d'un boitier en aluminium avec un capuchon qui se visse, ce boitier étant annoncé comme étanche à 200 mètres. Une fois ouvert, on retrouve au milieu une clef plus classique, très fine, ressemblant niveau format à l'intérieur d'une Voyager 3.0, mais en métal.


Terminons par le haut de gamme, la Voyager GTX qui dispose d'un boitier en métal. Il s'agit de la clef la plus large de notre comparatif à 2.7 cm, un point à prendre en compte si vous avez des ports qui se chevauchent sur votre carte mère ou un portable, elle ne rentrera pas forcément partout. La coque est en métal avec des inserts plastiques rouge, le capuchon se fixe directement à l'arrière de la clef, un bon point.


Côté caractéristiques, on notera la prédominance du contrôleur Phison PS2551-03, il s'agit du contrôleur le plus représenté dans notre comparatif qui propose deux canaux. Seul le modèle d'entrée de gamme de Corsair, la Voyager LS, utilise un contrôleur Innostor IS916EN. Il s'agit de la seule clef de notre comparatif à utiliser ce contrôleur qui ne propose qu'un seul canal.

Le cas de la Corsair GTX mérite d'être souligné : s'il s'agit bel et bien là aussi d'un contrôleur Phison, il s'agit d'un contrôleur NAND SATA, dédié aux SSD et plus particulièrement aux modèles embarqués/mSATA. Il s'agit d'un contrôleur NAND 4 canal compatible Serial ATA 6 Gbps. S'adjoint à lui un pont ASMedia ASM1153 qui gère lui aussi le SATA 6 Gbps, et de l'autre côté l'USB 3.0 en mode BOT et UASP ainsi que l'ATA Passthrough ! Qui plus est, la clef est bel et bien détectée en UASP sous Windows 8 (et en mode BOT + ATA Passthrough sous Windows 7).


[ Corsair Voyager LS ]  [ Corsair Voyager 3.0 ]  [ Corsair Survivor Stealth ]
[ Corsair Voyager GT ]  [ Corsair Voyager GTX ]

A l'intérieur, on retrouvera deux puces de NAND sur les Voyager LS, 3.0 et GT. Il semble s'agir de NAND Toshiba (les puces ne sont pas marquées) et la LS semble utiliser de la TLC, tandis que les deux autres semblent utiliser de la MLC. La Survivor Stealth dispose d'un PCB légèrement différent de la Voyager 3.0, mais semble utiliser la même mémoire que sa petite sœur. La Corsair GTX est la seule à ne pas remarquer ses puces et l'on peut y lire le logo Toshiba. Il s'agit de mémoire MLC, quatre puces de 32 Go sont placées sur le PCB.


En résumé



Corsair n'annonce pas de chiffres de performances pour sa Voyager LS, en pratique il s'agit clairement d'un modèle d'entrée de gamme. Elle fait partie des plus lentes de notre comparatif, et il s'agit de la plus lente tout court lorsque l'on écrit des fichiers de moyenne ou petite taille. Bien que sa fabrication soit solide, on trouvera généralement mieux à prix équivalent chez la concurrence.

La Voyager 3.0 obtient des performances en pratique assez proches de celles annoncées, et même, au-dessus en écriture. Ses performances la place au milieu de notre comparatif dans à peu près tous les tests. Une clef milieu de gamme honnête même si la encore, côté prix la concurrence est moins chère.

On passera rapidement sur la Survivor Stealth qui obtient des performances identiques dans nos tests à la Voyager 3.0. Son intérêt vient de son boitier en aluminium étanche, proposé pour un surcout non anodin !

La Voyager GT vient se placer dans les clefs haut de gamme à plus de 100 Mo/s en écriture. Si ses performances annoncées sont un peu optimistes, les performances pratiques sur les copies de gros fichiers sont très bonnes pour ce modèle. On notera que les performances en écriture se tassent par contre avec des fichiers de taille moyenne ou elle ne fait pas mieux que la Voyager 3.0. Ses performances en écriture sur les petits fichiers, malgré un contrôleur identiques, sont par contre en dessous et ce modèle est particulièrement lent dans notre test VMware, ce qui nous laisse penser que le contrôleur est peut être configuré différemment. On l'évitera pour ce cas. Pour le reste elle fait bonne figure pour un prix proche de la Voyager 3.0. Mais la concurrence, une fois de plus, est forte.

MAJ 14/11 : Contacté par Corsair au sujet des résultats de notre test, nous avons testé un second modèle de clef Voyager GTX et cette fois obtenus des performances conformes à celles annoncées sous CrysltakDiskMark. Reste que si elles sont en hausse en pratique, passant de "seulement" 58 Mo /s à 86,9 Mo /s sur de gros fichiers par exemple, on reste en pratique loin des chiffres obtenus en benchmark.

Les deux modèles testés ont été produits avec trois semaines d'intervalle, mais nous avons noté une légère différence dans les informations S.M.A.R.T rapportées par CrystalDiskInfo. Nous avons contacté Corsair pour connaitre la raison de ces différences mais le constructeur ne nous a toujours pas fourni de réponse sur ce sujet. Tout au plus, nous supposons qu'il y a une différence dans le firmware du pont ASM1153 - ou sa configuration - utilisé par Corsair entre les deux modèles. Nous avons d'ailleurs remarqué au passage que le défaut de performance du premier exemple n'apparaissait qu'en mode UASP sous Windows 8, sous Windows 7 en mode BOT les deux clefs ont des performances similaires et conformes à ce qui est annoncé pour ce qui est de CrystalDiskMark.

