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Comparatif de 40 ventilateurs 120mm PWM
DiversRefroidissement
Publié le Jeudi 29 Novembre 2012 par Matthieu Legay

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Page 1 - Pourquoi le PWM ?

Malgré l'amélioration constante des performances par watts des différents composants d'un PC et du rendement électrique des systèmes d'alimentation, une constante dans l'univers informatique est que la puissance de traitement dégage de la chaleur. Afin d'assurer une bonne fiabilité des composants, ceux-ci nécessitent d'être maintenus à une température correcte, et afin d'assurer la tranquillité de l'utilisateur, on cherche à réduire les nuisances sonores liées à ce refroidissement.


La clef de voute de tout refroidissement est bien entendu le ventilateur. Bien que la tendance soit à l'augmentation de leur taille, les ventilateurs 120mm restent pour l'instant les plus répandus, que ce soit au niveau des boitiers ou des ventirads pour processeurs.

Certains fabricants livrent leurs produits -boitiers ou ventirads- avec des ventilateurs, alors que d'autres laissent cette responsabilité à l'utilisateur. Dans le premier cas, les ventilateurs fournis ne sont pas forcément de qualité, et pourront être remplacés pour offrir de meilleures performances, alors que dans le second cas il s'agira d'un passage obligé. A quoi bon acheter un ventirad ou un radiateur watercooling hors de prix, si c'est pour être déçu de ses performances, parce qu'on l'a équipé d'un ventilateur inadapté ?

Les cartes mères abandonnant petit à petit la régulation des ventilateurs DC au profit du PWM, ce qui complique encore un peu plus le choix, nous avons décidé de vous proposer un comparatif de 40 modèles de ventilateurs 120mm PWM, sélectionnés parmi les modèles les plus répandus sur le marché.
Pourquoi le PWM ?
A moins de disposer d'un radiateur suffisamment performant pour refroidir efficacement ce qu'il y a à refroidir sans avoir besoin d'un flux d'air conséquent, pour profiter d'un bon refroidissement en charge tout en limitant au maximum les nuisances sonores en idle, il convient de réguler le ou les ventilateurs placés sur les dits radiateurs. Pour cela, il y a plusieurs méthodes :

- Interrupteur on/off
- Régulation par variation de la tension d'alimentation
- Régulation par PWM

C'est cette dernière méthode qui nous intéresse aujourd'hui : le PWM, ou Pulse Width Modulation (MLI ou Modulation par largeur d'impulsion) n'est pas un concept nouveau dans le monde des pc, et de plus en plus de ventilateurs optent pour ce mode d'alimentation, suivant à marche forcée les constructeurs de carte mère.

Connecteur PWM 4 fils

Un ventilateur DC classique à 3 fils est alimenté en 12V, et afin de réduire sa vitesse de rotation, il suffit d'abaisser cette tension. Le PWM est assez différent puisque la tension reste toujours de 12V, mais le ventilateur reçoit via le 4ème fil une succession très rapide de signaux marche/arrêt :

La fréquence de ces signaux régulera sa vitesse (signaux plus espacés = rotation plus lente), ce qui permet en théorie une gestion plus fine et plus immédiate ainsi qu'une diminution plus importante de celle-ci.


A noter qu'une régulation PWM est tout à fait possible avec 3 fils seulement (2 en fait, le troisième servant à monitorer la vitesse du ventilateur), mais si les moteurs électriques supportent bien ce type de régulation, l'électronique de commande intégrée au ventilateur apprécie généralement moins, et c'est ce qui fait l'intérêt des ventilateurs PWM à 4 pins, puisque l'électronique est ainsi alimentée en permanence. Autre intérêt qui en découle, les éventuelles led présentes sur le ventilateur s'allumeront toujours de la même façon, quelle que soit la vitesse.

En pratique, les avantages du PWM restent toutefois assez limités, et son intérêt est surtout de simplifier la gestion des ventilateurs du côté de la carte mère, puisque les circuits à intégrer sont plus simples que ceux nécessaires à une régulation DC classique.


Page 2 - Protocole de test

Protocole de test
Afin d'évaluer les différents ventilateurs qui composent ce comparatif, nous avons réalisé deux types de mesures :

Aérauliques tout d'abord, en mesurant le flux d'air produit par les différents modèles, dans un premier temps de base, puis sur un radiateur Hardware Labs SR1 120mm . Pour cela, nous avons utilisé un anémomètre TSI 5725 , placé à l'extrémité d'un tube de plastique de 1 m de longueur et de 20 cm de diamètre :


Les ventilateurs sont enchâssés dans un bloc de mousse, à l'autre extrémité du tube.


Les mesures sur radiateur sont effectuées exactement de la même façon, le ventilateur fixé sur le radiateur placé en sortie de tube. Afin de limiter les pertes liées à ce montage sur radiateur, nous avons utilisé une semelle en silicone entre le ventilateur et le radiateur.


Pour assurer une meilleure homogénéité des résultats, le flux d'air relevé est une moyenne entre 5 mesures de 5 s réalisées successivement. Toujours dans le même but, nous avons laissé les ventilateurs tourner pendant 10 min avant d'effectuer les mesures.

Les nuisances sonores sont pour leur part relevées à l'aide d'un sonomètre Cirrus Optimus CR152A Class 2. Il permet de mesurer des niveaux sonores aussi bas que 20 dB(A), niveau auquel la pièce utilisée permet de descendre.


Les ventilateurs sont placés dans un bloc de mousse, afin d'atténuer les éventuelles vibrations, et le sonomètre à 25 cm du ventilateur, à hauteur du rotor, pour ne pas être perturbé par le flux d'air produit. La distance a été volontairement choisie courte, pour permettre de différencier au mieux les concurrents de ce comparatif.


Lorsque le niveau mesuré est entre 20 et 25 dB(A) mesurés, on peut qualifier les solutions de silencieuses lorsqu'elles seront utilisées en pratique dans une machine, mais elles ne sont réellement inaudibles qu'à la borne inférieure de cet intervalle. Jusqu'à 28 dB(A), le refroidissement se fait de manière très discrète, entre 28 et 31 dB(A) on qualifiera le niveau de discret. Jusqu'à 37 dB(A) on est dans un niveau standard pour un ordinateur, au delà on passe dans le bruyant. Après 45 dB(A) le niveau atteint est vraiment élevé et peut vite devenir difficilement supportable pour un ordinateur sauf à être couvert par un fond musical, bien que ce seuil soit comme les autres très subjectif et dépende de plusieurs facteurs tels que la sensibilité au bruit de l'auditeur bien sûr mais aussi la régularité du bruit ou encore l'environnement.

Les ventilateurs ont été alimentés de 3 à 12 V par pallier de 0,5 V, grâce à une alimentation stabilisée ELC AL942, qui permet un réglage en continu de la tension et délivre un courant maximal de 2A, valeur heureusement jamais atteinte au cours de ce comparatif !

Aucun ventilateur n'a accepté de tourner à une tension inférieure à 3 V. Les mesures de vitesse comme les mesures en alimentation PWM des ventilateurs ont été effectuées avec un rhéobus Zalman ZM-MFC3 , lui-même alimenté par une alimentation passive, afin de ne pas rajouter de nuisances sonores.

En ce qui concerne notre choix d'alimenter de base des ventilateurs PWM en DC, ne soyez pas surpris : cela permettra d'assurer une correspondance des résultats avec d'autres tests à venir, ce protocole de test ayant vocation à rester en place un certain temps.

Nous avons quand même effectué des mesures de nuisances sonores en mode PWM à 3 vitesses différentes, 600, 900 et 1200 rpm, afin de permettre une comparaison plus aisée, même si tous les modèles n'ont pas accepté de tourner à ces trois vitesses différentes en mode PWM. Certains ventilateurs se sont montrés incompatibles avec le Zalman ZM-MFC3 en PWM, leur moteur émettant alors un sifflement que l'on ne retrouve pas systématiquement sur carte mère : dans ce cas nous n'avons malheureusement pas de mesure comparative entre PWM et DC à fournir.

Après une présentation des caractéristiques des ventilateurs, les données seront présentées sous plusieurs formes :

- Un graphique général par marque representant les courbes dB(a) vs CFM, représentation qui nous a semblée la plus judicieuse pour faciliter la comparaison entre les différents ventilateurs. Nous incluons dans chaque graphique la courbe (en bleu) du be quiet! Shadow Wings PWM, qui nous a servi de ventilateur de référence tout au long de ce comparatif. Pour simplifier, plus la courbe db(A) vs CFM de chaque ventilateur tend vers le bas et vers la droite, meilleur est le ventilateur !
- Un graphique par ventilateur comparant le flux d'air obtenu avec et sans radiateur à différentes vitesses
- Un tableau récapitulatif par ventilateur des valeurs de flux d'air avec et sans radiateur, bruit à vide et vitesse de rotation sur toute la place de tension testée
- Un tableau comparatif par ventilateur du bruit à vide obtenu en régulation PWM par rapport à la régulation DC


Page 3 - Akasa Viper, Smart & Cool et Apache en test

Akasa
Nous testons aujourd'hui trois Akasa, le Viper (AK-FN059), l'Apache Black (AK-F058) et le Smart & cool (AK-FN064). Notez que l'Apache existe aussi en version «camouflage» (AK-FN057), qui ne se différencie de la version testée aujourd'hui que par sa couleur.


Le Viper et l'Apache profitent du design de pales «S-FLOW», qui promet un flux d'air 30 % supérieur à celui d'un ventilateur standard (faut-il par là comprendre 30 % supérieur à celui produit par le Smart & cool ?). Ce dernier bénéficie en plus d'une protection contre l'humidité et la poussière conforme à la norme IP54 (La poussière ne pourra pas pénétrer en quantité suffisante pour interférer avec le fonctionnement satisfaisant de l'appareillage ou pour affecter la sécurité, protégé contre les éclaboussures d'eau), et les deux disposent d'un roulement hydrodynamique d'une durée de vie de 50000 h. Le Smart & cool quant à lui dispose d'un «classique» double roulement à billes, dont la durée de vie annoncée est encore plus longue puisqu'elle est de 80000 h.


Au niveau du bundle Akasa a fait très simple puisque les trois ventilateurs testés aujourd'hui sont livrés avec 4 (très) longues fixations souples en silicone, de couleur jaune vif pour le Viper et noire pour les deux autres.

Sur le plan des performances, le Viper est le plus puissant avec une plage de vitesse annoncée de 600-1900rpm, un flux d'air maximal de 83,63 CFM et une pression statique de 2,98 mm-H2O, suivi de l'Apache, qui malgré une plage de vitesse de 600-1300rpm délivre un flux d'air maximal de 57,53 CFM (grâce aux pales S-FLOW ?) et une pression statique de 2,64 mm-H2O. Le Smart & cool arrive en troisième position au rang des performances, puisque malgré sa plage de vitesse de 600-1600rpm, il n'est censé délivrer que 50,35 CFM.

