Comparatif SSD : 28 SSD de 480 à 512 Go

Publié le 07/10/2013 (Mise à jour le 27/05/2015) par
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Protocole de test
Tester les SSD de manière correcte nécessite des logiciels adaptés, ce qui n'est pas le cas de tous. Des outils tels que h2bench, HD Tune ou HD Tach ont été prévus à la base pour les disques durs et peuvent opérer sur des zones vierges de données par exemple.

Ils peuvent alors être trompés lors des mesures de lectures, les lectures aléatoires étant transformées en lectures séquentielles par certains contrôleurs quand le SSD est vide ! De même, ces logiciels tout comme ATTO Disk Benchmark n'écrivent que des suites binaires de 0 ou de 1, ce qui permet aux contrôleurs dotés d'algorithme de compression temps réel d'arriver à des ratios de compression bien supérieurs à ceux obtenus avec de véritables données, de quoi gonfler artificiellement leurs résultats.

Même les logiciels spécialisés ne sont pas exempts de défauts puisque si CrystalDiskMark par exemple permet de tester rapidement un SSD, il ne donne que des résultats partiels dans le cadre d'un comparatif. Ainsi son fichier de test n'est que de 4 Go dans le meilleur des cas, ce qui fait que les tests aléatoires n'adressent le support que sur un espace assez restreint ce qui avantage le contrôleur SandForce (cf. cette actualité) mais aussi le Sandisk Extreme II alors que les conditions ne sont pas réalistes.


Les performances dites synthétiques sont donc mesurées à l'aide de cette formidable boite à outil qu'est IOMeter. Les performances sont mesurées dans plusieurs cas, avec une durée de 2 minutes à chaque fois :

- Lectures séquentielles par accès de 2 Mo, QD 1 à 4
- Écritures séquentielles par accès de 2 Mo, QD 1

Il s'agit ici d'obtenir le débit séquentiel maximum du SSD. En lecture les tests sont faits avec 1, 2 et 4 commandes simultanées, certains SSD en profitant pour gagner légèrement en débit ce qui n'est pas le cas en écriture. La moyenne des 3 scores est reportée.

- Lectures séquentielles par accès de 4 Ko à 1 Mo, QD1

Ce test nous permet de voir comment réagit le SSD en lecture en fonction de diverses tailles de blocs, certains SSD ayant des performances en net retrait avec des tailles de blocs inférieur

- Lectures aléatoires par accès de 4 Ko, QD1 à 32
- Lectures séquentielles par accès de 4 Ko, QD1 à 32

Les accès aléatoires sont mesurés avec des accès de 4 Ko et 1, 2, 4, 8, 16 et 32 commandes simultanées afin de mettre en avant la possibilité qu'a le contrôleur de paralléliser ces accès. Exprimé en Mo /s, c'est également ce type de test qui est utilisé pour obtenir les IOPS ou le temps d'accès en ms. Par exemple un débit de 20 Mo /s, ou plus exactement Mio/s, en accès 4K QD1 correspond à :

- 20*1024/4 = 5120 IOPS
- 1000/5120 = 0,195ms ou 195 µs de temps d'accès moyen

Le test est également fait en séquentiel afin d'observer la baisse de performance entre le séquentiel et l'aléatoire.

- Écritures aléatoires par accès de 4 Ko, QD1 à 32
- Écritures séquentielles par accès de 4 Ko, QD1 à 32

Les mêmes tests sont effectués en écriture. La mise en parallèle des écritures séquentielles et aléatoires a pour intérêt de mettre en avant les capacités du contrôleur à faire du write combining, c'est-à-dire à concaténer des écritures aléatoires en écritures séquentielles au niveau de la Flash.

Ces tests sont effectués uniquement avec des données incompressibles par la compression en temps réel du contrôleur SandForce qui tend à donner des résultats peu représentatifs. Pour ce comparatif, nous avons décidé de ne pas passer du temps sur des tests pratiques comme c'était le cas lors du comparatif de SSD de 120 à 128 Go.

En effet, les tests de lecture/écriture sur des fichiers sont directement corrélés aux débits obtenus dans les mesures synthétiques, alors que les chronométrages applicatifs ne permettent pas de distinguer entres eux les SSD, à l'exception de quelques modèles basés sur des contrôleurs d'entrée de gamme qui ne sont pas présents sur les capacités de 480 à 512 Go.

Comme nous l'avons indiqué à plusieurs reprises, et mis en avant avec des mesures assez proches sur un Ramdisk pourtant 10 à 15x plus rapide que les SSD, les SSD on en fait un tel niveau de performances qu'ils ne sont pas le point limitant des machines : dès qu'il ne s'agit plus de simplement transférer des fichiers, les données sont lues ou écrites plus rapidement qu'elles ne sont traitées par le reste du système !

Nous effectuons enfin des tests de tenue de performance en écriture aléatoire sans TRIM que nous détaillons dans la page dédiée à ce sujet. Le système de test est composé d'une carte mère Intel DP67BG (P67 Express) associé à 16 Go de DDR3-1600 et un Core i7-2600K, le tout sous Windows 7 SP1 64 bits.
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