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Comparatif SSD : 28 SSD de 480 à 512 Go
StockageSSD
Publié le Mercredi 27 Mai 2015 par Marc Prieur

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Page 1 - Introduction

La mise à jour du 27/05/2015 a ajouté 7 nouveaux SSD détaillés ici
La mise à jour du 30/09/2014 a ajouté 2 nouveaux SSD détaillés ici
La mise à jour du 11/07/2014 a ajouté 4 nouveaux SSD détaillés ici
Pendant plusieurs dizaines d'années, le disque dur a été le point faible des ordinateurs. Avec des temps d'accès exprimés en millisecondes (10-3) alors que les mémoires et caches de la machine travaillent sur des latences qui s'expriment plutôt en nanosecondes (10-9), il constituait en effet un goulot d'étranglement dès lors qu'il était sollicité.

Dès 2006, nous avions pu goûter au stockage sur mémoire Flash et de ses temps d'accès exprimés en microsecondes (10-6) à travers un SSD SuperTalent de 8 Go. Somme toute assez lent par ailleurs, il était de plus vendu quasiment 400 € ! Ce n'est que fin 2008 que des SSD intéressants ont commencé à voir le jour, notamment chez Samsung avec un modèle MLC performant de 64 Go pour 350 €.

En 6 ans et demi, le coût au Go a été divisé par 14 ce qui permet aux SSD de 480 à 512 Go de s'afficher à des tarifs inférieurs. Une capacité qui permettra à beaucoup de se passer complètement de disque dur dans leurs machines, les reléguant dans des NAS pour ce qui est du stockage de leurs films de vacances.
Un SSD, c'est quoi ?
Avant de rentrer dans le cœur du sujet, et pour ceux qui sortent d'hibernation, un petit rappel sur ce qu'est un SSD s'impose. Un SSD (pour Solid State Drive) est un support de stockage constitué de mémoire flash, en opposition au disque dur classique (HDD pour Hard Disk Drive) qui stocke les données sur des plateaux magnétiques.


Les avantages des SSD sur les disques durs classiques sont multiples, tout d'abord en termes de performances comme nous l'indiquions dès l'introduction, mais aussi de nuisance sonore et de résistance aux chocs. Leur utilisation est transparente pour le système, ils sont adressés comme des disques durs par le contrôleur SATA.

Leur désavantage se situe au niveau de la mémoire Flash dont la durée de vie est limitée. Ainsi, une Flash NAND MLC ne peut être écrite que 3 000 à 5000 fois pour celles gravées en 19-27nm (et 1 000 fois pour de la TLC), mais ceci est heureusement compensé par des algorithmes de wear leveling qui répartissent l'usure entre les cellules et qui effacent complètement cette problématique sauf à réécrire complètement le SSD tous les jours, ce qui ne correspond pas vraiment à une utilisation classique.

Les puces sont également limitées du côté de la rétention des données, puisque si une cellule neuve est capable de stocker les données 10 ans, arrivée en fin de vie cette durée se limite à 1 an. En pratique et avec maintenant 5 ans de recul, on peut dire que la confiance affichée par les constructeurs dans la fiabilité la mémoire Flash est justifiée.
Les SSD testés


Par rapport à notre comparatif de SSD 120 à 128 Go, dont nous vous conseillons la lecture des premières pages qui contiennent des informations générales sur les SSD, plusieurs nouveaux modèles sont intégrés dans ce comparatif, d'autres ne sont pas présents car trop anciens ou non déclinés sur cette capacité, ou tout simplement parce que nous n'avons pas pu disposer d'échantillon de test. Au total ce sont ainsi pas moins de 28 SSD de 480 à 512 Go qui sont intégrés :

- Corsair Force GS
- Corsair Force LX
- Corsair Neutron GTX
- Crucial M4
- Crucial M500
- Crucial M550
- Crucial MX100
- Crucial BX100
- Crucial MX200
- Intel SSD 520
- Intel SSD 730
- Kingston HyperX 3K
- OCZ Vector
- OCZ Vertex 450
- OCZ Arc 100
- OCZ Vector 180
- Plextor M5Pro Xtreme
- Samsung 840
- Samsung 840 EVO
- Samsung 840 Pro
- Samsung 850 Pro
- Samsung 850 EVO
- Sandisk Extreme
- Sandisk Extreme II
- Sandisk Extreme Pro
- Sandisk Ultra II
- Seagate 600
- Toshiba HG6


Page 2 - Corsair Force GS, Force LX et Neutron GTX en test

Corsair Force GS, Force LX et Neutron GTX en test
Fondé en 1994, Corsair s'est initialement fait connaitre dans le domaine de la mémoire vive, avant d'étendre son champ d'actions à de nombreux univers allant du boitier aux alimentations en passant par les périphériques gaming. C'est tout naturellement que la marque a lancé son premier SSD début 2009, à l'époque un SSD Samsung OEM vendu sous la marque Corsair.

Depuis, au fil des opportunités Corsair s'est associé à divers fabricants de contrôleurs et de mémoire Flash afin d'offrir une gamme de SSD très étendue. Le Corsair Force GS utilise ainsi le très commun contrôleur LSI SandForce SF-2281 associé à de la Flash NAND MLC 24nm fabriquée par Sandisk. Le Corsair Neutron GTX fait pour sa part appel à un Link_A_Media Devices (LAMD pour les intimes) LM87800 associé à de la mémoire Flash NAND MLC 19nm Toshiba. Enfin le dernier né des SSD Corsair est le Force LX, qui embarque un contrôleur Silicon Motion SM2246EN associé à de la MLC Micron 20nm.


Leur capacité est de 480 Go pour les deux premier et 512 Go pour le second, avec pour le Force GS une partie de l'espace qui est dédié à un overprovisionning par défaut et l'autre à RAISE, une technologie visant via un calcul de parité à protéger les données de la défaillance d'une mémoire Flash. Sur le Corsair Neutron GTX l'espace manquant est dédié uniquement à l'overprovisionning, alors que le Force LX se contente donc du provisionning classique.


Ces trois SSD au format 2.5" font 7mm de hauteur, les deux premiers sont livrés avec la visserie nécessaire à leur installation ainsi qu'un adaptateur pour emplacement 3.5" alors que le Force LX se passe de ce type d'accessoire. Les Corsair Force GS et LX sont garantis 3 ans, contre 5 pour le Neutron GTX. Corsair n'est pas très loquace pour ce qui est de leurs données de performances, exception faite du LX. Ainsi pour le Corsair Force GS on ne trouve que les débits séquentiels sur des données compressibles par le SandForce sur son site, et pour le Neutron GTX que les IOPS en écriture aléatoire 4K. Ce manque de transparence est pour le moins étonnant. Pour le LX les données sont plus complètes et montrent un SSD somme toute classique, ce qui n'est déjà pas si mal pour un contrôleur jusqu'alors inconnu au bataillon. L'utilisation de die 128 Gbits 20nm fait que l'écriture est assez basse sur le modèle 128 Go, du fait d'un nombre réduit de puces, mais en pratique cela est rarement un problème.


A l'intérieur du Corsair Force GS on trouve donc comme prévu le SandForce SF-2281, qui a la particularité de ne pas nécessité de puce DRAM externe, et les 16 puces de Flash NAND MLC 24nm Sandisk. Le tout est assemblé sur un PCB assez court.


Le Corsair Neutron GTX utilise également un PCB court, sur lequel on trouve en sus du LM87800 et de 16 puces Flash NAND MLC 19nm Toshiba deux puce mémoire de 256 Mo chacune signées Micron.


Le PCB du Force LX est encore plus petit. On trouve en sus du SM2246EN un cache DRAM de 256 Mo fabriqué par Nanya et 8 puces intégrant chacune 4 die 128 Gbits de Flash MLC Micron 20nm.


Page 3 - Crucial MX200, BX100, MX100, M550, M500 et M4 en test

Crucial MX200, BX100, MX100, M550, M500 et M4 en test
Crucial est une marque qu'a lancé en 1996 Micron, un fabricant de mémoire créé en 1978, afin de vendre au grand public les mémoires qu'il vendait jusqu'alors aux fabricants. Après avoir lancé en 2004 sa première puce Flash, une puce de 256 Mo gravée en 90nm, et créer avec Intel en 2006 une joint-venture dédiée à la production de ce type de mémoire (IMFT, pour IM Flash Technologies), Micron s'est lancé début 2008 dans l'aventure SSD.

C'est surtout à partir de 2009 et du Crucial M225 que Micron a fait parler de lui sur ce marché, à l'époque en associant un contrôleur Indilinx Barefoot avec de la mémoire Flash … Samsung, alors qu'il était lui-même producteur de Flash ! En 2010, c'est de la mémoire Flash Micron qui était utilisée au sein du Crucial C300, le premier SSD SATA 6 Gb/s qui marquait également le début d'un partenariat avec Marvell côté contrôleur.



Le Crucial M4 512 Go date de 2011 et n'est plus disponible, nous l'avons toutefois intégré ici à titre de référence. Comme le C300 il utilise un contrôleur Marvell 88SS9174, associé à un nouveau firmware et de la mémoire Flash MLC 25nm.

Le Crucial M500 480 Go utilise pour sa part un nouveau contrôleur Marvell 88SS9187 et de la Flash MLC 20nm, il ajoute le support du chiffrement AES 256 bits en hardware (avec IEEE1667 et TCG Opal 2.0, ce qui permet l'usage du codage matériel par BitLocker sous Windows 8 via le standard Microsoft eDrive). On note d'ailleurs à l'arrière du disque un numéro PSID qui permet de débloquer le disque si la clé est perdue, la contrepartie étant bien entendu la perte des données.

Les Crucial M550, MX100 et MX 2000 sont plus récents, ils intègrent les mêmes fonctionnalités AES et font pour leur part appel à un contrôleur Marvell 88SS9189. Si le M550 fait toujours appel à de la Flash MLC 20nm, les MX100 et MX200 passent pour leur part à de la MLC 16nm. La principale différence entre le MX100 et le MX200 c'est l'intégration d'un mécanisme dénommé Dynamic Write Acceleration (cf. cette actualité) qui écrit en priorité le premier bit des cellules Flash. Cela permet de gonfler les chiffres de la version 250 Go 2.5" notamment, mais ça entraine des réécritures sous peine de ne plus disposer d'espace rapide et de se retrouver à un niveau très lent. A noter que les versions 500 Go et 1 To en 2.5" n'intègrent pas ce mécanisme.

