Comparatif : 11 ultra compacts

Fujifilm Finepix Z1

On assiste cette année à une véritable renaissance de Fujifilm. En 2001 cette marque faisait partie des leaders avec son 1400 Zoom : c’était le premier compact abordable de qualité. Puis l’arrivée des poids lourds dans ce domaine, Canon, Nikon, Sony, les a petit à petit fait disparaître du premier plan. Les appareils se suivaient et se ressemblaient, ou du moins peinaient à s’imposer. Leur capteur Super CCD n’a rien fait pour arranger les choses. Celui du F710 par exemple, testé en septembre dernier, dispose de 3 millions de photosites mais Fuji (et tous les magasins qui proposèrent l’article) annonçait 6 mégapixels. Or à l’usage, c’était bien un 3 mégapixels auquel on appliquait une interpolation pour en sortir des photos 6 mégapixels étirées. Pas fameux ! Dommage, car déjà quelques points faisaient ressortir en bien cet appareil, rapide, efficace dans sa balance des blancs et précis... pour un 3 mégapixels.

Avec le F10 d’abord, avec ce Z1 ensuite, Fujifilm est enfin revenu au plus haut niveau. Il n’y a plus d’ambiguïté sur les capteurs, ce qui est annoncé se retrouve bien dans les photos. Et l’on retrouve ce que nous avions trouvé sur le F710 : de la vitesse, du piqué, de belles couleurs tant en extérieur qu’en intérieur.

Le Z1 est mince, il fait partie de ceux sous les 2 centimètres d’épaisseur, et bien fini. Ici, il faut aimer les arrêtes, les lignes droites. Il diffère donc dans sa logique de l’Ixus 50 qui lui a au contraire gagné en rondeur. Peut-être est-ce un design plus masculin ? En tout cas, nous, on aime ! Autrement, comme chez Konica Minolta et Sony, le zoom ne sort pas. Toute la mécanique est interne, avec cet avantage de protéger le système optique en cas de choc. Rien en dépasse. Dans un contexte familial, c’est un plus.

Le plus intéressant avec ce Z1, c’est que Fujifilm semble avoir trouvé le meilleur compromis taille / qualité. Il est un peu plus encombrant que les boîtiers Casio et Sony, particulièrement minces, mais la qualité des images produites est un cran au dessus. Nous avons particulièrement apprécié son rendu des couleurs, un peu chaleureux, très lumineux mais dans l’ensemble très juste. En intérieur, il a su restituer systématiquement les bons tons alors que d’autres, comme Canon, se plantent parfois.

En revanche, il n’est pas question ici de stabilisateur optique. Pour 50 € de plus le FX8 réussit de plus belles photos sans flash en intérieur. Deuxième point en retrait : Fujifilm doit améliorer son mode vidéo, notamment en activant le zoom.

Kodak ES-V550

Si l’appareil Fujifilm nous a surpris, que dire de cet excellent Kodak ? La « marque jaune », comme aiment l’appeler les photographes, s’était pourtant forgé une sordide réputation en photo numérique. Leurs compacts ont rarement remporté les faveurs des testeurs, les nôtres en particulier. On leur reprochait systématiquement la médiocre qualité du boîtier plastique, la présence trop importante de bruit même à la sensibilité la plus basse et, surtout, une lenteur exaspérante.


L’EasyShare V550 corrige tous ces points d’un coup. Il s’allume et enregistre les photos en mémoire en 1,5 seconde, le niveau de bruit relevé à 80 et à 200 ISO fait partie des plus faibles et la finition du boîtier métal est réussie. C’est aussi avec le Fuji Z1 le seul appareil à restituer des couleurs fidèles en intérieur, quelque soit l’éclairage. Sa balance des blancs automatique est d’une efficacité supérieure à celle des leaders que sont Canon, Sony et Nikon. Il l’emporte aussi en vidéo : cet appareil est le seul à proposer un zoom optique actif ! Si vous comptez filmer avec votre appareil, ce point devrait être déterminant dans votre choix.

Hélas, tous ces progrès ont un coût. Le V550 est l’un des appareils les plus chers du comparatif, à tel point qu’il arrive au niveau du FX8 de Panasonic, équipé pour sa part d’un stabilisateur optique. Or le V550 n’en a pas. Du coup, pour notre part, on préfère revoir le budget légèrement à la hausse et opter pour le FX8.