CeBIT: Optimus mini 3, le 1er clavier OLED en main

Publié le 19/03/2007 à 12:22 par
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Le CeBIT 2007 a été l'occasion de rencontrer ''Monsieur Art Lebedev'', ce designer russe qui fait tant parler de lui depuis deux ans sur la toile avec son idée de clavier OLED. Nous vous rappelons le principe si nécessaire : chaque touche de son clavier est en fait un mini écran en technologie OLED, capable d'afficher n'importe quoi à la demande. Par exemple, dans les applications de base, on peut imaginer en un clic le transformer d'un modèle AZERTY à QWERTY, puis afficher l'instant d'après les alphabets russe et chinois. Cela permet également d'attribuer des fonctions à des touches, et de les identifier visuellement plus facilement. Créez une nouvelle touche Firefox, et affichez dessus l'icône du renard, en couleur !

Si le clavier complet n'arrivera que plus tard dans l'année, nous avons déjà pu mettre la main sur l'Optimus mini three v2, décrit tout d'abord par son géniteur dans la vidéo suivante. Elle est entièrement en anglais, dans la brouhaha du CeBIT. Plongée dans l'ambiance du salon...



La vidéo en version française

En résumé, Art Lebedev explique que le clavier trois touches comporte des boutons deux fois plus gros que ceux dont disposera l'Optimus complet, que la technologie est la même, que le boutons affichent jusqu'à 65 000 couleurs. Dans la séquence, la luminosité des boutons est déjà à son maximum. Un passage par l'outil de réglage permet de voir déjà comment on change les boutons, qu'ils peuvent être dynamiques (avec l'affichage en direct de l'occupation CPU, de la quantité de mémoire libre ou d'un flux RSS). Les réglages de couleurs disponibles sont la luminosité, le gamma et la température de couleur. Art Lebedev confirme sinon qu'il n'y a pas de risque de pixel mort sur cette technologie, contrairement au LCD. En revanche, la durée de vie des points a toujours du mal à être évaluée. La technologie est trop jeune explique-t-il, ils manquent encore de recul. "Des années" répond-il.

Notre analyse

L' Optimus mini three v2 n'est plus un prototype, c'est un produit fini, en vente à 160 $ sur le site du constructeur (134 euros).

Sur ce clavier, nous avons apprécié la facilité de programmation des touches, le fait qu'elles soient animées aussi. C'est d'ailleurs ce qui fait rêver de nombreux utilisateurs depuis des années.

En revanche, concernant la finition du produit et la qualité d'affichage, hélas ce fut la douche froide. Les visuels disponibles partout en ligne, y compris sur le site du designer, sont des rendus 3D. Pas de vraies photos. La différence entre l'image et la réalité est assez décevante. Clairement, les boutons manquent de luminosité et de ce fait de contraste. Les icônes sont trop pâles. On peut effectivement jouer sur la luminosité, le gamma, la température de couleurs, mais tous nos essais et les leurs n'ont fait qu'empirer le rendu. Le blanc ne gagnait pas en clarté, en revanche, on en vient très vite à délaver le noir.

Les touches sont grosses, plus que celles de l'Optimus final. N'empêche : l'épaisseur du système, sa finition, le toucher des boutons ne sont pas à la hauteur d'un produit proposé à ce prix. La nouveauté technologie se paie très chère !

Reste neuf mois au designer pour perfectionner la chose : le clavier Optimus complet devrait arriver en décembre ! Pour vous l'expliquer, retour à celui qui le connaît le mieux : Art Lebedev, dans une seconde vidéo parus dans la news suivante.

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