A partir du M500, Crucial intègre la technologie RAIN (Redundant Array of Independent NAND), qui permet grâce à la parité de protéger les données de la défaillance d'une mémoire Flash. Sur le M500 RAIN était utilisé avec une parité de 1 pour 15, c'est-à-dire que sur 16 blocs de données, 1 est utilisé pour la parité des 15 autres. En cas de panne d'un bloc sur les 15, les données peuvent être récupérées en les recalculant à l'aide des 14 blocs restants et du bloc de parité. Sur les M550 et MX100 elle est a priori de 1 pour 127, et on ne connait pas le niveau pour le MX200. En sus du RAIN ces SSD intègrent un mécanisme constitué d'une rangée de condensateurs et destiné à protéger les données en cas de coupure de courant, un point assez rare sur les SSD grands publics. Il ne s'agit toutefois pas d'une protection complète évitant la perte des données en cache comme c'est le cas sur les SSD professionnels.

Enfin le BX100 est le nouveau modèle d'entrée de gamme de la marque. Par rapport au MX100, on perd le chiffrement, le RAIN et la rangée de condensateurs, Crucial faisant appel à un contrôleur Silicon Motion SM224EN qu'on retrouve sur le Corsair Force LX. Il est associé avec de la mémoire MLC 16nm. Tous les SSD Crucial sont garantis 3 ans et alors que le M4 fait 9,5mm de hauteur, les modèles plus récents sont à 7mm. Crucial ajoute du coup un adaptateur pour passer leur épaisseur à 9,5mm afin d'augmenter la compatibilité avec les portables.


Côté caractéristiques officielles tous les modèles récents sont assez proches sur les plus grosses capacités. En versions 128 et 256 Go, les M550 tirent par contre leur épingle du jeu du fait de l'utilisation de puces mémoire de plus faible capacité, 64 Gb au lieu de 128 Gb sur les suivants. Ces dernières sont du coup deux fois plus nombreuses ce qui permet d'augmenter les accès en parallèle et donc les performances. Le MX200 est le plus rapide sur le papier, attention toutefois sur la version 250 Go ces chiffres sont obtenus via la technologie DWA et ne sont donc pas soutenus.


Le Crucial M500 intègre donc pour sa part un Marvell 88SS9187 avec 16 puces de Flash NAND MLC Micron 20nm et une puce de DRAM de 512 Mo.


Le M550 reprend un design très proche, avec donc un passage au contrôleur Marvell 88SS9189.


Le MX100 utilise le même design et le même contrôleur que le M550, mais cette fois avec le mémoire 16nm.


Le BX100 intègre donc un Silicon Motion SM224EN associé à 512 Mo de DRAM. Il contrôle 8 puces de Flash 16nm intégrant chacune 4 die 128 Gbits.


Il existe en fait deux versions du MX200 500 Go, l'une intègre 16 puces avec chacune 2 die 128 Gbits, l'autre 8 puces avec chacune 4 die 128 Gbits. Dans le premier cas le PCB est similaire à celui du MX100 plus haut, dans le second cas Crucial en profite pour le simplifier.


Page 4 - Intel SSD 730 et 520 en test

Intel SSD 730 et 520 en test
Intel, numéro 1 du semi-conducteur depuis plus de 20 ans, n'est bien entendu pas absent du marché des SSD, d'autant qu'il dispose depuis 2006 d'une joint-venture avec Micron, IM Flash Technologies, dédiées à la fabrication de ce type de mémoire. Il y a fait sa première tentative avec l'Intel X25-M 80 Go, lancé en 2008 à environ 500 €, qui était l'un des premiers à utiliser massivement le write combining, une technique permettant de transformer les écritures aléatoires demandées par le système en écritures séquentielles au niveau de la Flash.

Plusieurs évolutions furent lancées, avant qu'Intel ne cède la place à des contrôleurs tiers pour le passage en SATA 6 Gb/s : Marvell dans un premier temps, puis SandForce. Intel récemment lancé son propre contrôleur SATA 6 Gb/s, le PC29AS21CA0, qui fut dans un premier temps réservé à des SSD professionnels tels que les DC S3700 et S3500 avant d'être utilisé sur le SSD 730.


La gamme grand public était jusqu'à il y a peu essentiellement composée de SSD à base de SandForce SF-2281 pilotés par un firmware "amélioré" par Intel, les SSD 520 et 530 utilisant respectivement de la Flash NAND MLC 25nm et 20nm et dotés d'une garantie de 5 ans. Comme sur les autres SandForce, la capacité est moindre que les 512 Go habituels du fait d'un overprovisionning et de la parité (technologie SandForce RAISE).


Intel est l'un des rares fabricants intégrant le contrôleur SandForce à donner les performances pour des données compressibles et non compressibles par ce contrôleur, mais attention uniquement dans le datasheet, pas dans la plupart des documentations commerciales, il ne faudrait pas que ce soit trop visible. C'est surtout en écriture que l'écart est visible, encore plus sur les petites capacités.

Le SSD 730 se comporte pour sa part de la même façon quel que soit le type de donnée. Au niveau des caractéristiques officielles, il se distingue surtout par rapport aux séries précédentes au niveau des accès aléatoires, son contrôleur initialement destiné au monde professionnel n'y étant pas étranger.

Si le SSD 520 fait 9,5mm de hauteur, les SSD 530 et 730 mesurent 7mm. Ils sont tous garantis 5 ans, c'est la durée de vie minimale qu'annonce d'ailleurs Intel avec un niveau d'écriture journalier de 20 Go pour les 520/530 mais 70 Go sur le 730 ! (50 Go en version 240 Go). A noter que si les SSD 520 et 530 intègre un codage matériel en AES 256 bits, ce n'est pas le cas du 730.


Au sein de l'Intel SSD 520 480 Go on retrouve donc le contrôleur LSI SandForce SF-2281 et les puces de Flash NAND MLC 25nm fabriquées par Intel.


L'intel SSD 730 intègre donc le contrôleur SATA 6 Gb/s PC29AS21CA0 combiné à de la mémoire MLC 20nm avec des die de 128 Gb fabriquée par la joint-venture Intel-Micron IMFT. Le tout est complté par deux puces mémoires DRAM, on note également la présence de deux condensateurs visant à permettre au contrôleur de vider le cache en écriture en cas de coupure de courant. Par rapport au DC S3500, il faut noter que sur le 730 le contrôleur passe de 400 à 600 MHz alors que le bus ONFI 2.1 de la Flash est à 100 MHz au lieu de 83 MHz, histoire de grappiller quelques pouillemes dans les benchmarks.


Page 5 - Kingston HyperX 3K en test

Kingston HyperX 3K en test
Fondé en 1987, Kingston est un géant mondial de la mémoire qui a pour particularité de ne pas disposer d'usine de semi-conducteur. Les premiers SSD du constructeur étaient basés sur des clones de SSD Intel ou Samsung, avant que Kingston entame un partenariat avec Toshiba sur la mémoire Flash comme sur le contrôleur. Finalement en 2012 Kingston a fait confiance, comme d'autres, au LSI SandForce SF-2281.


C'est ce contrôleur que l'on retrouve sur les V300, ainsi que sur la capacité de 480 Go sur l'HyperX 3K. Si l'HyperX 3K faisait initialement appel à de la mémoire IMFT 25nm, Kingston a il y a quelques mois changés son fusil d'épaule, sans pour autant changer la dénomination de son produit. C'est désormais de la mémoire Flash MLC Toshiba 19nm Toggle qui est intégrée. Comme sur les autres SandForce, la capacité est moindre que les 512 Go habituels du fait d'un overprovisionning et de la parité (technologie SandForce RAISE).

Le Kingston HyperX 3K est garanti 3 ans, il fait 9,5mm et pèse 97 grammes. A l'instar d'OCZ, Kingston entends délivrer une impression de qualité au travers un poids supérieur à la moyenne, un choix qui nous semble peu pertinent surtout pour ceux qui voudraient l'intégrer dans un portable. Il est livré dans une version boite de base qui contient tout de même un support 3.5" et les vis, ainsi qu'une boite complète intégrant en sus un boitier USB, un utilitaire de clonage, un câble SATA et un tournevis multi-pointe.


Kingston se contente de donner le chiffre de performances des HyperX 3K avec des données compressibles par le contrôleur SandForce, ce qui lui permet de gonfler artificiellement les scores atteints en écriture notamment. Par contre il indique pour les accès 4K aléatoires des données soutenues et maximales, une bonne intention à laquelle il manque une explication d'autant que nous n'avons pas trouvée. Plus qu'un pic sur une durée courte le chiffre maximal doit a priori pouvoir être atteint lorsque les tests aléatoires sont faits sur une petite zone du SSD. Au passage on note une incohérence flagrante : le chiffre soutenu en écriture 4K sur le 480 Go est plus important que le chiffre max, 45K IOPS contre 32K IOPS !


A l'intérieur du Kingston HyperX 3K on trouve donc un SandForce SF-2281 et 16 puces de Flash NAND MLC Toshiba 19nm Toggle.


Page 6 - OCZ Vector 180, Arc 100, Vector et Vertex 450 en test

OCZ Vector 180, Arc 100, Vector et Vertex 450 en test
Propriété du groupe Toshiba depuis début 2014, OCZ Storage Solutions est issu de la division SSD de OCZ Technology. Fondée en 2002, cette société s'est d'abord fait connaitre dans le domaine de la mémoire et plus exactement des barrettes haut de gamme. OCZ a ensuite fait office de précurseur dans le domaine du SSD grand public.

