Comparatif : 10 APN compacts stabilisés

Olympus Mju 720 SW

L’appareil star chez Olympus cette année est le Mju 700, un compact 7 mégapixels comme son nom l’indique. Ça devient suffisamment rare que les deux (nom et capteur) soient liés pour qu’on le remarque (Ixus 800 = 6 Mpixels, Sony T9 = 8 Mpixels…). En fait, Olympus l’a même décliné en deux version. Il y a le Mju 700, classique, et le Mju 720 SW qui restitue exactement la même qualité d’image (nous avons testé les deux) mais qui est en plus étanche. Il ne craint ni l’eau, ni le sable. Vous pouvez plonger avec jusqu’à 3 mètres de profondeur. Vous ne ferez donc pas de plongée sous marine avec, mais pour photographier parents et amis à la mer, pour capturer les poissons c’est suffisant.
Alors certes, la version 720 SW coûte plus cher que le Mju 700 "de base". Mais le surcoût est modéré quand on regarde le prix habituel des boîtiers. On atteint facilement les 200 €, et encore, quand un boîtier existe pour votre appareil !

Son stabilisateur

Olympus ne cherche pas à leurrer le consommateur. Oui, ils parlent d’un stabilisateur mais c’est écrit en toutes lettres dans les caractéristiques du produit, le "Stabilisateur image numérique permet la réduction du flou". En clair, comme chez Casio et Fujifilm, le constructeur va jouer sur la sensibilité pour compenser l’absence de flash. Le 720 SW peut même monter à 3200 ISO en mode bougie si l’on en croit sa notice. Désolé, on ne vous montrera pas d’exemple à cette sensibilité, nous n’avons jamais réussi à l’activer - même en mode bougie. Toutefois, on ne l’a pas longtemps regretté. Voici ce que donne la montée en bruit :



Les images à 64 et 100 ISO sont étonnantes de précision. Il faut sélectionner ces sensibilités à la main, bénéficier d’une bonne lumière, ne pas être allergique aux quelques défauts de compression Jpeg visibles sur certaine zones de l’image, mais le résultat est étonnant. Le processeur accentue fort les traits, il réhausse la netteté de la photo. Certains apprécieront et préfèreront ces clichès à ceux des appareils rivaux, même si cette accentuation exagère tout, la précision et les défauts, et qu’elle perd un peu de naturel.

Verdict

Hélas, en intérieur sans flash et sans pied nous avons du travailler à 1600 ISO. En deça c’était toujours flou car trop lent. Pourtant, nous n’étions vraiment pas dans le noir. A cela s’ajoutent des couleurs pas les plus fidèles, une compression Jpeg trop forte et un effet vidéo marqué : les zones les plus exposées virent souvent au blanc. Le mode vidéo lui aussi nous a déçus. Olympus est bien en VGA, mais à 15 images par seconde seulement au lieu de 30 chez la plupart des concurrents. Du coup, sans surprise ça saccade. Le bilan est assez décevant. Clairement, ce compact Olympus n’est pas notre préféré. Même si votre premier critère est justement que le boîtier doit être étanche, on vous conseille de vous intéresser plutôt à l’Optio W10 de Pentax.