AMD Radeon R9 Fury : Sapphire Tri-X et Asus Strix en test

Publié le 13/07/2015 (Mise à jour le 14/07/2015) par
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Sapphire Radeon R9 Fury Tri-X
Partenaire privilégié d'AMD, Sapphire propose bien entendu une Radeon R9 Fury : la Tri-X. Elle est déclinée en deux versions, classiques et OC qui profite d'un overclocking du GPU de 1000 à 1040 MHz.

 
 

Sapphire combine au petit PCB de référence, identique à celui de la R9 Fury X, un système de refroidissement Tri-X pour le moins monstrueux. Il porte la longueur de la carte à 30.5 cm et occupe 3 slots PCI, son épaisseur étant de 2.5 slots. Par ailleurs, à l'arrière de la carte, certaines vis dépassent du PCB de 5mm. Il faut donc prévoir de l'espace autour de cette carte graphique. Elle se contente par contre de la hauteur classique pour les cartes d'extensions. Sapphire a opté pour une coque en plastique mais l'ensemble est plutôt bien fini.

Pour fixer un énorme ventirad sur le petit PCB de 19 cm de long, Sapphire n'a pas cherché à lui attacher une rallonge en plastique comme avait pu le faire Nvidia sur certains designs qui avaient tendance à produire des vibrations. En pratique Sapphire compte justement profiter du fait que le radiateur dépasse du PCB pour optimiser le dégagement de l'air chaud. La plaque métallique de l'avant du PCB a simplement été prolongée de manière à ce qu'elle puisse faire office de structure de support perforée pour le radiateur. L'ensemble est ainsi robuste tout en autorisant l'air à traverser complètement la carte graphique sur les 11 derniers centimètres du radiateur.

 
 

Plus en détails, le ventirad Tri-X repose sur 2 radiateurs. Le premier intègre une base en cuivre, en contact avec le GPU et sa mémoire HBM. De cette base partent pas moins de 7 caloducs dont 2 de 6mm déportent une partie de la chaleur vers les extrémités du premier radiateur.

Le second radiateur est bien plus imposant et profite pleinement de l'absence de PCB au bout de la carte graphique pour gagner en épaisseur. Il est parcouru par les 5 autres caloducs, 1 de 10mm, 2 de 8mm et 2 de 6mm. Une petite plaque en cuivre est fixée sur la partie de ce radiateur qui surmonte le PCB. Elle permet de refroidir les composants sensibles de l'étage d'alimentation.

Une plaque métallique protège l'arrière du PCB et est utilisée pour faire office de dissipateur pour les composants de l'étage d'alimentation qui se trouvent de ce côté.

Pour alimenter le tout en air, Sapphire a opté pour 3 ventilateurs de 90mm à double roulements à billes, de qualité supérieure à ceux utilisés par exemple sur les R9 290 Tri-X. A faible température GPU, ces ventilateurs restent à l'arrêt et Sapphire exploite ensuite la gestion des ventilateurs par PowerTune, une possibilité introduite avec les Radeon R9 290X mais généralement laissée de côté par les fabricants de cartes graphiques au profit d'une courbe de ventilation classique.

Rappelons que ce nouveau système, plus évolué, permet d'adapter la vitesse des ventilateurs pour maintenir une température cible. Grossièrement alors qu'une courbe classique force par exemple une vitesse de 30% à 70 °C, de 40% à 75 °C et de 50% à 80 °C, la gestion PowerTune laisse le GPU atteindre 75 °C à faible vitesse et accélère ensuite les ventilateurs pour ne pas aller au-delà.

La fonction de double bios est de la partie et Sapphire en profite pour proposer deux modes différents : Default et Unlocked. Voici les limites fixées par ces bios (température et ASIC) :

Default : 75 °C et 300W (consommation totale de ~385W)
Unlocked : 80 °C et 350W (consommation totale de ~450W)

Le mode Unlocked propose ainsi plus de marge au niveau de la consommation, mais ce n'est pas réellement utile d'autant plus que PowerTune permet déjà de pousser la limite de consommation au niveau de l'ASIC de 300 à 450W (consommation totale de plus de 550W). Ce mode Unlocked permet par contre de réduire les nuisances sonores en autorisant une température maximale supérieure.

PCB de référence obligé, un système de LED dénommé GPU Tach permet de visualiser le niveau de charge du GPU. Une LED verte indique quand le GPU est en mode ZeroCore Power, et 8 autres qui peuvent être configurées en rouge ou en bleu, représentent l'intensité de la charge GPU, sans que nous ne sachions à quoi cela correspond exactement.

Au niveau de la connectique, nous retrouvons 3 DisplayPort et un HDMI. De toute évidence un adaptateur DP vers DVI ou HDMI vers DVI sera fourni avec ces cartes. A noter que nous ne sommes pas parvenus à connecteur un écran 30" en DVI Dual Link avec les adaptateurs que nous avions à notre disposition (y compris DP vers Dual Link actif alimenté).

Au niveau de l'alimentation, 2 connecteurs 8 broches sont nécessaires. La carte peut donc consommer jusqu'à 375W en restant dans les normes PCI Express. Pour alimenter le GPU, AMD a opté pour un étage d'alimentation à 6 phases capable de délivrer jusqu'à 400A, de quoi laisser suffisamment de marge.


Overclocking
L'overclocking de la Radeon R9 Fury Tri-X de Sapphire s'est avéré pour le moins limité. La seule possibilité offerte officiellement est d'augmenter la fréquence GPU ou la limite de consommation PowerTune. Cette dernière est cependant placée par défaut à un niveau déjà très élevé. La relever, jusqu'à 50% de plus, n'aurait aucun intérêt. Dans le cas de la mémoire HBM, des outils tels qu'Afterburner permettent de débloquer la situation.

Nous n'avons pas pu pousser le GPU au-delà de 1050 MHz, soit un maigre gain de 5%. Dès 1075 MHz, des artéfacts apparaissent rapidement à l'écran, suivis par un plantage. Quant à la mémoire HBM, son overclocking entraîne des artéfacts après quelques dizaines de secondes, même à seulement 525 MHz.

Au final, l'overclocking n'a permis un gain de performances dans les jeux que de 3%, autant en 1440p qu'en 4K. A voir s'il sera possible plus tard de modifier la tension GPU pour aller au-delà.
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