Après quelques tâtonnements en 2008 avec un clone de SSD Samsung puis un SSD abordable, l'OCZ Core, à base d'un contrôleur JMicron peu performant, c'est en 2009 qu'OCZ a réellement pris son envol sur ce marché avec l'OCZ Vertex utilisant un contrôleur Indilinx Barefoot. OCZ s'associa ensuite en 2010 à SandForce pour le Vertex 2, avant de lancer en 2011 un Vertex 3 utilisant l'actuel SandForce SF-2281 puis de racheter Indilinx afin d'avoir en interne la compétence au niveau des contrôleurs. A la pointe de l'innovation dans le domaine du SSD, OCZ a également fait subir à ses clients les écueils de la technologie avec des taux de pannes record sur certains modèles, ce qui a entre autres entrainé sa chute. Fin 2013, OCZ Technology s'est déclaré en cessation de paiement, avant que la division SSD ne soit rachetée par Toshiba et renommée en OCZ Storage Solutions.


Depuis OCZ poursuit un travail de repentance débuté avec les Vector et Vertex 450 lancés en 2012 et 2013, la marque ayant à l'époque mis en avant le long processus de validation effectué sur le contrôleur Barefoot 3 mis au point par Indilinx. Le Vector utilise de la mémoire MLC IMFT 25nm, alors que le Vertex 450 utilise de la MLC IMFT 20nm.

Les Vector 180 et Arc 100 sont les SSD les plus récents de la gamme grand public. Si ils font toujours appel à un Barefoot 3, côté Flash ils utilisent logiquement de la Toshiba A19nm. Le chiffrement AES-256 est de la partie mais sans support TCG Opal, et le Vector 180 intègre un condensateur afin d'assurer l'intégrité du SSD et de la table de mapping en cas de coupure de courant (c'est ce qu'OCZ appelle PFM+). Comme chez Crucial il ne s'agit toutefois pas d'une protection complète évitant la perte des données en cache.

Si ils ne font que 7mm de hauteur, tout comme Kingston OCZ a décidé de faire sentir au client le "poids de la qualité", avec environ 115g sur la balance, ce qui nous semble complètement inutile voire contre-productif pour qui voudrait intégrer es SSD dans un portable. Le Vector 180 est livré avec un adaptateur 3.5", des vis ainsi qu'Acronis True Image, ce dont ne dispose pas l'ARC 100. Côté garantie on a droit à respectivement 5 et 3 années avec un service de haut vol puisque les frais de ports sont pris en charge et que le SSD de remplacement est envoyé avant de recevoir celui qui est défectueux.


Sur le papier le Vector 180 est logiquement un peu plus véloce que l'Arc 100. Ce dernier ne parvient toutefois pas au niveau du Vertex 450, il faut préciser qu'il existe en fait un intermédiaire entre les deux SSD testés ici qui est le Vertex 460A. Le Vector 180 est sur le papier très proche du premier Vector, il est même moins véloce en lecture aléatoire. Attention, sur les capacités inférieures à 480/512 Go OCZ utilise une optimisation visant à écrire en priorité les premiers bits des cellules MLC que nous avions décrite ici. Les débits affichés ne peuvent donc pas être soutenus sur l'intégralité du SSD et ce mécanisme entraîne une réécriture des données dans un second temps.


Au sein du Vector on trouve un Indilinx IDX500M00, deux puces de 512 Mo de DRAM et 16 puces de Flash. Elles arborent le logo OCZ, il s'agit en fait de wafer MLC 25nm vendus par IMFT à OCZ qui se charge du découpage des puces et de leur packaging.


Dans le Vertex 450 c'est un Indilinx IDX500M10 qui est présent, une nouvelle révision supportant la MLC 20nm. Cette dernière est cette fois complètement issue des usines IMFT et plus précisément marquées du sceau de Micron. Le tout est accompagné par deux puces de 512 Mo de DRAM.



On retrouve au sein du Vector 180 le même contrôleur, toujours associé à 2x512 Mo de DRAM. Ce sont par contre 16 puces Toshiba qui sont présentes, elles intègrent chacune 4 die 64 Gbits de MLC Toshiba A19nm. Le condensateur lié au PFM+ est bien visible, en orange sur l'image de droite.


Logiquement on ne le retrouve pas sur l'Arc 100, ce qui entraîne d'autres petites modifications au niveau du PCB. Côté contrôleur, DRAM ou Flash, ce sont par contre exactement les mêmes références !


Page 7 - Plextor M5Pro Xtreme en test

Plextor M5Pro Xtreme en test
Pour les plus anciens d'entre vous, Plextor est synonyme de produit de qualité, notamment dès 1989 pour ses lecteurs CD puis en 1997 avec les graveurs CD-R. Il y a 5 ans Plextor s'est fait racheter par PLDS, une joint-venture crée en 2007 par Philips et Lite-On IT dédiée aux ODD (lecteur et graveur optique). Depuis 2009, Plextor s'est lancé sur le marché du SSD en faisant exclusivement appel à des contrôleurs Marvell.


Le M5Pro Xtreme est le dernier né des SSD Plextor, il utilise un contrôleur Marvell 88SS9187 qui apporte entre autre une correction d'erreur plus poussée (128 bits) et un codage AES 256 bits, qui pilote de la Flash NAND MLC Toshiba 19nm Toggle.


Il mesure 7mm de hauteur et est livré avec un adaptateur 3.5", la visserie nécessaire, le logiciel de clonage Acronis True Image HD OEM. Sa garantie est de 5 ans. Les performances annoncées sont de haut vol, ce dès la version 128 Go.


A l'intérieur on découvre sans surprise le Marvell 88SS9187 et 16 puces de Flash NAND MLC Toshiba 19nm Toggle. Le tout est accompagné par deux puces de DRAM Nanya offrant une capacité totale de 512 Mo.


Page 8 - Samsung 850 EVO, 850 Pro, 840 Pro, 840 EVO et 840 en test

Samsung 850 EVO, 850 Pro, 840 Pro, 840 EVO et 840 en test
Il est difficile de présenter le géant Coréen Samsung en quelques lignes. Crée en 1938, Samsung est un énorme conglomérat affichant un chiffre d'affaires supérieur à 200 milliards de $ et pas moins de 425 000 employés.

Samsung est un précurseur dans le domaine du SSD, puisqu'il avait annoncé un tel disque en mai 2005 ! Avec une capacité maximale de 16 Go, des débits de 57 Mo /s en lecture et 32 Mo /s en écriture le tout pour quelque chose comme 800 €, il ne s'agissait que des prémices encore peu convaincants de la révolution SSD pour laquelle Samsung était idéalement placé.

Comme Toshiba/Sandisk et Micron/Intel, Samsung produit en effet l'élément principal du SSD, à savoir la mémoire Flash, et il développe même directement les contrôleurs. Après avoir été sur le devant de la scène au début du SSD, Samsung fût ensuite éclipsé par Intel, OCZ et Crucial notamment avant de faire un retour en force depuis maintenant trois ans avec les séries Samsung 830, 840 et enfin 850.


Trois gammes de Samsung 840 ont été lancées, les 840, 840 Pro dans un premier temps puis les 840 EVO. Les 840 et 840 Pro ont fait leur apparition en septembre 2012, ils utilisent un contrôleur maison, le S4LN021X01, associé à de la mémoire Flash Samsung gravée en 21nm. Si le Samsung 840 Pro fait appel à de la mémoire MLC, comme quasiment tous les autres SSD du comparatif, le Samsung 840 utilise pour sa part de la mémoire TLC.

Pour rappel, alors que sur mémoire MLC on stocke deux bits par cellule (4 niveaux de tension), en TLC on passe à 3 bits (8 niveaux). En contrepartie d'une densité accrue, qui permet de réduire de 20% la taille d'une puce à capacité égale, les mémoires TLC sont plus lentes en écriture notamment puisqu'elles nécessitent un niveau de précision plus important nécessitant plusieurs ajustements de tension. Cela impacte également à la baisse leur endurance, estimée à 1000 cycles d'écritures contre 3000 pour les MLC, ce qui reste suffisant avec un contrôleur moderne pour un usage classique.


Disponible depuis août 2013, le Samsung 840 EVO est - comme son nom l'indique - une évolution du Samsung 840. La mémoire est toujours de type TLC, mais on passe de 21nm à 19nm alors que le contrôleur est désormais un S4LN045X01 avec une fréquence 33% supérieure (400 MHz). Comme les autres 840 il supporte l'AES 256 bits, mais dispose en sus et comme une bonne partie de la gamme Crucial d'un PSID visible au dos du SSD. Ce PSID permet de débloquer le SSD (en perdant les données) en cas de perte de la clé, et un nouveau firmware a rendu compatible le chiffrement avec TCG Opal 2.0 et le standard Microsoft eDrive, ce qui permet d'utiliser le chiffrement matériel sous BitLocker.

La nouveauté intégrée au 840 EVO c'est une technologie dénommée TurboWrite, qui utilise une partie de la TLC en tant que SLC. Si la capacité accessible à l'utilisateur ne varie pas face au 840 qui intègre un overprovisionning par défaut, sur le 840 EVO cet OP laisse place à TurboWrite qui occupe même une partie du provisionning par défaut. Samsung réserve ainsi 36 Go, 27 Go, 18 Go et 9 Go de mémoire TLC pour disposer de 12, 9, 6 et 3 Go de cache TurboWrite sur les versions 1 To, 750 Go, 500 Go et 250/120 Go. Les écritures se font en priorité dans cet espace qui fait office de cache, qui est vidé lors des périodes d'inactivité. Là encore il s'agit surtout d'un artifice visant à gonfler les spécifications officielles, les débits hors TurboWrite n'étant que rarement mis en avant.

Il a de plus tendance à être contre-productif pour l'usure puisqu'en plus de priver le SSD d'une grande partie de la Flash jusqu'alors réservée pour les optimisations interne du contrôleur destinées entre autre à réduire l'usure de la Flash (provisionning et overprovisionning), il augmente l'amplification en écriture du SSD et donc son usure à terme puisque pour écrire 3 Mo de données on écrit non pas 1 million de cellules en TLC mais 3 millions en SLC puis 1 million en TLC, soit 4 fois plus ! Attention par contre les cellules ne seront pas usées 4 fois plus vite pour autant, une écriture en "mode SLC" étant moins stressante qu'une autre en "mode TLC".