La tension de démarrage de ces solutions Akasa n'est pas mentionnée. Elle s'est avérée très basse pour le Viper puisque le ventilateur démarre dès 3,6V, très haute pour l'Apache avec 8,3V (la valeur la plus haute de ce comparatif !), et moyenne pour le Smart & cool, qui accepte de démarrer dès 5V.

En ce qui concerne la consommation maximale, elle est donnée pour 0,17A, 0,33A et 0,10A respectivement pour le Viper, l'Apache et le Smart & cool. Nous avons pour notre part mesuré 0,16A, 0,10A et 0,09A, ce qui est plutôt faible en comparaison avec les autres produits testés.

Dernier point important avant de passer aux résultats, les câbles d'alimentation de ces trois Akasa sont gainés et mesurent 30 cm de long. La finition du Viper et de l'Apache est de très bonne facture, tandis que celle du Smart & cool est un ton en dessous, ce qui peut s'expliquer par le prix de vente moyen de ces trois ventilateurs, respectivement de 15€, 13€ et 8€.



[ Viper ]  [ Apache Black ]  [ Smart & Cool ]



[ Viper ]  [ Apache Black ]  [ Smart & Cool ]



[ Viper ]  [ Apache Black ]  [ Smart & Cool ]


Commençons par le Viper, qui est le plus puissant des 3 Akasa :

Parfaitement équilibré, le Viper produit un son uniforme et relativement agréable, sans aucun bruit parasite en provenance du roulement ou du moteur, et ce tout au long de sa large plage de vitesse. Malheureusement, malgré les pales «S-FLOW», il n'arrive pas à être plus performant que notre ventilateur de référence. Placé sur radiateur, il se débrouille correctement, sans plus. Alimenté par PWM, rien de particulier à noter, si ce n'est une vitesse minimale de 520 rpm, atteinte sur notre carte mère et non sur notre rhéobus.

L'Apache black peut être considéré comme une version moins rapide du Viper, dont il offre sensiblement le même rapport flux/bruit, sauf peut être à haut régime ou il s'avère légèrement meilleur que son grand frère, et s'approche des performances de notre ventilateur de référence. Sa plage de vitesse plutôt étendue vers les bas régimes pourra le faire apprécier des amateurs de silence, même si son roulement «étanchéifié» par rapport à celui du Viper laisse malheureusement émettre un très léger bruit de frottement à bas régime.

Sur radiateur, ses performances sont un peu moins bonnes que celle de son grand frère. Vous noterez que nous n'avons pas pu relever sa vitesse en dessous de 6,5V. Rien non plus à remarquer en PWM, à part une vitesse minimale de 510 rpm, atteinte grâce à notre carte mère.

Des trois Akasa, le smart & cool est le plus performant sur radiateur, si on raisonne en terme de données brutes. C'est en tout cas celui dont le flux d'air est le moins affecté par un montage sur radiateur. En terme de rapport flux/bruit, c'est le plus mauvais élève des Akasa passé 900rpm. Son ensemble moteur/roulement laisse entendre un cliquetis discret mais présent, ce qui est dommage cas sa plage de vitesse est plutôt étendue "vers le bas", ce qui est en général le signe d'un ventilateur plutôt orienté silence dans le cas d'une régulation PWM classique par la carte mère.


Page 4 - Alpenföhn Föhn et Wing Boost en test

Alpenföhn
Deuxième marque dont nous testons les produits aujourd'hui, Alpenföhn nous a fait parvenir deux modèles : le Föhn, qui est fourni entre autre avec leur ventirads Brocken et Triglav et le Wing Boost, livré avec un certain nombre d'autres ventirad, comme le Matterhorn ou le K2.


D'une structure relativement classique malgré ses 9 pales, le Föhn est doté de 4 leds violettes, qui sont allumées dès que le ventilateur est alimenté avec un peu plus de 4V. Ce dernier démarrant à 4,6V, les leds seront donc toujours allumées.


Prévu principalement pour être utilisé sur radiateur ou ventirad, le Föhn n'est livré qu'avec 4 patins blancs conçus pour amortir d'éventuelles vibrations lors d'un montage de ce genre.

Rien de particulier au niveau du câble d'alimentation, gainé et d'une longueur de 28cm.

Le roulement utilisé est un HD Bearing (roulement hydrodynamique), sa durée de vie n'est pas précisée. La finition est très moyenne, le matériau utilisé pour les pales est souple et donne une impression de fragilité, et ces dernières souffrent de quelques problèmes d'ébavurage. Au niveau de la consommation, si rien n'est précisé par le constructeur, nous avons mesuré un maximum de 0,24A.

Passons maintenant au Wing Boost, beaucoup plus design, ici dans sa très élégante livrée "Black and White".


Le roulement utilisé est un "Hydraulic bearing", la plage de vitesse est de 500-1500rpm, avec un flux d'air maximal de 108,60 m3/h (soit environ 63,9 CFM). La tension de démarrage comme la consommation ne sont pas détaillées, nous avons mesuré 4,7V et 0,12A respectivement.

La finition est nettement meilleure, avec un cadre au touché caoutchouté (relativisons, une fois monté dans votre boitier ou sur votre ventirad ou radiateur, ce détail n'a plus grande importance !) et un câble gainé de 42 cm permettant de brancher un deuxième ventilateur PWM à son extrémité (si cette longueur s'avérait insuffisante, Alpenföhn livre une rallonge supplémentaire de 43 cm).


Le bundle est quant à lui est très fourni avec en plus de la rallonge déjà citée deux adaptateurs molex (5 et 7V), et 4 longues fixations souples, de couleur noire pour notre version «Black and White». N'oublions pas la garantie de 3 ans, et passons aux résultats.



[ Föhn ]  [ Wing Boost ]



[ Föhn ]  [ Wing Boost ]



[ Föhn ]  [ Wing Boost ]


Les Alpenföhn n'arrivent pas au niveau de notre ventilateur de référence, sauf à haut régime. Tous deux se sont révélés capables de tourner à de très faibles vitesses, ce qui permet de rendre le Wing Boost pratiquement inaudible, mais pas le Föhn, qui nous a gratifiés d'un bruit de moteur très présent à tous les régimes. Sa courbe en dents de scie témoigne de son caractère très instable, probablement dû -entre autre- à la souplesse du matériau utilisé pour les pales, qui entre en vibration. En pratique, il suffit bien souvent d'augmenter ou de diminuer un peu la tension (ou de jouer sur le rapport PWM) pour retomber à un niveau de bruit plus normal, mais en usage courant, c'est plus facile à dire qu'à faire.

Les performances sur radiateurs sont relativement bonnes cependant. Alimenté par PWM, le Föhn nous a permis d'atteindre 770 rpm au minimum.

De bien meilleure qualité, le Wing Boost est beaucoup moins instable que son cousin Föhn, bien qu'il ne s'approche pas de notre ventilateur de référence avant 1100rpm environ. Sur radiateur, ses performances se sont révélées moyennes.

A titre de comparaison, nous avons inclus les résultats du Wing Boost dans le graphique récapitulatif des ventilateurs Xilence puisqu'il ressemble beaucoup au Xilence 2 Component Fan.


Page 5 - Arctic Cooling F12 et F12 Pro PWM en test

Arctic Cooling
Passons maintenant aux trois modèles de chez Arctic, les F12 PWM, F12 PWM CO (pour "continuous operation") et F12 Pro PWM. Les deux premiers sont des modèles classiques d'épaisseur 25mm, tandis que le troisième présente une architecture ouverte et un cadre spécial avec "absorbeurs de vibrations" intégrés, ce qui lui interdira d'être monté en aspiration sur un boitier, par exemple, et compliquera parfois son montage sur radiateur (nous avons du le fixer sur notre radiateur avec des élastiques, par exemple).


La particularité du F12 PWM CO, en plus de sa couleur qui diffère des deux autres Arctic, est sa capacité à fonctionner de manière continue, 24h/24 et 7j/7, et ce grâce au double roulement à billes de fabrication japonaise employé, ce qui devrait selon le constructeur le rendre particulièrement adapté à un usage serveur, entre autre. Cela sous-entendrait-il que les deux autres Arctic ne sont pas capables de fonctionner de manière continue de manière fiable ? Plus vraisemblablement, les ventilateurs à roulement à billes sont souvent favorisés dans le cadre d'applications critiques.

Ces trois Arctic partagent le système PST (PWM Sharing Technology), qui permet de chaîner jusqu'à 5 ventilateurs sur la même prise (sous réserve que la prise en question supporte la puissance maximale consommée par les ventilateurs, Arctic annonce un courant maximal de 0,7A pour 5 ventilateurs, mais le F12 PWM consomme jusqu'à 0,25A (0,23A pour les F12 Pro PWM et F12 PWM CO)…cherchez l'erreur !)


Les F12 PWM et F12 Pro PWM utilisent un roulement Fluid dynamic, le F12 PWM CO utilise comme nous l'avons déjà mentionné un double roulement à billes. Tous trois sont garantis 6 ans.

Concernant le bundle, difficile de faire plus minimaliste : il consiste en tout et pour tout de 4 vis, et d'un autocollant Arctic. On pourra tout de même arguer que dans le cas du F12 Pro, les fixations anti vibrations sont intégrées au ventilateur en lui-même !

Au niveau des performances, malgré des vitesses maximales différentes (Plage de 300-1350 rpm pour le F12 PWM, et 400-1500 rpm pour le F12 Pro PWM), ces deux modèles Arctic sont tous les deux sensés produire 57CFM. Le F12 PWM CO quant à lui est sensé produire jusqu'à 74CFM, pour une plage de vitesse quasi identique à celle du F12 PWM : 400-1350 rpm.

Les tensions de démarrage ne sont pas mentionnées, dans le cas des F12 PWM et F12 PWM CO elle est la plus basse de tout notre comparatif avec 2,7V seulement, tandis que le F12 Pro PWM nécessite 4,2V.

Au chapitre de la finition, rien à redire, surtout si on tient compte du faible prix de vente de ces deux modèles : en moyenne 5€ pour le F12 PWM, 6€ pour le F12 Pro PWM, ce qui en fait les deux modèles les moins chers de ce comparatif ! Un peu plus cher, le F12 PWM CO est vendu aux alentours de 8€. Et si le câble des deux F12 PWM n'a que les fils collés (c'est déjà ça) et n'est pas gainé, celui du F12 Pro bénéficie d'une très jolie gaine.


