Actualités smartphones / tablettes

CES: Un hybride laptop/smartphone chez Razer

Publié le 10/01/2018 à 03:30 par
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La marque Razer profite toujours du CES pour montrer un "projet" original, pour ne pas dire parfois un peu décalé. On se souvient par exemple l'année dernière du "Projet Valerie", un prototype de PC portable 17" disposant de trois écrans 4K...

Cette année, Razer récidive mais le concept est un peu moins farfelu. Portant le nom de "Project Linda", il reprend l'idée de transformer un smartphone en PC portable. En pratique, on insère son smartphone dans une coque, à l'emplacement ou l'on trouve habituellement un trackpad et le smartphone se transforme en "PC".

C'est au moins la théorie. Côté smartphone, Razer utilise évidemment son Razer Phone . Il s'agit d'un modèle Android équipé d'un écran 5.7 pouces 120 Hz. Il utilise un SoC Snapdragon 835 et est accompagné de 8 Go de RAM. Il dispose d'un connecteur USB Type-C, et c'est ce dernier qui officie dans ce concept de Razer.

Une fois inséré dans la coque (un système mécanique insère et rétracte le connecteur Type-C), c'est par l'USB que la communication s'effectue. La coque est relativement compacte et intègre un écran tactile lui aussi en 120 Hz. Outre le clavier, on retrouve à l'intérieur de la coque une batterie (qui peut recharger le smartphone via USB-PD, la taille de la batterie dans le prototype n'est pas précisée) et un SSD de 200 Go pour le stockage.

Le concept a le mérite d'être particulièrement soigné côté hardware, même si l'idée d'utiliser un smartphone comme trackpad n'est pas le summum du confort niveau friction. A l'essai, le toucher était peu agréable pour ne pas dire autre chose. Razer en est conscient et propose un second mode de fonctionnement pour le smartphone qui peut se transformer en écran secondaire lorsque l'on branche une souris.

C'est plutôt côté logiciel que l'on déchantera un peu puisque l'on restera bloqué sous Android en mode PC, qui n'est pas particulièrement optimisé pour une utilisation de la sorte. Razer met en avant la possibilité de jouer aux jeux Android comme argument principal derrière son concept.

Bien entendu, comme la plupart des concepts réalisés pour les salons, on ne sait pas si Razer transformera ce prototype en un véritable produit. Vous pouvez retrouver au dessus une petite vidéo de présentation de la marque.

Apple attaque Qualcomm et réclame 1 milliard

Publié le 23/01/2017 à 11:37 par / source: Reuters
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Entre Apple et Qualcomm, le torchon brûle. Le géant américain réclame un milliard de dollars à son fournisseur, auquel il reproche des composants facturés à des tarifs trop élevés, et le non-respect d'une remise que Qualcomm avait pourtant consentie à Apple.

Pour expliquer le pourquoi de ces plaintes, il convient de s'attarder sur les soucis d'ordre judiciaire auxquels Qualcomm est actuellement confronté. Début 2015, la Chine a infligé une amende de près de 975 millions de dollars à la marque, sans que celle-ci n'y trouve à redire. Fin décembre dernier, c'est au tour de la Korea Fair Trade Commission (Corée du Sud) de pénaliser Qualcomm, à hauteur de 850 millions de dollars. Et le 17 janvier dernier, la Federal Trade Commission (FTC) américaine a, elle aussi, attaqué la firme. A chaque fois, ce sont les mêmes arguments qui sont avancés : Qualcomm exercerait des pratiques anticoncurrentielles.

Ce qui est reproché au fournisseur, c'est un abus de position dominante généré par des contrats imposés aux fabricants de smartphones et liant l'utilisation de licences et d'approvisionnement de puces.

D'après ces différentes enquêtes, Qualcomm aurait abusivement utilisé son portefeuille de brevets comme levier commercial. La marque dispose en effet de brevets essentiels pour l'utilisation des réseaux mobiles dans les smartphones, et même une entreprise de renom comme Apple a été contrainte de négocier.

C'est ainsi que, de 2011 à 2016, le géant de Cupertino a accordé une exclusivité à Qualcomm quant à la fourniture de puces modem. En échange, ce dernier avait consenti une ristourne sur les tarifs d'utilisation des brevets.

Cette réduction, Qualcomm ne l'a jamais appliquée, la firme reprochant à Apple d'avoir participé à l'enquête menée par la Korea Fair Trade Commission en Corée du Sud.

Quoi qu'il en soit, cette exclusivité a empêché toute concurrence de s'exercer sur les appareils de la firme à la pomme.

