Comparatif de NAS d'entrée de gamme 2 baies

Publié le 19/12/2012 (Mise à jour le 21/02/2013) par
Imprimer
Logiciel

Une fois branché à son réseau, la prise en main est particulièrement bien pensée. Iomega vous invite à aller sur un site Web qui va en pratique télécharger la dernière version de la suite logicielle (Windows ou Mac).


La suite intègre plusieurs logiciels, le premier baptisé Storage Manager permet de "trouver" son NAS sans en connaitre l'adresse (qui aura été attribuée automatiquement par le service DHCP de votre routeur/box). Outre le fait de lancer l'interface de configuration (en ouvrant votre navigateur Web), Storage Manager monte de manière automatique les partages disques réseau (en faisant pointer un "lecteur" Windows comme Z: vers un point de montage du disque). Pratique.


Iomega Storage Manager et ses points de montage automatiques

Un logiciel de backup est livré ainsi que Twonky Media Server pour streamer photo, musique et vidéo. Un logiciel classique dans les NAS ces dernières années mais qui tend à être remplacé par des solutions faites maison.


L'interface Web est de son côté assez bien conçue même si elle peut dérouter de prime abord. L'adresse de base pointe en effet vers une interface de consultation de photos (quelques exemples sont fournis) sous la forme d'un slideshow. Il faudra cliquer sur le rouage en haut à droite pour lancer l'interface d'administration, qui ne demande pas de login mot de passe. Par défaut, le boitier est configuré dans un mode "basse sécurité" pour simplifier son utilisation sur un réseau local.

En allant dans le menu Utilisateurs on pourra activer le mode "sécurité". En pratique il s'agit de créer un compte administrateur. Des groupes sont également disponibles pour gérer facilement les utilisateurs. Une fois celle-ci activée, l'accès au NAS sera restreint aux utilisateurs identifiés. Notez que l'interface ne retient pas automatiquement votre login et votre mot de passe (la plupart des navigateurs permettent cependant de le faire pour vous). Côté réactivité, il faudra assez souvent une à deux secondes pour afficher la page que l'on souhaite. Une interface relativement correcte sur ce point, même si en dessous de certaines offres concurrentes que nous verrons par la suite


Activation du mode "sécurité"

La gestion des droits est cependant restreinte. Chaque utilisateur peut disposer d'un espace personnel et l'on pourra décider de partager ou non les espaces communs avec certains utilisateurs. Cette gestion des utilisateurs ne s'applique cependant pas aux applications. Impossible de désactiver FTP pour un utilisateur par exemple, activer FTP le fera pour tous. Autre limitation, on ne trouvera pas la possibilité de définir des heures de fonctionnement, pour par exemple arrêter automatiquement votre NAS lorsque vous êtes absent (ou le réveiller à une heure précise la nuit pour effectuer une tâche). Dommage.



Les différents panneaux de l'interface de configuration

Outre les applications classiques de partage de fichier, d'autres sont également installées. On en trouvera quelques unes de relativement originales comme les applications Facebook, Flickr et YouTube. En pratique elles permettent de définir un répertoire "actif" sur votre NAS qui servira à uploader automatiquement votre contenu. En plaçant une photo dans ce répertoire, et après avoir configuré vos informations, elle sera automatiquement mise en ligne sur le service par le NAS. Le même principe de dossier actif est utilisé pour le téléchargement de Torrent. Un client est intégré au NAS et on pourra définir un répertoire ou l'on placera ses fichiers torrents pour qu'ils soient automatiquement téléchargés. Il s'agit du seul protocole géré nativement (pas de téléchargement NNTP/Newsgroups par exemple).


Gestion des droits et dossiers actifs

Assez original aussi, la présence d'applications de backup vers des services de stockages Cloud entreprise, une solution EMC (Atmos) et également Amazon S3 . Un logiciel de vidéo surveillance, MindTree est aussi inclus, gérant les caméras IP. Notez enfin la présence d'un "Personal Cloud". Derrière ce nom se cache en pratique une fonctionnalité type DynDNS qui permet de pointer vers votre NAS à partir d'une addresse IP non fixe (il faudra bien évidemment configurer votre routeur en fonction).


L'offre applicative est extensible en théorie avec la présence d'un gestionnaire de packages qui permettra d'installer de nouvelles applications. Ces packages sont en pratique disponibles sur un portail de Iomega . Malheureusement, une seule application (déjà installée) est disponible, celle de monitoring vidéo. Il faudra passer par la ligne de commande (quelques tutoriaux sont disponibles sur ce site tiers ) pour installer par exemple des logiciels populaires comme SickBeard ou SabNZBD, ceci se faisant bien entendu à vos risques et périls.



Notons enfin la présence d'une application iOS  pour accéder à ses fichiers. Si elle à le mérite d'exister, elle est relativement basique et assez peu mise à jour. Elle n'a toujours pas été mise à jour pour prendre en compte la hauteur supplémentaire de l'iPhone 5 par exemple.

En bref

Au final, l'offre logicielle de Iomega est assez originale. La configuration pour le grand public est très aisée, ne demandant pas de mot de passe à aller chercher dans un manuel, et la gestion des droits est relativement simple. La présence des applications "sociales" intrigue, surtout lorsqu'elles cohabitent avec des applications beaucoup plus axées entreprise come Amazon S3. Au-delà de ce grand écart idéologique, il y a peu à redire pour une utilisation courante. Deux bémols à retenir, d'abord la gestion des droits par logicielle inexistante, et enfin l'extensibilité via des applications tierces, qui elles aussi sont inexistantes sur le portail de Iomega et pour lequel il ne semble pas y avoir un écosystème particulièrement actif. Un accès en ligne de commande permettra cependant pour les plus audacieux de résoudre le problème.
Vos réactions

Top articles