[ F12 Pro PWM ]  [ F12 PWM ]  [ F12 PWM CO ]



[ F12 Pro PWM ]  [ F12 PWM ]  [ F12 PWM CO ]



[ F12 Pro PWM ]  [ F12 PWM ]  [ F12 PWM CO ]


Le F12 Pro PWM s'est révélé assez décevant pour un ventilateur aussi épais (38,5mm) et au cadre aussi ouvert. Même si ses performances sur radiateur sont correctes, sa plage de vitesse plutôt limitée vers le bas (environ 800rpm au minimum) et l'incapacité relative du système antivibratoire intégré à filtrer toutes les vibrations n'en font pas un très bon candidat pour un utilisateur à la recherche du silence. Alimenté par PWM, il s'est révélé plutôt silencieux et n'a pas présenté de bruits parasites, bien que là encore il n'ait pas accepté de descendre à 600rpm.

Le F12 PWM, lui, s'est montré bien plus efficace, malgré un très léger cliquetis permanent en provenance de son moteur, jusqu'à s'approcher de très près de notre ventilateur de référence à haut régime. Sur radiateur, sa chute de débit est assez marquée à bas et moyens régimes, mais il se rattrape et fait aussi bien que le F12 Pro PWM à ce niveau à partir de 1100rpm environ. Alimenté par PWM, il s'est montré plus bruyant qu'avec une alimentation DC, tout en produisant un très léger sifflement. S'il n'a pas voulu descendre à 900 ou 600rpm sur notre rhéobus de test, il est descendu sans problème à 480 rpm sur notre carte mère de test. Relativisons, étant donné son excellent rapport qualité/prix, l'utilisateur en quête de silence et au budget serré pourra lui pardonner ces quelques défauts.

Terminons par le F12 PWM CO, qui se comporte globalement comme son petit frère le F12 PWM et dispense des performances quasi équivalentes, sauf à bas régime, où il s'avère légèrement meilleur, et à partir de 1100rpm environ, où il arrive à faire mieux que notre ventilateur de référence. Il se montre hélas un peu vibrant aux régimes intermédiaires (entre 700 et 950 rpm environ), et souffre d'un défaut assez courant chez les ventilateurs à double roulement à billes, un très léger chuintement en provenance de celui-ci, qui pénalise son acoustique à bas régime. Alimenté par PWM, il s'est comporté de la même manière que le F12 PWM, le léger sifflement en moins, en refusant de descendre sous 1090 rpm avec notre rhéobus de test, mais atteignant environ 500 rpm sur notre carte mère (voire moins, mais nous ne pouvions plus monitorer la vitesse de rotation).


Page 6 - be quiet! SilentWings 1 / 2 et Shadow Wings PWM en test

be quiet!
Passons aux deux be quiet!, le Silentwings PWM et le Shadow Wings PWM.

Physiquement, ce sont deux jumeaux, et la similitude ne s'arrête pas là, puisque la vitesse maximale (1500rpm), le flux d'air produit (50,5 CFM) ainsi que la pression statique (1,63 mmH2O) sont aussi identiques.


Du coté des différences, le Silentwings PWM utilise un roulement Fluid dynamic en cuivre, qui devrait lui assurer une durée de vie impressionnante de 300000 h (soit 34 ans d'usage continu !), tandis que le Shadow Wings doit se contenter d'un Rifle bearing d'une durée de vie déjà très importante de 200000 h.

Deux autres différences : au niveau de la consommation annoncée, 0,09A pour le Silentwings PWM contre 0,20A pour le Shadow Wings PWM (alors que nous avons de notre coté mesuré 0,08A seulement pour ces deux modèles be quiet!), et au niveau de la tension de démarrage, 3,5V pour le Silentwings et 5V pour le Shadow Wings (nous avons mesuré respectivement 3,8 et 3,9V).

Au niveau du bundle, pas grand-chose à signaler pour les deux be quiet!, qui sont livrés avec 5 rivets en plastique et 5 rondelles en caoutchouc, nécessaires à l'utilisation de leur fixations antivibrations intégrées.


Passons rapidement sur la finition, qui est très bonne dans les deux cas, avec un avantage au Silentwings pour son long (45 cm) câble gainé, là où le Shadow Wings n'a qu'un câble aux fils collés mais non gainés (de 45 cm aussi).

Dernier point important, ces deux be quiet! sont garantis 3 ans.


MAJ : Le SilentWings 2 PWM reprend les mêmes caractéristiques que le SilentWings PWM premier du nom, tout en adoptant le bundle et le système de fixation un peu plus polyvalent du SilentWings 2, à savoir au choix des fixations antivibrations similaires à celles des Shadow Wings et SilentWings "1", ou des fixations permettant d'utiliser des vis plus classiques. Sa consommation est identique à celle du SilenWings, mais sa tension de démarrage est un peu plus élevée (3,8V).



[ Shadow Wings ]  [ Silent Wings ]  [ Silent Wings 2 ]



[ Shadow Wings ]  [ Silent Wings ]  [ Silent Wings 2 ]



[ Shadow Wings ]  [ Silent Wings ]  [ Silent Wings 2 ]


Vous connaissez déjà le be quiet! Shadow Wings, puisqu'il nous sert de ventilateur de référence…et si nous l'avons choisi, ce n'est pas pour rien ! En effet, il propose tout simplement un des meilleurs rapports flux d'air/bruit parmi les ventilateurs testés aujourd'hui. Ce qui ne signifie pas pour autant qu'il soit exempt de petits défauts, comme le léger bruit de frottement émis par son roulement à basse vitesse, ou les légères vibrations produites, heureusement assez bien atténuées par les fixations anti vibrations intégrées. Alimenté par PWM, il est irréprochable, sans bruits parasites à noter.

Un peu plus haut de gamme, le Silentwings PWM (qui devrait prochainement être remplacé par le Silenwings "2" PWM) se comporte sensiblement de la même manière que le Shadow Wings, tout en faisant un peu plus de bruit. Et s'il vibre un peu moins et accepte de descendre un peu plus bas en régime, son roulement émet lui aussi des bruits de frottement, plus accentués que ceux de son "petit" frère. Alimenté par PWM, rien à signaler non plus.

Sur radiateur, les deux be quiet! se débrouillent plutôt bien.

MAJ : Le SilentWings 2 PWM reprend les qualités des deux autres be quiet!, mais, surprise, le roulement est cette fois-ci irréprochable, amélioration qu'on ne peut que saluer. En revanche il ne faut pas espérer de miracle, la différence entre les trois be quiet! reste faible. Peut être cette différence s'accentuera-t-elle avec le temps et l'usure ? Difficile à dire. A noter que nous avons testé un deuxième exemplaire de SilentWings 2 PWM qui a donné des résultats similaires au premier, même s'il s'est avéré légèrement moins bon entre 1000 et 1350 rpm environ.


Page 7 - Boogie Bug Blade BB-Fan120PWM en test

Boogie Bug
Boogie Bug n'est représenté que par un seul ventilateur dans ce comparatif, le BB-Fan120PWM, qui fait partie de la gamme "Blade" du constructeur, gamme qui se veut le juste équilibre entre performance et silence…et c'est ce que nous verrons.


Les caractéristiques du BB-Fan120PWM le placent dans la cour des ventilateurs puissants : derrière ce nom poétique se cache le ventilateur le plus rapide de ce comparatif, avec une vitesse maximale de 2400rpm !

Malgré cette vitesse de pointe, le flux d'air annoncé n'est que de 71 CFM, ce qui n'en fait théoriquement pas le plus performant, ni le plus gourmand d'ailleurs, puisque si sa consommation n'est pas déclarée nous avons mesuré 0,22A. La tension de démarrage, même si ce détail est négligeable dans le cas d'un ventilateur PWM, est hélas très élevée, le BB-Fan120PWM refusant de démarrer sous 7,9V.


Du coté du Bundle, rien à redire, l'essentiel est là, avec 4 vis et 4 longues fixations souples. Un mot sur la finition : bonne, sans plus, avec quelques restes de matière mal ébavurée sur les pales. Le câble d'alimentation, d'une longueur de 29 cm est -intention louable- recouvert de gaine thermorétractable.


Bien que sa vitesse minimale soit assez basse, le Boogie bug n'est définitivement pas taillé pour les configurations silencieuses, avec une montée en régime rapide, et une vitesse de pointe élevée, où le ventilateur est inévitablement plus performant que silencieux !

A coté de ça, si son double roulement à billes laisse filtrer un bruit de frottement assez typique de ce genre de roulements à basse vitesse, il fait jeu égal avec notre ventilateur de référence à partir de 1250rpm environ, malgré une résonnance désagréable aux alentours de 1800-1900rpm. Au-delà, le rapport flux d'air/bruit continue d'être très bon, même si le bruit émis est assez aigu, ce qui peut le rendre désagréable pour certains utilisateurs.

Le ventilateur ne s'est malheureusement pas très bien entendu avec notre rhéobus PWM, se manifestant par un désagréable sifflement, ce qui explique l'absence de mesures de bruit en alimentation PWM. Ce sifflement n'était heureusement pas présent lorsque le ventilateur était alimenté par notre carte mère de test, où il a pu descendre aussi bas que 400 rpm.


Page 8 - Cooler Master Blade Master et Excalibur en test

Cooler Master
Sixième marque représentée dans notre comparatif, Coolermaster nous a envoyé le Blade Master et l'Excalibur. Ces deux modèles partagent des caractéristiques proches, avec une plage de vitesse de 600-2000rpm, une pression statique de 3,90 mmH2O et 3,53 mmH20 et un flux d'air de 76,8 CFM et 85,6 CFM (respectivement pour le Blade Master et l'Excalibur).


L'analogie s'arrêt là : le Blade Master utilise un sleeve bearing à longue durée de vie (40000 h), consomme 0,36A au maximum (nous avons pour notre part mesuré 0,19A), tandis que l'Excalibur, un peu plus haut de gamme, dispose d'un rotor détachable (pour un nettoyage facilité ?), d'un roulement à billes barométrique d'une durée de vie de 100000 h, et d'un cadre métallique perforé en nid d'abeilles (visant à réduire le bruit à haut régime et à servir d'entrée d'air additionnelle à bas régime). Sa consommation maximale annoncée est de 0,45A, nous avons mesuré 0,30A au maximum.


Passons au bundle : celui du Blade Master est orienté vers un usage ventirad/radiateur (n'oublions pas que le Blade master était entre autre livré avec le ventirad Hyper 212+ de la marque), puisqu'il ne se compose que de 4 coins caoutchouc autocollants et de 4 vis. Le bundle de l'Excalibur se veut plus polyvalent, avec 4 rondelles en caoutchouc autocollantes (à coller dans les renfoncements prévus à cet effet sur le cadre du ventilateur), 4 longues fixations souples, 4 vis, un adaptateur molex et un adaptateur 4 pins vers 3 pins (nécessaire pour utiliser l'adaptateur molex).


