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Accord de licence Nvidia-Samsung

Publié le 03/05/2016 à 14:22 par Guillaume Louel

NVIDIA Logo 2010 En 2013, Nvidia avait commencé à parler de proposer des licences pour ses technologies. Quelque chose que nous avions interprété, logiquement, en la volonté pour Nvidia de proposer des blocs d'IP pour les autres fabricants de SoC ARM. L'écosystème ARM fonctionne pour rappel sur un modèle ouvert, un designer de SoC comme Mediatek piochant dans le catalogue des différents acteurs, ARM proposant par exemple de nombreux cores CPU - les Cortex - mais aussi des GPU - les Mali - des interconnexions et des contrôleurs mémoires, tandis que d'autres comme Imagination Technologies proposent plus spécifiquement des GPU (les PowerVR). Le designer de SoC assemble ces blocs (payant les licences nécessaires), parfois avec des blocs d'IP propres pour terminer son design de puce, qui sera fabriqué chez un fondeur tiers comme TSMC par exemple.

Nvidia proposait à l'époque ses SoC Tegra en accolant des blocs CPU développés par ARM à ses propres blocs GPU GeForce. Les dernières générations avaient cependant reçu un accueil frileux auprès des constructeurs de smartphones et de tablettes, le marché des SoC étant excessivement compétitif (Depuis, Nvidia s'est recentré en fabricant ses propres produits et en visant le marché automobile ou les contraintes de puissance, souvent pointés comme problématiques, sont moins importantes). Le nom officieux de la licence (« licence kepler ») semblait confirmer la volonté de Nvidia.

En coulisse cependant, Nvidia tentait de négocier un tout autre type d'accord auprès des constructeurs de SoC, souhaitant obtenir des royalties pour des brevets qu'ils jugeaient essentiels à la création de GPU, et qu'ils pensaient enfreints par leurs concurrents. Une stratégie lucrative dans le mobile lorsqu'elle réussit, on sait par exemple que Microsoft obtient de chaque constructeur de smartphone Android des royalties (un montant variable estimé à 3.41 dollars pour Samsung en 2013, et 5 dollars pour HTC ) pour certaines de ses technologies (comme le système de fichiers FAT32, plus de 310 brevets sont concernés d'après une liste ayant fuité en 2014 ).

Dans le cas de Nvidia, les négociations ont été infructueuses (et coûteuses, on notera par exemple qu'à compter de cette période, les GPU Nvidia ont complètement disparus des gammes Apple) qui ont culminé en septembre 2014 par un dépôt de plainte de Nvidia auprès de l'ITC (U.S. International Trade Commission). Cette plainte envers Samsung et Qualcomm demandait le retrait du marché américain de produits qui enfreignaient, selon Nvidia, leurs brevets.


Un des brevets "essentiels" de Nvidia concernait le Transform&Lighting, une technologie ayant disparue des GPU modernes

En octobre 2015, l'ITC avait statué de manière défavorable sur la plainte de Nvidia, un jugement que nous vous avions relaté en détail dans cet article. Le résultat de ce jugement avait été entériné définitivement en décembre : ni Samsung, ni Qualcomm, n'enfreignaient les brevets de Nvidia.

Bien que Samsung et Qualcomm étaient directement visés (parce qu'ils produisent les SoC et que ces derniers étaient visés par l'interdiction d'importation), techniquement ce sont les GPU ARM (Mali), Imagination Technologies (PowerVR) et Adreno (Qualcomm) qui enfreignaient potentiellement les brevets. Ce jugement empêche donc toute procédure du type de la part de Nvidia contre d'autres fabricants de SoC qui utiliseraient ces mêmes coeurs graphiques.

Conséquences coûteuses

En parallèle, Samsung avait bien évidemment contre attaqué Nvidia (et l'un de ses clients, Velocity Micro) auprès de l'ITC (la plainte est ici ). En décembre dernier, nos confrères de Bloomberg  rapportaient que l'ITC avait jugé en première instance que trois brevets de Samsung avaient été enfreints par Nvidia.

Un jugement définitif était attendu hier, pouvant entraîner dans la foulée une interdiction d'importation aux états unis de produits Nvidia. Cependant, comme le relate une fois de plus Bloomberg , quelques heures avant l'annonce définitive de l'ITC, Nvidia et Samsung ont annoncé un accord croisé de licence mettant un terme à leurs différentes procédures. Le communiqué  est particulièrement avare en détails, indiquant simplement qu'il se limite à quelques brevets (il ne s'agit pas d'un accord de licence croisé « large ») et qu'il n'y aurait pas eu de compensation additionnelle (comprendre financière) en contrepartie. Etant donné la position de faiblesse de Nvidia au moment de la négociation, on imagine que d'autres concessions ont été faites, mais ces dernières resteront, d'après le communiqué, secrètes.

