Comparatif : 10 APN compacts stabilisés

Nikon Coolpix P3 / P4

Tin-tin (musique d’ambiance censée faire monter la tension), Nikon dégaine un stabilisateur optique en même temps que Canon sur un compact. Nikon marque le premier point : leur P4 est presque 100 € moins cher que l’Ixus 800-IS. Deuxième point pour Nikon, pour ce prix on a un capteur 8 mégapixels alors qu’on n’est qu’à 6 Mpixels chez Canon. Troisième point pour Nikon, ceux qui le souhaitent peuvent opter pour le P3 (430 € environ), identique au P4 mais capable de transférer ses photos en Wifi. L’idée parait séduisante. Fini les câbles, bonjour la liberté ! On se voit déjà en train d’impressionner les amis en se connectant à la sauvage sur leur notebook Wifi pour transférer des photos. On vous arrête, il n’en est pas question du tout. Il faut d’abord installer la suite Nikon sur le poste visé, relier en USB l’appareil, l’identifier, puis paramétrer la liaison Wifi. C’est long, pas forcément simple. Même si vous connaissez une certaine allergie aux notices, prévoyez quand même d’y plonger. Tout ça pour à la fin trouver un débit 50 fois plus lent que si vous passez par un bon lecteur de cartes. Et en plus, le Wifi vient grignoter l’autonomie de la batterie. Notre conseil : contentez-vous du P4 !

Son stabilisateur

Non seulement il y a un stabilisateur correct, mais on trouve en plus un processeur qui corrige bien les images. La combinaison des deux produit un résultat étonnant, très agréable. Les photos sans flash sont douces, plus douces même que chez Fuji car on peut se contenter de 200 ISO. Les couleurs sont justes, lumineuses. On note juste une application d’un flou un peu trop fort à notre goût pour diminuer le bruit, comme on le voit bien dans la page du test Portrait sans flash.

Verdict

Du coup, le P4 a failli être le premier Coolpix compact que nous allions vraiment aimer. "Failli", car il présente deux gros défauts selon nous. Justement, il est gros. Il mesure 31 mm d’épaisseur, à comparer aux 26 mm du Canon, 24 mm chez Panasonic, 21 mm chez Sony… Et il est lent. C’est ce dernier point surtout qui nous frustre. Est-ce l’habitude d’immédiateté prse sur les appareils argentiques, ou notre impatience grandissante sur tout ce qui touche à l’informatique ? En tout cas, patienter 2,4 secondes à la mise sous tension puis 2,2 secondes entre deux photos nous paraît carrément excessif. Surtout quand on sait que ses principaux rivaux travaillent au bas mot deux fois plus vite.
Enfin, sur le débat 6 contre 8 mégapixels, franchement même sur des agrandissement grand format on ne voit pas de différence entre ces deux appareils. Sauf sur un point : en zoom. Un 8 mégapixels avec zoom 3x comme ce P4 permet de récupérer le même niveau de détails qu’un 6 mégapixels avec zoom 4x (au hasard, comme l’Ixus 800-IS).