La Commission Européenne travaille sur un dossier similaire, puisqu'elle reproche à Qualcomm d'avoir tenté d'évincer Icera du marché (entre 2009 et 2011) en vendant à perte ses puces, et en versant illégalement des sommes pour s'assurer l'exclusivité auprès d'un constructeur dont le nom n'a pas été dévoilé. Le Japon et Taïwan ont également ouvert des enquêtes concernant les pratiques de Qualcomm.

Abus de position dominante

En s'assurant de réduire ainsi à peau de chagrin la concurrence (Freescale, NXP, Infineon, Texas Instruments, Renesas Electronics ou STMicroelectronics en ont fait les frais, Nvidia -qui avait racheté Icera-, Broadcom ou Marvell ne sont jamais parvenus à percer), Qualcomm aurait alors été en mesure de renverser la machine avec de nouveaux accords. Puisqu'il devenait le premier fournisseur du marché (66% de parts de marché en 2014, 59% en 2015, largement devant Mediatek), il pouvait n'accepter de fournir ses puces qu'à la condition que les constructeurs acceptent de payer le prix fort pour l'utilisation de ses licences.

Enfin, cette position dominante permettait à Qualcomm de vendre ses puces à un tarif supérieur à celui du marché. Ce sont ces tarifs qu'Apple met également en avant dans sa plainte.

Qualcomm se défend trop tard ?

De son côté, Qualcomm a décidé de faire appel quant à la décision du régulateur coréen et dit vouloir contester "avec vigueur" l'accusation de la FTC américaine, dont elle estime qu'elle est « erroné, ne repose sur aucune base économique et s'appuie sur une mauvaise compréhension de l'industrie mobile. »

Mais les relations entre le fournisseur et les fabricants de smartphones semblent s'être considérablement détériorées depuis le début de ces enquêtes, et la réaction d'Apple n'est que le symbole d'un mouvement d'émancipation de plusieurs constructeurs vis à vis de Qualcomm.

MediaTek, bien sûr, mais aussi Intel sont ainsi en train de récupérer certains des marchés auparavant réservés à Qualcomm, tandis que Samsung a commencé à produire ses propres puces pour équiper ses smartphones. Et les chinois Spreadtrum, HiSilicon et Leadcore arrivent sur le marché pleins d'ambition. Résultat : à la fin du premier semestre 2016, Qualcomm devait "se contenter" de 50% du marché des modems cellulaires. Un chiffre qui pourrait encore baisser à l'avenir.

L'A9 d'Apple produit par Samsung et TSMC

Publié le 29/09/2015 à 17:57 par
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La société Chipworks a confirmé via son blog une semi surprise : l'A9, le SoC ARM custom présent dans l'iPhone 6s d'Apple existe en deux variantes, une produite par Samsung et l'autre par TSMC. Selon Chipworks, ils ont trouvé ces deux puces dans « deux modèles identiques », tandis que iFixit a trouvé la version Samsung dans un iPhone 6s  et la version TSMC dans le modèle 6s Plus .


Les deux puces portent une référence différente (APL0898 et APL1022) et mesurent respectivement 96 mm2 et 104.5 mm2 (l'A8 en 20nm mesurait 89mm2 à titre de comparaison). Le nombre de transistor est inconnu, il était de 2 milliards sur l'A8. Le process de Samsung (partagé sous licence avec GlobalFoundries) est un 14nm FinFET tandis que celui de TSMC est un 16nm FinFET même si en pratique les nomenclatures ne veulent plus dire grand-chose. Samsung semble avoir tout de même un avantage de densité, quelque chose que l'on attendait, TSMC avait déjà annoncé dès l'année dernière qu'ils proposeraient une seconde version de leur process 16nm en 2016 (le 16 FinFET Plus) afin d'améliorer la densité et être plus compétitif avec la concurrence.


Au-delà de leurs tailles différentes, les puces semblent se comporter de manière similaire dans les premiers benchmarks que l'on a pu croiser, même s'il est encore tôt pour se faire une idée complète. Techniquement l'A9 est un SoC composé pour sa partie CPU d'un dual core basé sur une architecture ARM 64 bit custom et cadencé à 1.8 GHz accompagné de 3 Mo de cache L2. Un GPU issu de chez PowerVR avec « six cores » s'occupe de la partie graphique, le CPU et le GPU partageraient possiblement 8 Mo de cache L3. Apple annonçait +70% de performance CPU et +90% de performances graphiques par rapport à sa génération précédente gravée en 20nm par TSMC, des chiffres qui se vérifient à peu près dans les premiers benchmarks. Le SoC est de type PoP avec 2 Go de mémoire LPDDR4 au-dessus (et l'on notera pour l'anecdote la présence d'un contrôleur NAND PCIe/NVMe  dans l'iPhone 6s !)