Il était bien évidemment dans l'intérêt de Nvidia d'éviter un retrait du marché de ses produits. La plainte originale visait spécifiquement les tablettes Nvidia Shield, même si Samsung avait étendu le cadre de sa plainte à Biostar et ECS (on ne sait pas exactement pour quels produits). Nvidia va également pouvoir tourner la page de cette stratégie de « licence kepler » mal pensée dès l'origine.

Pour Samsung, dont le département légal est rôdé, la normalisation des relations entre les deux sociétés sera une bonne chose, d'autant que Nvidia semble travailler avec Samsung Foundries pour produire certaines de ses puces, quelque chose qui avait été noté dans un document administratif l'année dernière. Bien évidemment, Samsung Foundries a longtemps produit des puces pour Apple tout en entretenant des relations légales hautement conflictuelles, même si là aussi, ces deux dernières années, les deux sociétés ont progressivement  normalisé leurs relations .

Le Mini STX fait son apparition au CES

Tags : ASRock; ECS; Mini STX;
Publié le 25/01/2016 à 13:35 par Marc Prieur

En avril 2015 lors de l'IDF Shenzen, Intel avait présenté un nouveau format de carte mère intermédiaire entre le Mini-ITX (170x170mm) et les cartes mères des NUC (101.6x101.6mm), le Sub-1L de 147x140mm (cf. actualité). Renommé en 5x5 à l'occasion de l'IDF San Francisco, le format a finalement été lancé au CES sous le nom de mini-STX.


ASRock a ainsi montré la H110M-STX, prévue pour les processeurs LGA 1151 jusqu'à un TDP de 65 watts. Deux ports SO-DIMM DDR4 sont intégrés, un M.2 pour le WiFi et un M.2 pour un SSD SATA. La fiche technique fait également mention de 2 ports SATA mais ils ne sont pas visibles sur la photo. 4 ports USB 3.0 sont présents dont un Type-C, le réseau Gigabit est pris en charge par un PHY Intel I219V et l'audio par un codec Realtek ALC283.

Côté sorties vidéo on a droit à du VGA, de l'HDMI et du DisplayPort. La carte mère dispose de connectique à l'arrière mais également en façade (2 USB 3.0 dont un Type C, un jack combo entrée/sortie une entrée micro, et va donc de pair avec un boitier maison d'un volume de 1,92l, ce qui limite quelque peu son intérêt.


ECS montrait également une carte mère, la H110SU-02, capable également d'accueillir des processeurs ayant un TDP pouvant atteindre 65W et 2 barrettes SO-DIMM DDR4. On retrouve là encore deux ports M.2 et ECS y ajoute un SATA alors que côté sorties vidéo on a droit au DisplayPort et à l'HDMI. En sus de deux ports USB 3.0 à l'arrière on trouve en façade un port USB 3.1 Type C ainsi qu'une prise jack combo. Comme pour la carte ASRock, la carte mère est alimentée par une entrée DC-in à l'arrière.

Si la présence de connectiques de part et d'autres de la carte mère est nécessaire vu l'encombrement, l'absence d'uniformité de la connectique en façade pourrait nuire à l'interopérabilité et tuer dans l'œuf ce format.

Overclocking des K sur H87, B85 et H81 chez ECS

Publié le 05/07/2013 à 17:39 par Guillaume Louel

Nous vous parlions la semaine dernière de l'acte de rébellion d'ASRock envers Intel qui consiste à autoriser l'overclocking des processeurs K par le multiplicateur sur des chipsets H87 et B85, quelque chose qui est normalement réservé aux seuls (et plus onéreux) Z87 !

Il n'aura pas fallu longtemps pour que le constructeur soit imité puisque ECS vient d'annoncer dans un communiqué qu'il levait ces limitations de segmentation , non seulement sur les H87 et B85, mais aussi sur les chipsets d'entrée de gamme H81.


Pour l'instant, ces BIOS ne sont pas encore disponibles sur le site du constructeur qui ne précise pas quand il les sortira. Si ECS n'est plus distribué en France, il reste tout de même un acteur important du marché avec environ 4.5 millions de cartes vendues en 2012 (à titre de comparaison, MSI est à 6). Il est probable que d'autres marques se sentent forcées d'emboiter le pas, la boite de pandore est maintenant ouverte… en attendant, toujours, la réaction d'Intel qui pourrait proposer de nouveaux steppings de ses chipsets pour enrayer ce crime envers la sacro-sainte segmentation !