Pour clore le chapitre des 840 nous devons reparler du problème des performances en relecture sur les 840 et 840 EVO. Il s'est en effet avéré que la lecture des données écrites il y a quelques mois était moins rapide, et Samsung a mis plus de 6 mois à corriger ce problème sur les 840 EVO sans pour autant l'avoir pris en compte sur les 840. Une partie du correctif, qui peut être utilisé sur les 840, consiste à réécrire toutes les données du SSD.

Les plus récents Samsung 850 Pro et EVO utilisent un nouveau type de mémoire mis au point par Samsung et appelé V-NAND, une appellation maison pour la 3D-NAND qui devrait faire son apparition dans les années à venir chez les autres fabricants. Avec ce type de Flash, l'augmentation de la densité au mm² ne se fait plus en réduisant la taille des cellules Flash sur les axes X et Y, avec les problèmes que cela pose en termes d'endurance notamment du fait de la réduction de la taille de la grille flottante, mais grâce à un empilement vertical des cellules. La V-NAND de dernière génération utilise ainsi un process 40nm et dispose de 32 couches de cellules empilées. Du coup malgré une gravure bien moins fine que le 16nm utilisée chez Micron par exemple, la densité d'information au mm² est supérieure à celle obtenue par Micron. Bien entendu en contrepartie Samsung doit amortir des coûts lié à la R&D ainsi qu'aux équipements liés à la V-NAND, de plus le taux de rebuts et le nombre d'étapes nécessaires à la fabrication de la V-NAND sont probablement plus élevés.


L'endurance est doublée grâce à la V-NAND et l'observation des données SMART après des écritures permet d'établir que Samsung spécifique sa MLC V-NAND pour 6000 cycles contre 2000 cycles pour la TLC V-NAND. Comme d'habitude Samsung est plus conservateur pour les chiffres d'endurance et annonce d'une part 150 To quelle que soit la capacité sur le 850 Pro et 75 To en 120-250 Go et 150 To au-delà sur 850 EVO, ce qui ne correspond qu'à 150 à 625 cycles. Il faut dire que ces chiffres correspondent à des écritures aléatoires même en l'absence de TRIM, et donc avec une amplification en écriture plus élevée qu'en usage classique, et que Samsung comme d'autres se gardent bien de doubler l'endurance avec un doublement de la capacité histoire de ne pas trop concurrencer les SSD professionnels sur ce point.

Comme le 840 EVO les 850 Pro et EVO disposent d'un PSID et leur chiffrement AES 256-bit est compatible avec TCG Opan 2.0 et Microsoft eDrive IEEE 1667. La garantie est de 10 ans sur le 850 Pro, 5 ans sur le 840 Pro et 850 EVO, et 3 ans sur les 840 et 840 EVO. Ils sont disponibles sans accessoires mais aussi en version "Desktop Kit" avec un support 3.5", les vis et câbles d'alimentation et de données SATA et en "Laptop Kit" qui se compose d'un adaptateur 7mm vers 9,5mm et d'un câble SATA vers USB.


Côté performances officielles on peut voir que la différence entre 840 et 840 EVO provient majoritairement de la présence du Turbowrite sur les versions 120 et 250 Go, par contre le 500 Go passe tout de même en écriture de 330 à 420 Mo /s et de 70K à 90K IOPS. Sur le 850 EVO c'est globalement le même cheminement mais les écritures aléatoires profitent du Turbo, notamment sur les petits modèles.


Comme prévu on trouve au sein du Samsung 840 Pro le contrôleur S4LN021X01 et 8 puces de Flash NAND MLC 21nm d'origine Samsung intégrant chacune 8 die 64 Gbits. Les 512 Mo de DRAM sont également fabriqués par Samsung.


Le Samsung 840 est une copie conforme du 840 Pro, si ce n'est que les puces Flash sont des TLC 21nm et intègrent 4 die 128 Gbits.


Au sein du Samsung 840 EVO on retrouve un PCB bien plus réduit. En sus du S4LN045X01 et des 512 Mo de DRAM on trouve 4 puces de Flash NAND TLC 19nm, chacune d'entre elle intègre 8 die 128 Gbits.


Le Samsung 850 Pro intègre le même contrôleur S4LN045X01 que le 840 EVO, toujours accompagné de 512 Mo de DRAM. Chacun des die V-NAND offrant 86 Gbits de données, Samsung a fait dans l'originalité puisqu'il intègre 4 puces intégrant 4 die et 4 puces intégrant 8 die. Ce sont ainsi 516 Gio de flash qui sont intégrés sur le SSD, contre 512 Gio sur les autres SSD du comparatif, ce qui permet au passage d'avoir un peu plus de Flash pour ses optimisations interne.


Le 850 EVO n'intègre pour sa part que 4 puces dans sa version 500 Go et Samsung en profite pour réduire la taille du PCB, sachant que celui des versions 120 et 250 Go l'est encore plus. Chaque puce intègre 8 die de 128 Gbits de V-NAND et la version du contrôleur évolue légèrement, il s'agit d'un S4LN062X01 qui reste associé à 512 Mo de DRAM.


Page 9 - Sandisk Ultra II, Extreme Pro, Extreme II et Extreme en test

Sandisk Ultra II, Extreme Pro, Extreme II et Extreme en test
Fondé en 1988 sous le nom de SunDisk avant de changer de nom en 1995, Sandisk est depuis le début spécialisé dans la mémoire Flash. C'est en 1991 que la société livra à IBM le premier disque à base de mémoire Flash au monde, offrant une capacité de 20 Mo pour la modique somme de 1000$. Depuis 1999, Sandisk s'est associé à Toshiba au sein de la joint-venture Flash Forward pour la production de mémoire Flash.

S'il était précurseur en 1991, Sandisk a pris du retard sur les SSD alors que le marché prenait son envol puisque le Sandisk G3 a connu quelques soucis de développements. Annoncé début 2009, il ne fut en effet disponible que début 2010 et avait des performances décevantes que Sandisk compensait par une garantie de 10 ans. Afin de se relancer sur ce marché, Sandisk fit le choix de s'associer à SandForce afin de lancer mi-2011 un SSD utilisant, un an après OCZ, un SF-1200 SATA 3 Gb/s et surtout début 2012 le Sandisk Extreme associant un SF-2281 SATA 6 Gb/s et de la Flash NAND MLC 24nm Toggle de Sandisk.


Pour la génération de SSD suivante utilisant de la Flash NAND MLC 19nm Toggle, c'est vers Marvell que Sandisk s'est tourné. Au sein de l'Extreme II on trouve ainsi le dernier 88SS9187, alors que sur l'Ultra Plus qui est légèrement moins performant et limité à une capacité de 256 Go c'est une version bridée à 4 canaux, le 88SS9175, qui est utilisée. Ces deux SSD sont censés intégrer une technologie appelée nCache, qui fait qu'une partie de la mémoire MLC est utilisée comme de la SLC, mais nous n'avons pas pu mettre en évidence dans nos tests un pic de performance qui ne serait pas soutenu.

C'est également le cas du plus récent Sandisk Extreme Pro qui utilise là encore un Marvell 88SS9187. Le firmware a été optimisé pour fonctionner avec la seconde génération de Flash NAND MLC 19nm Toggle qui prend place au sein de ce SSD. Tous les Extreme disposent d'un overprovisionning par défaut (couplé à SandForce RAISE pour la redondance sur l'Extreme) abaissant la capacité utile pour l'utilisateur. L'Extreme classique fait 9,5mm de hauteur contre 7mm pour les II et Pro qui sont du coup livrés avec un adaptateur pour les passer à 9,5mm. L'Extreme est garanti 3 ans, contre 5 ans sur l'Extreme II et même 10 ans pour le dernier Extreme Pro ! Attention cette garantie s'applique dans la limite d'un volume d'écriture de 80 To, soit environ 22 Go par jour sur 10 ans.

Le tout dernier Sandisk Ultra II fait office de moyen de gamme chez Sandisk et est garantie 3 ans. Il utilise un contrôleur Marvell 88SS9190 à 4 canaux pour les versions 120/240 Go et 88SS9189 à 8 canaux en 480/960 Go. Il s'agit a priori du seul SSD faisant appel à de la TLC 19nm fabriquée par Flash Forward (alliance Toshiba – Sandisk), ce qui est en soit une curiosité. Sandisk ne donne aucune endurance officielle pour ce modèle, mais une observation des informations SMART avant et après des écritures séquentielles permet de voir que la Flash n'est spécifiée que pour 500 cycles environ. Ce ce chiffre ne devrait pas poser de problème en usage client, mais il est le plus bas rencontré à ce jour.

Deux mécanismes sont intégrés afin de lutter contre des problématiques liés à la TLC. On retrouve comme sur les 840 et 850 EVO de Samsung une partie de la TLC est réservée à usage en mode SLC, c'est le nCache 2.0. Il y a 5 Go de cache SLC pour 120 Go de capacité accessible à l'utilisateur, soit l'équivalent de 15 Go si ces cellules étaient utilisées en TLC. Sur la version 480 Go ce sont ainsi 60 Go de TLC qui sont consommés pour obtenir 20 Go de nCache 2.0 SLC.

Seul problème à contrario de Samsung, Sandisk ne donne aucune information quant aux performances une fois que ce cache est plein… c'est bien là le gros avantage pour Sandisk puisque cela lui permet de communiquer sur des valeurs maximales bien plus élevées en écriture, comme le montre le graphique HD Tune ci-dessous le SSD est au maximum à 474 Mo /s sur une première zone durant laquelle il fait le yoyo jusqu'à 300 Mo /s avant de retomber à 200 Mo /s. Sandisk met également en avant un abaissement de l'amplification d'écriture via nCache 2.0, sous l'action combinée d'une réécriture en TLC systématiquement séquentielle de ce qui a été écrit en SLC et des données très temporaires qui n'ont pas du tout besoin d'êtres écrites en TLC. C'est peut-être vrai, mais est-ce suffisant pour compenser le volume de Flash disponible global est bien moindre puisque sans nCache 2.0 la capacité des Ultra II serait 12,5% supérieure ?