Au chapitre de la finition, celle du Blade Master est bonne, sans plus, et son câble d'alimentation long de 30cm n'est pas gainé. Pour un prix de vente moyen de 7€, c'est correct.

La finition de l'Excalibur est bonne, voire très bonne, avec une impression de qualité et de solidité, sans doute renforcée par le cadre métallique et le long (50cm) câble d'alimentation joliment gainé. Son prix moyen tourne autour de 15€. Dans les deux cas la garantie est de 1 an.

Un mot sur les tensions de démarrage avant de passer aux performances : très basse (3,3V) pour l'Excalibur, un peu plus élevée (4,2V) pour le Blade Master.



[ Blade Master ]  [ Excalibur ]



[ Blade Master ]  [ Excalibur ]



[ Blade Master ]  [ Excalibur ]



Commençons par le Blade Master, qui malgré sa très étendue (250-2020rpm) plage de vitesse, n'est pas un modèle de silence à bas régime, la faute à un ensemble moteur/roulement qui donne l'impression de grogner, sans compter un bruit de frottement permanent. Très performant sur radiateur, il est loin des performances de notre ventilateur de référence, dont il ne s'approche que passé 1300rpm, où il est de toute manière à considérer comme bruyant. Rien à signaler en alimentation PWM, à part une vitesse minimale de 660 rpm atteinte sur notre carte mère de test.

Bruyant, mais performant, c'est ainsi qu'on pourrait qualifier l'Excalibur. C'est aussi un ventilateur très polyvalent, capable d'être silencieux et de descendre à très bas régime (290rpm), tout comme de se montrer performant, mais malheureusement encore plus bruyant que le Blade Master. Jusqu'aux alentours de 600rpm, il est proche du be quiet! Shadow Wings, au-delà il fait jeu égal avec le Blade Master jusque vers 1200rpm, où il devient encore plus bruyant que ce dernier, pour un flux d'air maximal délivré à peine plus élevé. Point positif, son roulement à billes barométrique est irréprochable, ou son bruit très vite couvert par celui du moteur et du flux d'air. Sur radiateur, sa chute de débit est très faible, signe d'une bonne pression statique. Rien à signaler non plus en alimentation PWM.


Page 9 - Coolink SWIF2 120P en test

Coolink
Le très acidulé Coolink SWIF2 120P est un des trois ventilateurs testés aujourd'hui à être dotés de 11 pales. Nous verrons plus loin si cela l'aide à se différencier de la concurrence !


Ce Coolink utilise un roulement hydrodynamique dont la durée de vie n'est pas déclarée. Coolink semble avoir confiance à ce sujet, puisqu'il garantit son produit 5 ans. Le bundle est composé de 4 vis, de 4 (courtes) fixations souples de la même couleur que les pales, et d'un câble PWM en Y, pour brancher deux ventilateurs sur la même prise, ce qui peut toujours s'avérer utile si votre carte mère ne dispose que d'une seule prise PWM régulée, ou si vous venez à manquer de prises pour ventilateur.


Avec une vitesse maximale de 1700rpm, le SWIF2 120P devrait délivrer un flux d'air de 127,6 m3/h, soit environ 75,1 CFM, tout en ne consommant que 0,33A. Nous avons pour notre part relevé un maximum de 0,29A, valeur tout de même assez élevée. La tension de démarrage, même si elle est d'une importance secondaire dans le cas d'un ventilateur PWM, est de 4,7V (contre 7V annoncés).

La finition quant à elle est très bonne, avec une réalisation qui respire la qualité, sauf peut être au niveau du câble d'alimentation : si sa longueur est bonne (40 cm), ce dernier est recouvert de gaine thermorétractable qui n'est pas rétractée…ce que vous pourrez toujours faire si vous le désirez !


Et bien il semblerait que les 11 pales ne soient pas qu'une tentative marketing de plus : le SWIF2 120P fait jeu égal avec notre ventilateur de référence à presque tous les régimes. Performant sur radiateur, doté d'un roulement irréprochable, d'une large plage de vitesse et se comportant très bien alimenté par PWM (bien qu'incapable de descendre sous 720 rpm), ce Coolink ne manquera pas d'intéresser les utilisateurs à la recherche d'un bon compromis entre silence en idle et performances quand le besoin s'en fait sentir. A condition d'aimer le jaune-vert, bien sûr.


Page 10 - Cougar Vortex PWM en test

Cougar
Doté d'un physique définitivement inhabituel (pour autant qu'on puisse être surpris par l'esthétique d'un ventilateur !), le Cougar Vortex PWM (CF-V12HP) est spécialement conçu pour délivrer un flux d'air puissant et dirigé, bien évidemment tout en produisant le moins de bruit possible.


En pratique, les pales et le cadre de ce Cougar ont un design très particulier, nous verrons plus tard leur incidence sur les performances.


En attendant, attardons-nous sur la réalisation, très bonne, tout comme la finition. D'une longueur de 45 cm, le câble d'alimentation est superbement gainé. De petits pads en silicone orange sont présents aux 4 coins du cadre, pour amortir d'éventuelles vibrations lors d'un montage sans l'utilisation des 4 (courtes) fixations souples présentes dans le bundle. Sont également fournies 4 vis, ainsi qu'un adaptateur molex, pour brancher le ventilateur directement sur l'alimentation.

Du coté des données techniques, le CF-V12HP propose une plage de fonctionnement de 800-1500rpm, pour un flux d'air maximal de 70,5 CFM et une pression statique de 2,2 mmH2O. Enfin, la durée de vie annoncée est de 300000 h, et la garantie de 5 ans.

Avant de passer aux résultats, sachez que ce Cougar démarre à 5,2V et consomme 0,22A au maximum, contre respectivement 4,5V et 0,31A annoncés.


Malgré ses pales au design si particulier, le Vortex PWM n'arrive pas à faire jeu égal avec notre ventilateur de référence, sauf peut être à haut régime. Si ses performances sur radiateur sont bonnes, avec une chute de débit peu marquée, le Cougar ne s'est pas montré très à l'aise alimenté par PWM, que ce soit sur notre rhéobus (ce qui explique l'absence de données à ce niveau) ou sur notre carte mère, en émettant un sifflement léger mais désagréable à certains régimes. Contacté à ce sujet, Cougar a déclaré avoir repéré le problème, et modifié ses ventilateurs en conséquence. Les modèles prochainement disponibles sur le marché ne devraient donc pas souffrir de ce défaut, mais en attendant il vaut mieux donc l'éviter !

Concernant sa plage de vitesse en PWM, nous avons atteint 755 rpm -avec notre carte mère et non avec notre rhéobus- ce qui est conforme à ce qu'annonce Cougar. Notre exemplaire de test souffrait de plus de bruits parasites (ronronnements/grognements) entre 1000 et 1400rpm environ.


Page 11 - Enermax Cluster et T.B. Vegas Trio en test

Enermax
L'Enermax T.B. Vegas Trio est un des ventilateurs les plus gourmands de ce comparatif…mais c'est certainement le plus coloré !

Sa consommation maximale mesurée s'élève à 0,63A (contre 0,70A annoncés), ce qu'on lui pardonnera d'autant plus facilement que la ou plutôt les causes de cette gourmandise sont les 54 leds (18 rouges, 18 vertes, 18 bleues) qui l'illuminent selon 14 modes différents, sélectionnables via un petit interrupteur qui permet de passer de l'un à l'autre à loisir (le dernier mode utilisé est bien sûr mémorisé quand le ventilateur n'est plus alimenté). N'oublions pas non plus que même si sa consommation est la plus élevée de tous les ventilateurs de ce comparatif, elle reste négligeable face à la consommation des autres composants.


En plus de cette particularité, le T.B. Vegas Trio dispose de bandes réfléchissantes argentées sur ses pales, pour augmenter encore l'impression de luminosité donnée par le rétro éclairage et lui donner un aspect unique. N'oublions pas le bien connu «Twister bearing», très utilisé sur les ventilateurs Enermax, qui d'une part permet une longue durée de vie (100000 h), et d'autre part permet de détacher les pales à loisir, pour les nettoyer plus facilement.

Avec tout cela, le T.B. Vegas Trio devrait fournir un flux d'air conséquent de 114,65 m3/h, soit 67,48 CFM à 1600rpm, ainsi qu'une pression statique de 1,912 mH2O.


L'autre Enermax de ce comparatif est le Cluster, qui bien que plus discret que son cousin T.B. Vegas Trio, a tout de même de quoi attirer l'œil. Commençons par les pales «BATWING», qui promettent un flux d'air 20 à 30 % supérieur associées au cadre en aluminium perforé «HALO», passons sur le roulement «Twister» qui permet là encore de détacher les pales pour nettoyage, et terminons avec les leds blanches présentes dans le cadre. Au nombre de 4, elles peuvent être éteintes grâce à un petit interrupteur présent sur le coté. C'est certes peu par rapport au T.B. Vegas Trio, mais c'est déjà plus que d'autres ventilateurs équipés de leds !

Au niveau des performances, le Cluster est sensé délivrer 53,02 CFM et 1,073 mmH2O pour une vitesse maximale de 1200rpm, ce qui en fait un des ventilateurs les plus lents de ce comparatif.


Le bundle de ces deux Enermax est essentiellement le même : un adaptateur molex, 4 fixations souples. Le T.B. Vegas Trio rajoute un petit carré d'autocollant double face pour fixer son interrupteur, et le Cluster 4 vis.

La finition de ces deux ventilateurs est plutôt bonne, et tous deux sont garantis 2 ans.



[ Cluster ]  [ T.B. Vegas Trio ]



[ Cluster ]  [ T.B. Vegas Trio ]



[ Cluster ]  [ T.B. Vegas Trio ]


A bas régime, les deux Enermax font jeu égal avec notre ventilateur de référence. Ensuite le Cluster, bien que produisant un bruit uniforme et régulier, s'en éloigne, pour ne fournir que des prestations moyennes. Sa vitesse maximale de seulement 1200rpm n'en fait même pas un ventilateur particulièrement intéressant pour des utilisateurs à la recherche du silence (même s'il accepte aussi de tourner très lentement), puisqu'il est plus bruyant à ce régime que le be quiet! Shadow Wings à 1500rpm. Sur radiateur, sa chute de débit est moyennement marquée.

Le Vegas Trio est plus instable et souffre de bruits parasites à certains régimes, comme en témoignent quelques légères irrégularités sur sa courbe dB(A) vs CFM. Néanmoins, en dehors de ces quelques points délicats, il s'approche de notre ventilateur de référence, et délivre de bonnes voire très bonnes performances passé 1200rpm environ. Sa chute de débit sur radiateur est faible, et sa large plage de vitesse est toujours quelque chose d'appréciable.

Nous pouvons ajouter que les deux Enermax sont tous deux de très bons élèves alimentés par PWM.


