Intel Core i7-4770K et i5-4670K : Haswell en test

Publié le 01/06/2013 par et
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Conclusion
L'arrivée d'un "Tock" chez Intel est toujours un événement important, et les Intel Core de 4è génération n'échappent pas à la règle. Avec ces Haswell, le géant de Santa Clara introduit de nombreuses nouveautés, dont certaines sont cependant quasiment exclusivement destinées aux portables et ultra-portables. On pense notamment aux iGPU les plus musclés, qui ne sont même pas disponibles en LGA 1150, à l'intégration du chipset sur le même packaging ainsi qu'aux efforts destinés à encore abaisser la consommation du processeur voir de la plate-forme lorsqu'elle est inactive.


Sur nos chers PC de bureau, on retiendra bien entendu les améliorations de l'architecture qui entrainent un gain de performance pratique de l'ordre de 10% à fréquence égale en moyenne par rapport au "Tick" Ivy Bridge. Cela n'a rien de révolutionnaire donc, mais l'avancée est à saluer tant l'architecture était déjà efficace. Bien entendu dans le passé nous avons connu des sauts de performance plus spectaculaires, mais le gain d'IPC était associé soit à une augmentation du nombre de cœur, de la fréquence, ou à l'intégration du contrôleur mémoire dans le processeur.

L'intégration du régulateur de tension simplifie pour sa part le design des cartes mères et permet de mieux en utiliser les phases et uniformise les possibilités de modification de tension, ce qui est toujours bon à prendre. Par contre les avancées dans le domaine de l'overclocking tel que la possibilité d'augmenter la fréquence DMICLK ne sont d'aucune utilité en pratique puisque limitées aux processeurs "K", et au contraire les processeurs non "K" sont plus limités qu'ils ne l'étaient auparavant. De plus nos i7-4770K et i5-4670K ne se sont pas montrés particulièrement à l'aise en overclocking, et un meilleur refroidissement est nécessaire du fait d'une augmentation de la consommation qui reste néanmoins mesurée.


Les chipsets Intel Serie 8 permettent enfin de disposer d'un nombre de ports USB 3.0 et SATA 6 Gb /s plus conséquent, 6 chacun, mais Intel reste malgré tout frileux puisque ceci se fait au dépend du nombre de lignes PCI-Express qui peuvent être gérées. Ces dernières sont de plus encore en PCI-Express Gen2, tout comme le lien DMI reliant processeur et chipset qui mériterait d'être musclé.

A défaut d'être le plus rapide de la gamme Haswell, l'iGPU HD Graphics 4600 (GT2) offre pour sa part un niveau de performances un peu plus proche de ce que propose AMD avec Trinity. Le gain par rapport à l'HD 4000 d'Ivy Bridge est relativement variable en fonction de la résolution mais n'est pas négligeable, au point que les cartes d'entrée de gamme (particulièrement celles équipées de DDR3) deviennent de plus en plus inutiles.

Bien entendu, sur plateforme desktop la question des performances de l'iGPU peut passer pour secondaire, quelque chose que l'on doit aussi à Intel qui n'aura pas fait l'effort de proposer une déclinaison de ses GPU les plus véloces. C'est particulièrement regrettable et il faudra garder un oeil attentif sur les performances des déclinaisons GT3 et GT3e sur les futures machines portables qui en seront équipées, GT3e devant offrir en pratique des performances 50 à 75% supérieures au GT2, de quoi être au niveau d'une 6670 GDDR5.

En ce qui concerne QuickSync, malgré quelques améliorations supposées, nous n'avons pas pu constater de gain de qualité. Un problème qui n'est peut être pas totalement lié à Haswell, mais surtout au logiciel fourni par Intel. En attendant de voir la nouvelle version des APU MediaSDK déployées sur d'autres logiciels, nous resteront sur notre faim, en gardant a l'esprit la volonté d'Intel de travailler avec le monde open source, et notamment les développeurs de HandBrake.

Nous tenons à revenir sur la segmentation détestable mise en place par Intel. Si c'est au niveau de l'iGPU qu'elle est la plus voyante, les versions les plus musclées étant réservées aux secteur mobile ce qui peut néanmoins avoir du sens vu l'intérêt limité d'un iGPU "moins lent" sur desktop, Intel continue sur sa lancée et le VT-d, qui permet la virtualisation des I/O, n'est toujours pas disponible sur les K. Pire, Haswell introduit de nouvelles instructions TSX-NI qui ne sont pas disponibles sur les K ainsi que d'autres modèles, tels que la gamme R ainsi que les i5-4430 sur Desktop et certains processeurs mobiles...


Au final, faut-il céder aux charmes de Haswell, alors que comme d'habitude dans un premiers temps les cartes mères LGA 1150 devraient être plus chères que les LGA 1155 à caractéristiques égales et qu'Intel en a profité pour légèrement augmenter ses tarifs (7 à 8$ de plus par rapport à Ivy, voir 17$ pour l'i5 K) ? Si vous visez le moyen et le haut de gamme, nous répondons par la positive, mais si votre budget est serré vous aurez tout intérêt à profiter des tarifs plus avantageux de la gamme précédente. Mais sauf exceptions le changement n'en vaudra vraiment la peine que si vous disposez d'une plate-forme antérieure à LGA 1155 + Sandy Bridge !
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