Creative Labs X-Fi

Publié le 23/08/2005 par
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Le DSP X-Fi
Toutes les cartes X-Fi seront basées sur le même DSP et partageront les caractéristiques suivantes :


Avec le X-Fi, Creative Labs entend modifier quelque peu notre approche des cartes son ainsi que les caractéristiques techniques auxquelles nous nous référons habituellement dans le monde de l’audio. Le rapport signal bruit, la résolution native ou encore la qualité des convertisseurs sont toujours à la page, mais le constructeur y adjoint aussi tout un arsenal de données issues du monde des processeurs et de la 3D : puissance de calcul, nombre de transistors, fréquence du core, précision de la gravure, voltages…

Honnêtement, cela n’apporte strictement rien à l’utilisateur. Si ce n’est que d’un point de vue marketing, de tels chiffres ont toujours été plus vendeurs que du blabla. Surtout dans un domaine aussi subjectif que le son. Nous n’hésiterons toutefois pas à vous les délivrer dans le détail puisqu’ils permettent de comprendre les choix techniques effectués par Creative Labs sur le X-Fi.

Le chip X-Fi, marqué CA-20K1 PAG, utilise donc pas moins de 51.1 millions de transistors, soit deux fois plus…qu’un Ge Force 2 Ultra…La différence avec une puce Audigy 2 est plus flagrante puisque cette dernière n’en comprenait que 4.61 millions. Si vous suiviez, c’est le moment ou vous devriez vous demander « mais pourquoi diable a t’on besoin de 11 fois plus de transistors sur le X-Fi ? ». La réponse de Creative Labs est limpide : « pour obtenir une plus grande puissance de calcul ». De fait, le X-Fi délivre pas moins de 10340 MIPs alors qu’un misérable Audigy 2 n’en délivrait que 424 !

Si vous suiviez encore, c’est le moment ou vous vous demanderiez pourquoi une telle puissance de calcul est nécessaire au X-Fi. Il faut savoir que l’architecture du chip est fixe et que chaque fonction dispose d’une puissance de calcul définie comme suit :


On a donc pas moins de 71% de la puissance de calcul dédiée au Sample Rate Converter. Pour résumer, les opérations de SRC sont nécessaires lorsque le DSP reçoit un signal qui n’est pas dans son taux d’échantillonnage natif. Pour les DSP Creative Labs et e-Mu ce taux d’échantillonnage natif est de 48 kHz. Si l’on a en entrée un signal en 44.1 kHz il faut donc préalablement le traiter afin qu’il arrive au DSP dans la bonne résolution. Sur l’Audigy 2, cette opération était effectuée par une puce Cirrus Logic CS8420 (qui contient 350 000 transistors). Sur le X-Fi, elle est réalisée en interne. L’intérêt premier est d’avoir une synchronisation parfaite entre la partie DSP et la partie traitement à proprement à dit.


Ensuite, cela a permis aussi à Creative d’adapter les opérations de SRC à ses besoins. Le problème le plus récurrent en matière de SRC et l’ajout d’harmoniques, sources de distorsion. Sur le CS8420, le THD+N à 1 kHz est de -117 dB, sur le X-Fi, le THD+N à 997 Hz est de -135 dB (pour une opération 44.1 kHz à 48 kHz, soit la plus délicate possible). Etant donné que les DACs présents sur la Sound Blaster Elite Pro (Cirrus Logic CS4398) offrent un THD+N de -107 dB (à 1 kHz), on a donc une opération de SRC qui sera la plus transparente possible puisque produisant une distorsion et un bruits inférieurs à ce que va rajouter le convertisseur en sortie. Sur un DSP fonctionnant en natif à 48 kHz l’intérêt d’un bon SRC est donc évident, mais la puissance de calcul qui lui est dédiée sur le X-Fi vient relativiser un gain en puissance annoncé 24 fois supérieur par rapport à la gamme précédente. En effet, sur l’Audigy 2 le Sample Rate Converting était effectué sur une puce externe et il représente 71% de la puissance de calcul ajoutée par cette opération sur le X-Fi.

Si l’on compare l’Audigy 2 et le X-Fi sans s’occuper du SRC, on obtient une puissance de calcul de 3000 MIPs, soit à peu prés 7 fois plus que l’Audigy 2, ce qui est déjà pas mal.
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