Page 12 - Gelid Silent 12 et Wing 12 PL en test

Gelid
Gelid est tiré du latin gelidus, qui signifie gelé, glacé. Plutôt approprié pour une marque qui fabrique des produits axés sur le refroidissement !


Le Wing 12 PL est issu de la gamme "Gamer" du constructeur, et le Silent 12, comme son nom l'indique, de la gamme «Silent». Ce dernier est garanti 5 ans, mais le premier ne bénéficie que de 3 ans de garantie.

Au niveau des caractéristiques techniques, le Silent 12 est le plus lent, avec une vitesse maximale de 1500rpm, pour un flux d'air de 58 CFM et une pression statique de 1,6 mmH2O, tandis que le Wing 12 PL atteint 1800rpm et devrait produire 75,6 CFM et 2,66 mmH2O.

Ce dernier utilise un roulement "Nanoflux", dont la durée de vie devrait atteindre 100000h, et permet aussi de détacher les pales à des fins de nettoyage par exemple. Le Silent 12 se contente d'un roulement hydrodynamique, d'une durée de vie de 50000h.

Le Wing 12 PL démarre dès 3,8V (ses 4 leds blanches s'allument à partir de 2,5V), et consomme 0,25A au maximum. Le Silent 12 PWM ne démarre qu'à partir de 5,4V, mais ne consomme que 0,09A maxi.


En terme de finition, celle du le Wing 12 PL est bonne, son câble joliment gainé long de 50cm, et 4 leds blanches sont disposées dans le cadre. Inutile de nier qu'il ressemble comme deux gouttes d'eau au Phobya Nano G12 ! Le bundle contient l'essentiel, à savoir 4 vis, 4 fixations souples, et un autocollant Gelid. Le prix recommandé est de 13€ pour ce ventilateur.

Moins cher, avec un prix recommandé de 7€, le Silent 12 fait relativement bonne figure sur ce chapitre : même si l'ébavurage des pales pourrait être plus soigné, son câble est lui aussi joliment gainé et long de 50cm. Son bundle se compose quant à lui de 4 fixations souples.

Vous avez sûrement remarqué sur les photos que notre modèle de test est étiqueté "Tranquillo" et non pas "Silent 12 PWM". N'ayant pas pu nous procurer de Silent 12 PWM, nous avons utilisé celui livré avec le Gelid Tranquillo, identique à part l'étiquette. Les fixations souples normalement livrées avec les Silent 12 PWM sont identiques à celles fournies avec le Wing 12 PL.



[ Silent 12 PWM ]  [ Wing 12 PL ]



[ Silent 12 PWM ]  [ Wing 12 PL ]



[ Silent 12 PWM ]  [ Wing 12 PL ]



Tous deux capables de descendre à très bas régime, les deux Gelid sont susceptibles d'être pratiquement inaudibles. Malgré son caractère légèrement instable (tout comme le Phobya Nano G12…), le Wing 12 PL est celui qui présente le meilleur rapport flux/bruit, se rapprochant même de notre ventilateur de référence à haut régime. Sur radiateur, ses performances sont moyennes. Nous n'avons rien à redire sur son comportement en alimentation PWM, cas dans lequel il a atteint une vitesse minimale de 645 rpm sur notre carte mère de test.

Si le Silent 12 PWM dispose d'un bon rapport qualité/prix, il est moins bon que le Wing 12 PL (avec de plus un bruit de moteur assez marqué passé 700 rpm environ) mais se rapproche de ses performances passé 1300 rpm. Sur radiateur, il est plus à l'aise que son grand frère. Rien à redire en alimentation PWM non plus. Sa vitesse minimale n'a pas été inférieure à 655 rpm dans ce cas cependant.


Page 13 - Nanoxia FX Evo 1500 et 1000 en test

Nanoxia
Nanoxia fait son retour après presque deux ans d'absence, et présente -contrairement à ce que leur nom pourrait laisser penser- une toute nouvelle série de ventilateurs, les FX EVO.

Basés en terme de design sur les précédents modèles FX plutôt que sur les plus récents DX, les FX Evo intègrent un nouveau roulement (Nano Technology bearing), qui devrait durer aussi longtemps que 150000h si l'on se fie au caractéristiques annoncées par le constructeur, et qui présente la particularité de permettre de détacher les pales. La mention "Waterproof" est aussi portée sur l'emballage, sans que l'on sache si cette mention s'applique à l'électronique, au roulement, ou aux deux. Nous n'avons pas été vérifier cette affirmation.


Les deux modèles qui nous intéressent aujourd'hui sont les FX EVO 120mm PWM – 1500rpm et FX EVO 120mm PWM – 1000rpm. Ce dernier est le plus lent des ventilateurs de ce comparatif, et devrait donc intéresser en priorité les amateurs de silence, puisqu'il s'agit tout simplement du ventilateur 120mm PWM le plus lent disponible sur le marché.

En plus des caractéristiques déjà citées, les deux Nanoxia bénéficient d'un moteur «ECO Traction», qui prétend à une faible consommation énergétique, ce qui devrait se vérifier puisque le modèle 1000rpm ne devrait consommer que 0,04A, et le 1500rpm 0,08A. Nous avons mesuré respectivement 0,05 et 0,10A, ce qui reste faible. Ajoutons à cela que ces deux modèles devraient fonctionner de 3,5 à 12V, et nous avons en effet mesuré une tension de démarrage de 3,5V dans les deux cas.

Le moins rapide des Nanoxia PWM devrait produire un flux d'air de 43,8CFM et une pression statique de 1,1 mmH2O, contre 58,5CFM et 1,41 mmH2O pour son grand frère.


Au niveau de la finition, rien à redire. Les Nanoxia sont construits en MAKROLON®, un matériau durable et résistant, et leur câble d'alimention joliment gainé mesure 50cm de long. En ce qui concerne le bundle, rien de particulier à signaler, puisqu'il ne se compose que de 4 (courtes) fixations souples d'un vert très acidulé, et de 4 vis.

Dernier point remarquable avant de passer aux résultats, les produits Nanoxia bénéficient d'une garantie d'une durée record de 10 ans, la plus longue de tout le comparatif !




[ FX Evo 1000 ]  [ FX Evo 1500 ]



[ FX Evo 1000 ]  [ FX Evo 1500 ]



[ FX Evo 1000 ]  [ FX Evo 1500 ]


Parfaitement équilibrés, les deux Nanoxia produisent un son uniforme et relativement agréable. Le modèle 1000rpm est de plus totalement dénué de bruits parasites sur l'ensemble de sa plage de fonctionnement, tandis que son grand frère n'y échappe malheureusement pas, avec quelques bruits de frottement en provenance du roulement. Comme il s'agit du seul exemplaire à se comporter de cette façon parmi tous les ventilateurs Nanoxia que nous avons reçus, il se peut qu'il s'agisse là d'un cas isolé.

Même s'il n'arrive pas à égaler notre ventilateur de référence, le FX Evo 1000rpm PWM reste définitivement dédié aux utilisateurs à la recherche de ventilateurs silencieux, sa vitesse maximale de 1000rpm seulement assurant des nuisances sonores toujours contenues. Le modèle 1500rpm quant à lui n'égale notre ventilateur de référence qu'à partir de 1200rpm. En dessous de cette vitesse, il ne fait que s'en approcher.

Montés sur radiateur, les deux Nanoxia n'offrent que des prestations relativement moyennes.

Un mot sur le modèle 1500 rpm, qui s'il n'a pu être régulé à 600 et 900 rpm avec notre rhéobus, a atteint une vitesse minimale de 695 rpm sur notre carte mère.


Page 14 - Nexus PWM en test

Nexus
Sous un design classique mais néanmoins agréable (pales translucides, cadre transparent) se cache le ventilateur le plus silencieux du monde. C'est en tout cas ce qu'affirme Nexus pour son modèle 120mm PWM, le D12-SL12 PWM, sans que l'on sache précisément comment interpréter cette affirmation, et c'est aussi ce que nous vérifierons un peu plus tard !


Doté d'un roulement non identifié (il s'agit en fait d'un classique sleeve bearing), garanti 3 ans, le Nexus PWM promet une large plage d'utilisation, de 500 à 2000rpm, tout en produisant un flux d'air maximal de 76 CFM, et en ne consommant que 0,30A (nous avons mesuré un maximum de 0,18A).

La tension de démarrage est donnée pour 6,5V, mais elle s'est avérée être beaucoup plus basse que cela, avec 3,6V.


Le bundle est réduit à l'essentiel, puisque Nexus ne fournit que 4 (longues) fixations souples (de très bonne qualité, soit dit en passant).

En ce qui concerne la finition, rien à redire, elle est bonne, même si le câble (longueur 41 cm) n'est pas gainé, ni même ses fils collés, ce qui est toujours un peu dommage, surtout pour un prix moyen de 10€.


Question performances, même s'il n'en est pas très loin, le Nexus PWM n'arrive pas à faire aussi bien que notre ventilateur de référence, sauf à haut régime. Ce n'est donc pas le ventilateur le plus silencieux du monde…

D'un caractère légèrement instable, comme le montre sa courbe, il produit pourtant un son relativement agréable, malgré quelques traces de cliquetis en provenance du moteur en dessous de 1600rpm environ.

Placé sur radiateur, sa chute de débit est faible. Nos deux exemplaires de test ne se sont pas bien entendu avec notre rhéobus de test, émettant tous deux un sifflement persistant et désagréable (ce qui explique l'absence de mesures à ce niveau) en PWM. Alimentés en PWM par notre carte mère, ce sifflement n'était heureusement pas présent, ou alors de manière presque imperceptible, et nous avons pu atteindre les 600 rpm.


Page 15 - Noctua NF-F12 et NF-P12 PWM en test

Noctua
Intéressons-nous à présent à deux ventilateurs de la célèbre marque autrichienne, le NF-F12 PWM et le NF-P12 PWM. Ces deux ventilateurs Noctua sont spécialement conçus pour développer une pression statique élevée (1,68 mmH20 pour le NF-P12 PWM et 2,61 mmH2O pour le NF-F12 PWM), ce qui devrait les rendre particulièrement adaptés à un usage radiateur ou ventirad. Le NF-P12 PWM est une «mise à jour» du bien connu NF-P12, et le NF-F12 PWM est entièrement nouveau. Le premier devrait offrir un flux d'air de 92,3 m3/h, soit environ 54,32 CFM, à sa vitesse maximale de 1300rpm, tandis que le second offre 93,4 m3/h, soit environ 54,97 CFM à la vitesse de 1500rpm.