En pratique si les performances en écriture sont un peu meilleures cela ne change pas vraiment notre avis sur ce modèle qui, malgré des performances en lecture exceptionnelles, reste au niveau des modèles milieu de gamme en écriture. Le constructeur utilise des tests avec des données compressibles pour annoncer des débits élevés, ainsi que d'autres optimisations qui semblent spécifiques à CrystalDiskMark y compris en mode données incompressibles, mais l'on ne retrouve malheureusement pas ces débits sur les copies !

En l'état, même si ce modèle 128 Go fait partie du haut de gamme abordable, et malgré sa gestion de l'UASP qui la sauve quelque peu sur les écritures de petits fichiers, son asymétrie de performances est trop pénalisante pour qu'on la recommande, au-delà de besoins forts particuliers.


Page 7 - EMTEC Speedway 3.0 en test

EMTEC est une marque que l'on retrouve avec beaucoup de références de clefs USB, particulièrement du côté de clefs originales, le plus souvent en USB 2.0. La marque propose tout de même quelques modèles USB 3.0 et nous avons testé la Speedway 3.0, annoncée comme « la plus performante » des modèles du constructeur.

Bundle


La Speedway 3.0 est livrée dans une boite colorée. On notera en haut à droite une vitesse maximale annoncée de 140 Mo/s. En tournant la boite, les caractéristiques complètes sont annoncées : 140 Mo/s en lecture et 35 Mo/s en écriture. Une vitesse en écriture annoncée assez modeste, mais qui a le mérite d'être indiquée sur la boite !

La clef


Physiquement, la Speedway 3.0 respire la solidité, on retrouve un corps en plastique souple et du plastique transparent collé sur le dessus pour donner le motif. On notera qu'il n'y a pas d'emplacement pour ranger le capuchon !


Côté caractéristiques on est là encore dans du classique avec un contrôleur Phison PS2251-03 et ses deux canaux.


Deux puces mémoires sont présentes, vraisemblablement de la mémoire NAND Toshiba de type TLC. Une led est présente et la clef ne gère pas l'UASP ou le Serial ATA/TRIM.

En résumé



Si les caractéristiques annoncées par EMTEC ne sont pas très élevées, elles ont le mérite d'être justes puisque l'on est peu ou prou exactement aux chiffres annoncés ! Il s'agit d'une clef au profil assez particulier puisque si les performances en lecture sont plutôt de milieu de gamme, en écriture on est plus proche de l'entrée de gamme. Ses performances restent honnêtes sur les écritures de petits fichiers. On trouvera des clefs moins rapides en lecture, mais plus équilibrées en écriture.


Page 8 - Kingston DataTraveler G4, Ultimate G3, HyperX en test

Kingston propose de nombreux modèles, parmi lesquels nous avons testés trois clefs : la DataTraveler G4, la DataTraveler Ultimate 3.0 G3, et la DataTraveler HyperX 3.0.

Bundle

[ Kingston DataTraveler G4 ]  [ Kingston DataTraveler Ultimate 3.0 G3 ]
[ Kingston DataTraveler HyperX 3.0 ]

Le modèle d'entrée de gamme de Kingston a droit à un emballage en carton et les modèles plus haut de gamme au plastique. Outre les matériaux, l'emballage de la DataTraveler G4 ne donne aucune indication de performance. On n'en saura pas plus non plus sur le site du constructeur, la fiche technique n'ayant pas grand-chose de technique à proposer !

Pour les autres modèles on trouve ces valeurs :
DataTraveler Ultimate 3.0 G3 : 150 Mo/s en lecture, 70 Mo/s en écriture
DataTraveler HyperX 3.0 : 225 Mo/s en lecture, 135 Mo/s en écriture

Les clefs

[ Kingston DataTraveler G4 ]  [ Kingston DataTraveler Ultimate 3.0 G3 ]
[ Kingston DataTraveler HyperX 3.0 ]

On trouve des conceptions très différentes entre les modèles. Pour l'entrée de gamme c'est le plastique qui règne, le capuchon vient se clipser directement à l'arrière ce qui est pratique. L'Ultimate 3.0 G3 mise sur le côté rétractable avec un corps en plastique recouvert de métal. L'impression de solidité est présente. L'HyperX enfin propose une surface caoutchouc avec deux inserts en métal sur les côtés. Le capuchon se fixe là aussi à l'arrière.


On note un petit détail dans les références de contrôleurs Phison, le modèle haut de gamme utilise une ref « -01 » là où les autres clefs en Phison que nous avons vu utilisent le « -03 ». Il ne s'agit pas d'un ancien stepping, en pratique Phison propose plusieurs versions de son contrôleur qui se différencient par le nombre de canaux (I/O) utilisables. Outre une version 07 qui ne propose qu'un seul canal (et que nous n'avons pas rencontré), la version 03 propose deux canaux distincts là où la version 01 en propose 8.


[ Kingston DataTraveler G4 ]  [ Kingston DataTraveler Ultimate 3.0 G3 ]
[ Kingston DataTraveler HyperX 3.0 ]
La DataTraveler G4 est fort classique, utilisant deux puces de mémoire TLC (que l'on suppose de provenance Toshiba, Kingston remarque ses puces) et un contrôleur Phison 03.

La DataTraveler HyperX 3.0 propose une construction beaucoup plus intéressante puisque l'on notera l'imposant Phison 01, et surtout les quatre puces NAND déportées via une petite nappe (les deux PCB sont superposés dans la clef). On suppose que Kingston utilise ici au moins quatre canaux pour adresser ces puces, permettant en théorie de doubler les débits par rapport aux modèles 03 à puces mémoires identiques. Voyons ce qui se passe en pratique !

