Sapphire RX Vega56 et RX Vega64 Nitro+ en test

Tags : AMD; HBM2; Sapphire; Vega;
Publié le 28/12/2017 par
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Nous avons pu tester les deux modèles customs proposés aujourd'hui par Sapphire, qui exploitent les deux configurations de Vega existantes (Vega56 avec 56 CU actifs, et Vega64 avec 64 CU actifs, plus de détails sur les références dans cet article). Physiquement, ces cartes sont - assez logiquement - tout à fait identiques.

Des contraintes physiques non négligeables

Côté poids, les cartes sont assez imposantes car là ou les cartes de références flirtent avec le kilogramme, on est autour du kilo et demi. Les cartes sont particulièrement lourdes et pour éviter tout problème, Sapphire fourni un bracket pour "soutenir" la carte. Il s'agit d'une équerre coudée que l'on fixera par dessus le bracket classique.

En pratique on garde donc les mêmes points d'ancrage, mais il aurait été difficile de proposer autre chose d'universellement compatible au constructeur. Même sans cette équerre, la carte nous semble être tenue correctement pour un usage normal. En cas de transport, il sera plus prudent de caler autrement la carte graphique ou de la retirer, mais la remarque ne vaut pas que pour ce modèle.

 
 

La seconde chose à noter est la taille physique de la carte. Alors que l'utilisation de HBM2 sur Vega permet de réaliser des designs compacts, Sapphire s'est quelque peu étalé. Si le bracket est de type double slot, la carte mesure 5.4 cm de hauteur (et 12cm de largeur) et occupera trois slots en pratique. La largeur est également assez imposante à 12cm.

Si le PCB mesure un assez raisonnable 27.7cm, la carte, du bracket à son extrémité mesure 31.4cm ce qui ne rentrera clairement pas dans tous les boîtiers. Cette longueur est due en grande partie aux trois ventilateurs présents sur le dessus de la carte.

On retrouve aux extrémités deux 92mm et au milieu un plus modeste 80mm. On pointera le fait que le 80mm tourne dans le sens inverse des deux autres. Des LEDs RGB (réglables via un logiciel fourni) entourent les 92mm. Par défaut elles s'illuminent d'une couleur bleu clair.

Connectique

De manière assez surprenante, ces cartes incluent deux connecteurs PWM 4 broches permettant de piloter deux ventilateurs additionnels de boîtier en fonction de l'utilisation de la carte graphique. L'intérêt par rapport à des connecteurs présents sur la carte mère nous semble extrêmement mince, particulièrement quand l'on considère la nécessité pratique d'ajouter deux ventilateurs de plus pour cette carte, mais passons.

Ce qui est plus difficile à justifier techniquement pour nous, c'est la présence de trois connecteurs d'alimentation 8 broches ! A titre de rappel, les cartes graphiques sont alimentées par deux biais. D'abord le port PCI Express en lui même d'où elles tirent une alimentation 3.3V (de quelques watts tout au plus) et jusque 75 watts pour le 12V (tension principale d'alimentation). Chaque connecteur 8 broches ajoute 150 watts en 12V pour un total théorique de 525W qui nous semble inutilement démesuré.

 
 

D'autant plus qu'il faudra impérativement que les trois connecteurs soient branchés pour que la carte démarre. A la décharge de Sapphire, l'alimentation est réellement répartie entre les trois connecteurs même si ce n'est pas dans des proportions équivalentes. En pratique il s'agira surtout d'une contrainte plutôt qu'autre chose.

Pour les sorties vidéos enfin, on sera pour changer dans le classique avec deux HDMI 2.0 et deux DisplayPort 1.4.

Alimentation

Sapphire met en avant un système d'alimentation soigné. Outre le fait que trois connecteurs servent à répartir la charge, le constructeur annonce 14 phases d'alimentation. On note que le PCB est effectivement significativement plus chargé que celui des cartes de références mais l'on retrouve le même design global avec des composants d'alimentation qui entourent la carte là ou l'on trouverait habituellement des puces mémoires (la HBM2 étant dans le package du GPU pour rappel).

 
 

Etant donné que le PCB est également plus haut que celui des cartes de références, on a malgré tout une impression de vide que Sapphire remplit par quelques logos et designs. Clairement, la longueur de la carte n'est pas liée au PCB !

Refroidissement

Pour déplacer la chaleur jusque sous les trois ventilateurs, Sapphire utilise une chambre a évaporation placée par dessus le GPU dont partent deux séries de caloducs. Trois situés à l'arrière se courbent pour revenir au dessus de la chambre et traverser un premier radiateur d'un peu moins de 12cm de long.

 
 

Cinq autres partent de l'autre côté et vont vers le second radiateur, plus long à environ 13cm. Enfin, on notera que pour les composants d'alimentation, des pads de contact thermiques sont présents, ils rejoignent des inserts en cuivre qui surplombent eux même deux caloducs plats qui transfèrent la chaleur vers les radiateurs, du côté opposé aux ports PCI Express.

Deux BIOS pour des limites de consommation largement réévaluées

A l'image des Vega de référence, on retrouve un interrupteur à l'avant de la tranche de la carte qui permet de sélectionner deux "BIOS" différents. Ces BIOS correspondent à des limites de consommation du GPU qui brident en conséquence les fréquence, et l'on retrouve un mode "silencieux" en plus du mode classique.

En pratique on retrouve ces limites sur les Vega à notre disposition (notez qu'il ne s'agit pas de la consommation totale de la carte, mais de celle du GPU uniquement) :

Première chose à noter, les valeurs choisies pour le BIOS principal par Sapphire sont élevées par rapport aux cartes de référence, +45W sur la Vega64 et un impressionnant +75W sur la Vega56. Le BIOS secondaire est en pratique assez négligeable, Sapphire l'ayant calé pour se coller un peu plus près des limites de consommation des GPU sur les cartes de référence. On verra en pratique si ce surplus de consommation fait exploser la consommation pratique et justifie ou non ces trois connecteurs 8 broches !

On notera que si l'on parle de BIOS sur Vega, cela est probablement un abus de langage. En pratique ces limites semblent gérées au moins en parallèle avec le pilote. Changer l'interrupteur ne signifie pas forcément que la limite de consommation sera modifiée, même si l'on retire et remet physiquement la carte. Réinstaller le pilote permet dans tous les cas de retrouver le mode correspondant a l'interrupteur. Cette particularité, que nous avions déjà noté sur les modèles de références, est présente de la même manière sur les modèles de Sapphire.

En pratique on vous conseillera plutôt de ne pas y toucher, d'autant qu'il est possible de jouer sur la consommation directement via le pilote (via Wattman). Des outils comme MSI AfterBurner/RivaTuner vous permettront de vérifier la limite de consommation active si nécessaire.

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