Comme d'habitude chez Noctua le bundle est très fourni, et ces deux ventilateurs sont livrés chacun avec 4 (courtes) fixations souples, 4 vis, un câble PWM en Y (NA-YC1) pour brancher deux ventilateurs sur une même prise, un réducteur de tension (NA-RC6 pour le NF-P12 PWM et NA-RC8 pour le NF-F12 PWM) qui permet de réduire la vitesse maximale du NF-F12 PWM à 1200rpm et celle du NF-P12 PWM à 900rpm tout en conservant le bénéfice de la régulation PWM, et d'une rallonge de 30cm (NA-EC1), si par hasard les câbles d'alimentation, gainés mais longs de 20 cm seulement, s'avéraient trop courts. Notez que tous ces accessoires sont gainés, et que le NF-F12 PWM dispose de coins en silicone prédisposés aux quatre coins de son cadre.


La tension de démarrage de ces deux solutions Noctua n'est pas mentionnée. Avec 5,3V pour le NF-F12 PWM et 5,8V pour le NF-P12 PWM, pas de quoi pavoiser, même si là encore ce critère est d'une importance moindre pour un ventilateur PWM. La consommation maximale s'avère en revanche très réduite, et conforme à ce qu'annonce Noctua, avec 0,05A maximum.

La finition est très bonne, comme souvent chez Noctua, bien que notre NF-F12 souffre d'un léger défaut de collage de son câble d'alimentation.

Dernière chose avant de passer aux résultats, ces deux ventilateurs sont garantis 6 ans, et leur prix moyen est de 20€.



[ NF-P12 PWM ]  [ NF-F12 PWM ]



[ NF-P12 PWM ]  [ NF-F12 PWM ]



[ NF-P12 PWM ]  [ NF-F12 PWM ]


Commençons par le NF-P12 PWM : équilibré, il produit un son uniforme et relativement agréable. Et s'il n'est pas capable de faire aussi bien que notre be quiet! de référence, il a tout de même pour lui de bonnes performances sur radiateur, et un comportement irréprochable lorsque alimenté par PWM.

En revanche, que dire du NF-F12 PWM ? Ses performances à l'air libre sont dans les moins bonnes de tous les ventilateurs testés. Logique direz-vous, puisqu'il s'agit d'un modèle spécifiquement développé pour être utilisé sur radiateur, où il est vrai qu'il se débrouille bien, mais pas de manière exceptionnelle non plus.

En dehors de ça, il vibre et le son produit n'est pas des plus agréables, laissant une large part à un bruit de moteur prononcé. Rajouté à cela une certaine instabilité, et le tableau n'est pas très séduisant. On pourra tout de même se consoler avec le bundle bien fourni, et un bon comportement en alimentation PWM… maigre consolation au regard du prix de vente.

Surpris par les résultats tout de même décevants du modèle phare de Noctua, nous avons testés un deuxième puis un troisième exemplaire d'origines différentes qui ont donné des résultats similaires au premier. Au passage nous avons comparé en situation réelle NF-F12 PWM et NF-P12 PWM. Pour cela nous les avons placé sur un ventirad Thermalright Venomous X , lui-même chargé de refroidir un Intel Core i7-860. Nous avons utilisé le logiciel OCCT 4.2.0 pour charger le processeur (OCCT Linpack) et lire la température des sondes. Les températures reportées sont la moyenne des 4 sondes.


Comme vous pouvez le voir, à 940 rpm le NF-P12 PWM est à peu près aussi bruyant que le NF-F12 PWM à 720 rpm. Malgré son design spécifique, le NF-F12 PWM ne brille pas non plus dans ce test, ce qui nous oblige à maintenir nos observations précédentes.


Page 16 - Noiseblocker M12-P/PS, PL-PS, XLP en test

Noiseblocker
Marque bien connue dans le domaine du refroidissement PC, Noiseblocker propose 4 ventilateurs 120mm PWM à son catalogue, que nous testons aujourd'hui.


Le premier et le moins cher (environ 10€) est le XLP. Du haut de ses 2000rpm, il délivre un flux d'air maximal de 75 CFM et une pression statique de 2,653 mmH2O, tout en consommant 0,40A (nous avons relevé un maximum de 0,18A). Le bundle fourni n'est constitué que de 4 fixations souples, mais le câble d'alimentation, d'une bonne longueur (40 cm), est gainé. Le XLP utilise un roulement NB-Longlife sleeve bearing, d'une durée de vie de 75000 h, et démarre dès 4,2V.

Autres modèles de la gamme Noiseblocker, les PL-PS, M12-PS et M12-P utilisent quant à eux le roulement NB-NanoSLI de la marque, d'une durée de vie bien plus importante (140000 h pour le PL-PS et le M12-PS, et 130000 h pour le M12-P, du fait de sa vitesse plus élevée), reflétée par une garantie de 6 ans (contre 3 ans sur le XLP).


Le PL-PS utilise un cadre de forme classique. Il est livré avec une semelle anti-vibration en silicone noire, la visserie adaptée (4 longues vis, 4 rondelles silicone et 4 écrous), et, petite particularité, 2 câbles d'alimentation détachables (et gainés) de 20 et 30 cm, associables pour porter la longueur totale à 50 cm. Un autocollant Noiseblocker est aussi de la partie. Il est disponible à un prix moyen de 15€.


Un peu plus chers (un peu moins de 20€), les M12-PS et M12-P utilisent l'innovant cadre «Multiframe», qui consiste en 4 coins détachables en silicone. Pour limiter au maximum la transmission des vibrations, les M12 sont livrés en plus du cadre «Multiframe» avec une semelle en silicone spécialement adaptée. Le bundle contient aussi un autocollant Noiseblocker et 4 vis. Les câbles d'alimentation des 2 M12 sont gainés et long de 45 cm.

Du coté des performances, le PL-PS et le M12-PS tournent au maximum à 1500rpm, tandis que le M12-P atteint 2000rpm. Le premier délivre 58,86 CFM et une pression statique de 1.833mmH2O, le deuxième 100 m3/h, soit également 58,86 CFM, et le troisième 133 m3/h, soit environ 78,28 CFM.

Les PL-PS, M12-PS et M12-P démarrent respectivement à 4,2V, 4,2V et 3,7V, et consomment au maximum 0,10A, 0,10A et 0,17A.



[ XLP ]  [ PL-PS ]  [ M12-PS ]  [ M12-P ]



[ XLP ]  [ PL-PS ]  [ M12-PS ]  [ M12-P ]



[ XLP ]  [ PL-PS ]  [ M12-PS ]  [ M12-P ]


Commençons par le moins cher des 4, le XLP. Etrangement, il s'est aussi révélé être le meilleur des 4 Noiseblocker à l'air libre. Doté d'une large plage de vitesse (notez que Noiseblocker annonce une plage de vitesse de 1000-2000 rpm en alimentation PWM, ce que nous avons retrouvé, du moins sur notre carte mère de test où le XLP a accepté de descendre à 845 rpm), dénué de tout bruit parasite en provenance du moteur ou du roulement, sans histoire sous alimentation PWM, ce XLP ne pêche finalement que par ses performances sur radiateur, plutôt moyennes.

A ce jeu là, le PL-PS s'en sort beaucoup mieux, et s'il n'arrive pas à faire jeu égal avec notre ventilateur de référence, sa large plage de vitesse et l'absence totale de bruit parasites en font tout de même un ventilateur à considérer par les utilisateurs à la recherche d'un produit silencieux. Il est lui aussi irréprochable alimenté par PWM.

Bien qu'utilisant à première vue un design de pales identiques à celui du PL-PS, le M12-PS est encore plus performant sur radiateur que son petit frère. Peut-être la différence est-elle à chercher du côté du moteur ou de l'électronique, difficile à dire. Attention tout de même, son cadre spécifique l'empêchera d'être fixé sur ventirad avec des fixations à griffe de type Noctua ou Thermalright. En dehors de ça, il appelle des commentaires sensiblement identiques à ceux du PL-PS. S'il n'a pas accepté de descendre à 600 rpm sur notre rhéobus, nous avons atteint 520 rpm avec notre carte mère, des résultats sensiblement identiques là encore à ceux du PL-PS.

Version plus rapide du M12-PS, le M12-P est aussi plus orienté vers les performances, avec une vitesse maximale mesurée de 1960rpm pour un minimum de 910 rpm en PWM sur notre carte mère. S'il se laisse légèrement distancer par le XLP en terme de flux d'air à l'air libre, il se rattrape sur radiateur, avec une très faible perte de débit. Point commun avec les autres Noiseblocker : une absence totale de bruits parasites, et une capacité à devenir complètement inaudibles à bas régime.


Page 17 - Phobya Nano G12 et 2G 12 en test

Phobya
Bien que d'aspect très différent, les deux Phobya partagent les mêmes caractéristiques techniques, et sont tous deux garantis 3 ans. Avec ses 14 pales, le Nano 2G PWM est sensé produire à 1500rpm un flux d'air de 109,33 m3/h, soit 64,35 CFM, tout en consommant 0,45A (nous avons mesuré 0,21A), exactement comme le Nano G12, bien que ce dernier ne dispose que de 9 pales. Nous verrons un peu plus loin si ces 14 pales sont plus efficaces que des designs plus conventionnels à 7 ou 9 pales.


Tous deux utilisent un roulement «Nanoflux» d'une durée de vie de 100000 h. Leur électronique est étanchéifié par un revêtement spécial, ce qui d'après Phobya devrait en faire les ventilateurs idéals pour les utilisateurs de watercooling…je doute qu'en cas de fuite les ventilateurs soient les choses auxquelles ont tienne le plus, mais l'intention est louable.

Dernière similitude, le bundle, très léger puisque composé de 4 vis seulement.


Les Nano G12 PWM et Nano 2G 12 PWM sont dotés de 4 leds rouges, qui s'allument à partir de 3V environ. Comme les deux ventilateurs démarrent dès 4,0V, ces leds seront allumées en permanence, sauf sur le Nano G12, qui dispose d'un petit interrupteur permettant de les éteindre. Leur prix de vente moyen est de 12 et 14€, respectivement pour le Nano G12 PWM et le Nano 2G 12 PWM.

Avant de passer aux tests, ajoutons que le Nano G12 PWM ressemble très fortement au Gelid Wing 12 PL testé un peu plus tôt dans ce comparatif.



[ Nano G12 PWM ]  [ Nano 2G 12 PWM ]



[ Nano G12 PWM ]  [ Nano 2G 12 PWM ]



[ Nano G12 PWM ]  [ Nano 2G 12 PWM ]



Comme en témoigne sa courbe, le Nano G12 PWM s'est montré très instable, ce qui est dommage car sans ça il aurait pu concurrencer notre ventilateur de référence passé 1300rpm environ. Sur radiateur, ses performances sont plutôt décevantes.

Malgré ses 14 pales, le Nano 2G 12 offre un rapport flux/bruit inférieur à celui du Nano G12 à l'air libre, mais il est notablement meilleur sur radiateur, où ses prestations peuvent être qualifiées de bonnes. Il est aussi moins instable.