Kabini en Mini-ITX chez ECS

Tags : AMD; ECS; Kabini;
Publié le 24/06/2013 à 13:36 par Guillaume Louel

Le constructeur de cartes mères ECS est parmi les premiers à annoncer des modèles de cartes mères Mini-ITX utilisant les processeurs Kabini d'AMD. Pour rappel, les puces Kabini sont des SoC (chipset intégré) qui intègrent à la fois des cœurs CPU basés sur l'architecture Jaguar, et des cœurs graphiques basés sur l'architecture GCN. Nous avions testé pour rappel l'A4-5000, un modèle au TDP de 15 Watts sur une plateforme portable.

ECS propose deux modèles de cartes mères disposant d'une série de caractéristiques communes, à savoir deux slots mémoire (simple canal), un slot PCI Express x16 physique (probablement câblé en x4) et deux slots mini PCIe. On retrouve deux ports Serial ATA gérés par le chipset ainsi qu'un codec audio VIA 1705. Le réseau est géré par une puce Realtek 8111E.


La KBN-I/2100 d'ECS

Du côté du panneau arrière on retrouve un port PS/2, quatre ports USB 2.0 et deux ports USB 3.0. Trois sorties vidéos sont disponibles, HDMI, DVI-D (optionnel) et VGA, tandis que l'on retrouve trois jacks pour l'audio. Le S/PDIF est absent, contrairement au port COM.


La KBN-I/5200 d'ECS

Les deux modèles se distinguent par le SoC embarqué, la KBN-I/5200  embarque sans surprise un SoC AMD A6-5200. Il s'agit d'un SoC quadruple cœur à 2 GHz au TDP de 25 watts. Un refroidissement actif est placé sur le SoC, contrairement au second modèle. La KBN-I/2100  utilise un plus modeste AMD E1-2100, un modèle double cœur à 1 GHz pour un TDP de 9 watts (vous pouvez retrouver plus de détails sur les gammes Kabini ici). D'autres constructeurs, distribués en France, devraient proposer eux aussi des modèles dans les semaines à venir, Asus et Asrock avaient montré eux aussi des modèles basés sur l'A6-5200 au Computex.

Marché des cartes mères : quelques prévisions

Publié le 07/12/2012 à 15:36 par Pierre Caillault

Selon Digitimes, Asus anticiperait déjà une baisse de ses livraisons mondiales de cartes mères pour l'année 2013. La société devrait normalement boucler l'année 2012 en ayant vendu un poil plus de 22 millions de cartes mères, un nombre déjà en retrait par rapport à 2011 (23,2 millions d'unités). Pour 2013 Asus prévoirait d'en livrer entre 21,5 et 22 millions. On serait donc au mieux sur une stabilisation des ventes, et plus vraisemblablement sur une pente descendante.

L'explication serait liée à un marché chinois toujours très demandeur, mais pas assez dynamique pour pallier aux faiblesses du reste du monde.


Le tableau ci-dessus (données Digitimes) compare les ventes de 2011 avec les estimations pour 2012. Les chiffres expriment des millions de cartes mères. On voit que toutes les marques citées devraient voir leurs ventes baisser de 2011 à 2012, sauf Gigabyte qui finirait l'année sur une hausse de près de 2 millions de cartes mères livrées par rapport à 2011. Asrock aussi enregistrerait une légère hausse de ses ventes de cartes mères.

Il faut dire que pour Gigabyte l'enjeu est de taille, les cartes mères à elles seules représentant 66.7% de ses revenus en 2011 (rapport Gigabyte). A l'inverse, chez Asus ce segment des "cartes" (mères, graphiques, etc.) ne représente plus que 13% de l'activité, le gros des affaires se faisant sur les portables qui comptent maintenant pour un peu plus de 60% de l'activité (rapport Asus).

Quoi qu'il en soit l'écart se resserre toujours plus entre les deux plus gros vendeurs de cartes mères, devançant très nettement Asrock, troisième avec 8 millions d'unités attendues pour 2012, MSI avec 6 millions, Biostar et ECS avec 4,5 millions chacun.

Reste à savoir comment toutes ces marques anticipent 2013, et si Asus est le seul à prévoir une baisse de la demande.

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