En résumé



D'abord, si l'on peut regretter que Kingston n'offre pas de chiffres de performances pour son modèle d'entrée de gamme, on doit saluer le fait que les chiffres offerts par Kingston sont réalistes. Ils sont même plutôt bas par rapport à nos chiffres de copie sur de gros fichiers qui représente il est vrai le cas idéal pour les clefs.

La DataTraveler G4 propose des performances qui rappellent celles de l'EMTEC Speedway 3.0, à savoir des performances clairement d'entrée de gamme en écriture, et plutôt milieu de gamme en lecture. On notera des caractéristiques similaires entre les deux modèles qui semblent utiliser tous deux de la TLC Toshiba en sus d'un contrôleur Phison classique. Elle a l'avantage du prix par rapport à sa concurrente même si au global la concurrence propose des alternatives un peu plus rapides en écriture.

La DataTraveler Ultimate 3.0 G3 offre de son côté des prestations milieu de gamme, la clef se comportant assez bien également sur les copies de moyens et petits fichiers. Proposée en général à des prix compétitifs, cette clef fait partie des meilleures options en milieu de gamme.

La DataTraveler HyperX 3.0 se place clairement dans le haut de gamme avec des performances très hautes en écriture ou elle fait deux fois mieux que sa petite sœur. Le chiffre en lecture est moins impressionnant, même si l'on est aux limites de ce qui est possible avec une clef USB en mode BOT. La tenue des performances sur les moyens et petits fichiers est là aussi excellente, tenant près de 231 Mo/s el lecture sur nos fichiers moyens. Son seul bémol concerne nos problèmes systématiques lors du test avec VMWare ou la clef s'est systématiquement arrêté de fonctionner, se déconnectant de Windows. Ceci mis à part, il s'agit d'un des meilleurs modèles haut de gamme.


Page 9 - Lexar JumpDrive S33 et P10 en test

La gamme de Lexar – la marque grand public de Micron - est relativement large avec un certain nombre de références qui ont des caractéristiques techniques identiques. Particulièrement sur l'entrée de gamme ou les modèles S (23, 33 et 73) diffèrent simplement par leur format. Un autre modèle haut de gamme, très différent est proposé, la JumpDrive P10. Nous l'avons testé en sus de la JumpDrive S33.

Bundle

[ Lexar JumpDrive S33 ]  [ Lexar JumpDrive P10 ]

On retrouve un carton simple pour la JumpDrive S33, qui inclut tout de même une petite lanière pour servir de porte clef. Côté performances, le carton n'indique qu'un chiffre en lecture : 100 Mo/s. Il faut aller sur le site du constructeur pour voir qu'est annoncé 55 Mo/s en écriture.

A côté l'emballage de la JumpDrive P10 parait luxueux, même si au final on ne trouvera que la clef et la petite lanière, comme sur le modèle moins onéreux. Les performances sont par contre clairement mise en avant : 265 Mo/s en lecture et 245 en écriture. Des chiffres annoncés très haut, parmi les plus haut de ce comparatif, qui sont on le notera 5 Mo/s au-dessus de ceux annoncés par Sandisk pour son modèle très haut de gamme !

Les clefs

[ Lexar JumpDrive S33 ]  [ Lexar JumpDrive P10 ]

Quel contraste… La photo de la JumpDrive S33 laisse apparaitre le choix le plus discutable qu'un constructeur ait fait dans tout ce comparatif : un connecteur USB en plastique. Soyons clair, ce choix est insensé pour une clef USB, fut-elle d'entrée de gamme, et l'on ne s'attendait pas à voir cela chez Micron/Lexar ! Pire, ce que la photo ne montre pas, c'est l'extrême fragilité du plastique, incroyablement fin et souple. On est clairement dans le jetable et l'on sent toute la fragilité en faisant pivoter cette clef rétractable.

A côté la P10 respire forcément la solidité avec un support en métal dans lequel est insérée la clef, elle-même en plastique. Le modèle est rétractable lui aussi mais heureusement le connecteur est - il est triste de devoir le souligner – bel et bien en métal. Le mécanisme d'ouverture est de qualité et la clef reste bien en place même si l'on garde le doigt dessus lorsque l'on insère la clef dans un port.


Pour son modèle d'entrée de gamme, Lexar opte pour le contrôleur de SMI SM3267-AB, une version un peu plus récente du 3161 que l'on avait vu sur l'ADATA UV128. En pratique, il s'agit toujours d'un contrôleur simple canal même si l'on note que les performances théoriques sont en hausse, 160 et 60 Mo/s respectivement pour lecture et écriture. En ce qui concerne la JumpDrive P10, elle utilise un contrôleur EtronTech eEver EV266LH pour lequel le constructeur ne donne malheureusement aucune information ! C'est fort dommage. La clef ne supporte pas l'UASP ou le Serial ATA, ce qui l'est encore plus.


[ Lexar JumpDrive S33 ]  [ Lexar JumpDrive P10 ]

Le côté entrée de gamme de la JumpDrive S33 ressort puisque l'on voit qu'elle n'intègre qu'une seule puce mémoire. Elle a le mérite d'être fort compacte et semble utiliser malgré tout une puce MLC Micron. Si la provenance ne fait pas de doute, le constructeur n'utilise plus de références qui permettent d'identifier ses puces depuis quelques temps. Dommage.

La JumpDrive P10 est plus classique dans sa construction et l'on retrouve deux puces de NAND Micron, probablement MLC là aussi.

En résumé



Sur le pur point de vue des performances, la JumpDrive S33 de Lexar est plutôt très bonne pour un modèle d'entrée de gamme, et les chiffres de performances annoncés sont honnêtes, et dépassés. Maintenant, nous ne pouvons passer outre le côté plastique du connecteur et il faudra aller au modèle JumpDrive S73, vendu plus cher, pour obtenir les mêmes performances dans un format que l'on n'aura pas peur de casser. La JumpDrive S33, ou sa petite sœur la JumpDrive S23 sont des modèles que l'on ne peut pas recommander, malgré leurs performances.