[ Vue complète ]  [ 40 Go ]  [ 17 Go ]  

L'autre technologie intégrée par Sandisk et le Multi Page Recovery (MPR). A l'instar du RAISE de SandForce ou du RAIN de Crucial, il s'agit ici de protéger les données en cas de la défaillance d'une mémoire Flash, plus précisément dès la défaillance d'une page grâce à une parité élevée de 1 pour 5. Entre nCache et MPR, la capacité de Flash réellement intégrée dans un Sandisk Ultra II est bien plus importante que celle accessible pour stocker des données utilisateurs. Ainsi alors qu'un 120 Go classique intègre 137,4 Go de Flash habituellement, il faut ici ajouter 15 Go pour le nCache et 24 Go pour le PMR soit un total de 176,4 Go.


Côté performances officielles Sandisk n'a jamais été très transparent. Pour le vieux Sandisk Extreme seules les performances pour des données fortement compressibles étaient communiquées, et pour l'Ultra II on doit se contenter des chiffres correspondant à la vitesse du nCache. Les Extreme II et Extreme Pro ne disposent pas d'artifices particuliers et les performances annoncées sont celles soutenues.


A l'intérieur de l'Extreme on retrouve sans surprise un SandForce SF-2281 accompagné de 16 puces de Flash NAND MLC 24nm signées Sandisk.


L'Extreme II intègre donc un Marvell 88SS9187, 512 Mo de DRAM et 8 puces de Flash NAND MLC 19nm Sandisk. On note au dos du PCB de nombreux emplacements vides destinés à accueillir des condensateurs sur une version professionnelle qui sera alors protégée contre la perte de de donnée en cas de coupure de courant.


Si l'Extreme Pro utilise le même contrôleur que l'Extreme II et une Flash 19nm, certes de seconde génération, le PCB change un peu et il est cette fois complètement vierge au verso. La capacité de la DRAM passe à 1 Go.



Sur l'Ultra II on trouve donc un contrôleur Marvell 88SS9189 avec au-dessus une puce DRAM d'une taille indéfinie, probablement 512 Mo. 8 puces de TLC complètent le tableau.


Page 10 - Seagate 600 SSD en test

Seagate 600 SSD en test
Seagate a vu le jour en 1979. Spécialisé dans les disques durs, la société a lancé en 1980 son premier modèle, le ST506. Il s'agissait à l'époque du premier disque dur de "seulement" 5,25", il disposait d'une capacité de 5 Mégaoctets et était vendu 1500 dollars environ. Après avoir racheté Conner en 1996, Maxtor en 2006 et les disques durs Samsung en 2011, Seagate est avec Western le co-leader d'un marché quasi duopolistique, avec 85% des ventes pour ces deux acteurs.

L'autre point commun entre Western et Seagate reste cependant leur relative absence du marché du SSD. Si dès 2007 Seagate avait annoncé son intention de s'attaquer au secteur, ce n'est que fin 2009 que fût lancé le Pulsar basé sur un SandForce SF-1500. Seagate s'est ensuite associé à Samsung pour mettre au point le contrôleur des Pulsar.2 en 2011, avant en 2013 de lancer les Seagate 600 utilisant un contrôleur Link_A_Media Devices (LAMD pour les intimes, qui appartient désormais à SK Hynix) LM87800.


Alors que le marché du SSD ne cesse de croitre, Seagate apparait comme un géant au pied d'argile puisqu'il n'avait jusqu'à il y a peu ni la main sur le contrôleur, ni sur la production de Flash. Le premier point devrait être amélioré par le rachat de eASIC cet été, mais le nerf de la guerre reste la production de Flash qui est entre les mains de Samsung, Flash Forward (Toshiba / Sandisk), SK Hynix et IM Flash Technologies (Micron / Intel).


Le Seagate 600 480 Go est donc le dernier né de la gamme de SSD Seagate, il est également décliné dans une version Pro doté d'un overprovisionning encore plus important (400 Go disponibles) et d'une protection des données en cas de coupure de courant via la présence de nombreux condensateurs sur le PCB. Les performances officielles sont d'un niveau élevé.

Le Seagate 600 fait 7mm de hauteur et est garanti 3 ans.


A l'intérieur on trouve comme prévu le contrôleur LM87800, il est associé à deux puces de DRAM Micron offrant une capacité totale de 512 Mo et 8 puces Flash NAND MLC 19nm Toggle Toshiba.


Page 11 - Toshiba HG6 en test

Toshiba HG6 en test
Contrairement à bon nombre d'autres acteurs du marché du SSD et à l'instar d'autres entreprises japonaises, Toshiba n'est pas spécialisé dans la mémoire mais officie dans bien d'autres domaines. Depuis 1999, Toshiba s'est associé à Sandisk au sein de la joint-venture Flash Forward pour la production de mémoire Flash.

Toshiba propose depuis longtemps des SSD sous sa propre marque mais il n'a jamais vraiment réussi à percer sur le marché des SSD vendus seuls, se concentrant plutôt sur les OEMs. Plutôt qu'une entrée directe sur le marché, Toshiba avait un temps conclu un partenariat avec Kingston qui vendait de nombreuses références utilisant de la mémoire et un contrôleur Toshiba sous sa propre marque. Début 2014, Toshiba a racheté la division SSD d'OCZ.


Nous avions déjà testé un SSD de gamme HG5d 128 Go (autrement dénommé Q Series ou Q Series Pro en version boite), c'est au tour d'un HG6 512 Go de passer sur le grill. Alors que le HG5d utilisait de la Flash 19 nm, il s'agit cette fois de "A19 nm", c'est-à-dire une flash 19nm de seconde génération chez Flash Forward dont la taille a été réduite. La garantie est de 3 ans, et Toshiba ne donne aucune information sur l'endurance mais précise, grand seigneur, que la durée de vie du SSD est d'environ 5 ans. La version testée, THNSNJ512GCSU, fait 7mm de hauteur mais il est également décliné en version 9.5mm (THNSNJ512GBSU), le chiffrement AES 256 compatible TCG Opal étant réservé à d'autres versions (THNSFJ512GCSU en 7mm et THNSFJ512GBSU en 9.5mm).

Côté performances officielles Toshiba n'est pas vraiment plus causant puisqu'il se contente de débits uniformes quelques soit la capacité… ce qui n'est pas étonnant quand connait la technique employée par Toshiba sur son prédécesseur que nous avions décrite ici.

On retrouve donc une technique qui consiste, comme le fait OCZ ou Crucial sur le MX200, à écrire d'abord prioritairement le premier bit sur les cellules Flash. Cela permet de booster les performances sur la moitié du SSD, mais en contrepartie on doit réécrire les données en période d'inactivité faute de quoi on se retrouve à devoir réécrire les données, premier bit inclus, à la volée ce qui entraîne des performances très basses. En pratique nous avons remarqué que le mécanisme de réécriture, bien que présent, ne démarrait pas immédiatement, il fallait plusieurs dizaines de minutes d'inactivité.


[ 1ère passe ]  [ 2nde passe ]  

Mais alors qu'en face ces techniques ne sont employées que sur les modèles de capacité inférieure, cette fois le HG6 512 Go y a droit. Nous sommes ainsi à plus de 480 Mo /s sur la première moitié du SSD sous HD Tune mais on passe ensuite à environ 110 Mo /s, pour une moyenne annoncée à 300 Mo /s. Si on effectuée une seconde passe d'écriture complète à la suite sans faire un Secure Erase ou un TRIM on obtient une courbe plus lisse mais avec en moyenne seulement 182 Mo /s.


A l'ouverture on note comme sur le HG5d qu'aucune DRAM n'est présente même si l'emplacement est prévu. Le contrôleur est marqué Toshiba, il s'agit très probablement d'une puce développée à la base par Marvell comme c'était le cas jusqu'alors.


Page 12 - Protocole de test

Protocole de test
Tester les SSD de manière correcte nécessite des logiciels adaptés, ce qui n'est pas le cas de tous. Des outils tels que h2bench, HD Tune ou HD Tach ont été prévus à la base pour les disques durs et peuvent opérer sur des zones vierges de données par exemple.

Ils peuvent alors être trompés lors des mesures de lectures, les lectures aléatoires étant transformées en lectures séquentielles par certains contrôleurs quand le SSD est vide ! De même, ces logiciels tout comme ATTO Disk Benchmark n'écrivent que des suites binaires de 0 ou de 1, ce qui permet aux contrôleurs dotés d'algorithme de compression temps réel d'arriver à des ratios de compression bien supérieurs à ceux obtenus avec de véritables données, de quoi gonfler artificiellement leurs résultats.

Même les logiciels spécialisés ne sont pas exempts de défauts puisque si CrystalDiskMark par exemple permet de tester rapidement un SSD, il ne donne que des résultats partiels dans le cadre d'un comparatif. Ainsi son fichier de test n'est que de 4 Go dans le meilleur des cas, ce qui fait que les tests aléatoires n'adressent le support que sur un espace assez restreint ce qui avantage le contrôleur SandForce (cf. cette actualité) mais aussi le Sandisk Extreme II alors que les conditions ne sont pas réalistes.


Les performances dites synthétiques sont donc mesurées à l'aide de cette formidable boite à outil qu'est IOMeter. Les performances sont mesurées dans plusieurs cas, avec une durée de 2 minutes à chaque fois :

- Lectures séquentielles par accès de 2 Mo, QD 1 à 4
- Écritures séquentielles par accès de 2 Mo, QD 1

Il s'agit ici d'obtenir le débit séquentiel maximum du SSD. En lecture les tests sont faits avec 1, 2 et 4 commandes simultanées, certains SSD en profitant pour gagner légèrement en débit ce qui n'est pas le cas en écriture. La moyenne des 3 scores est reportée.

