LCD, David vs Goliath : Iolair vs Dell

Angles de vision

Nous photographions les écrans de chaque côté avec un angle de 50°. On se rend compte que les annonces d'angles de vision dans les caractéristiques sont le plus souvent largement surévaluées. Surtout chez les écrans TN.

Rappel : d'une manière générale, toutes diagonales confondues, trois technologies coexistent : TN, MVA et PVA, les deux dernières étant soeurs quasi jumelles. On pourrait également ajouter l'ASV - une autre variante du MVA à la sauce Sharp, en déclin dans les moniteurs, qu'on ne trouve plus guère que dans les téléviseurs.

Angle de vision latéral : les IPS sont systématiquement, de loin, les plus doués. Derrière viennent d'habitude les moniteurs en dalles TN. Il y a longtemps (enfin, plus de deux ans), les TN étaient assez catastrophiques de tous les côtés. Maintenant, en latéral ils sont assez doués pour autoriser une lecture confortable à plusieurs, même avec certains pas parfaitement face à l'écran. Puis viennent les PVA et les MVA, à égalité. Au delà de 40° sur les côtés, on perçoit une perte de contraste, mais elle reste modérée. En fait, les problème n'arrivent vraiment que quand on prend de la hauteur sur les écrans, ou quand on les voit d'en dessous.

Angle de vision vertical : les écrans IPS proposent toujours une image quasi parfaite à 50° d'angle, et même au delà. C'est nettement moins plaisant sur les autres technologies. Les écrans PVA viennent derrière l'IPS avec une perte de contraste sensible assez vite. L'image reste visible, mais elle perd de son éclat. Le blanc est moins lumineux, le noir grisaille. L'image perd du relief. Même constat, encore plus rapide sur les dalles MVA. Enfin, le pire arrive avec les écrans TN. Vue de haut l'image perd tout son contraste, et d'en bas elle vire carrément au noir. Ça complique nettement les choses quand on souhaite utiliser un tel écran en téléviseur. Suivant la taille des spectateurs, il faudra peut-être régler l'inclinaison du moniteur.

PVA 6 ms : Dell 2408WFP

MVA 6 ms : Iolair MB24W

Et pour comparaison :


TN 2 ms : Iiyama ProLite E2201W

IPS 8 ms : Dell 3008WFP

Rendu dans les films

Pour l'heure, nous n'avons testé aucun moniteur équipé d'une puce de correction vidéo digne de ce mon. Il faut toujours s'en remettre aux cartes graphiques, elles ont un peu progressé sur ce terrain, mais on reste loin des capacités de lissage et d'upscaling des meilleurs téléviseurs. Là, tous les défauts de compression sont bien visibles. Regarder un DivX dessus relève du mérite !
Après, ce test oppose d'un côté

un écran PVA : apprécié pour ses angles de vision un peu plus larges que le MVA, pour son noir plus profond aussi. En revanche, les dalles PVA – et celle-ci n'y échappe pas – sont particulièrement sujettes au fourmillement et en prime, celle-ci accuse comme on l'a vu un retard d'image très pénalisant. Le son arrive avant. Un film encodé en 25 images / seconde = 1 image toutes les 1/25 = 40 ms. En moyenne, sur les deux écrans testés, avec notre 70 ms de retard les séquences seront affichées deux images après la lecture du son. C'est un effet parfois recherché dans les films, pour accentuer un effet de surprise. Crack ! Et Freddie sort de l'armoire... Vous vivrez plus ou moins consciemment toute la séquence un peu en avance, en l'écoutant d'abord. Toutefois, c'est vrai que dans les films "cinéma", la gêne est moindre que dans les jeux et seuls les plus sensibles seront parfois dérangés. D'autant que l'attention portée dans un film est tout de même moindre que dans une partie de FPS.

De plus, sur notre écran de test, nous vous le confirmons : fourmillements et couleurs dénaturées (tant qu'on ne calibre pas l'écran avec une sonde) sont bien au rendez-vous. Malheureusement.

un écran MVA, aux noirs un peu délavés, aux angles de vision un peu plus courts (il n'y a pas d'angle mort mais on perd plus vite du contraste que sur le PVA si l'on s'écarte du point central). En contrepartie, le fourmillement est ici bien plus contenu.

Jeux : réactivité, retard Consommation d'énergie et chauffe