Que dire par contre de la JumpDrive P10 ? Certes, les performances sont très élevées mais là encore on est loin des promesses annoncées. Ou sont les 245 Mo/s annoncés en écriture ? Si effectivement nous atteignons les 213 Mo/s sous CrystalDiskMark, en pratique les copies de gros fichiers sont bien plus lentes avec la moitié des spécifications annoncées ! Les performances globales sont bonnes, la clef reste parmi les plus rapides en écriture y compris sur les moyens fichiers mais l'on est loin des promesses faites, d'autant que le constructeur évoque des résultats sur des fichiers de 3.8 Mo et des vidéos HD sur son site web ! On passera aussi sur le résultat piètre obtenu sous VMWare, test certes extrêmement demandeur, mais que réussit sans problème… la S33 d'entrée de gamme. Parmi les plus chères de notre comparatif, la JumpDrive P10 propose des prestations fortes, certes, mais la concurrence fait globalement mieux.


Page 10 - MX-Technology MX-LX en test

La marque taiwanaise propose plusieurs références, nous avons pu tester son modèle positionné sur l'entrée de gamme, la MX-LX.

Bundle


Le packaging de la MX-LX est relativement classique, si ce n'est pour son logo qui indique qu'elle est « optimisée » pour les cartes mères Asus… Nous n'avons pas droit aux performances dans les caractéristiques techniques, mais l'on nous avertit que la clef est silencieuse produisant 0 dB…

Il faut aller sur le site du constructeur pour trouver des performances théoriques qui semblent tout sauf honteuses : 220 Mo/s en lecture et 140 Mo/s en écriture. Ces mesures sont annoncées comme réalisées sous ATTO.

La clef


Physiquement, la MX-LX est extrêmement compacte. Son corps en métal est très solide – l'ouvrir n'aura pas été de tout repos – et l'on apprécie la qualité globale de fabrication. Le capuchon vient se fixer à l'arrière de la clef.


Une fois ouverte, on retrouve un contrôleur Innostor IS903-A5 que l'on avait vu entre autre sur l'ADATA UE700 ou sur la PNY Wave Attaché. Il s'agit selon toutes vraisemblances d'un contrôleur deux canaux.


Deux puces mémoires sont présentes, avec des marques qui rappellent un peu (mais pas pleinement) la nomenclature Micron, ce qui va dans le sens de ce que les outils de détection rapportent, à savoir de la NAND MLC Micron.

En résumé



Les caractéristiques, annoncées sous ATTO, étaient un peu ambitieuses comparativement à nos tests pratiques mais les résultats obtenus par la MX-LX n'ont pas de quoi la faire rougir. On se retrouve peu ou prou avec les performances de la clef UE700 d'ADATA qui utilise le même contrôleur, légèrement au-dessus en lecture et en dessous en écriture lorsqu'il s'agit de gros fichiers. Sur nos fichiers de taille moyenne, les résultats de la MX-LX sont là encore bien plus proches des hauts de gamme que de l'entrée de gamme. Son seul défaut concerne les copies de petits fichiers ou, comme le modèle d'ADATA, elle peine fortement en écriture. Proposé à un prix généralement agressif, et hors d'une utilisation sur de petits fichiers, elle propose un très bon rapport qualité prix.


Page 11 - PNY Wave Attaché 3.0 en test

PNY propose un modèle de 128 Go à son catalogue, la Wave Attaché 3.0. Il s'agit d'un modèle plutôt placé sur l'entrée de gamme d'un point de vue tarifaire.

Bundle


Le packaging de la PNY Wave Attaché 3.0 donne quelques informations à l'arrière, notamment sur le nombre de photos que l'on peut stocker en fonction des capacités des clefs. Pour les performances on retrouve un « 5x plus rapide que l'USB 2.0 » (de PNY) qui ne nous avance pas beaucoup.

Un graphique à l'arrière indique un transfert d'un Go en 15 secondes, on apprend en lisant les petites lignes qu'il s'agit d'une mesure en lecture. Cela nous donne environ 66 Mo/s en lecture si l'on en croit le graphique, soit fort peu ! Sur le site du constructeur, le modèle 128 Go n'est pas présent. Les fiches caractéristiques des modèles en dessous parlent de 80 Mo/s en lecture et 20 Mo/s en écriture pour tous les modèles (16, 32 et 64 Go). Là encore, on est dans le très voir trop peu !

La clef


La PNY Wave Attaché 3.0 fait partie des modèles rétractables. Les plastiques utilisés sont plutôt bas de gamme mais la clef est très solide, il nous aura fallu beaucoup de difficultés pour voir ce qui était à l'intérieur ! Elle est relativement compacte.


Une fois à l'intérieur, on retrouve une fois de plus le contrôleur Innostar IS903 dont les prestations étaient plutôt bonnes sur les autres modèles qui en étaient équipés. Allons-nous vers une bonne surprise ?


PNY fait le minimum syndical en matière de remarquage de ses puces NAND. On suppose via les utilitaires qu'il s'agit de NAND MLC Intel/Micron.

En résumé



Avec des caractéristiques faibles rapportées sur le site web du constructeur - qui n'étaient probablement pas les bonnes - la PNY Wave Attaché 3.0 fait forcément une bonne prestation en comparaison. Lorsque l'on y regarde de plus près, la clef est légèrement plus lente que ses deux sœurs équipées du contrôleur Innostar IS903 sur les copies de gros fichiers. Sur les copies de fichiers moyens la tendance s'inverse puisque si elle reste plus lente en lecture, elle est plus rapide en écriture, pour être même une des « meilleures » clefs en écriture (hors très haut de gamme) sur les petits fichiers. On suppose que le firmware de l'Innostar est configuré différemment, dans tous les cas avec des performances plus équilibrées que des modèles comparables, la PNY Wave Attaché – dans la version testée - se démarque nettement du lot avec des prestations solides !

