Actualités informatiques du 17-01-2017
- Seagate ferme une usine en Chine
- SkyLake-U / Kaby Lake-U : une faille via l'USB
- Nouveau contrôleur SSD SATA chez Marvell
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Seagate ferme une usine en Chine
Seagate met en oeuvre le plan de restructuration annoncé cet été : c'est une usine chinoise située à Suzhou qui en fait les frais aujourd'hui, avec la fermeture pure et simple de cette dernière. Les 2 127 employés sont licenciés.
A la mi-juillet, deux semaines seulement après avoir annoncé le licenciement à venir de 1 600 personnes, Seagate s'était ravisé pour donner un chiffre plus important encore : 8 100 employés étaient sur la sellette, soit 14% des effectifs totaux de l'entreprise.
Avec ces 2 127 employés, Seagate montre qu'il n'y va pas par quatre chemins et si les licenciements doivent intervenir partout où Seagate est implanté, la Chine subit de manière importante cette restructuration.
Sur le SSD, un retard à l'allumage
Arrivé sur le marché du SSD grand public sur le tard (en 2013), le constructeur s'est laissé distancer sur ce marché par les Samsung, Toshiba et autres Micron. Ce n'est qu'en 2014, avec le rachat de LSI (anciennement SandForce), que Seagate semble prendre conscience du problème.
Depuis, beaucoup de démonstrations technologiques (pour montrer un SSD de 60 To ou un autre atteignant des débits de 10 Go/s), mais un chiffre d'affaires issu du marché du SSD qui ne décolle pas et qui reste sous les 10% du total généré. Les revenus sont en baisse de près de 19% sur un an, et le bénéfice net s'écroule à 248 millions de dollars, soit sept fois moins que durant l'exercice précédent.
Le grand concurrent Western Digital n'a pas forcément été plus rapide à assurer la transition du disque magnétique vers la mémoire flash, mais il a eu la bonne idée de racheter un acteur déjà rompu au marché, à savoir SanDisk. Résultat : sur les 20 milliards générés par WD, près d'un tiers serait lié au domaine du SSD. Soit un volume sept fois supérieur à celui de Seagate.
Seagate a toutefois obtenu ce qui intéressait sans doute le plus les investisseurs : en mai 2016, l'action Seagate valait un peu moins de 19 dollars. Elle en vaut aujourd'hui le double.
SkyLake-U / Kaby Lake-U : une faille via l'USB
mDeux chercheurs spécialisés dans la sécurité informatique et travaillant pour le compte de la société Positive Technologies ont profité du Chaos Communication Congress pour dévoiler une faille qui touche tout particulièrement les processeurs SkyLake et Kaby Lake d'Intel installés dans des portables ou des NUC (les CPU de la série U).
Comme ils l'ont démontré, il est possible, via l'interface de débogage, de réécrire le BIOS, d'installer des logiciels ou d'accéder au contenu en mémoire.
Cette interface est accessible via un port USB 3.0 que l'assaillant doit identifier et auquel il doit accéder physiquement. Mais une simple clé USB suffit, dans les faits, à mettre à mal les sécurités matérielles comme logicielles.
Il est à noter que cette faille n'est pas nouvelle et fut déjà exploitée par le passé. Elle requérait toutefois un matériel coûteux et compliqué à trouver, matériel qui exploitait un port ITP-XDP dont toutes les cartes mères n'étaient pas équipées.
Depuis Skylake et l'introduction de la Direct Connect Interface (DCI), l'interface de débogage est devenue accessible par un simple port USB, ce qui rend l'exploitation de la faille nettement plus simple d'autant que sur bien des systèmes, la DCI est activée par défaut.
Indétectable et insensible au système d'exploitation utilisé, une telle attaque ne peut finalement être évitée qu'en désactivant l'accès à l'interface de débogage via l'USB. Au fait de ce problème majeur, Intel n'a, pour l'heure, aucune réponse à apporter. Une mise à jour du firmware des cartes mères concernées est donc le seul moyen de se prémunir d'un éventuel problème.
Les chercheurs ont réalisé une vidéo qui explique en détail cet exploit, vidéo que vous pouvez trouver ci-dessous.
Nouveau contrôleur SSD SATA chez Marvell
Alors que tous les constructeurs se positionnent autour des SSD M.2 PCIEe compatibles avec l'interface NVMe, Marvell n'oublie pas que l'écrasante majorité des utilisateurs en est restée, pour l'heure, au SATA.
La firme a ainsi annoncé le successeur du 88SS1074, contrôleur lancé au printemps 2014 et qui officie au sein des Kingston UV400, Crucial MX300, SanDisk X400 ou plus récent WD Blue.
Tout comme le 88SS1074, le 88SS1079 prend en charge la mémoire TLC comme la NAND 3D, et aux dires de Marvell, les performances resteront identiques.
Qu'apporte donc ce nouveau contrôleur dans ce cas ? Son atout réside dans sa conception, puisque le PCB qui lui est lié a été allégé de quelques composants, rendant son coût de fabrication moins élevé.
L'avantage stratégique du 88SS1079 est donc "uniquement" une histoire de prix. Mais si l'on considère la bataille tarifaire que se livrent les différents protagonistes du marché, et le nivellement des performances engendré par une interface SATA en fin de vie, cet argument est sans doute suffisant pour les partenaires habituels de Marvell.
Il y a donc fort à parier que les Western Digital, Crucial et autres Kingston sortiront cette année des SSD bâtis autour de ce contrôleur et de NAND TLC 3D. Des SSD dont le prix rapporté au gigaoctet devrait encore baisser.