Les deux Phobya ne produisent aucun bruit parasite en provenance du moteur ou du roulement, et sont irréprochables alimentés par PWM.


Page 18 - Reeven Coldwing P et PS en test

Reeven
Reeven est une marque relativement récente qui propose principalement des produits orientés autour du refroidissement PC (ventirad, ventilateurs, rhéobus, alimentations, boitiers, etc…), dont deux ventilateurs 120mm PWM que nous testons aujourd'hui.


Le premier qui nous intéresse ici, le RM1225S15B-P -que nous appellerons Coldwing P pour des raisons évidentes de praticité et de clarté- offre une plage de fonctionnement de 500-1500rpm pour un flux d'air maximal de 82,13 CFM, tout en consommant 0,42A (nous avons relevé pour notre part 0,21A max).


Le deuxième, tout aussi poétiquement nommé RM1225S20B-PS (nous l'appellerons Coldwings PS), offre grâce à un interrupteur placé sur une équerre PCI deux plages de fonctionnement : 500-1300rpm ou 500-2000rpm, pour un flux d'air maximal impressionnant de 106,67 CFM et une consommation de 0,52A (nous avons mesuré 0.39A). La tension de démarrage de ces deux ventilateurs est de 5,1V pour le Coldwing P et de 4,0V pour le Coldwings PS.


Les deux modèles Coldwing utilisent un sleeve bearing qui devrait durer au moins 30000 h, aux dires de leur fabricant.


Au niveau du bundle, les deux font dans le classique et sont livrés avec un autocollant de la marque, 4 vis et un adaptateur molex. Question finition, tous deux sont sans reproche, et offrent un câble d'alimentation gainé de 30 cm.

Les deux Coldwing 12 sont garantis un an, et vendus à un prix moyen de 11 et 12€, respectivement pour le Coldwing P et le Coldwing PS.

Avec le Coolink SWIF2 120P, ces deux Reeven sont les seuls à disposer d'un rotor à 11 pales. Voyons si cela les avantage dans nos tests.



[ Colwing P ]  [ Coldwing PS ]



[ Colwing P ]  [ Coldwing PS ]



[ Colwing P ]  [ Coldwing PS ]



Le Coldwing PS est un des trois ventilateurs les plus puissants testés aujourd'hui. Son acoustique est plutôt bonne, à part un léger cliquetis de moteur à bas régime et une petite résonnance autour de 1700rpm, mais il ne parvient malheureusement pas à égaler notre ventilateur de référence, sauf peut être à très haut régime (et encore, nous ne pouvons qu'extrapoler à partir de la courbe de notre ventilateur de référence, celui-ci ne délivrant pas un flux d'air aussi élevé).

Ses performances sur radiateur sont bonnes, tout comme son comportement lorsqu'il est alimenté par PWM (vitesse minimale de 450 rpm alimenté par notre carte mère). L'interrupteur placé sur l'équerre PCI du Coldwing PS en fait un ventilateur à deux visages, relativement silencieux en position «low», et très performant (avec les nuisances sonores qui vont avec) en position "high".

Plus lent, le Coldwing P est aussi meilleur que son grand frère en terme de rapport flux/bruit sans pour autant égaler notre ventilateur de référence. Produisant un bruit uniforme et relativement agréable, même alimenté par PWM où sa vitesse minimale a été de 735 rpm, il aurait pu être un bon ventilateur polyvalent si ses performances sur radiateur avaient été meilleures.

Un dernier mot avant de passer au ventilateur suivant, ces Reeven nous semblent venir du même endroit que les Slipstream de chez Scythe. Ils partagent en tout cas des caractéristiques assez similaires et un packaging proche, bien que leur design de pales soit évidemment différent.


Page 19 - Scythe Slipstream PWM en test

Scythe
Marque bien connue dans le domaine du refroidissement, Scythe propose à son catalogue bon nombre de ventilateurs, dont les trois Slipstream PWM que nous allons tester aujourd'hui : le PWM «tout court» (SY1225SL12LM-P), qui devrait produire 74,25 CFM à la vitesse de 1300rpm, le PWM Adjustable (SY1225SL12HPVC), qui dispose d'un potentiomètre sur une équerre PCI pour ajuster sa vitesse maximale entre 1340 et 1900rpm (tout en conservant la régulation PWM), pour un flux d'air délivré variant entre 76,53 et un impressionnant 110,31 CFM, et le PWM Adjustable/V.R. (SY1225SL12HPVC-V), qui rajoute au PWM Adjustable la possibilité de contrôler ventilateur via le potentiomètre même en dehors d'une régulation PWM, les deux modes étant sélectionnables par un petit interrupteur placé sur l'équerre PCI à coté du bouton du potentiomètre.


Les trois Slipstream utilisent un sleeve bearing d'une durée de vie de 30000 h, ce qui est relativement peu par rapport aux autres produits de ce comparatif, et sont garantis 2 ans.

Moins cher des trois Slipstream avec un prix de vente moyen de 9€, le PWM ne dispose que d'un câble non gainé (mais aux fils collés), d'une longueur de 30 cm. Les deux autres sont vendus à un prix moyen de 10€, offrent un câble gainé de 60 cm, et un câble gainé et long de 60 cm lui aussi entre le ventilateur et l'équerre PCI où sont positionnés le potentiomètre et l'interrupteur PWM-VR, le cas échéant. La finition de l'ensemble est plutôt bonne, ils partagent un bundle des plus classique, composé d'un adaptateur molex et de 4 vis.


Un mot sur la consommation avant de passer aux résultats : si le modèle PWM se contente de 0,20A (et démarre à 4,0V), le PWM Adjustable (qui démarre à 4,0V lui aussi) demande jusqu'à 0,63A, soit autant que l'Enermax TB Vegas Trio équipé de 54 leds ! Le PWM Adjustable/V.R. démarre dès 3,7V, mais est encore plus gourmand, puisqu'il consomme jusqu'à 0,66A, valeur la plus élevée que nous ayons relevé dans ce comparatif. Attention donc si vous comptez utiliser ces Slipstream sur un rhéobus un peu «léger».



[ PWM ]  [ PWM Adjustable ]  [ PWM Adjustable VR]



[ PWM ]  [ PWM Adjustable ]  [ PWM Adjustable VR]



[ PWM ]  [ PWM Adjustable ]  [ PWM Adjustable VR]



Quel souffle ! Les Slipstream sont les seuls ventilateurs testés aujourd'hui à être meilleurs que notre modèle de référence sur l'intégralité de leur plage de régime, ou presque. Les deux PWM Adjustable et PWM Adjustable V.R. sont aussi les deux ventilateurs les plus puissants de ce comparatif, du moins à l'air libre. Ces performances sont impressionnantes, mais sur radiateur la perte de débit est assez marquée.

Question acoustique, le bruit produit par les trois Scythe est plutôt homogène et agréable, malgré un léger cliquetis à bas régime. Rien à signaler lorsqu'ils sont alimentés par PWM.


Page 20 - Sharkoon Silent Eagle SE en test

Sharkoon
Le Sharkoon Silent Eagle SE utilise des pales à motifs texturés, similaires à ceux d'une balle de Golf, dans le but de réduire la résistance à l'air et ainsi de limiter le bruit émis.


Quand on le manipule pour la première fois, on ne peut manquer d'être surpris par l'absence de câble : en effet, c'est l'une des caractéristiques de ce modèle, les câbles d'alimentation sont détachables. Au nombre de 4 dans le bundle, ils sont tous gainés et d'une longueur de 30 cm.


Le premier, de couleur blanche, permet de bénéficier d'une prise PWM classique tandis que les trois autres se branchent sur une prise molex pour alimenter le ventilateur en 7V (câble bleu), 9V (câble rouge) ou 12V (câble noir)

Sont aussi inclus dans le bundle 5 rondelles en caoutchouc, 4 (longues) fixations (pas très) souples et 4 vis.



Le Sharkoon utilise un roulement «Enduro», d'une durée de vie de 60000h et est garanti 2 ans. Sa consommation est faible, avec 0,10A relevés au maximum et sa tension de démarrage est de 5,5V (contre 6,5V annoncés).

Dernier point avant de passer aux résultats, la finition est bonne, sans plus, et le prix de vente moyen est de 12€.


Malgré ses pales texturées, le Silent eagle SE ne fait pas de miracle, et ne peut rivaliser avec notre ventilateur de référence. En dépit d'un bruit de frottement prononcé en provenance de son roulement (qui a tendance à s'estomper après plusieurs heures d'utilisation), le Silent Eagle SE produit un bruit relativement uniforme et agréable, si on excepte une petite résonnance aux alentours de 1100-1150rpm.

Ses performances sur radiateur sont moyennes, et il ne pose aucun problème alimenté par PWM.

Vous noterez que le Sharkoon est capable de descendre à très bas régime, si bas que nous n'avons pu relever la vitesse de rotation en dessous de 6,5V.


Page 21 - Xilence 2 Component Fan et Dual Wing Fan en test

Xilence
Xilence nous a fait parvenir deux ventilateurs, le 2 component Fan, et le Dual Wing Fan. Le premier est un clône de l'Alpenföhn Wing Boost (à moins que ce ne soit l'inverse !), dont il ne se différencie que par la couleur et l'usage d'un double roulement à billes, là où l'Alpenföhn utilise un "hydraulic bearing".


Le Dual Wing quant à lui se démarque en utilisant 2 paires de pales, dans le but d'augmenter le flux d'air, même à faible vitesse de rotation, ce qui lui permet de promettre 66,5 CFM à 1600rpm. La consommation s'établit pour sa part à 0,15A, contre 0,28A annoncés. Il utilise un roulement NDF, pour Nano Dynamic Fluid, d'une durée de vie impressionnante de 300000 h, et est garanti 5 ans.

Au niveau du bundle, rien que du bon, avec 4 (longues) fixations souples, une semelle en silicone (que nous avons d'ailleurs utilisé pour nos tests sur radiateur), et 4 vis.


Au chapitre de la finition, les deux Xilence se placent bien ; celle du 2 component Fan est bonne avec un câble de 42 cm joliment gainé, même si elle pourrait être améliorée au niveau de l'ébavurage des pales. La finition du Dual Wing est elle aussi très bonne, le câble d'alimentation long de 41 cm est gainé, mais si les pales sont parfaitement réalisées, les matériaux utilisés sont très souples, ce qui leur confère une légère impression de fragilité.

A titre de comparaison, nous avons inclus les résultats de l'Alpenföhn Wing Boost, qui ressemble beaucoup au Xilence 2 Component Fan, sur le premier graphique.