MAJ 14/11 : Un lecteur nous ayant indiqué avoir une clef ayant des performances bien inférieures à notre modèle testé (90 / 80 Mo/s) et un contrôleur différent (Norelsys NS1081), nous avons contacté PNY qui nous a confirmé utiliser plusieurs fournisseurs différents de contrôleurs (et de NAND) pour ce modèle. On peut donc trouver des clefs aux performances disparates, PNY se contentant de respecter les spécifications annoncées qui sont très basses. Une pratique qui se retrouve malheureusement souvent sur l'entrée de gamme.


Page 12 - Sandisk Extreme Pro en test

Sandisk propose assez peu de références en 128 Go, mais dispose d'un modèle très haut de gamme, l'Extreme Pro que nous avons testé.

Bundle


La boite annonce la couleur avec des débits de 260 Mo/s en lecture et 240 Mo/s en écriture ! Aucun doute, on est dans le très haut de gamme théorique, mais l'on se rappelle de la déception des débits que l'on avait vue avec la P10 de Lexar qui annonçait 5 Mo/s de plus que ces caractéristiques en théorie… On reste dubitatif sur le « 60x plus rapide », le petit « 1 » indique qu'il s'agit d'une comparaison sur un transfert de gros fichiers (1.2 Go) sans préciser par rapport à quoi cela est comparé… Un code est fourni à l'intérieur pour télécharger un outil de cryptage que l'on retrouve sur le site du constructeur.

La clef


La qualité de construction de la clef de Sandisk est excellente, on retrouve une coque en métal qui entoure le corps en plastique de la clef. Il s'agit d'un modèle rétractable dont le mécanisme est particulièrement ferme et efficace. Rien à redire de ce côté, c'est très bon !


A l'intérieur, les surprises continuent puisque l'on retrouve deux puces qui font office de contrôleur. A gauche, il s'agit d'une vielle connaissance, à savoir un contrôleur pour SSD SDC1 de Sandisk. Un contrôleur NAND SATA que l'on avait vu dans le Sandisk SSD, un SSD qui n'avait pas particulièrement brillé dans nos tests à l'époque.

La seconde puce est un pont SATA-USB 3.0 de LSI/Fujistu, le MB86C31. Un tour sur le site du constructeur nous apprend qu'il s'agit d'un pont utilisant un ARM Cortex M3 qui accepte d'un côté un protocole SATA (jusque 3 Gbps) et de l'autre de l'USB 3.0. La puce gère à la fois le mode BOT et l'UASP, et gère également l'ATA Pass Through.


Une seule puce mémoire, marquée Sandisk est présente et l'on supposera qu'il s'agit de MLC sans certitude. En pratique, et contrairement à ce que permet le contrôleur Fujitsu, nous n'avons pas droit à l'UASP ! L'ATA Pass Through est géré, et si le TRIM est rapporté comme disponible dans CrystalDiskInfo, en pratique il ne semble pas géré d'après nos tests.

En résumé



Certes, les vitesses rapportées sont en dessous des vitesses idylliques promises, mais la Sandisk Extreme Pro est la clef la plus rapide en écriture de notre comparatif sur les gros fichiers. En lecture, elle se fait dépasser par deux modèles mais reste dans le peloton de tête. C'est sur les copies de fichiers moyens que la différence se fait : à 130 Mo/s en écriture, elle est deux fois plus rapide que la seconde. L'histoire se répète sur nos copies de petits fichiers ou elle domine fortement une fois de plus en écriture. Le contrôleur SDC1 de Sandisk aura d'ailleurs trouvé sa voie sur cette clef, pour rappel il s'agissait d'un modèle piètre dans nos comparatifs de SSD, preuve en est qu'au royaume des aveugles, les borgnes sont rois !

En mêlant un contrôleur SSD avec un pont SATA/USB, l'Extreme Pro propose un profil de performances qui se distingue nettement du lot avec les meilleures performances en écriture et sa capacité à faire tourner confortablement VMware, ce qui n'est pas le cas de toutes les clefs haut de gamme concurrentes. Un excellent modèle haut de gamme !


Page 13 - Transcend JetFlash 760 et 790 en test

Transcend propose deux modèles disponibles en 128 Go, la JetFlash 760 et la JetFlash 790, nous avons testé les deux.

Bundle

[ Transcend JetFlash 760 ]  [ Transcend JetFlash 790 ]

Les packaging annoncent en gros les performances, ce qui est une bonne chose même si les chiffres annoncés sont particulièrement faibles : 90 Mo/s en lecture et 40 Mo/s en écriture pour la JetFlash 790, et 85/35 pour la 760.

Les clefs

[ Transcend JetFlash 760 ]  [ Transcend JetFlash 790 ]

Même s'il s'agit de deux modèles rétractables, ils diffèrent très nettement en qualité de construction. La JetFlash 760 utilise un plastique très « entrée de gamme » qui ne donne pas une grande impression de solidité en main. Le bouton rétractable bouge beaucoup, il est grand, s'enfonce nettement et n'est pas très pratique : si l'on l'effleure en insérant la clef dans un port USB, elle se rétracte.

La construction de la 790 est toute autre et si elle a aussi tendance à se rétracter si un doigt est proche de son bouton, il a le mérite d'être plus petit. La qualité des plastiques est meilleure et il y a moins de jeu dans la course de la clef.