- Lectures séquentielles par accès de 4 Ko à 1 Mo, QD1

Ce test nous permet de voir comment réagit le SSD en lecture en fonction de diverses tailles de blocs, certains SSD ayant des performances en net retrait avec des tailles de blocs inférieur

- Lectures aléatoires par accès de 4 Ko, QD1 à 32
- Lectures séquentielles par accès de 4 Ko, QD1 à 32

Les accès aléatoires sont mesurés avec des accès de 4 Ko et 1, 2, 4, 8, 16 et 32 commandes simultanées afin de mettre en avant la possibilité qu'a le contrôleur de paralléliser ces accès. Exprimé en Mo /s, c'est également ce type de test qui est utilisé pour obtenir les IOPS ou le temps d'accès en ms. Par exemple un débit de 20 Mo /s, ou plus exactement Mio/s, en accès 4K QD1 correspond à :

- 20*1024/4 = 5120 IOPS
- 1000/5120 = 0,195ms ou 195 µs de temps d'accès moyen

Le test est également fait en séquentiel afin d'observer la baisse de performance entre le séquentiel et l'aléatoire.

- Écritures aléatoires par accès de 4 Ko, QD1 à 32
- Écritures séquentielles par accès de 4 Ko, QD1 à 32

Les mêmes tests sont effectués en écriture. La mise en parallèle des écritures séquentielles et aléatoires a pour intérêt de mettre en avant les capacités du contrôleur à faire du write combining, c'est-à-dire à concaténer des écritures aléatoires en écritures séquentielles au niveau de la Flash.

Ces tests sont effectués uniquement avec des données incompressibles par la compression en temps réel du contrôleur SandForce qui tend à donner des résultats peu représentatifs. Pour ce comparatif, nous avons décidé de ne pas passer du temps sur des tests pratiques comme c'était le cas lors du comparatif de SSD de 120 à 128 Go.

En effet, les tests de lecture/écriture sur des fichiers sont directement corrélés aux débits obtenus dans les mesures synthétiques, alors que les chronométrages applicatifs ne permettent pas de distinguer entres eux les SSD, à l'exception de quelques modèles basés sur des contrôleurs d'entrée de gamme qui ne sont pas présents sur les capacités de 480 à 512 Go.

Comme nous l'avons indiqué à plusieurs reprises, et mis en avant avec des mesures assez proches sur un Ramdisk pourtant 10 à 15x plus rapide que les SSD, les SSD on en fait un tel niveau de performances qu'ils ne sont pas le point limitant des machines : dès qu'il ne s'agit plus de simplement transférer des fichiers, les données sont lues ou écrites plus rapidement qu'elles ne sont traitées par le reste du système !

Nous effectuons enfin des tests de tenue de performance en écriture aléatoire sans TRIM que nous détaillons dans la page dédiée à ce sujet. Le système de test est composé d'une carte mère Intel DP67BG (P67 Express) associé à 16 Go de DDR3-1600 et un Core i7-2600K, le tout sous Windows 7 SP1 64 bits.


Page 13 - Débits séquentiels

Débits séquentiels
On commence par les débits séquentiels qui sont pour rappels mesurés avec IOMeter et des blocs incompressibles de 2 Mo avec 1, 2 et 4 commandes simultanées en lecture et 1 commande en écriture, pendant 2 minutes.



En lecture, les performances sont lissées par le débit de l'interface SATA 6 Gb/s qui limite les performances à 530 Mo /s environ. Les débits obtenus sont donc très proches, avec de 465 à 533 Mo /s. Seul l'ARC 100 dénote légèrement avec "seulement" 465 Mo /s, un chiffre déjà très correct.
En écriture les écarts sont plus grands puisqu'on mesure entre 261 et 471 Mo /s. La dernière position est occupée par le Crucial M4, mais d'autres modèles sont sous les 300 Mo /s : Sandisk Extreme, Kingston HyperX 3K, Sandisk Ultra II, Intel SSD 520 et Corsair Force GS. Attention toutefois, sur ce test le Sandisk Ultra profite partiellement de son "Turbo", et le Toshiba HG6 pleinement… selon les conditions ils pourraient être tout en bas de classement ! 11 modèles affichent un débit supérieur à 450 Mo /s qui pourra être soutenu, le plus véloce est le 850 Pro qui a été flashé à 471 Mo /s.

Que ce soit le débit en lecture ou celui en écriture, il ne faut toutefois pas trop se concentrer sur ces chiffres, ce qui est trop souvent le cas chez les acheteurs ce qui fait que certains constructeurs sont tentés de gonfler directement ou indirectement ces chiffres avec la compression chez SandForce, le mode SLC des Vector et Vertex 450 de capacité inférieure à 512 Go et le TurboWrite des Samsung 840 EVO.

En effet en pratique il est très rare d'avoir besoin d'un tel débit : en dehors d'une copie de fichiers, et à condition d'avoir un support source ou cible capable de soutenir la vitesse ce qui est assez rare, on a rarement besoin d'un débit séquentiel très important. En dehors de cet usage il est d'ailleurs impossible de faire la différence entre le plus performant de ces SSD connectés en SATA 6G et le même connecté en SATA 3G et donc limité à 265 Mo /s environ !

En lecture uniquement, nous mesurons maintenant le débit obtenu lors d'accès séquentiels de tailles diverses, allant de 4 Ko à 1 Mo et en QD1, toujours pendant 2 minutes pour chaque test.



Avec des accès de 4K, les SSD à base de SandForce (Corsair Force GS, Intel SSD 520, Kingston HyperX 3K, Sandisk Extreme) sont à la traine mais ils se font voler la dernière place par les derniers SSD Crucial, exception faite du BX100, bien moins à l'aise que leur prédécesseur Crucial M4. Les SSD Crucial refont par contre leur retard une fois des tailles de blocs plus importantes atteints.

Le peloton de tête est constitué des Crucial BX100, Sandisk Extreme II, Extreme Pro et Ultra, Samsung 840/840 EVO/840 Pro/850 Pro/850 EVO, Corsair Neutron GTX, Force LX, Seagate S600 et Toshiba HG6.


Page 14 - Lectures 4K

Lecture 4K
Toujours via IOMeter nous relevons les performances lors de lectures par bloc de 4 Ko sur l'intégralité du SSD après que ce dernier ait été rempli de données incompressibles. Les accès 4 Ko sont prédominant dans l'usage du SSD, que ce soit en aléatoire ou en séquentiel.

Ces mesures sont faites avec un nombre d'accès simultanés variant entre 1 et 32 pendant 2 minutes, ce qui permet de mettre en évidence la capacité du SSD à traiter en parallèle ces accès. Toutefois, sachant qu'en utilisation classique le nombre d'accès simultanés se situe plutôt entre 1 et 4, même si nous reportons les résultats jusqu'à 32 accès simultanés.

En sus des accès aléatoires, nous reportons à titre informatif les valeurs pour les mêmes accès lorsqu'ils sont effectués en séquentiel. Les données sont exprimées en Mo /s mais elles auraient pu l'être en IOPS ou en ms voir µs. Par exemple un débit de 20 Mo /s, ou plus exactement Mio/s, en accès 4K QD1 correspond à :

- 20*1024/4 = 5120 IOPS
- 1000/5120 = 0,195ms ou 195 µs de temps moyen (= temps d'accès moyen en aléatoire)

Avant de commenter les résultats il faut les remettre en perspective : un très bon disque dur avec un temps d'accès de 10ms serait à 100 IOPS ou 400 Ko /s dans ce test. Avec un plus bas à 17 Mo /s, les SSD sont sur une autre planète.



Le classement est dominé par les Crucial MX100/MX200, Intel SSD 730, Sandisk Extreme II / Pro et Samsung 840 Pro / 850 Pro /850 EVO. En dernière position on retrouve les SSD à base de SandForce (Corsair Force GS, Intel SSD 520, Kingston HyperX 3K, Sandisk Extreme), avec des performances qui restent toutefois bonnes même si elles pourraient être meilleures.



En accès séquentiels les performances sont logiquement supérieures, mais les Sandisk Extreme II / Pro et Samsung 840 Pro / 850 Pro / 850 EVO font le trou sur les Crucial et l'Intel qui les accompagnaient précédemment. Ils sont rejoints par le Sandisk Ultra II.


Page 15 - Écritures 4K

Écritures 4K
Nous passons cette fois aux mesures lors d'écritures par bloc de 4 Ko de données incompressibles sur l'intégralité du SSD, avec 1 à 32 commandes simultanées.



Logiquement comme c'était le cas pour le débit séquentiel, ce sont ici les SSD à base de SandForce (Corsair Force GS, Intel SSD 520, Kingston HyperX 3K, Sandisk Extreme) qui sont en queue de peloton, même si il faut encore une fois relativiser leurs mauvaises performances qui sont dans le pire des cas… 70x supérieures à celles d'un disque dur !


Les Sandisk récents sont également moins à l'aise, puisque si leurs performances avec 2 et surtout 1 commande sont bonnes elles atteignent rapidement un plateau. Il est par contre difficile de savoir quelle est la cause de cette limitation sur les Extreme II et Pro, d'autant que Sandisk annonce 75K et 90K IOPS en écriture aléatoire là où nous obtenons au mieux 39K. Il semblerait en fait que comme les SSD SandForce, les Extreme II et Pro apprécient que ce test ne se déroule que sur une zone limitée du disque : ainsi si nous effectuons les accès aléatoires non plus sur l'intégralité du disque mais à l'intérieur d'une zone limitée à 8 Go, les performances sont doublées en QD32 ! De là à penser qu'il s'agit d'une optimisation ciblant les programmes de benchmarks usuels, qui travaillent sur de petits fichiers de test, il n'y a qu'un pas.

Il faut néanmoins préciser que généralement les accès en utilisation classique se font sur 1, 2 voire 4 commandes simultanées, rarement plus, et que dans ces cas le retard de ces SSD est moindre, d'autant qu'il est encore une fois très relatif tant les performances sont supérieures à un disque dur et suffisante. La courbe du Crucial M4 montre également un plateau, qui correspond cette fois à une simple limitation liée au débit en écriture.

