IDF: Justin Rattner, WiGig et Spring Meadow

Tags : IDF; IDF 2012; Intel;
Publié le 17/09/2012 à 14:45 par
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Outre le prototype d'Atom intégrant une radio composée principalement de transistors numériques, la keynote de fermeture de l'IDF de Justin Rattner, actuel CTO d'Intel, à été l'occasion de revenir sur plusieurs technologies à venir. Une conférence qui contenait de multiples piques, toutes aussi appuyées et répétées qu'inutiles envers l'ancien CTO d'Intel, Pat Gelsinger qui avait fondé l'IDF à la fin des années 90. Protégé d'Andy Grove, Gelsinger avait quitté Intel en 2009 pour devenir président d'EMC (il a été nommé récemment CEO de VMware).


Justin Rattner est entré sur scène avec des oreilles de chat bougeant en fonction de l'activité de son cerveau...

Un standard développé par un comité indépendant de la WiFi Alliance, la Wireless Gigabit Alliance, qui regroupe la majorité des grands noms de l'industrie (AMD, Broadcom, Cisco, Dell, Intel, Marvell, Microsoft, Nokia, Nvidia et Qualcomm entre autres) avec pour but de proposer des taux de transferts de plusieurs gigabits par secondes sans fil sur des distances plus courtes. En pratique la spécification reprend les bases du WiFi 802.11n et ses deux gammes de fréquences (2.4 GHz et 5 GHz) avec lesquelles le standard est compatible, tout en ajoutant une troisième gamme de fréquence à 60 GHz.

La démonstration tentée sur scène était composée de deux écrans DisplayPort à distance ainsi qu'un disque dur connectés sur un prototype de station d'accueil WiGig. Un Ultrabook se connectait alors à la station, pilotant les écrans et effectuant la lecture d'une vidéo HD à distance (WiGig sera compatible HDCP). Une démonstration qui aura mis plusieurs minutes à fonctionner, malgré la faible distance entre les périphériques (moins de deux mètres). La bande passante maximale attendue par la première version du standard est de 7 Gb/s, même si l'utilisation de la bande de fréquence de 60 GHz devrait limiter la portée à 10 mètres environ, sans cloisons (au-delà les fréquences WiFi N classiques prendraient le relais avec des débits plus limités). La WiGig alliance indique cependant travailler sur des techniques avancées de filtrage spatial pour permettre des transferts au-delà de 10 mètres. De manière surprenante, Intel n'aura pas annoncé l'arrivée de produits basés sur ce standard. L'arrivée commerciale du WiGig semblant encore lointaine.


Intel aura présenté de manière un peu plus concrète une évolution de sa technologie Smart Connect. Le principe de Smart Connect est pour rappel de réveiller périodiquement (toutes les 60 minutes en journée par exemple, une durée qui peut être réduite jusqu'à 5 minutes et toutes les deux heures la nuit) un Ultrabook en veille, dans un état basse consommation, afin qu'il aille récupérer les emails via WiFi avant de s'éteindre de nouveau. Pour la prochaine version de cette technologie, Intel indique avoir ajouté une technologie de filtrage de paquets directement à l'intérieur de son contrôleur réseau. L'idée du filtrage est de limiter le type de paquets reçus à traiter.

Smart Connect en pratique réveille la machine et toutes les applications qui, si un WiFi connu est disponible, vont alors se connecter. On imagine même si cela n'a pas été expressément précisé qu'Intel bloque dans son contrôleur réseau un certain nombre de ports et de type de trafic (par exemple des téléchargements) afin de donner la priorité au contenu important (mails, etc). On ne sait pas si l'on pourra choisir le type de trafic filtré dans l'application Smart Connect du constructeur. Une démonstration un peu floue et sur laquelle Intel n'a pas voulu communiquer de date, laissant douter du fait qu'elle soit disponible pour le lancement de Haswell.


La biométrie est un sujet récurrent dans les conférences de Justin Rattner, et c'est cette fois ci PalmSecure, une technologie de Fujitsu déjà présentée au CES qui a été montrée. Plutôt que d'utiliser une reconnaissance d'empreinte digitale, PalmSecure se base sur une cartographie des veines de la main, plus complexe à falsifier. La démonstration fonctionnait sur une tablette avec un logiciel qui servait d'interface locale d'authentification pour différents services (à l'image des gestionnaires de mots de passes). La particularité de l'implémentation tenait dans le fait que les accéléromètres de la tablette étaient utilisés pour détecter le fait qu'elle soit posée afin de bloquer la session Windows.

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