Côté contrôleur, Transcend opte pour le petit SMI SM3267-AB, le contrôleur simple canal que l'on avait également vu sur la Lexar S33 ou il brillait (relativement) sur les petits fichiers.


[ Transcend JetFlash 760 ]  [ Transcend JetFlash 790 ]

A l'intérieur on retrouve dans les deux cas deux puces mémoires identiques sur chaque clef, qui semblent être de la TLC Samsung. La construction des PCB est légèrement différente.

En résumé



Si les performances annoncées n'étaient pas hautes, les performances pratiques sont encore plus faibles.

Ces clefs sont d'ailleurs très similaires lorsque l'on regarde leurs performances. Elles se séparent légèrement sur le comportement en écriture sur les petits fichiers, à l'avantage de la 790 dont le contrôleur semble configuré légèrement différemment, quelque chose que nous avons retrouvé également sur des tests théoriques.

Vendues souvent pour un prix identique, les deux clefs souffrent à la comparaison face aux autres modèles du marché vendus à des prix similaires. S'il faut choisir entre les deux, la 790 aura notre préférence pour sa qualité de fabrication.


Page 14 - Verbatim V3 et V3 Max en test

Verbatim propose deux modèles de clefs 128 Go en USB 3.0, les V3 et V3 Max que nous avons testées.

Bundle

[ Verbatim V3 ]  [ Verbatim V3 Max ]

Les packaging des deux modèles sont assez similaires, si ce n'est que l'on ne voit aucune indication de performances pour le modèle d'entrée de gamme, tandis que la seconde annonce 175 Mo/s sans plus de précisions. A l'arrière est annoncé jusque 20x plus rapide en lecture et 10x plus rapide en écriture qu'une clef Verbatim standard, ce qui ne veut strictement rien dire pour nous !

Sur le site du constructeur on trouve des caractéristiques plus précises :
V3 : 80 Mo/s en lecture, 20 Mo/s en écriture
V3 Max : 175 Mo/s en lecture, 80 Mo/s en écriture

Les clefs

[ Verbatim V3 ]  [ Verbatim V3 Max ]


Physiquement les deux modèles sont très proches, il s'agit de clefs rétractables. La coque ne plastique est brillante sur le modèle haut de gamme et plus basique sur l'entrée de gamme, mais les parties intérieures sont similaires. Les clefs restent assez solidement en place même si on peut les rétracter si on les enfoncent en mettant le doigt sur le bouton, une maladie commune à nombre de clefs rétractables.


Si physiquement les clefs sont similaires, à l'intérieur tout diffère puisque l'entrée de gamme utilise un contrôleur Innostor IS903-A5 tandis que le modèle plus haut de gamme utilise le très populaire Phison PS2251-03 !


[ Verbatim V3 ]  [ Verbatim V3 Max ]

Côté mémoire là encore deux choix différents, MLC Samsung en entrée de gamme et MLC Toshiba sur la V3 Max.

En résumé



D'abord, notons que les performances théoriques annoncées sont très proches de la réalité, une bonne chose, il est simplement dommage que ces chiffres ne soient pas marqués sur les emballages !

La V3 est clairement un modèle d'entrée de gamme, parmi les plus lentes de notre comparatif. Elle se sauve de la dernière place sur les petits fichiers ou elle n'est pas la plus lente en écriture. On trouvera des produits d'entrée de gamme plus performants à prix équivalent.

La V3 Max se comporte un peu mieux avec des performances milieu de gamme sur les copies de gros fichiers. Un niveau de performances qu'elle conserve avec des fichiers plus petits. La concurrence sur son segment est cependant assez forte.


Page 15 - Capacité formatée

Tout comme pour les SSD, la capacité utile des clefs USB reste mystérieuse pour de nombreux utilisateurs sous Windows, pour la simple et bonne raison que les méthodes de calcul diffèrent entre la capacité disponible pour l'OS, les fabricants de SSD et les fabricants de NAND.

Ainsi Windows, au contraire de Mac OS X et de Linux, continue traditionnellement à compter les Ko, Mo, Go et To avec comme base 1 Ko = 1024 octets (base 2). Pourtant, depuis 1998 la norme est claire : 1 Ko = 1000 octets, et 1 Kio (kibioctet) = 1024 octets. Les supports de stockage magnétiques utilisaient déjà avant 1998 la norme actuelle, pour des raisons évidentes d'avantage commercial.

Une clef USB de 128 Go devrait afficher ainsi 119,24 Go sous Windows, mais c'est une erreur de Windows qui devrait afficher 128 Go _ou_ 119,24 Gio.

Pour ne pas faciliter les choses, les fabricants de mémoire DRAM ou Flash NAND utilisent encore une base 2. Si on prend pour exemple une puce Micron de dernière génération, un modèle 128 Gb ou 16 Go est ainsi composée de 16 384 blocs comprenant eux même 256 pages. Chaque page est constituée de 4096 octets utiles et de 224 octets pour l'ECC. On dispose donc au total de 17179869184 octets utiles, soit 17,18 Go ou 16 Gio, et non pas 16 Go.

Nous avons donc mesuré la capacité formatée des clefs USB de notre comparatif, et autant dire que nous avons vu des écarts ! Si toutes les clefs sont annoncées comme des modèles 128 Go, en pratique il en manque parfois un peu, voir beaucoup sur certains modèles !