Il est difficile de designer un gagnant tant les positions évoluent en fonction du nombre de commandes, mais les Samsung, les Crucial M500/M550/MX100/MX200 et les Samsung 850 Pro et EVO se détachent, notamment avec 1 à 4 commandes.



Comme en aléatoire on retrouve en queue de peloton les SSD à base de SandForce. Les Sandisk Extreme II et Pro sont à contrario plus à leur rang !


Page 16 - Consommation

Consommation
La consommation est mesurée via une pince ampèremétrique. Elle est mesurée au repos d'une part, en lecture séquentielle et en écriture séquentielle, ce dernier cas étant l'une des charges qui demandent le plus au SSD.



Les SSD sont la plupart du temps au repos pour une utilisation classique. Quelques modèles sont à 0,4W ou moins, tels que les Samsung (sauf le 850 EVO, qui est bizarrement nettement au-delà) et les 2 SSD à base de contrôleur Silicon Motion (Crucial BX100 et Corsair Force LX). A contrario les Corsair Neutron GTX et Seagate 600 sont à 1,15 voire 1,2W, et le SSD 730 d'Intel atteint même 1,8 watt ! Les origines professionnelles du SSD 730 n'y sont pas étrangères, le niveau de consommation certes plus élevé étant loin d'être dérangeant dans un PC de bureau. Il le sera par contre plus au sein d'un PC portable.

Certains portables permettent même grâce au support des fonctionnalités d'énergie avancées (HIPM et DIPM), de faire entrer le SSD dans des était plus économes. Les SSD Samsung, Crucial et Sandisk notamment supportent ainsi ce mode qui permet d'atteindre une consommation de 0,1w voire moins !

En lecture les SSD les plus économes sont les Crucial BX100 et Corsair Force LX avec seulement 1,6W. A l'opposé quelques modèles consomment 3W et plus : Corsair Neutron GTX, Crucial M4, Intel SSD 730 OCZ Vector et Vertex 450 et Sandisk Extreme.

En écriture le plus économe est le Toshiba HG6 mais il profite ici de son astuce qui fait qu'il écrit d'abord la flash en SLC, lorsque ce n'est plus possible la consommation monte à 3 watts. Sur les Sandisk Ultra II et Samsung 850 EVO c'est la consommation hors Turbo qui est indiquée, pour information pendant la courte durée du Turbo on est à 2,35w au lieu de 3,7w sur le premier et 1,8w au lieu de 2,5w sur le second. Le vidage du cache Turbo n'est pas sans conséquence sur la consommation puisqu'on est à 1,6w sur le Sandisk et 2,1w sur le Samsung, avant de revenir aux valeurs données pour le repos.

En dehors de technique spéciale c'est le 850 Pro, malgré un débit qui est parmi les plus élevé, qui est le moins gourmand en écriture : la V-NAND fait ici des merveilles, et il est d'ailleurs suivi par le 850 EVO. Le BX100 est en troisième. Certains SSD dépassent par contre allègrement les 4W : Intel SSD 730, OCZ Vector, Crucial M4, OCZ Vertex 450, avec un maximum de 5,1 watts pour le Samsung 840. On se rapproche ici de la consommation des disques durs "Green" 3.5", sur une surface de dissipation bien moindre.


Page 17 - Tenue des performances

Tenue des performances
Nous l'avons déjà évoqué à multiples reprises, notamment dans notre dernier comparatif de SSD 120 à 128 Go, les performances d'un SSD peuvent se dégrader au fur et à mesure de son utilisation.

A ceci plusieurs causes, la première est structurelle : un disque dur peut lire, écrire (une zone vierge) ou réécrire (une zone occupée) les données par paquet de 4 Ko. Avec la flash, on ne lit, écrit ou réécrit que par paquet de 4 Ko, 4 Ko et … 512 Ko puisque si l'écriture ou la lecture peut se faire par page, la réécriture doit se faire sur un même ensemble de pages appelé bloc. On grimpe même à 8 Ko, 8 Ko et 2048 Ko pour les puces 64 Gb 25nm de 8 Go et 16 Ko, 16 Ko et 4096 Ko pour les futures puces 128 Gb 20nm.

Quand il faut réécrire une zone déjà occupée par un fichier, cela pose donc quelques problèmes de performances et d'usure de la flash ! Pire, si le fichier a été effacé par l'OS sans TRIM, alors le SSD ne sait pas que les données qui correspondaient à ce fichier sont invalides et fera une opération de réécriture (read-modify-write) au lieu d'une écriture simple. Avec la commande TRIM, cet écueil est toutefois résolu puisque l'OS indique au SSD que la zone est de nouveau à considérer comme vierge.

Ce comportement structurel est accentué par la présence d'optimisations au sein des SSD visant à améliorer les performances en écritures aléatoires et l'amplification en écriture. Pour faire simple, lorsqu'on demande d'écrire de manière aléatoire des données à un SSD, celui-ci les écrits en séquentiel au niveau de la Flash, s'arrangeant au niveau de sa table d'allocation interne pour faire correspondre les adresses connues par l'OS (les LBA) et les pages Flash correspondantes. Pour qu'un tel mécanisme soit efficace, il faut toutefois que des blocs de mémoire Flash soient disponibles, ce qui est plus délicat en l'absence de TRIM.

Tous les SSD disposent d'un surplus de Flash, assez restreint de base : ainsi un SSD affichant une capacité de 128 Go (ou 119,2 Gio) intègre plus précisément 137,4 Go de Flash. Ces 6,8% de la Flash non accessibles pour stocker des données utilisateurs sont donc considérés comme libre par le contrôleur, qui peu au fil du temps consolider cet espace (c'est le Garbage Collection) afin de disposer de blocs entiers vierges de donnés.

Certains SSD vont plus loin et ajoutent ce qu'on appelle un overprovisionning, c'est-à-dire une provision supplémentaire de Flash. Ainsi les SSD affichant des capacités de 120 Go ou 480 Go ont autant de Flash que les 128 Go ou 512 Go, mais tout ou partie de la différence est réservée à cet usage. Dans le meilleur des cas c'est donc 12,6% du stock de Flash qui sera disponible.

Les SSD professionnels vont plus loin, avec par exemple une capacité disponible non plus de 480 mais de 400 Go. On passe alors à 27,2%, de quoi disposer d'encore plus de mémoire Flash additionnelle. Avec le TRIM, la situation sera identique si vous avez un SSD de 512 Go avec un remplissage maximal de 400 Go.

Attention par contre, sans TRIM même si vous maintenez de l'espace libre sur le SSD, celui-ci ne sera pas considéré comme libre par le contrôleur dès lors que les LBA correspondantes à l'espace libre ont été écrites dans le passé. Dans ces conditions le plus sûr est simplement de ne pas partitionner l'intégralité du SSD, du coup les LBA resteront vierge de données dans tous les cas : il est ainsi possible avec un SSD grand public de 512 Go d'avoir autant d'overprovisionning que sur un SSD professionnel.

On notera ici que les SSD à base de SandForce disposent d'un léger avantage, puisque si vous avez 500 Go de données qu'il peut compresser pour qu'elle n'occupe que 400 Go de Flash, ce qui peut être le cas par exemple avec une grosse base de donnée, vous aurez 100 Go de mémoire Flash supplémentaire pour les optimisations du contrôleur sans que votre capacité accessible soit diminuée.

Pour le test de tenue de performances nous avons placé les SSD dans des conditions extrêmes, puisque nous remplissons la partition de données incompressibles avant d'effectuer via IOMeter des 32 écritures simultanées aléatoires de 4 Ko, ce pendant 100 minutes. Aucune commande TRIM n'est effectuée pendant le test, le contrôleur ne peut donc que compter sur lui-même. Ce test est effectué sur des partitions de diverses tailles sur chaque SSD :

- 512 ou 500 Go pour les SSD offrant une capacité supérieure à 480 Go
- 480 Go
- 400 Go

Généralement en tout début de test les performances sont encore à un niveau élevé, puisqu'on tape dans le surplus de Flash, mais les performances s'effondrent rapidement pour plus ou moins ce stabiliser à un niveau bien inférieur.


[ Corsair Force GS ]  [ Neutron GTX ]  [ Force LX ]  
[ Crucial M4 ]  [ M500 ]  [ M550 ]  [ MX100 ]  [ BX100 ]  [ MX200 ]  
[ Intel SSD 520 ]  [ SSD 730 ]  
[ Kingston HyperX 3K ]  
[ OCZ Vector ]  [ Vertex 450 ]  [ Vector 180 ]  [ Arc 100 ]  
[ Plextor M5Pro Xtreme ]  
[ Samsung 840 ]  [ 840 EVO ]  [ 840 Pro ]  [ 850 EVO ]  [ 850 Pro ]  
[ Sandisk Extreme ]  [ Extreme II ]  [ Sandisk Extreme Pro ]  [ Ultra II ]  
[ Seagate 600 ]  [ Toshiba HG6 ]  


Dès le début du test après une longue écriture séquentielle, certains SSD affichent en écriture aléatoire 4K QD32 des performances inférieures à celles mesurées dans les tests classiques. Ainsi les Corsair Force GS, Intel SSD 520, Kingston HyperX 3K et Sandisk Extreme sont nettement en dessous des 30K, 37K, 24K et 22K IOPS qu'ils obtenaient précédemment. Tous ces SSD sont à base de SandForce et c'est l'HyperX 3K qui est le plus en retrait avec "seulement" 11K IOPS environ (mais c'est quand même 110x ce que peut faire un disque dur !).

Deux autre SSD ont un comportement étrange, il s'agit des Sandisk Extreme II et Extreme Pro qui contrairement aux autres SSD sont plus lent durant la première minute de test qu'ensuite. Avec 20K IOPS ils sont ainsi nettement en dessous du niveau de 35-38KK IOPS atteint dans les tests classiques, mais ils retrouvent ce niveau juste après en "480 Go" et va même au-delà en "400 Go".

