LCD 22 pouces : 3ème fournée !

Publié le 26/10/2007 (Mise à jour le 06/12/2007) par
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Crier pour faire avancer le schmilblick
En voilà une question utile : qui sont nos lecteurs sur HardWare.fr ? N'ont ils effectivement pas le niveau en question, sont-ils vraiment incapables de détecter des défauts de dominante de couleur, des rémanences inattendues avec des traces noires ou blanches ?

On se connaît un peu, voilà des années que nous nous fréquentons, vous et moi, vous et nous ! On parle quand même d'un lectorat ultra technique, au bagage informatique et aux attentes de qualité (nous ne sommes pas là pour vous flatter, mais on ne va pas se le cacher) très supérieurs à la moyenne. De personnes liées à des activités techniques très souvent. Y a-t-il ici un lecteur qui n'a rien compris à cet article ? Si oui, Samsung préfèrerait qu'il sorte, ce n'est pas un niveau pour lui.
Boycott ou pas boycott ? Pas ! pour moi.
La question revient souvent par mail, sur le forum. Couramment, (attention, je vais volontairement forcer un peu le trait, mais pas tant que ça) je me trouve accusé de complicité avec la marque, de lèche-bottisme sous prétexte que nous n'appelons pas à un grand mouvement anti-Samsung. Je pense qu'il est bien plus utile d'essayer de tirer les choses vers le haut. Nous en sommes tout simplement à un nouveau palier à passer, ce n'est pas la première fois. Nous avons déjà connu des situations très similaires par le passé. Et même plusieurs fois en ce qui concerne les écrans.
La progression des LCD : une histoire de maturité. D'abord : la réactivité.
Pour rappel, nos premiers tests d'écrans LCD datent de 2001. A l'époque, tout le monde découvrait les écrans plats. C'était la foire des prix (800 euros pour un 15 pouces !), et celle des caractéristiques. Il n'y avait aucune homogénéité. Pour preuve, le plus souvent le temps de réponse n'était jamais donné. C'était alors considéré par tous comme une donnée secondaire, qui n'avait pas à être accessible du grand public. D'ailleurs, nous l'avions découverte un peu par hasard. Il a fallu un peu de temps pour que les constructeurs se rendent compte que l'adoption des LCD par le grand public passerait notamment par une amélioration sensible de leur réactivité. Ce n'était pas du tout évident en ce temps. De la même manière, le type de dalle implanté n'était pas systématiquement précisé (TN, VA, IPS...). Sur ce point d'ailleurs, encore aujourd'hui il y a des progrès à faire...

Bref, la réactivité s'est amélioré. Significativement. Nous n'en sommes pas encore aux écrans 1 ms promis il y a déjà deux ans (tiens d'ailleurs, on en entend plus parler d'eux) mais le niveau atteint sur les TN 2 ms notamment convient à la plupart.

Deuxième épisode, gros clash : la première enquête sur les pixels morts. Oh le bazar ! Elle date de 2003. Un grand nombre d'acteurs avaient alors tout simplement refusé de répondre. Autre alternative amusante : d'autres inventaient leurs propres règles, parfois assez farfelues. Par exemple, il fallait alors 10 pixels morts par écran 17 pouces pour que Samsung envisage un remplacement, tout comme chez Acer qui demandait en prime que l'un de ces 10 soit situé au centre des écrans !
En 2003 obtenir les textes légaux, ceux de la norme ISO, réussir à les analyser correctement (chacun en avait sa propre lecture) n'avait pas été simple. Nous passions pour des énervés à la recherche de promotion, qui montaient en épingle un faux problème auquel le genre humain n'avait rien à comprendre, car cela dépassait les compétences des simples clients. Pour tout vous dire, nous avions réussi à énerver l'un des concepteurs de la norme, car nous ne la trouvions pas cohérente sur tout (la norme ISO traite des pixels morts, mais aussi des moyens d'établir le contraste, les angles de vision, etc.). Quatre ans plus tard chacun a pris conscience de ce problème, qui en est moins un maintenant car les LCD se sont améliorés. Préciser dans les fiches produits que la norme suivie est l'ISO 13406-2 est devenu courant, si ce n'est systématique, le plus souvent accompagné d'une explication pour ceux qui n'en ont jamais entendu parler.

Troisième clash : HDCP, l'article sur l'activation attendue et imminente de la protection HDCP sur les flux vidéo numériques HD, et sur la PS3. À croire que nous aimons passer pour de doux dingues puisque, à nouveau, bon nombre de constructeurs (de cartes graphiques comme d'écrans cette fois) nous ont expliqué que ce que nous voulions et ce que nous leur reprochions, à savoir de ne pas intégrer la compatibilité HDCP alors qu'ils étaient au courant de ce besoin depuis des années, était impossible. Aujourd'hui, plus un moniteur DVI ne sort sans cette fameuse compatibilité...

Quatrième clash : les couleurs, même si plus modéré, sauf en ce qui concerne Samsung. Nous avons changé la procédure de test pour les couleurs lors de la reprise des essais LCD sur HardWare.fr fin 2004, pariant sur le fait que très rapidement la fidélité, la justesse des reproductions allait devenir un point aussi important à l'achat que la réactivité. Encore une fois, nous sommes passés aux yeux de certains pour des fous brassant de l'air. La mésaventure du 226BW nous semble toutefois illustrer que c'est bien devenu le cas. Qu'on ne demande plus seulement à un écran d'être beau et rapide, mais que nos photos, tirées depuis un appareil photo personnel ou sur internet, reproduisent les couleurs justes. C'est un phénomène récent, pas facile à prendre en compte à chaque fois par les constructeurs. Et rendons à César ce qui est à César : le premier constructeur à avoir proposé des écrans grand public avec des couleurs justes est.... Samsung ! C'est eux qui, d'ailleurs sans communiquer dessus, ont introduit les premiers modèles avec un réglage juste d'emblée. Sur des produits assez hauts de gamme d'abord, la série P, puis sur des modèles abordables. C'était d'ailleurs pendant longtemps leur marque de fabrique (celle des dalles Samsung). Pendant deux ans il n'y avait pas trop à se poser de question ; si les couleurs d'un écran étaient justes d'emblée, à coup sur c'était une dalle Samsung à l'intérieur. Encore aujourd'hui, Samsung – le fabricant de dalles – est et reste le plus doué. On le voit à nouveau avec les histoires du 226BW et du 2232BW.

La prochaine étape ? L'intégration des circuits de correction vidéo. Encore une fois, quand nous avons commencé à tester les films, à critiquer le fourmillement envahissant, la solarisation, les effets d'escalier lors des mises à l'échelle, les réactions des constructeurs étaient plus que mitigées. Vous voulez une bonne nouvelle ? Nous testons actuellement un écran, un vrai moniteur, pas un appareil hybride, avec le premier circuit de ce type. Et nous en recevrons probablement un second prochainement. Les choses bougent...
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