[ 2 component Fan ]  [ Dual Wing Fan ]



[ 2 component Fan ]  [ Dual Wing Fan ]


[ Dual Wing Fan ]

Inutile de tergiverser, le Dual Wing nous a déçus. Le bruit qu'il produit est uniforme et agréable, sans bruit parasite en provenance du roulement ou du moteur, et ce tout au long de sa large plage de vitesse, mais malheureusement, malgré sa double paire de pâles, il n'arrive pas à s'approcher des performances de notre ventilateur de référence. Il ne se rattrape pas placé sur radiateur, avec une chute de débit assez marquée, et émet de plus un sifflement strident quand il est alimenté par PWM (cas dans lequel sa vitesse minimum a été de 850 rpm), que ce soit sur notre rhéobus (d'où l'absence de résultats à ce niveau) ou sur notre carte mère. Autant dire qu'il ne lui reste plus grand-chose...

Notez que nous n'avons pas réussi à nous procurer un deuxième exemplaire du Dual Wing pour confirmer ou infirmer son comportement lorsque alimenté par PWM.

Le 2Component Fan obtient sensiblement les mêmes résultats que l'Alpenföhn Wing Boost. Il est légèrement plus instable, mais impossible de dire si cela est lié au roulement différent utilisé.

Sur radiateur, il s'avère meilleur que le Dual Wing, malgré là encore une chute de débit assez marquée. A la différence de ce dernier il n'a rencontré aucun souci alimenté par PWM.


Page 22 - Zaward ZG3-120A et 120B en test

Zaward
Si la marque Zaward ne vous dit rien, le nom de Globefan vous parlera peut être plus, puisque Zaward fait partie de Globefan Technology Group, qui fabrique depuis 1986 des ventilateurs (entre autre) utilisés dans bon nombre d'alimentations, ou sous-traite pour d'autres fabricants.


Derniers nés de la lignée des Zaward Golf fan (initiée en 2006), ces Golf fan G3 arborent fièrement leurs pales «à motifs de balle de Golf», signe distinctif de cette série. Si on y regarde de plus près, on s'aperçoit que chacune des 7 pales qui compose les ZG3-120A et ZG3-120B qui nous intéressent aujourd'hui est en fait creusée de 63 petits trous de forme hexagonale, toujours dans le même but : réduire la résistance à l'air et donc le bruit émis.

Les ZG3-120A et ZG3-120B partagent les mêmes caractéristiques : plage de vitesse de 600-2000rpm, flux d'air maximal de 95,40CFM, le tout pour une consommation maximale de 0,33A (nous avons mesuré 0,22A pour le ZG3-120A et 0,25A pour le ZG3-120B).

Sur le papier, la seule différence entre les deux est la présence de 4 leds blanches sur le ZG3-120B, ce qui implique probablement une électronique légèrement différente, puisque ce dernier démarre à 5,5V contre 4,7V pour le ZG3-120A.


Du coté du bundle, l'essentiel est présent : 4 vis, 4 (longues) fixations (pas très) souples, et les 4 rondelles qui vont avec.

Le câble d'alimentation, gainé et long de 30 cm, participe à l'impression de qualité dégagée par les produits Zaward.



[ ZG3-120A ]  [ ZG3-120B ]



[ ZG3-120A ]  [ ZG3-120B ]



[ ZG3-120A ]  [ ZG3-120B ]



Très proches l'un de l'autre, les deux Zaward ne font malheureusement que s'approcher du rapport flux-bruit de notre ventilateur de référence, et ce malgré leurs pales texturées. Peut être faut-il voir l'effet des motifs sur les pales à haut régime ? A partir de 1600 rpm environ, le rapport performance/bruit s'améliore ; n'oublions pas que ces ventilateurs sont plutôt orientés vers les performances : dans le cadre d'une régulation PWM "classique" par la carte mère, ils sauront être silencieux en idle, mais définitivement plus performants que silencieux en charge.

En parlant de PWM, tous deux sont irréprochables à ce niveau…on aimerait en dire autant de leurs roulements, qui émettent toujours autant de bruits de frottement, même si là encore ce phénomène s'estompe à l'usage (ces roulements nécessiteraient-ils une période de rodage prolongée ?). Placés sur radiateur, les deux Zaward s'en sortent correctement.


Page 23 - Graphique récapitulatif

Graphique récapitulatif
Afin d'avoir une vue d'ensemble, voici un graphique général par représentant les courbes dB(A) vs CFM de chaque ventilateur. C'est pour rappel cette représentation qui nous a semblé la plus judicieuse pour faciliter la comparaison entre les différents ventilateurs, avec en abscisses les CFM (obtenus sans radiateur) et en ordonnées les dB(A) (à vide).

Pour simplifier, plus la courbe db(A) vs CFM de chaque ventilateur tend vers le bas et vers la droite, meilleur est le ventilateur. Attention toutefois ceci ne donne qu'une vision partielle des résultats de chaque ventilateur qu'il faudra affiner en consultant leurs résultats complet sur leur propre page.

Note : afin de garder un minimum de lisibilité, vous ne pouvez sélectionner que 12 ventilateurs en simultanée. Cliquez sur le libellé d'un ventilateur pour l'intégrer ou le retirer de la comparaison, et sur l'icône en haut à droite pour passer en plein écran !



Utilisez un navigateur compatible HTML5 pour voir le graphique !




Page 24 - Conclusion

Conclusion
S'il ne devait en rester qu'un, lequel choisirions-nous ? Il est difficile de répondre à cette question sans prendre en compte les besoins de chacun, tout comme il est difficile d'y répondre sans prendre en compte d'autres facteurs que le ratio flux d'air/bruit : les performances, à l'air libre ou sur radiateur, ne font pas tout, il faut aussi considérer d'autres paramètres tels que le prix ou la durée de vie. Sur ce point, même si les durées de garantie peuvent donner un ordre d'idée, impossible de nous avancer, sauf à considérer les MTBF communiqués par les fabricants, données peu fiables et qui semblent parfois bien fantaisistes… N'oublions pas non plus l'esthétique, point parfois très important pour certains utilisateurs !


Il est tout de même possible de distinguer plusieurs groupes de ventilateurs : ceux qu'on achète, ceux qu'on conseille à ses amis, et…les autres.

Le premier groupe comprend des ventilateurs qui se sont particulièrement distingués lors de nos tests. Vous l'aurez sans doute deviné, les deux be quiet! sont de la partie, en particulier le Shadow Wing, qui nous a servi de référence - MAJ 29/11/2012 : le SilentWings 2 PWM remplace le SilentWings PWM qui n'est à présent plus commercialisé, le commentaire ne change pas pour ce nouveau modèle. Nous pouvons aussi inclure les deux Nanoxia, et particulièrement le FX Evo – 1000, qui est tout simplement le ventilateur le plus silencieux de ce comparatif, du fait de sa vitesse maximale relativement faible, ce qui ne manquera pas d'intéresser les amateurs de silence qui souhaitent malgré tout conserver une régulation de type PWM.

Les trois modèles Scythe ont eux aussi leur place ici, offrant les meilleurs ratios performances/bruit de tout le comparatif, même si leur performances sur radiateur ne sont pas toujours les meilleures (cela dépendra aussi de votre ventirad ou radiateur).

Avec ses 11 pales, le Coolink SWIF2 120P a aussi montré qu'il était un très bon ventilateur, même si sa vitesse maximale élevée le destinera plutôt aux utilisateurs à la recherche de performances plus que de silence. Terminons ce groupe par l'Enermax Vegas Trio et le Boogie Bug. Sous des dehors très colorés, voire même un peu clinquants, le premier a prouvé qu'il était capable de faire mieux que bon nombre de ventilateurs à l'esthétique plus ordinaire. Le deuxième nous a à vrai dire agréablement surpris, nous n'en attendions pas tant venant d'une marque peu connue, avec des caractéristiques a priori plutôt banales. Ses performances dureront-elles dans le temps ? Impossible à dire.

Le deuxième groupe de ventilateurs inclut des modèles comme le Nexus PWM, les Reeven Coldwing, l'Enermax Cluster, les Gelid, le Phobya Nano-G 12 PWM, les Akasa, Alpenföhn, Cooler Master, Noiseblocker, le Cougar Vortex, le Noctua NF-P12 PWM, le Xilence 2 Component fan, les deux Zaward, et les F12 PWM et F12 PWM CO de chez Arctic. Tous ces ventilateurs seront plutôt à distinguer par leur esthétique, leur bundle, durée de garantie ou prix, puisque aucun ne se distingue particulièrement sur le chapitre des performances (bien sûr nous ne parlons pas ici de performances pures, mais de ratio performance/bruit). Entendons-nous, tous ces modèles sont plutôt bons à ce niveau, juste pas exceptionnels, et il faudra chercher ailleurs pour les différencier : en terme de prix par exemple, les Arctic sont parmi les moins chers du marché. Au contraire, le Noctua est parmi les plus chers, mais est fourni avec un bundle conséquent.

Un mot sur les Noiseblocker avant de passer au dernier groupe de ventilateurs : s'ils ne se distinguent pas particulièrement en terme de performances, leur absence totale de bruits parasites leur permettant de prétendre à un fonctionnement inaudible à certains régimes en fera un maître choix pour les utilisateurs les plus exigents à ce niveau, même si ceux-ci se passent généralement de la régulation PWM ! Signalons tout de même les performances des PL-PS et M12 : elles sont bonnes partout, à l'air libre comme sur radiateur, ce qui en fait des ventilateurs très polyvalents.

Le dernier groupe comprend malheureusement des ventilateurs qui ne nous ont pas franchement enthousiasmés. Commençons par le Sharkoon Silent Eagle SE : loin d'être un mauvais modèle, profitant d'un bundle bien fourni et d'un astucieux système de câble amovibles, il pêche hélas par un flux d'air un peu faible par rapport à la concurrence, et surtout par rapport au bruit émis. Le Xilence Dual Wing nous a également déçu, comme le Phobya Nano-2G 12, ce dernier dans une moindre mesure. Deux paires de pales, pourquoi faire ? Visiblement, une seule aurait suffit...

Passons rapidement sur l'Arctic F12 Pro PWM, qui malgré son faible prix fait payer son design particulier par trop d'inconvénients sans que ses performances intrinsèques n'en valent réellement la peine, et terminons par le Noctua NF-F12 PWM, véritable déception du jour. Certes il est définitivement orienté vers un usage radiateur, où ses performances sont bonnes... mais d'autres ventilateurs moins chers ont fait aussi bien, et avec moins de bruit. A 20€ le ventilateur nous espérions mieux, même si on peut se consoler avec le bundle.

Arrivés au terme de ce comparatif, il ne nous reste plus qu'une chose à dire : vous l'aurez deviné, le ventilateur parfait n'existe pas, pas encore. Certains s'en approchent, mais comme souvent, c'est une histoire de compromis !


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