[ Gio (base 2) ] [ Go (base 10) ]

On appréciera les quelques Mo supplémentaires offerts par Lexar sur sa JumpDrive P10, mais en pratique, assez peu de modèles sont de bons élèves. Seuls trois autres modèles sont à la capacité de 119.24 Gio attendus, à savoir la Sandisk Extreme Pro, l'autre modèle de Lexar (JumpDrive S33) ainsi que la Corsair Voyager GTX. Deux autres modèles de Corsair s'approchent de la capacité attendue (Voyager 3.0 et Survivor Stealth) ainsi que la PNY Wave Attaché 3.0. Pour le reste il en manque, le plus mauvais élève étant EMTEC ou il nous manque plus de 4 Gio ! On notera qu'en général, les clefs équipées de mémoires TLC (EMTEC, Transcend, Corsair LS, Kingston DataTraveler G4…), font partie des mauvais élèves en termes de capacité, même si elles ne sont pas les seules. L'UV128 d'ADATA utilise de la MLC par exemple !


Page 16 - Copie de fichiers Windows

Nous avons réalisé des tests de copies de fichiers Windows afin de mesurer les débits obtenus en lecture et en écriture sur chacune des clefs. Ces copies sont effectuées à partir et vers un RAMdisk afin de maximiser les performances.

Pour rappel, toutes nos clefs sont formatées en NTFS, nous ajoutons également les performances d'un SSD Samsung 830 de 128 Go, connecté en Serial ATA ainsi qu'en USB 3.0 via un contrôleur ASM1051 (qui connecte notre disque en mode BOT, avec ATA Pass Through).

Nous utilisons trois charges différentes :
- Gros fichiers : 8 Go de fichiers de 1 Go
- Fichiers Moyens : 8 Go de fichiers de 2 Mo
- Petits fichiers : 1 Go de fichiers de 64 Ko

Voici les résultats obtenus :

[ Gros ] [ Moyens ] [ Petits ]


On note des différences nettes entre nos modèles et ceux dans toutes les situations. Commençons par les copies de gros fichiers.

En lecture, la Corsair Voyager GTX brille sur ce test avec 390 Mo/s relevés, loin devant les autres. Il s'agit de la seule clef en UASP, il est donc logique qu'elle puisse dépasser les autres modèles en mode BOT (y compris notre SSD Samsung en USB 3.0) qui talonnent, en fonction de l'efficacité de leur contrôleur, autour des 260 Mo/s pour les meilleurs modèles. C'est le cas de la Kingston DataTraveler HyperX 3.0 qui prend la seconde place, suivie de la Sandisk Extreme Pro. En écriture c'est une toute autre histoire puisque la Corsair Voyager GTX peine à atteindre les 90 Mo/s, se retrouvant avec les modèles milieu de gamme. La Sandisk prend ici la tête.

Sur les fichiers de taille moyenne, les bonnes clefs continuent de briller en écriture, à savoir la Sandisk Extreme Pro ainsi que la JumpDrive P10 de Lexar et la Kingston DataTraveler HyperX. L'écart entre la Sandisk et ses suivantes va cependant du simple au double. En lecture la Corsair GTX continue de dominer mais ses performances en écriture sont du niveau des « bons » modèles d'entrée de gamme.

Sur les petits fichiers, le mode BOT est particulièrement douloureux ce qui permet – relativement – à la Corsair Voyager GTX et sa gestion du mode UASP de prendre la troisième place. La P10 de Lexar prend la seconde place en écriture mais propose des performances en lecture qui se tassent fortement. La Sandisk Extreme Pro gagne ici sans trop de difficultés même si elle reste loin en écriture de ce que fait notre SSD Samsung en USB 3.0.


Page 17 - Temps de démarrage sous VMware Workstation 10

Nous terminons nos résultats par notre test le plus extrême, réalisé sous VMware Workstation 10. Nous tentons de booter une machine virtuelle Windows 7 SP1 64 bits stockée sur les clefs et notons le temps en secondes obtenu jusqu'à l'apparition du bureau Windows.



Ce test de boot est particulièrement intéressant tant il stresse les contrôleurs dans leurs derniers retranchements. Ainsi, on peut voir des modèles qui n'ont pas forcément brillés dans nos autre tests comme ceux de Transcend, ou la petite Lexar JumpDrive S33 d'entrée de gamme effectuer une prestation correcte, loin devant des modèles plsu haut de gamme.

Ces derniers ont en général des problèmes puisque deux des modèles les plus rapides s'écroulent ici. A commencer par la JumpDrive P10 de Lexar dont le contrôleur n'est clairement pas adapté à ce type de charge mixte. Inutile de dire que le système était, une fois démarré, complètement inutilisable.

La clef la plus problématique est un autre modèle haut de gamme, la Kinston DataTraveler HyperX 3.0 qui se déconnectait systématiquement de Windows durant ce test. Il s'agit de la seule clef à utiliser le contrôleur Phison « 01 », la version de son firmware est peut-être en cause.

Pour le reste, la Corsair Voyager GTX domine ici bien aidée par sa gestion de l'UASP, suivie du modèle de Sandisk. Raisonnablement, on ne conseillera pas ce type d'usage sur l'un des autres modèles.


Page 18 - Conclusion

Ce tour de piste des modèles de clefs USB de 128 Go nous a permis de noter un certain nombre de choses. D'abord on trouve réellement de tout, et franchement parfois un peu n'importe quoi dans les gammes des constructeurs. Les caractéristiques annoncés sont parfois proches de la réalité et parfois très loin de ce que l'on obtiendra en pratique lors de copies de fichiers. Des caractéristiques qui ne se tiennent de toute façon que dans les cas les plus idylliques, à savoir les copies de gros fichiers.

