3dfx Voodoo 3

Publié le 29/03/1999 par
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3dfx3.gif (7091 octets)3dfx était clairement le leader en matière de carte 3d orienté jeu ces dernières années. Tout commença avec le Voodoo Graphics . Alors que tout le monde ne parlait que de Matrox Mystique et de S3 Virge, une petite compagnie inconnue du nom de 3Dfx présenta un nouveau chip spécialement dédié 3D, avec de nombreux effets comme le fameux bilinear filtering … a bas les gros pavés de pixels ! Alors que Direct 3D n’en était qu’a ses balbutiements, 3dfx imposa sa librairie propriétaire, le Glide, développé par un certain Brian Hook, qui fait maintenant partis de ID Software. Il s’en suivit tout une époque de règne impitoyable, et pour cause. Tout en étant les plus performantes, les cartes à base de Voodoo graphics était également celles supportés par le plus de jeu grâce au Glide.

Mais devant l’avènement de Direct 3D et des chips concurrents tel le nVidia Riva 128 et l’ATI Rage Pro, 3dfx réagit de belle manière avec le Voodoo 2, début 1998. Même si le cœur du chip n’a pas vraiment subit de profonde modification (avec toutefois le support du trilinear filtering), le Voodoo 2 gagne en puissance grâce à deux facteurs. D’une part, la fréquence du chip passe de 50 à 90 Mhz, et d’autre part l’ajout d’une seconde TMU (unité dédiée au placage des textures) lui permet d’appliquer deux textures à un pixel en un cycle d’horloge. Quake II, premier jeu a supporter cette fonction, prenait toute sa dimension sur Voodoo 2. Mais la réaction de la concurrence ne se fit pas attendre, avec tout d’abord le MGA-G200 de Matrox durant l’été, qui, sans être aussi rapide, apportait une qualité de rendue légèrement supérieure – une première. Ce fut ensuite le tour du Riva TNT de nVidia, offrant une excellente qualité visuelle et une vitesse du même ordre que le Voodoo 2.

3dfx.gif (1964 octets)Seuls avantages du Voodoo 2 sur la concurrence ? Un mode SLI permettant de coupler deux cartes et d’atteindre ainsi des performances toujours inégalées, ainsi q’une compatibilité maximale grâce au support de ce bon vieux Glide en sus de Direct 3D. La réaction de 3Dfx fut le Banshee, premier chip graphique (2D et 3D) de la société. En sus d’un moteur 2D assez performant, on avait le droit à une Voodoo 2, ou presque. En effet, le Banshee n’est pas capable d’effectuer du single pass multitexturing, ce qui nuit donc à ses performances dans les jeux utilisant cette fonction (de 20 à 30% par rapport au chip le supportant, comme le Voodoo 2).

Plus qu’un véritable Voodoo 3ème du nom, le Voodoo 3 est une Banshee 2. Première innovation, le 3dfx Voodoo 3 est gravé en 0.25 microns par le fondeur TSMC (Taiwan Semiconductor Manufacturing Company), ce qui n’empeche pas le Voodoo 3 d’être d’une taille importante, entre le Rage 128GL (0.25 microns également) et le Riva TNT (0.35 microns). Grâce à cela, le Voodoo 3 peut atteindre des fréquences très elevées par rapport au chip actuels (143 Mhz pour la version 2000, 166 Mhz pour la version 3000 et 183 Mhz pour une future version 3500). Impact direct, le chip peut traiter plus d’opérations par seconde, et est donc plus rapide. Autre nouveauté, la deuxième unité de texture, absente du Banshee, fait son retour, ce qui permet au Voodoo 3 d’avoir des performances au top niveau, et ce également dans les applications n’utilisant pas le multi-texturing. Coté 2D, c’est similaire au Banshee (et donc très bon). En ce qui concerne le DVD, le Voodoo 3 gère comme toute carte les dernières cartes graphiques la conversion YUV/RBG ainsi que le redimensionnement de la vidéo. Avec un bon logiciel comme lecteur de Cinemaster, on pourra donc profiter du DVD dès le Pentium II 350. Mais, car il y’a toujours un mais, 3dfx, pour conserver la compatibilité Glide, a également conservé en grande partie la partie 3D du Voodoo 1, d’où de nombreuses limitations qui pourrait porter préjudice au Voodoo 3 dans un avenir plus ou moins proche.

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