Comparatif de NAS d'entrée de gamme 2 baies

Publié le 19/12/2012 (Mise à jour le 21/02/2013) par
Imprimer

Logiciel

Netgear fournit un logiciel Windows/Mac qui permettra d'installer et de configurer le ReadyNAS. Baptisé RAIDar, le logiciel n'est pas le plus moderne qu'il soit et vous laisse parfois dans le vide sans information, par exemple après avoir sélectionné le type de RAID souhaité.


Pas de panique cependant, il suffit juste d'attendre. L'évolution de l'installation sera indiquée (au prochain refresh - bloquant) dans la fenêtre principale du logiciel. Un petit coup de peinture sur cet utilitaire ne serait pas malvenu !


Notons tout de même que si l'outil n'est pas des plus conviviaux, il a le mérite de tout faire pour l'utilisateur, la dernière version du firmware (baptisé RAIDiator) sera automatiquement installée sur le système.

Avant d'aller plus loin, on se doit de faire un aparté sur le cas des firmwares Netgear. Là ou la majorité des constructeurs proposent des interfaces unifiées et identiques en fonction des modèles, Netgear n'a pas encore opéré cette fusion. Ainsi, les anciennes versions du ReadyNAS Duo (v1) qui utilisaient des processeurs Sparc et, plus ironiquement, les versions x86 plus haut de gamme du constructeur utilisent la version 4 de l'OS. Cette dernière utilise une interface web très basique et très en retard sur ce que propose la concurrence. Ce n'est cependant pas le cas du ReadyNAS Duo V2. En effet, les nouveaux modèles utilisant un SoC ARM chez le constructeur ont été les premiers à profiter des "nouveaux" firmwares version 5. Si vous vous intéressez à un autre modèle de la gamme, sachez que vous ne verrez pas la même interface que celle que nous testons ici ! Nous vous conseillons de vous renseigner au préalable pour éviter toute confutsion.


Une fois l'attente terminée, on pointera son navigateur sur l'adresse IP du NAS (RAIDar propose un bouton pour voir le NAS dans l'explorateur Windows, mais ne permet pas de lancer l'interface web). La configuration est simple, même si l'on notera quelques particularités comme par exemple le fait que l'on soit obligé d'indiquer une adresse email. Impossible de passer cette étape, ce qui est tout de même surprenant. On nous demandera même, à l'image de nombreux services en ligne, de remplir une question pour récupérer son mot de passe par email ! Particulier.


Une fois tout ceci terminé, on arrive sur l'interface principale de cette version 5. Si elle est elle aussi réalisée via la bibliothèque extjs, on ne verra pas de fenêtres mais plutôt une interface à base de widgets déplaçables et animés (Netgear parle de tableau de bord). La température du système et la vitesse de rotation du ventilateur sont indiqués clairement. On passera par la barre au dessus pour configurer le NAS.


Cliquer sur le bouton Configurer rechargera complètement la page, opération qui prend quelques secondes (5 à 7 secondes environ). Une fois l'opération faite cependant, les menus de configuration sont très réactifs. Une page de résumée bien conçue permet de voir rapidement l'état des services et éventuellement de les lancer ou de les arrêter.


Moins logique, il faudra aller ensuite sur le troisième menu, Sécurité, pour créer ses utilisateurs.


Une fois l'étape faite, on revient sur le second menu, partage, pour créer ou modifier les points de partags. Par défaut, deux sont crées, un pour les backups et l'autre pour le stockage des médias. Pour utiliser les fonctionnalités DLNA, on placera ses fichiers dans les trois sous répertoires (Music, Pictures, Videos) qui ont été crées. C'est aussi ici que l'on déterminera, par partage, les droits autorisés. On peut définir différents protocoles, et également appliquer des droits utilisateurs applicatifs (n'autoriser l'accès à un utilisateur qu'à un protocole). L'interface est relativement conviviale et, de cette manière, on obtient une bonne granularité de droits d'accès. L'inconvénient est que l'on ne dispose pas, par exemple dans l'onglet sécurité, d'un résumé de ce à quoi à droit un utilisateur. Un point sur lequel Netgear devrait sérieusement se pencher.


Côté extensibilité, Netgear à fait des efforts pour proposer un gestionnaire de packages, cependant aucun n'est disponible via l'interface. Seul un plugin de gestion de photo est présent, déjà installé. Sur le portail "communautaire", on retrouve beaucoup d'addons, mais dont la majorité sont incompatibles avec le ReadyNAS Duo V2. Une très grande partie ne sont ainsi disponibles qu'en version x86 (pour les NAS Atom) ou en Sparc (la version 1 du ReadyNAS Duo). Seuls PhpMyAdmin, SabNZBd+ et Transmission sont disponibles pour l'architecture ARM (il faudra les installer manuellement). Dommage, d'autant que le ReadyNAS v2 avait été introduit tout de même en décembre 2011.


S'il faut un compte ReadyNAS Remote, il faudra également un compte CIFS (SAMBA) en supplément pour naviguer dans les fichiers.


Notons que pour l'accès externe, Netgear propose un système de comptes baptisé ReadyNAS Remote. C'est ce même compte qui sera utilisé par les différentes applications externes, comme par exemple les deux applications ReadyNAS Remote et ReadyDNLA qui sont disponibles à la fois pour iOS (ici  et là ) et Android (ici  et là . On notera que la création d'un compte, censée être automatique via l'interface (un mail est envoyé automatiquement à l'utilisateur avec un lien pour qu'il crée son compte) à été pour nous fastidieuse, il aura fallu aller créer un compte manuellement pour que cela marche. Les pages d'aides, bien qu'en français, ne sont d'ailleurs toujours pas mises à jour pour la version 5 de RAIDiator (indice, il faut activer l'accès distant dans Système > Paramètres). En pratique les applications (nous avons testés les versions iOS) sont assez basiques même si le fait que l'on n'ait pas à configurer le moindre dyndns ou la moindre adresse IP est un plus net. Netgear pourrait voir à améliorer son offre en s'inspirant de ses concurrents.

Notez enfin la présence de ReadyDROP, un applicatif qui permet de répliquer automatiquement un répertoire vers plusieurs machines. Là encore, il fonctionne par le biais d'un compte ReadyNAS Remote.

En bref

La version 5 de RAIDiator, disponible pour l'instant uniquement sur les modèles ARM du constructeur (les modèles sparc/x86 utilisent comme indiqué précédemment toujours la version 4), est un net pas en avant en termes d'ergonomie ce qui est une bonne chose pour Netgear. Si elle regroupe de bonnes idées, elle mériterait cependant d'être un peu plus étendue afin de combler les différents manques évoqués plus haut. L'absence d'un gestionnaire de téléchargement intégré (pourtant indiqué comme disponible dans la fiche produit  !) en est un autre. Il en va de même pour l'absence assez surprenante d'un serveur d'impression, pourtant classique chez la concurrence. Les possibilités d'extensions, théoriquement possibles, sont pour l'instant quasi nulles. Ce qui, un peu plus d'un an après la sortie du produit, est un problème. Le fait que le constructeur continue de développer en parallèle des firmwares très différents (vous pouvez voir la version 4 sur cette page ) n'est probablement pas sans expliquer le relatif "isolement" des versions ARM, malgré le fait qu'elles disposent, paradoxalement, du firmware le plus moderne !
Vos réactions

Top articles