Nvidia GeForce GTX 680 en test

Publié le 22/03/2012 par Damien Triolet
Conclusion
Avec ce premier GPU de la génération Kepler, le GK104, Nvidia avait avant tout pour objectif de revoir complètement le rendement énergétique trop faible de la génération Fermi, qui aurait posé des problèmes de plus en plus difficiles à surmonter. Force est de constater que cet objectif est très largement atteint, une évolution fulgurante qui permet la mise au point de produits plus efficaces.

Les choses ont fait qu'en cours de route, ce GPU au départ pensé pour prendre place dans le segment performance s'est avéré pouvoir être compétitif par rapport au GPU haut de gamme de la concurrence. Nvidia s'est assuré que ce soit le cas en préparant une GeForce GTX 680 aux fréquences élevées et des pilotes retravaillés, ainsi qu'avec la technologie turbo maison, GPU Boost, qui permet d'apporter quelques points de performances supplémentaires… tout juste de quoi se détacher de la Radeon HD 7970 dans notre panel de jeux.


Précisons cependant que si la GeForce GTX 680 reprend la couronne de la carte graphique mono-GPU la plus performante du moment, son avance reste en moyenne assez légère, et ses performances sont très variables d'une situation à l'autre. Elle souffre particulièrement lorsque l'antialiasing 8x, très gourmand en bande passante mémoire, est activé.

Ajoutons à cela le manque de visibilité par rapport au comportement du GPU Boost sur les cartes que vous trouverez dans le commerce, Nvidia refusant catégoriquement de rentrer dans le détail de ses spécificités. Il faut dire que la technologie, contrairement à ce que font les CPU, n'est pas déterministe, ce qui signifie que deux échantillons d'une même carte auront des performances différentes. Nos tests ont montré que GPU Boost apportait 4 à 5% de performances supplémentaires sur un échantillon que nous supposons avoir été soigneusement sélectionné par Nvidia et testé dans des conditions idéales. Nous devons donc supposer qu'il s'agit là de la plage de performances dans laquelle se trouveront les GeForce GTX 680 une fois placées dans votre système, et que les performances pourraient en fait se rapprocher de celles d'une Radeon HD 7970.

Au niveau de l'overclocking, le GK104 dispose de moins de marge que le GPU des Radeon HD 7900, GPU Boost puisant déjà en grande partie dans celle-ci. Par contre, l'overclocking de la mémoire peut être généreux et offre un rendement très élevé sur une GeForce GTX 680 qui manque quelque peu de bande passante mémoire, offrant ainsi un gain de performances sympathique particulièrement dans les situations où elle est un petit peu en retrait. Pour battre cette GeForce GTX 680 ainsi boostée, il faudra alors passer par un overclocking massif de la Radeon HD 7970, avec modification de la tension GPU et augmentation de toutes les nuisances liées.


Commercialisées à un même prix de 500€, il n'est dès lors pas simple de départager ces deux cartes graphiques, d'autant plus qu'en proposant la gestion de 4 écrans Nvidia fait disparaître l'argument Eyefinity d'AMD. Au final, la Radeon HD 7970 conserve un avantage au niveau de la consommation en veille qui pourra faire la différence pour certains usages, une capacité mémoire de 3 Go ainsi qu'une architecture qui supporte complètement DirectX 11.1 et est tournée vers le futur au niveau du GPU computing. Notre préférence penche cependant légèrement vers la GeForce GTX 680 qui bénéficie d'un rendement énergétique supérieur, de nuisances sonores légèrement plus faibles, de l'écosystème 3D Vision, le plus répandu pour la 3D stéréo, ainsi que de pilotes offrant quelques fonctionnalités innovantes telles que la synchronisation verticale adaptative et assurant en général plus rapidement un support optimal des nouveaux jeux. En général, mais pas toujours comme le démontre au passage les résultats des GeForce dans Alan Wake. En fonction de vos besoins vous pourrez donc pencher pour l'une ou l'autre de ses solutions.

Il faut également avouer que ces 2 solutions ne présentent pas un rapport prestation/prix exceptionnel, AMD et Nvidia se contentent du strict minimum et la faible disponibilité de la production en 28nm empêche la concurrence de jouer pleinement son jeu. Leur intérêt est également discutable pour bien des usages puisque pour jouer en 1920x1080, une Radeon HD 7870 fera très souvent l'affaire en acceptant quelques compromis sur les options graphiques dans les jeux les plus gourmands. A l'inverse, pour jouer en surround avec un niveau de détail élevé, leur puissance reste insuffisante dans bien des jeux et passer à un système multi-GPU reste nécessaire... mais encore faut-il que ce dernier n'entraîne pas l'apparition de micro-saccades !
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