Handspring Prism et Platinum

Publié le 10/01/2001 par
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La collection 2001 de Handspring

Second derrière Palm aux US, présent en France depuis septembre dernier, Handspring sort en janvier deux PDA censés compléter sa gamme par le haut : le Prism (écran 65 536 couleur) et le Platinum.

Pour ceux qui auraient raté le début :

La société Handspring a été fondée par d´ex-créateurs du Pilot, précédemment au sein du groupe 3Com. Leurs produits, sous licence PalmOS, sont disponibles depuis septembre en France et depuis un an aux Etats-Unis. Ils y détiennent déjà un peu plus de 20% du marché contre quelques 65% pour Palm Computing.

Leur produit vedette de la rentrée était le Visor de Luxe (Cf notre comparatif de PDA ici ). Deux produits viennent en janvier compléter la gamme : les Visors Prism et Platinum. Le premier vient concurrencer avantageusement (c´est du moins ce que ses caractéristiques laissent présager) le Palm IIIc. Le second s´oppose quant à lui à la star incontestée, mais vieillissante : le Palm Vx.

Revue des deux appareils et de ce qu´ils apportent (ou pas).

Le Visor Prism

S´il est vrai que le Visor Prism est à la fois plus puissant que le Palm IIIc (il embarque un processeur Motorola Dragonball cadencé à 33 MHz contre seulement 20 MHz pour son concurrent) et qu´il affiche un plus grand nombre de couleurs (65 536 contre seulement 256 pour le Palm), force est de constater qu´il ne révolutionne pas vraiment le genre. A dire vrai, on remarque plus des petits changements de looks que des innovations techniques majeures.

L´écran vaut celui du Palm IIIc

Première (grosse) déception à l´allumage : le Prism affiche la même grille sur l´écran que le Palm IIIc. En clair, l´affichage est aussi mauvais sur l´un que sur l´autre, sachant que nous avions dit à propos du second dans notre comparatif que l´on peut facilement compter les pixels un à un ou se contenter de calculer 160 x 160". Le reproche concernant ce problème est applicable à l´identique à l´écran du Prism.

Pas de quoi cependant venir concurrencer le moindre PocketPC couleur ; pas même les Jornada 540 pourtant équipés eux aussi d´un écran assez mauvais, et c´est peu de le dire.

PalmOS 3.5 pour tout le monde

Ajoutez à cela le système d´exploitation identique sur le Palm IIIc et sur le Prism, PalmOS 3.5 : on en arrive à comparer deux modèle très, très proches l´un de l´autre. En revanche, le Palm IIIc étant sorti en février 2000, il est facile d´en conclure que le Visor Prism a ni plus ni moins qu´un an de retard technologique et qu´il coûte 1 500 F de trop. Soit la différence de prix avec le Palm IIIc (on le trouve régulièrement affiché à 2 990 F même si son prix conseillé est de 3 290 F). Ce d´autant plus aisément que bien que doté de 65 280 couleurs de plus, le différence de qualité d´affichage entre les écrans des deux PDA rivaux n´est pas flagrante. Une raison simple à cela : les rares applications couleur qui ont été développées l´ont été pour des affichages en... 256 couleurs. Handspring me l´a confirmé, il faudra sans doute attendre quelques mois avant de trouver les premiers logiciels et sharewares optimisés pour des écrans hauts en couleur.

Inconvénient de la couleur, car il y en a un qui se retrouve aussi bien chez le Palm IIIc que chez les PocketPC : l´autonomie de la batterie en pâtit durement. Alors qu´elle est d´environ 1 mois pour le Palm Vx et de 2 mois pour le Platinum, elle n´est ici que de 6 heures d´utilisation permanente, ce que Handspring estime correspondre, de manière bien optimiste à mon sens, à 2 semaine dans le cadre d´une utilisation courante. Surtout si vous commencez à visionnez sur votre agenda des mini bandes vidéo comme ils le suggèrent.

Mais... il y a le port d´entension

Je sais, les quelques déjà adeptes de Handspring doivent me trouver injuste car le Visor Prism est doté d´un port d´extension quand les Palm IIIc en sont dépourvus. C´est vrai, mais le Prism est plus récent. Qui plus est, lui n´est pas signé par le leader mondial du marché. Il aurait donc mérité bénéficier de quelques améliorations supplémentaires (principalement du coté de l´écran) pour justifier qu´on le préfère à son concurrent.

Au sujet des ports d´extensions sachez d´ailleurs que, selon Handspring France, seuls un tiers des acquéreurs de Visors aux Etats-Unis ont également acheté des cartes extensions. La sortie des agendas en France est trop récente pour qu´ils puissent en tirer des statistiques. Ce qui signifie surtout que pour deux tiers d´entre eux, l´argument commercial de la présence d´un port d´extension n´en est pas un.

Les processeurs passent à 33 MHz

Ultime argument commercial, valable pour le Prism comme pour le Platinum : la cadence du processeur est à 33 MHz contre 20 MHz pour les Palms actuels les plus rapides. Or, si vous avez lu notre test du Palm m100, vous savez déjà que les Palms et leurs clones sont overclockables à 32 MHz et qu´ils le supportent très bien. Qui plus est, munis de l´utilitaire adéquat (AfterBurner par exemple), il vous est même possible de définir pour chaque application la fréquence à laquelle vous souhaitez que tourne le processeur afin d´en optimiser l´autonomie. Inutile en effet de tourner à 32 MHz quand il s´agit de saisir des notes. Inversement, les fonctions telles les recherches dans une base de données (type dictionnaire, calcul d´un trajet...) profiteront sensiblement d´un surcroît de puissance.

Si cependant vous faites partie des plus prudents et qu´il est donc hors de question pour vous d´overclocker votre précieux agenda, le fait est que les Visors Prism et Platinum sont bien, hors overclocking donc, les PDAs sous PalmOS les plus rapides à ce jour, comme en témoigne le résultat identique qu´ils ont obtenu lors du bench (ligne : this unit).


Test effectué avec AfterBurner 2.3x

Sommaire
1 - Introduction, Le Visor Prism 
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