Ce qui nous intéresse le plus ici est de savoir à quels niveaux les meilleurs SSD arrivent à se stabiliser. C'est comme attendu assez variable en fonction du volume de Flash utilisé pour le test, voici un tableau récapitulant la moyenne obtenue sur les 30 dernières minutes :



Première chose, tous les SSD à base de SandForce sont à des niveaux assez bas. Ainsi même lorsqu'ils disposent de plus de Flash libre, en mode "400 Go", leurs performances restent inférieures à celles de certains SSD pour lesquels on utilise 512 Go. Avec les 480 Go d'utilisés sur les SandForce c'est bien entendu pire, avec 1,6K dans le pire des cas (Kingston HyperX 3K) et 2,8K dans le meilleur des cas (Sandisk Extreme). Heureusement pour les SandForce généralement une partie des données stockées sont compressibles, ce qui n'est pas le cas ici, ce qui leur permettra d'être dans une situation plus avantageuse.

Avec 512 Go d'utilisés c'est le 850 Pro qui s'avère le plus véloce avec tout de même 8,3K IOPS soutenues. Par contre avec 480 Go ce sont cette fois les OCZ Vector 180 et ARC 100 qui sont en tête avec respectivement 22K et 19K IOPS. Si on va plus loin et qu'on se limite à 400 Go le 850 Pro prend le large avec 44K IOPS.

Le niveau 500 Go n'a été testé que sur les SSD offrant une telle capacité utilisable maximale, c'est le MX200 qui s'en sort le mieux à ce niveau, profitant par rapport au MX100 512 Go d'une plus grande réserve de Flash.

Mais sans maîtrise, la puissance n'est rien. C'est pourquoi nous avons enregistré et représenté graphiquement, pour chaque minute de test, le délai maximal enregistré pour une opération d'écriture aléatoire. En effet c'est bien d'atteindre 10K IOPS, soit une moyenne de 0,1ms par accès, mais ce niveau de performance est gâché si par moment de rares accès nécessitent 1000ms (soit 1s) pour être exécutés ! Ce qui vous allez le voir peut arriver dans ces situations assez stressantes pour le contrôleur, si bien que nous avons du opter pour une échelle logarithmique pour l'axe des ordonnées :


[ Corsair Force GS ]  [ Neutron GTX ]  [ Force LX ]  
[ Crucial M4 ]  [ M500 ]  [ M550 ]  [ MX100 ]  [ BX100 ]  [ MX200 ]  
[ Intel SSD 520 ]  [ SSD 730 ]  
[ Kingston HyperX 3K ]  
[ OCZ Vector ]  [ Vertex 450 ]  [ Vector 180 ]  [ Arc 100 ]  
[ Plextor M5Pro Xtreme ]  
[ Samsung 840 ]  [ 840 EVO ]  [ 840 Pro ]  [ 850 EVO ]  [ 850 Pro ]  
[ Sandisk Extreme ]  [ Extreme II ]  [ Sandisk Extreme Pro ]  [ Ultra II ]  
[ Seagate 600 ]  [ Toshiba HG6 ]  

On commence par les mauvais élèves que sont le Crucial M4 et le Plextor M5Pro Xtreme. En effet, si en tout début de test quand il n'y a pas besoin de réorganiser la Flash on est à de bons niveaux, moins de 10ms pour la latence maximale observée, dès que c'est le cas et quelle que soit la capacité de Flash utilisée pour le test on atteint des latences maximales élevées, supérieures à la seconde. Les derniers OCZ Vector 180 et Arc 100 ne sont également pas à l'aise avec plus d'une seconde latence maximale, même en début de test, une régression par rapport à leurs prédécesseurs qui n'étaient pas très à l'aise non plus. Un point problématique pour OCZ qui met en avant les performances de ces SSD en aléatoire en l'absence de TRIM : c'est vrai pour les IOPS comme vu précédemment mais côté latence maximale ce n'est donc aussi rose.

Le Samsung 840 Pro, lorsque les 512 Go sont utilisés, affiche également des latences élevées mais contrairement aux SSD précités il en est exempt si on se limite à 400 Go. D'autres SSD ont parfois de rares latences supérieures à 1000ms : Corsair Neutron GTX, Kingston HyperX 3K, Sandisk Extreme et Seagate 600. C'est par contre assez rare, voire anecdotique sauf pour le SSD Kingston ou elles sont assez regroupées (nous avons fait le test deux fois pour vérifier si il n'y avait pas un souci externe au SSD).

Les Corsair Force GS, Crucial M500/M550/MX100/MX200/BX100 (en nette amélioration par rapport au M4 de ce côté, même si le MX200 fait moins bien que le MX100), Intel SSD 520, SSD 730, Samsung 840/840 EVO/850 Pro/850 EVO, Sandisk Extreme II/ Extreme Pro/Ultra II et Toshiba HG6 sont pour leur part complètement exempts de latences supérieures à 1000ms durant l'intégralité des tests.

Pour plus de simplicité nous avons représenté sous forme graphique, et sans échelle logarithmique cette fois, la moyenne de la latence maximale observée par minute durant les 30 dernières minutes :



C'est le Samsung 850 Pro qui l'emporte d'une courte tête, avec 8 et 5ms contre 12 et 9ms pour l'Intel SSD 730. Le Crucial MX100 n'est pas si éloigné avec 21 à 27ms selon la capacité utile, et on retrouve juste derrière le Samsung 850 EVO et 840 EVO, les Crucial M550 et M500 ainsi que les deux SSD à base de contrôleur LAMD, les Corsair Neutron GTX et Seagate 600.
Dans les mauvais élèves on retrouve les Plextor M5Pro Xtreme, Crucial M4, OCZ Vector 180 et Arc 100 précédemment cités, ainsi que le Samsung 840 Pro lorsque toute sa capacité est utilisée pendant ce stress-test.

A la sortie de ce test pour le moins extrême, il nous fait préciser qu'en usage classique les SSD ne seront pas soumis à de telles conditions. Il est néanmoins intéressant de voir leur comportement dans ce type de test, car qui peut le plus, peut le moins.


Page 18 - Conclusion

Conclusion
Le marché du SSD est désormais mature, et sur des capacités importantes allant de 480 Go à 512 Go on ne trouve tout simplement pas de SSD vraiment mauvais, ce qui ne veut pas dire qu'il n'est pas possible de faire des choix meilleurs que d'autres.

Les SSD utilisant de la mémoire dont la lenteur était masquée dans les spécifications par la compression du contrôleur SandForce associé, tels que les Corsair Force 3, OCZ Agility 3 ou Kingston V+200, ne sont en effet plus à l'ordre du jour. En version 480 Go, même le Kingston V300 offre, a contrario des capacités inférieures, des débits qui n'ont pas trop à rougir (450 Mo /s en lecture et 208 Mo /s en écriture).

Parmi les SSD présents dans ce comparatif, quel que soit votre choix vous avez donc peu de chance d'être déçu d'autant que comme nous le répétons au fil des tests de SSD, s'il y a parfois des écarts notables dans les chiffres de performances bruts il est à l'usage impossible de les différencier sauf dans des cas très spécifiques, comme c'est par exemple le cas des SSD 730 d'Intel et Samsung 850 Pro qui affichent des latences maximales très basses même lors du stress-test.

A défaut d'être de mauvais produits nous vous conseillons tout de même d'éviter deux modèles de ce comparatif, le SanDisk Ultra II et le Toshiba HG6. Pour le premier, au-delà des spécifications tout sauf transparentes et des performances en écriture soutenue un peu faibles c'est l'utilisation d'une mémoire TLC qui ne semble spécifiée qu'à 500 cycles qui nous motive. Certes SanDisk a mis en place des mécanismes pour éviter certains problèmes liés à la TLC (performance/endurance avec nCache et endurance/fiabilité avec MPR), mais pourquoi s'embêter avec ça alors que finalement certains SSD en MLC ne sont pas vraiment plus chers ?

Côté Toshiba, le HG6 emploie à l'instar de son prédécesseur une technique particulière visant à d'abord écrire les premiers bits de toutes les cellules Flash avant d'écrire le second bit, comme le font également OCZ ainsi que Crucial (sur le MX200 seulement) mais sur des modèles de capacité inférieure ! Un mécanisme de ré optimisation de l'espace disponible entre (lentement) en jeu après coup ce qui entraine une réécriture des données, et en son absence on peut voir le débit en écriture chuter à environ 110 Mo /s.


En dehors de ces SSD, deux critères seront donc prépondérants dans vos choix en sus de ceux déjà abordés au fil du dossier, le prix et la garantie. Au final deux SSD sortent du lot en ce moment, il s'agit du Crucial BX100 et du Samsung 850 EVO. Par rapport au MX100, on perd certes l'AES-256 sur le BX100 mais il offre un niveau de performance proche et un tarif inférieur. Le Samsung 850 EVO dispose lui de l'AES-256, et si il fait appel à de la TLC comme ce fut le cas sur les 840 et 840 EVO avec les péripéties que l'on connait maintenant en relecture, ce stockage de 3-bit et 8 niveaux de tension par cellule se fait sur de la NAND 3D et non plus 2D avec les améliorations déjà décrites que cela apporte côté endurance. Il est garanti 5 ans contre 3 pour le BX100.


A peine plus cher, l'OCZ Arc 100 pourrait trouver son public pour ceux qui peuvent passer outre le passé sulfureux de la marque du fait de sa garantie ShieldPlus : OCZ est le seul à prendre en charge les frais de port et à envoyer le SSD de remplacement avant la réception de celui défectueux. Il faut toutefois rappeler que, sauf exceptions, les taux de pannes des SSD sont très bas et que le meilleur SAV reste celui dont on n'a pas besoin !

L'intérêt des SSD plus onéreux se situera - sauf cas très précis comme pour les Samsung 850 Pro et Intel SSD 730 cité plus haut - essentiellement au niveau de la garantie plus étendue qui peut atteindre 10 ans sur le Sandisk Extreme Pro et Samsung 850 Pro. Elle se paie par contre au prix fort, ce qui remet en cause son intérêt. Une garantie de 10 ans, pourquoi pas, mais si au final le produit est 50% plus cher qu'un autre avec 3 ans qui est comparable par ailleurs en pratique, quel intérêt dans un marché en pleine évolution tel que celui des SSD ?


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