AMD A8-3850 et A6-3650 : Le pari APU

Tags : AMD; AMD A-Series; FM1; Llano;
Publié le 30/06/2011 (Mise à jour le 22/07/2011) par
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Architecture CPU

Sur le papier l'architecture processeur des Llano ne semble pas avoir grand-chose de neuf. A raison puisque les cœurs x86 sont ceux du K10.5, à savoir l'architecture utilisée pour les Athlon II et les Phenom II. Les APU sont cependant dépourvus de mémoire cache de niveau 3, ce qui fait qu'on peut les comparer à des Athlon II.

C'est le système mémoire qui évolue le plus avec des changements côté mémoire cache. D'abord sur la quantité, le cache de niveau 2 voit sa taille agrandie à 1 Mo par cœur (au lieu de 512 Ko pour les Athlon II).

Côté performances du cache, nous les avons mesurées identiques en termes de bande passante : 92 Go/s en lecture et 46 environ en écriture pour le L1, 23 Go/s en lecture et 18 en écriture pour le L2, aussi bien pour l'Athlon II que l'A8. On notera simplement que la latence du L2 agrandi de l'A8 passe de 3.2 à 3.6 ns.

Un nouveau contrôleur mémoire ?

Les changements ne s'arrêtent pas là puisque si AMD évoque des évolutions sur les prefetchers, en pratique cela va plus loin, le contrôleur mémoire 128 bits (double canal 64 bit) intégré aux APU A-Series est nouveau. Un petit secret bien caché par AMD puisqu'il s'agirait en l'occurrence de celui que l'on retrouvera dans quelques temps dans les Athlon FX (Zambezi).

Quoi de neuf ? Regardons déjà l'évolution des latences en fonction de la mémoire utilisée, nous comparons l'A8-3850 à un Athlon II X4 635. Les deux processeurs sont cadencés à la même fréquence (2.9 GHz) et sont dépourvus de mémoire cache de niveau 3 pour rappel. Le contrôleur intégré aux A8-3850 permet d'utiliser de la mémoire cadencée jusque 1866 MHz, à condition de n'utiliser qu'un module mémoire par canal.


Très léger avantage à l'Athlon II mais les valeurs de l'A8-3850 sont tout à fait correctes. Nous avons ensuite mesuré la bande passante monothreadée, via le logiciel Aida64 :


Côté lecture, on note une petite perte d'efficacité avec de la mémoire plus lente, les performances montent par contre plus fortement. A 1600 MHz l'A8-3850 reprend les devants.


Côté écritures, point faible historique des K10.5, le bond est plus que net. Réjouissant ! Quid du mode multithreadé ?


Nous utilisons ici RightMark Memory Tester et en lecture le gain est net. Pas de stagnation au-delà de 1066 MHz, la bande passante monte furieusement, une bonne nouvelle théorique !


Nous utilisons le mode Write NT de RMMT qui permet de bypasser le système de cache pour maximiser la bande passante mémoire. Là ou l'Athlon II stagne complètement, l'A8-3850 s'envole.

Influence de la mémoire - pratique

Cela se traduit-il en pratique ? Nous avons choisi trois applications qui dépendent assez différemment de la mémoire pour nous donner une idée. D'abord Cinebench (peu dépendant), Dirt 3 (assez dépendant) puis 7-Zip (très dépendant).



Passez la souris sur le graphique pour voir sous forme d'indice

Les applications qui profitent peu d'une augmentation de la mémoire sont assez facile à repérer. Ici c'est surtout la diminution de la latence, lorsque l'on augmente les fréquences, qui crée les différences.



Passez la souris sur le graphique pour voir sous forme d'indice

Un jeu comme Dirt 3 (nous utilisons pour ce test une carte graphique additionnelle) dépend déjà plus fortement de la bande passante mémoire, principalement en lecture. En pourcentage les gains sont déjà un peu plus élevés côté A8.



Passez la souris sur le graphique pour voir sous forme d'indice

7-Zip est l'application la plus gourmande en termes de mémoire que nous utilisions. Et là les gains sont nets, au-delà de 1333 MHz l'Athlon II talonne avec seulement 7.7% de gains par rapport à la DDR3 1066 lorsque l'on atteint les 1600 MHz. L'A8 atteint dans ces conditions les 24.2% de gains !
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