Si l'on s'attendait à voir Samsung et TSMC produire la nouvelle génération de puces d'Apple, beaucoup pensaient que Samsung aurait récupéré la production de l'A9 et TSMC celle de l'A9X (la version iPad du SoC). En juillet dernier, TSMC avait cependant semé le doute indiquant avoir déjà réalisé ses premières livraisons de puces à ses clients.

Le choix d'utiliser deux process distincts pour produire une même puce est original de la part d'Apple qui n'a toutefois pas les mêmes problèmes que tout le monde. Le volume de l'iPhone (13 millions vendus en un weekend, 200 millions attendus sur l'année) permet à la marque de justifier aisément le cout double de développements séparés pour deux process différents (les process sont incompatibles dans leurs règles et les designs doivent être adaptés pour chaque fondeur).

Cela permet également d'améliorer le volume de disponibilité dès le lancement - un problème particulièrement important sur des process de toute dernière génération, il suffit de regarder la disponibilité anémique des Skylake d'Intel pour s'en convaincre - et de minimiser les problèmes de yields que pourraient avoir l'un ou l'autre de ses fournisseurs.

Nvidia rappelle les Shield Tablets : risque d'incendie

Tags : Nvidia; Tegra K1;
Publié le 31/07/2015 à 15:02 par
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Nvidia vient s'ajouter à la liste des fabricants touchés par des problèmes de batterie et annonce aujourd'hui un rappel volontaire des tablettes Shield dont la batterie pourrait surchauffer et entraîner un risque d'incendie.

Comme vous pouvez l'imaginer compte tenu des aspects légaux, Nvidia en dit le moins possible mais conseille de suivre la procédure d'échange et de cesser d'utiliser la tablette, même si en pratique les risques sont probablement infimes.


Les tablettes affectées ont été commercialisées entre juillet 2014 et juillet 2015, soit depuis le lancement de la Shield Tablet jusqu'à ce jour. Il existe par contre 2 variantes de la batterie : la B01 ne pose pas de problème contrairement à la Y01 qui doit être remplacée. C'est le cas pour notre échantillon de Shield Tablet.

La procédure de retour est assez simple : la dernière mise à jour de la tablette permet de vérifier la version de la batterie et d'activer le remplacement si nécessaire. Nvidia fera alors parvenir une tablette corrigée et l'ancienne sera renvoyée par la suite (elle sera désactivée en se connectant aux serveurs Nvidia dès que la nouvelle sera activée).

Nvidia a mis en place un site internet pour procéder au rappel et expliquer étape par étape la procédure à suivre : http://fr.tabletrecall.expertproductinquiry.com/registration .

Qualcomm visé par deux enquêtes anti-trust

Tags : Mediatek; Qualcomm;
Publié le 16/07/2015 à 16:23 par
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La commission européenne vient d'annoncer l'ouverture  de deux enquêtes « antitrust » à l'encontre de Qualcomm pour abus de position sur le marché des puces baseband. Il s'agit pour rappel des puces radios utilisées principalement dans les smartphones, un marché conséquent, 22.1 milliards de dollars en 2014 et sur lequel Qualcomm domine largement avec plus de 66% des revenus. Le second acteur, MediaTek, représente environ 15% du marché en revenus.

La commission s'intéresse à deux pratiques, la première concerne l'utilisation de rabais et autres avantages financiers consentis non pas uniquement sur les quantités de produits Qualcomm achetés, mais sur le critère qu'ils se fournissent exclusivement, ou quasi exclusivement chez Qualcomm. La seconde concerne plus particulièrement le marché des puces 3G ou Qualcomm est suspecté d'avoir vendu des puces en dessous de ses couts. Deux pratiques qui, lorsque l'on est en position dominante sur un marché, sont considérées comme abusives et anti compétitives.


Ce n'est pas la première fois que la commission s'intéresse à Qualcomm, en 2007 une enquête avait été ouverte sur le montant de la licence d'utilisation des brevets liés à la 3G de Qualcomm, considérés comme devant être sous licence FRAND (Fair Reasonable And Non-Discriminatory, une clause imposée en général pour les brevets utilisés dans les standards). Cette dernière avait été classée sans suite en 2009 .

Qualcomm avait été accusé également par les autorités chinoises de pratiques anti-compétitives autour de ses licences de brevets, payant une amende de 975 millions de dollars en février de cette année. De son côté, la commission européenne peut imposer pour rappel une amende qui peut monter jusqu'à 10% du chiffre d'affaire. A titre indicatif sur l'année fiscale 2014, le CA de Qualcomm s'élevait à 26.49 milliards de dollars.

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