Comparatif MAJ : 13 LCD 20 pouces 5, 6, 8, 16 ms

Publié le 29/05/2006 par
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Nec MultiSync LCD2090UXi
Du pur Nec ! C´est ce qui nous est venu à l´esprit à l´approche de cet écran. Robuste, sobre, à l´ergonomie au mieux de ce dont les constructeurs sont capables aujourd´hui. Mais n´en déplaise à Nec, ce qui nous a particulièrement intéressé, ce sont deux fonctionnalités de l´écran : la possibilité d´activer ou non l´overdrive – c´est inédit, c´est vous qui choisissez dans l´OSD – et sa table de couleurs sur 12 bits. Ces deux améliorations apporteront-elles les progrès attendus, c´est à dire pour l´un une diminution du bruit dans les vidéos, pour l´autre un rendu des couleurs plus fin ?
* Prix approximatif, il sera précisé lors du lancement de l´écran en mai

On aime bien faire court. Alors réponse aux deux précédentes questions : non et non.
Déjà, l´option d´activation de l´overdrive n´est pas accessible directement dans le menu OSD de l´écran, mais dans un menu caché. Allez savoir pourquoi, en plus cet OSD n´est pas indiqué dans la notice. Il faut éteindre l´écran, presser le bouton INPUT et la mise sous tension, relâcher une fois le moniteur allumer puis ouvrir de nouveau l´OSD. On a alors accès à un nouveau menu bien plus complet, un peu moins convivial il est vrai.


On constate dans l´onglet 7 que l´overdrive par défaut est sur... OFF. Vous pouvez l´activer d´une simple pression sur le bouton de droite. Nous avons essayé, lancé des jeux et des vidéos pour voir les conséquences... ça ne change rien. L´écran dispose d´une dalle IPS lente, avec un temps de réponse de 16 ms. Activer ou non l´overdrive ne change rien, il y a toujours une rémanence très marquée dans les jeux et un fourmillement évident dans les vidéos, plus fort encore que sur les écrans TN. Ce n´était manifestement pas le bon écran pour essayer une telle fonctionnalité. Elle aurait sans doute été plus intéressante sur le 20WGX².



Dans ce même menu, vous pouvez aussi lire quelques informations sur la diode présente en face avant du moniteur. Il en est qu´elle gêne, surtout quand il regardent des films dans le noir. Nec a pensé à eux : vous pouvez jouer sur son intensité de 0 à 100 %, et même changer sa couleur. Au final, elle peut donc être bleue, verte ou noire (quand on choisit un intensité à 0 %).


Concernant la table de couleur 12 bits, Nec ne fait pas mieux qu´Eizo. Ils sont limités par nos cartes graphiques et par l´électronique des écrans. En fait, le 12 bits en question n´est que théorique. Côté cartes graphiques déjà, les NVIDIA sortent du 8 bits, ainsi que les ATI avant la série X1000. La série X1000 produit un 10 bits par dithering sur la sortie DVI et, disent-ils, un vrai 10 bits sur l´analogique. Cela sous entend toutefois une double conversion du signal.
Quel que soit le signal en sortie, de toute façon l´écran lui ne prend que du 8 bits en entrée. Puis il le convertit – par dithering – en 10 bits dans sa table de couleur, la LUT. Puis ces 10 bits sont échantillonnés dans l´autre sens, vers 8 bits car l´électronique de commande des pixels n´est toujours qu´en 8 bits. Les pixels ne peuvent de base reproduire au mieux "que" 256 couleurs.
Il n´est donc pas très étonnant à la fin qu´on ne voit pas de différence de finesse dans les dégradés entre cet écran et les autres, mêmes sur des images de très haute qualité comme nos scanners médicaux en 12 bits, fournis par FENICS .

Toutefois, tous ces efforts sur l´électronique ne sont pas à jeter. Comme on l´a expliqué récemment, il existe des systèmes de commande et de répartition de la lumière, de gestion des couleurs de qualité différentes, et Nec a opté pour le top. A la fin le 2090UXi propose d´emblée une rendu des couleur calibré de très haute qualité et une très faible variation de l´intensité lumineuse sur la dalle. On peut également espérer, mais là on ne peut que supposer, qu´ils ont opté pour des dalles de rang a+ (voir l´article effet mura), pour une électronique endurante et stable et pour une série de dalles un très faible taux de pixels morts.

Parmi les autres fonctions proposées, on note :
  • la possibilité d´utiliser de très longs câbles dessus. Un écran standard ne tient que sur 7 mètres de câble. Celui-ci fonctionne à 20 mètres en DVI @ 1600 x 1200 pixels, 30 mètres @ 1280 x 1024, ou 100 mètres en analogique. Il y arrive sans booster ou réplicateur intermédiaire, sans retard d´image non plus. Nec a inclus un système de correction automatique du retard de phase et de rephasage des couleurs (les convergences RVB qui se séparent – le rouge se décale par rapport au bleu...).
  • la fonction color comp proposée dans le menu est définie en usine. Chaque dalle est scrutée, analysée. Les techniciens Nec repèrent dessus les zones de manque d´homogénéité de la luminosité et programmes 5 réglages censés les compenser. Ce n´est pas une correction parfaite, ce n´est pas un ciblage par zone mais une correction uniforme de la dalle. D´où cette présence de 5 réglages : à vous de choisir celui qui vous convient le mieux... si vous détectez des défauts. Notre dalle était parfaite.
  • Tile Matrix sert à la constitution de murs d´images : jusqu´à 25 écrans juxtaposés.
  • enfin, cet écran est compatible avec la nouvelle norme ROHS - obligatoire à partir de l´été prochain. Cela garantit une présence de mercure en quantité limitée dans l´écran.

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