Nous avons un certain nombre de cartons rouges à distribuer aux constructeurs. D'abord sur la capacité ou l'on trouve vraiment tout et n'importe quoi ! Lexar et Sandisk sont en effet les deux seules marques à proposer réellement 128 Go sur leurs modèles. Chez les autres constructeurs c'est variable, par exemple chez Corsair ou selon le modèle, on aura entre 125.8 et 128 Go. Avec 123.6 Go, la clef d'EMTEC trône en bas du tableau. Il serait bon que les constructeurs respectent les capacités qu'ils annoncent, le fait qu'il s'agisse de clef USB n'excuse rien !

Ensuite il y a le problème des caractéristiques annoncées. Ou parfois l'absence d'annonce ! C'est en général sur les modèles d'entrée de gamme que l'on ne trouve aucune indication de performances, que ce soit sur l'emballage ou parfois sur le site du constructeur. Et sur les modèles très haut de gamme, ces caractéristiques sont souvent bien irréalistes, réalisées avec des benchmarks synthétiques comme ATTO pour le cas de la Corsair GTX et on le suppose, avec un modèle d'une taille supérieure, ou parfois simplement incompréhensibles dans le cas de la Lexar P10 qui indique que ces chiffres sont obtenus sur des copies de fichiers. Dans tous les cas, on ne peut pas faire confiance aux constructeurs sur ces points !


Terminons enfin avec un dernier carton rouge adressé directement à Lexar qui a eu l'idée saugrenue d'utiliser des ports USB en plastique. Ce choix est honteux de la part du constructeur pour un produit à ce tarif, d'autant plus que le plastique est de piètre qualité et particulièrement flexible !

Au-delà des cartons rouges nous devons également noter une déception globale sur l'UASP. Si cette technologie nous parait être une excellente solution aux problèmes de l'USB, elle n'est pas malheureusement que très peu exploitée : seul un modèle de notre comparatif l'utilise, la Corsair Voyager GTX qui au passage est la seule à disposer d'un TRIM fonctionnel. C'est probablement notre plus gros regret, particulièrement sur les modèles haut de gamme. Une nouvelle génération de contrôleurs gérant l'UASP pourrait changer la donne, si elle arrive un jour.

A l'heure du choix, avec des écarts de prix qui peuvent aller du simple au quadruple entre nos modèles – sans oublier des disponibilités aléatoires et des variations tarifaires fortes d'un vendeur à l'autre - , il est assez difficile de tirer une conclusion définitive. Malgré tout, dans chaque gamme de prix au sens large, des modèles se démarquent des autres.


Si l'on regarde les performances globales sans s'intéresser au prix, une clef se démarque nettement du lot, c'est la Sandisk Extreme Pro (120 à 180 €). Sa conception originale, un contrôleur NAND de SSD liée à un pont USB/SATA lui permet d'être jusque deux fois plus rapide sur les copies de fichiers de petite et moyenne taille. Elle est très légèrement handicapée par sa non gestion de l'UASP qui la cantonne au mode BOT – alors que son pont USB/SATA lui permet théoriquement – ce qui lui vaut d'être dépassée en lecture par d'autres modèles. Reste que globalement, elle surclasse la concurrence.

Son prix est forcément plutôt haut de gamme et même si nous avons noté de grandes variabilités en fonction des revendeurs, elle reste au minimum deux fois plus chère que l'entrée de gamme. Il s'agit cependant à nos yeux de la seule clef que l'on pourra réellement qualifier de SSD d'appoint, mais le gain niveau encombrement par rapport à un SSD et un adaptateur USB 3 se paie très cher ! Une telle solution n'est par ailleurs pas soumise à la rémunération pour copie privée, qui est tout de même de l'ordre de 15 € TTC environ pour un revendeur français sur une clef 128 Go.


Une autre clef haut de gamme se démarque, la DataTraveler HyperX 3.0 de Kingston. Moins chère que le modèle de Sandisk (110 à 140 €), elle est un peu plus rapide en lecture et un peu moins en écriture, tout en gardant d'excellentes performances. Deux bémols à noter, une capacité un peu en dessous (il manque 1.43 Gio !) et surtout ses plantages systématiques dans nos tentatives de l'utiliser comme disque sous VMware - elle se limitera donc à un usage plus classique. Ces points mis à part, elle garde un excellent rapport qualité prix, étant vendue généralement moins chère que ses autres concurrentes haut de gamme.


Sur le milieu de gamme à 80-100 €, plusieurs modèles se distinguent avec des avantages distincts pour chaque. La DashDrive Elite UE700 d'ADATA propose des débits alléchants en écriture sur les gros fichiers mais peine franchement sur l'écriture de petits fichiers. Un cas assez proche de la MX-LX de MX Technologies qu'on conseillera en connaissance de cause sur ce point. A l'inverse, le modèle Kingston DataTraveler Ultimate 3.0 G3 est un peu moins rapide sur les gros fichiers, mais significativement plus rapide sur les écritures de petits fichiers.


Terminons sur l'entrée de gamme à 60-80 € ou le choix est beaucoup plus compliqué. Si la PNY Wave Attaché 3.0 s'est nettement distinguée dans nos tests, nous avons eu la confirmation que malheureusement, PNY utilise plusieurs fournisseurs de contrôleurs et NAND ce qui fait que les performances peuvent être variables. La seconde configuration rencontrée par un de nos lecteurs semble obtenir des performances correctes, bien qu'inférieures. L'aspect loterie à l'achat reste un point qu'on n'appréciera pas forcément, même si la période de rétractation dans le cadre de la VPC vous couvre des mauvaises surprises. D'autres options abordables existent mais aucune n'est parfaite. Kingston propose avec la DataTraveler G4 une clef rapide en lecture mais poussive en écriture par exemple et surtout sans aucune spécification officielle, ce qui laisse la porte ouverte là encore à une forte variabilité. L'ADATA UV128 propose un bien meilleur compromis en lecture/écriture, mais elle est malheureusement assez mal distribuée.


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